Les Tufs anthracifères du Viséen (CARBONIFERE):
Ils forment deux ensembles sur la zone traversée.
-L'Unité du Pont à la Dauge est formée de tufs volcaniques de composition rhyodacitique reposant
directement sur les granites du complexe de Guéret
-Les bassins des Combrailles: Les tufs volcaniques y sont associés à des roches sédimentaires le plus
souvent d'origine continentale, pélitique à gréseuse, avec des grés carbonatés avec des niveaux
charbonneux. La lentille de calcaire du Chat-Cros témoigne d'incursions marines. En fait, ces bassins
correspondent à des lambeaux d'une formation beaucoup plus étendue conservés dans des bassins
d'effondrement le long de la la faille de la Marche.
Le bassin houllier stéphanien de Lavaveix-les-Mines (CARBONIFERE):
Longtemps interprété comme un bassin ouvert en pull-apart le long de la zone faillée cisaillante de la Creuse, il
apparaît plus comme un demi-graben limité par une faille à l'ouest et reposant en discordance sur le socle
granitique à l'ouest. Les formations sédimentaires y affichent une disposition synclinale asymétrique.
Les études ont permis de distinguer trois membres distincts
-un membre inférieur ou poudingue de base: essentiellement formé de conglomérat à galets surtout
granitiques emballés dans une matrice gréseuse. Ces conglomérats peuvent présenter des passées
gréseuses. Cette formation est interprété comme résultant d'un démantélement de reliefs proches dans
un régime torrentiel avec cones de déjection.
-un membre intermédiaire ou complexe argilo-gréso-silteux à passées charbonneuses: Il constitue
une succession complexe de bancs de grès et de silts argileux incorporant des couches de houille. Ces
couches d'une puissance allant de quelques centimètres à deux mètres (50 cm en moyenne) ont été
exploitées du XVIIIème siècle jusqu'aux années 1970. Elles ont montré une flore typique du Stéphanien
moyen. Ces formations sont interprétées comme des sédiments déposés en milieu lacustre résultant de
l'érosion de reliefs peu importants.
-un membre supérieur ou poudingue supérieur formé d'une alternance de conglomérats et de grès.
Les stratifications entrecroisées et les structures en chenaux témoignent d'une sédimentation fluviatile.
Les rhyolites du Stéphanien Supérieur (CARBONIFERE):
Elles forment des coulées importantes et épaisses au niveau du bassin de Gouzon. Ce sont des roches jaunes
ou roses présentant de petits cristaux de quartz automorphes. Elles sont restées en relief, formant de fausses
buttes témoins au niveau du bassin tertiaire (en effet, elles représentent des paléoreliefs antérieurs à la mise en
place du bassin. La coulée de Fourneaux qui recouvre le houiller n'est pas datée, selon les auteurs elle est
considérée comme stéphanienne ou permienne.
Le bassin tertiaire et quaternaire de Gouzon:
Le bassin de Gouzon a une histoire polyphasée assez complexe. Après une histoire paléozoïque qui s’étale du
carbonifère au permien, l’ère tertiaire voit à l’éocène la mise en place d’un important bassin lacustre qui va se
colmater progressivement.
La profondeur du bassin se réduit du Nord au Sud. Au nord la série atteint 60 m. de puissance. La base est
datée du Cuisien-Lutétien. Les roches vont des microconglomérats aux argiles en passant par des sables
feldspathiques souvent argileux. Au sud-est du bassin, on observe des passées gypseuses qui témoignent d’un
régime lagunaire. Ce lac se comble progressivement.
Au Quaternaire, la sédimentation reprend dans un lac réduit où se déposent des sables associés à quelques
dépôts tourbeux à pollens d’arbres et d’herbacées.
L'étang de Landes (ou plutôt sa partie naturelle) est interprété comme le dernier vestige de la cuvette
sédimentaire de Gouzon
La tectonique tardive: même si on ne dispose pas de preuves formelles, on suppose que les reliefs
du Maupuy et l'escarpement de l'Est du bassin de Lavaveix-Ahun sont dus à des réactivations récentes
(quaternaire) des failles hercyniennes.