Le standard « maison passive » en Belgique : potentialités et obstacles iii
RÉSUMÉ
Le secteur du bâtiment est un des plus anciens et des plus fondamentaux de notre
société. Il emploie un grand nombre de personnes, directement ou indirectement et
contribue au développement économique de manière importante. Cependant, alors
que le changement climatique s’affirme au travers de rapports de plus en plus
nombreux dans le monde, les émissions de gaz à effet de serre rejetés par
l’homme ne semblent pas connaître de décroissance, ni même de stabilisation,
malgré une conscientisation grandissante.
En Belgique, les bâtiments représentent la première source d’émission de gaz à
effet de serre. Le parc de logements belges présente par ailleurs une des plus
mauvaises isolations en Europe. Des solutions existent cependant afin de limiter la
dépendance des bâtiments aux énergies et de réduire les émissions de gaz à effet
de serre induites. Les « maisons passives » font partie de ces solutions.
L’objectif de ce mémoire est de présenter les principes fondamentaux de ce
concept, d’évaluer son potentiel et de déterminer les obstacles éventuels à son
développement.
Après une brève introduction, le deuxième chapitre parcourt différents concepts
d’habitations et en présente les principes et nuances : les maisons
« écologiques », « bioclimatiques », « basse-énergie », « passives », à « zéro
énergie » et à « énergie positive » sont ainsi abordées, en insistant sur le concept
de maison passive et en en présentant les caractéristiques fondamentales.
Le chapitre suivant pose le contexte et les enjeux dans le Monde, en Europe et en
Belgique.
Le chapitre 4 situe l’état du développement du standard « maison passive » en
Belgique (Wallonie, Flandre et Bruxelles) et propose une estimation grossière des
émissions de CO
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évitables dans un parc où les nouveaux logements seraient
construits selon ce standard.
Ensuite, le chapitre 5 présente et analyse une enquête menée auprès de
particuliers (27 réponses) et de professionnels de la construction (30 réponses)
afin de déterminer les obstacles principaux au développement des constructions à
(très) basse énergie. Ceux-ci sont répertoriés et rassemblés en 3 catégories
principales : les obstacles « communicationnels », « psychologiques » et
« pratiques ».
Enfin, le chapitre 6 évoque très brièvement le développement des maisons
passives en Allemagne, et le mémoire s’achève par une conclusion et des pistes
potentielles d’approfondissement.