PATRIMOINE
Midi-Pyrénées
Service
connaissance du
patrimoine
DCAV - Région
Midi-Pyrénées
Ensemble scolaire Saint-Joseph
Musée scolaire
Règne minéral
William Trouvé
Juin 2014
Rodez
1
Les cabinets de curiosités sont un témoignage des
objets rencontrés dans le monde qu’ils soient naturels ou
artificiels. Les échantillons de roches, les herbiers, les
squelettes répondent à la catégorie des naturalia : ils
composent les collections d’histoire naturelle. Au siècle des
Lumières, les connaissances autour des sciences naturelles
se développent et sont organisées hiérarchiquement. L’une
de ces classifications consiste à organiser les objets naturels
selon trois grands règnes : le règne minéral, le règne végétal
et le règne animal. Ces distinctions ont été conservées dans
la présentation du musée de l’établissement Saint-Joseph.
Le règne minéral regroupe bien entendu la géologie
mais également la paléontologie et la conchyliologie. Le
musée de l’établissement Saint-Joseph de Rodez conserve
3679 objets au sein de ces trois collections.
Le recensement des objets a été réalisé avec l’aide
de : Amiel Géraldine, Boyer Lucie, Champetier Claire, Filisetti
Lisa, Joerger Quentin, Lacombe Carmen, Lossouarn Julie,
Maurel Cynthia, Mazel Elodie, Picaud Lucie, Pinasa Lucile,
Salperwyck Coralie, Serres Marie, Valette Elsa.
Historique de la collection
La collection de minéralogie actuellement présentée
dans le musée de l’institution Saint-Joseph de Rodez est
l’œuvre du fre Clément Baute. Ayant repris le travail du
frère Arènes, c’est lui qui a organisé cette collection dans les
années 1930
1
. En plus de l’étoffer, il en modifié la
présentation mais sans changer sa disposition au sein des
vitrines : une photographie de 1910 montre un fonds
géologique sur les étagères des mêmes vitrines. Après la
mort du frère en 1971, certains éléments ont été intégrés,
notamment les roches apportées par le frère Viguier en
1975. D’autres échantillons ont été rangés dans les tiroirs
des armoires. La présence de différents cartels pour un
même objet témoigne également de cette évolution, de
même que d’anciennes étiquettes conservées dans les tiroirs.
En outre, un inventaire sommaire, établi vers 1959 et
publié dans l’ouvrage fêtant le centenaire de l’institution,
révèle qu’à cette date « le Musée [avait] rassemblé 400
échantillons de roches éruptives, 600 échantillons de roches
alcalines, 120 plaquettes de coquilles de mollusques, 142
plaquettes pour les gastéropodes, 172 plaquettes pour les
lamellibranches »
2
. L’inventaire conservé dans les archives
du musée à savoir des feuilles volantes glissées dans des
emballages de papier canson, elles-mêmes rangées dans les
tiroirs des vitrines et datant certainement des années
1990, fait état de davantage de pièces pour la minéralogie et
la conchyliologie. Ce catalogue correspond très certainement
aux objets encore en place : aujourd’hui plus de deux-mille
1
Cent ans d’histoire, Institution Saint-Joseph, Rodez, Souvenir du Centenaire, 1859-1959, p. 21.
2
Ibid., p. 22.
2
pièces minéralogiques et près de mille coquillages sont
conservés au sein du musée.
La constitution de la collection est d’abord l’œuvre des
frères de l’institution et des frères appartenant à d’autres
établissements lasalliens. Plusieurs pièces proviennent de
l’Aveyron et des départements voisins (Lot, Cantal). D’autres
ont été données par des connaissances, notamment le
directeur des usines de Viviez ou encore Eugène Salesse,
ancien élève de l’établissement, ayant participé à la
construction du chemin de fer Le Caire Niamey et donateur
de la collection de minéralogie entreposée dans l’un des
couloirs de l’établissement. Des cartels rappellent que
quelques roches proviennent également du territoire national
(Bretagne) et des anciennes colonies françaises (Sahara
Oriental, Madagascar, Nouvelle-Calédonie). Enfin, la
présence d’une facture d’achat de roches prouve que
certaines ont été commandées spécialement pour le musée,
de même que les petits meubles se trouvant sous le plan-
relief de la région de Rodez qui mentionnent parfois le
comptoir géologique et minéralogique d’Alexandre Stuer, à
Paris, rappelant les liens qui existaient entre les frères
collectionneurs et les réseaux de géologues. Les pierres ou
les meubles ont pu y être achetés.
Par ailleurs, une collection de fossiles a été déposée
par le musée de Millau en 1967-1968 afin d’être inventoriée
par le Frère Laur. Cette anecdote montre que les frères
étaient sollicités pour leurs connaissances.
3
Localisation des collections
4
collection d’armes
collection d’ethnologie
règne animal
collection d’archéologie
règne minéral
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