PATRIMOINE Midi-Pyrénées Service connaissance du patrimoine DCAV - Région Midi-Pyrénées Rodez Ensemble scolaire Saint-Joseph Musée scolaire Règne minéral William Trouvé Juin 2014 Les cabinets de curiosités sont un témoignage des objets rencontrés dans le monde qu’ils soient naturels ou artificiels. Les échantillons de roches, les herbiers, les squelettes répondent à la catégorie des naturalia : ils composent les collections d’histoire naturelle. Au siècle des Lumières, les connaissances autour des sciences naturelles se développent et sont organisées hiérarchiquement. L’une de ces classifications consiste à organiser les objets naturels selon trois grands règnes : le règne minéral, le règne végétal et le règne animal. Ces distinctions ont été conservées dans la présentation du musée de l’établissement Saint-Joseph. Le règne minéral regroupe bien entendu la géologie mais également la paléontologie et la conchyliologie. Le musée de l’établissement Saint-Joseph de Rodez conserve 3679 objets au sein de ces trois collections. Le recensement des objets a été réalisé avec l’aide de : Amiel Géraldine, Boyer Lucie, Champetier Claire, Filisetti Lisa, Joerger Quentin, Lacombe Carmen, Lossouarn Julie, Maurel Cynthia, Mazel Elodie, Picaud Lucie, Pinasa Lucile, Salperwyck Coralie, Serres Marie, Valette Elsa. Historique de la collection La collection de minéralogie actuellement présentée dans le musée de l’institution Saint-Joseph de Rodez est l’œuvre du frère Clément Baute. Ayant repris le travail du frère Arènes, c’est lui qui a organisé cette collection dans les années 19301. En plus de l’étoffer, il en modifié la présentation mais sans changer sa disposition au sein des vitrines : une photographie de 1910 montre un fonds géologique sur les étagères des mêmes vitrines. Après la mort du frère en 1971, certains éléments ont été intégrés, notamment les roches apportées par le frère Viguier en 1975. D’autres échantillons ont été rangés dans les tiroirs des armoires. La présence de différents cartels pour un même objet témoigne également de cette évolution, de même que d’anciennes étiquettes conservées dans les tiroirs. En outre, un inventaire sommaire, établi vers 1959 et publié dans l’ouvrage fêtant le centenaire de l’institution, révèle qu’à cette date « le Musée [avait] rassemblé 400 échantillons de roches éruptives, 600 échantillons de roches alcalines, 120 plaquettes de coquilles de mollusques, 142 plaquettes pour les gastéropodes, 172 plaquettes pour les lamellibranches »2. L’inventaire conservé dans les archives du musée – à savoir des feuilles volantes glissées dans des emballages de papier canson, elles-mêmes rangées dans les tiroirs des vitrines – et datant certainement des années 1990, fait état de davantage de pièces pour la minéralogie et la conchyliologie. Ce catalogue correspond très certainement aux objets encore en place : aujourd’hui plus de deux-mille 1 2 Cent ans d’histoire, Institution Saint-Joseph, Rodez, Souvenir du Centenaire, 1859-1959, p. 21. Ibid., p. 22. 1 pièces minéralogiques et près de mille coquillages sont conservés au sein du musée. La constitution de la collection est d’abord l’œuvre des frères de l’institution et des frères appartenant à d’autres établissements lasalliens. Plusieurs pièces proviennent de l’Aveyron et des départements voisins (Lot, Cantal). D’autres ont été données par des connaissances, notamment le directeur des usines de Viviez ou encore Eugène Salesse, ancien élève de l’établissement, ayant participé à la construction du chemin de fer Le Caire – Niamey et donateur de la collection de minéralogie entreposée dans l’un des couloirs de l’établissement. Des cartels rappellent que quelques roches proviennent également du territoire national (Bretagne) et des anciennes colonies françaises (Sahara Oriental, Madagascar, Nouvelle-Calédonie). Enfin, la présence d’une facture d’achat de roches prouve que certaines ont été commandées spécialement pour le musée, de même que les petits meubles se trouvant sous le planrelief de la région de Rodez qui mentionnent parfois le comptoir géologique et minéralogique d’Alexandre Stuer, à Paris, rappelant les liens qui existaient entre les frères collectionneurs et les réseaux de géologues. Les pierres ou les meubles ont pu y être achetés. Par ailleurs, une collection de fossiles a été déposée par le musée de Millau en 1967-1968 afin d’être inventoriée par le Frère Laur. Cette anecdote montre que les frères étaient sollicités pour leurs connaissances. 2 Localisation des collections 3 collection d’armes collection d’ethnologie règne animal collection d’archéologie règne minéral 4 La collection de géoloogie compte au moins 2244 pièces. Elle est disposée selon trois grands ensembles : la vitrine n°2 contient des quartzs, des tourmalines et des roches alcalines ou siliceuses ; la vitrine n°3 regroupe les roches éruptives ; en-dehors du cabinet, une collection particulière a été exposée dans l’un des couloirs de l’établissement. À elle seule, elle totalise 80% des objets minéralogiques. Par ailleurs, deux petits meubles cachés sous le plan-relief de Rodez et sa région conservent quatrecent-trente objets. Les pièces paléontologiques accompagnent généralement les autres roches : elles se retrouvent également dans le couloir, dans certaines vitrines et dans les deux petits meubles. Elles concernent les traces de végétaux et d’animaux disparus. Elles sont les moins nombreuses puisqu’on a relevé quatre-cent-vingt-neuf dans la vitrine n°3, dans la collection d’Eugène Salesse et dans certains espaces du musée. La conchyliologie est moins importante que celle de minéralogie. Elle regroupe tout de même mille-six objets, exposés dans la vitrine n°5 et dans le couloir principalement. Des minéraux ont aussi été dispersés dans les autres armoires ; ils y sont alors en faible présence. Par ailleurs, plusieurs tiroirs et des cartons déposés dans le musée regorgent également d’objets de minéralogie, de paléontologie et de conchyliologie. Ils servent de réserve et les conditions de conservation restent précaires. Objet étudié Ensemble de deux comptoirs minéralogiques (IM12002088). Détail de ces collections L’étude est établie par espace de conservation. La vitrine n° 2 La vitrine n° 2 (fig. 1) contient 539 minéraux répartis sur cinq étagères. Les roches volumineuses ont été placées sur l’étagère inférieure. Dans l’armoire, ont été regroupés entre autres des quartzs, des tourmalines, des gypses, des béryls, des serpentines, des minerais de fer, des roches alcalines. Fig. 1 : Vitrine n° 2. La première étagère comporte 67 objets disposés sur trois planches blanches de bois horizontales. La deuxième étagère possède 156 roches et 13 pots. Elle a été installée sur quatre niveaux. Alors que la première planche est en espalier, les autres sont toutes horizontales. Deux cartels précisent qu’il s’agit de minéraux de soufre, d’arsenic, d’antimoine, de chrome, de manganèse, de fer pour la partie gauche et de cobalt, de nickel, de zinc, de cadmium, d’aluminium, d’étain, de thallium, de plomb, de 5 cuivre, de mercure, d’or et d’uranium pour la partie droite. Pour la partie gauche, le détail par famille est le suivant : trois limonites, six oligistes, douze bématites, quatorze fers, huit pyrites, quatre souffres, deux fontes, trois fluorines, cinq sidéroses ; quatre-vingt-treize roches diverses. De chaque côté de l’étagère, ont été fixées des listes précisant les pierres exposées. À gauche : « 1. Les minéralisateurs Soufre Selenium – tellure Arsénic : orpiment ; réalgar ; antimoine (sibine) 2. Les métaux acidifiables Molybdène : molybdénite Chrome : chromite, chromose Tungstène : wolfram Manganèse : alabandine, pyrolusite, braunite, hausmannite 3. Les métaux proprement dits : Fer pyrite jaune pyrite blanche (marcasite) mispickel (arséniosulfure) magnétite oligiste et hématite rouge ocrès ilménite (fer titané) limonite ou hématite brune sidérose : fer spathique, sphérosidérite, fer carbonaté lithoïde, oligonite mélantérite (couperose verte) vivianite (phosphatée) arséniosidérite (laitier – fer – fonte) » À droite : « 3. Métaux proprement dits (suite) Cobalt : cobaltine, absolane Nickel : nickel, nickeline, garniérite Zinc : zinc, blende, smithsonite, calamine Cadmium : cadmium, greenackite Aluminium : bauxite, latérite Etain : stannine, cassitérite Titane : anatase Plomb : galène, bournonite, cérusite, anglésite, pyromorphite, mimetèse, vanadinite Cuivre : chalcosine, chalcopyrite, erubescite, cuprite, malachite, azurite Mercure : cinabre Or : quartz aurifère, min. de cuivre aurifère Uranium : autunite Béryl » Fig. 2 : Détail de la vitrine 2. Deux cartels accrochés sur la tranche de la troisième étagère renseignent sur la thématique de cette dernière (fig. 2). Les calcites sont à gauche. Elles sont suivies, à droite, des calcaires, des phosphates de chaux et des gypses. 6 L’étagère présente 144 objets disposés en cinq rangées. Les familles de minéraux sont les suivantes : cinquante pierres calcaires, neufs aragonites, vingt-neuf calcites, deux spath d’Islande, dix marbres, neufs phosphates de chaux, seize gypses, quatre dolomies, deux madrépores, deux tufs, neuf autre pierres, deux coraux. Fig. 3 : Détail de la vitrine n°2. 131 pièces sont exposées au sein du quatrième rayonnage, disposé en espaliers (fig. 3). Il s’agit des roches siliceuses, quartziques et des silex d’après les cartels. On dénombre cinquante-sept quartz, trois galets, dix-neuf silex, deux jaspes, huit calcédoines, cinq opales, deux stigmites, deux tripolis, cinq arkhoses, six grès et vingt-deux autres pierres sont présentes en un exemplaire. Le cinquième et dernier rayon ne comporte qu’une unique rangée formée de vingt-huit éléments. Dix-sept fluorines et onze barytines ont été repérées. La vitrine n° 3 (fig. 4) La vitrine n° 3 comporte 408 éléments minéralogiques et paléontologiques. La collection de roches est la plus importante avec trois-cent-quarante-huit échantillons. Fig. 4 : Vitrine n° 3. Fig. 5 : Détail de la vitrine n° 3. La première étagère regroupe les soixante fossiles de végétaux du carbonifère, disposés selon trois niveaux. Le premier compartiment abrite les éléments de grande taille. La deuxième étagère expose cent-soixante-six éléments sur deux planches de présentation. Cette partie réunit les basaltes, les micaschistes, les gneiss, les amphibolites et les serpentines. Huit fioles contiennent des échantillons de scories et de cendres. Le troisième niveau expose 150 roches (fig. 5) dont certaines sont dans des fioles ou dans des boîtes plastiques transparentes. Deux listes (fig. 6) ont été fixées sur la partie droite de l’étagère : « I. Minéraux essentiels des roches éruptives 1. Quartz 2. Feldspaths Orthose Microcline Plagioclase (albite, labrador) 3. Micas Blancs (muscovite, lépidolites) Noirs (vermiculite, biotite) 4. Pyroxènes Orthorhombiques (eustatite, bronzite, hypersthène, serpentine Monocliniques (diallage, augite, aegyrine) Altérés (chlorite, épidote, serpentine, ouralite) 5. amphiboles a. trémolite b. actinote (altérés, amiante-asbeste, talcstéatite) 7 Fig. 6 : Exemple de liste de classification minérale (vitrine n° 3). c. hornblende (smanagdite, gedrite) d. glaucophane 6. Péridots Olivine (péridotite, lherzolites, hyalosideries, serpentine) Altérés II. Minéraux accessoires des roches éruptives cordiérute sphère (titanite) corindon rutile tourmaline eméraude axinite topaze zircon apatite zéalites (harmotomes, mésotype) III. Minéraux des roches métamorphiques andalousite = chiastolite Sillimanite = fibrolite Staurotide Disthène grenats = idocrase Dipyre = couseranite Epidote Zoïsite Chlorites : talc – serpentine kaolinite graphite (plombagine) » La quatrième étagère regroupe 28 roches sur une seule rangée, notamment des graphites et des argiles. Quatre pièces minéralogiques ont été disposées à travers le cinquième rayon qui est consacré à une collection d’ornithologie. Les quatre objets relevés sont une diorite à hornblende aciculaire, une estérellite (porphyre bleu de l’estére), un porphyre rouge de l’Estérel (rhyolite primaire) et une pegmatite tourmalinifère. Dans le couloir Fig. 7 : Collection de minéralogie installée dans le couloir. La collection présentée dans le couloir proche du musée marie des collections de minéralogie, de paléontologie et de conchyliologie. 1177 objets été répertoriés dont 927 roches, 164 fossiles et 86 coquillages. Les pièces sont classées par familles au sein de cinq vitrines. Quatre des vitrines sont découpées en trois fenêtres (chaque fenêtre ayant une hauteur de 94 cm et une largeur de 84 cm), respectivement ordonnées en huit étagères. Les vitrines ont une hauteur de 1,12 m et une largeur de 2,96 m (fig. 7). Quant à la cinquième et dernière vitrine, elle est divisée en deux fenêtres d’une hauteur de 94 cm et d’une largeur de 64 cm. 8 La première vitrine compte 300 pièces (102 pour la première fenêtre ; 192 pour la deuxième ; 106 pour la troisième). La deuxième comprend 271 minéraux (86 ; 92 ; 93). Un cartel en bas à droite de la fenêtre précise qu’il s’agit des « minerais essentiels », divisés en quatre grandes catégories (quartz, feldspath, micas, pyroscenes). La troisième vitrine expose 139 échantillons (71 ; 68). La quatrième vitrine possède 217 roches (89 ; 80 ; 48). Sur les trois étagères inférieures de la fenêtre de gauche, des informations relatives à l’objet ont été annotées. La cinquième vitrine est dédiée à la « flore du carbonifère aveyronnais, quelques fossiles du jurassique aveyronnais, fossiles du crétacé tertiaire » selon le cartel en place. Elle compte 250 objets. La fenêtre de droite comporte une collection de 86 coquillages. Ensemble de deux comptoirs minéralogiques (IM12002088) Deux petits meubles (fig. 8 et fig. 9) sont cachés sous le plan-relief de Rodez et sa région et sous des livres qu’ils supportent. Ils conservent pourtant des collections de minéralogie, de paléontologie et de conchyliologie. Un premier meuble, face au sanglier, contient 274 échantillons de roches. Il n’abrite que des minéraux, chaque tiroir possédant entre dix-sept et vingt contenants. L’organisation du second meuble, face à la vitrine n°5, est plus complexe. Elle est disposée de la sorte : Fig. 8 : Comptoir de minéralogie. Fig. 9 : Détail d’un tiroir. Première colonne à gauche : - 1er tiroir : 20 boîtes avec de la minéralogie et des fossiles. - 2ème tiroir : 20 boîtes, on trouve parfois des fioles dans les boîtes. - 3ème tiroir : 19 boîtes dont une vide. - 4ème tiroir : 20 boîtes, des coquillages dans une boîte d'allumettes. - 5ème tiroir : 20 boîtes dont trois qui sont vides, fossiles et coquillages. - 6ème tiroir : 20 boîtes, uniquement des coquillages. - 7ème tiroir : 20 boîtes dont une vide, des fossiles et des coquillages. deuxième colonne, à droite : - 1er tiroir : 20 boîtes, uniquement des minéraux. - 2ème tiroir : 20 boîtes, uniquement des minéraux. - 3ème tiroir : 20 boîtes, uniquement des minéraux. - 4ème tiroir : 20 boîtes dont deux vides, également des minéraux. - 5ème tiroir : 20 boîtes, des minéraux. - 6ème tiroir : 18 boîtes dont 3 boîtes vides, des tubes à essai, principalement des coquillages et des fossiles. - 7ème tiroir : 19 boîtes, minéraux et coquillages. 9 La vitrine n° 5 (fig. 10) La vitrine n° 5 est consacrée aux environnements marin et lacustre. Elle abrite 920 coquillages de toutes sortes. Quatre compartiments intéressent la collection de conchyliologie. Les étagères sont disposées en espalier, sauf la première divisée par deux planches horizontales. La première étagère est divisée en trois niveaux horizontaux (fig. 12). Le plus haut ne concerne en réalité que la partie droite de la vitrine puisqu’il s’agit d’une moitié de planche. Le détail est le suivant : - Planche 1 : douze coquillages, deux coraux. - Planche 2 : huit coquillages. - Planche 3 : huit coquillages. Fig. 10: Vitrine n° 5. Fig. 11 : Détail de la vitrine n° 5. La deuxième étagère abrite 240 éléments (fig. 11). La moitié d’une étagère a été ajoutée, le long de la moitié droite de la vitrine qui possède déjà cinq niveaux. Un cartel précise qu’il s’agit des mollusques, plus particulièrement de la classe des lamellibranches. Le détail est le suivant : - Planche 1 : quarante-huit coquillages. - Planche 2 : quarante-quatre coquillages. - Planche 3 : quarante-six coquillages. - Planche 4 : trente-sept coquillages. - Planche 5 : quarante-deux coquillages. - Planche 6 : vingt-trois coquillages. La troisième étagère comprend 270 pièces. Elle est divisée en cinq rangées, auxquelles a été ajoutée la moitié d’une étagère. Le détail est le suivant : - Planche 1 : soixante-dix-huit coquillages. - Planche 2 : quatre-vingt-huit coquillages. - Planche 3 : soixante-dix-neuf coquillages. - Planche 4 : trente-neuf coquillages. - Planche 5 : trente-quatre coquillages - Planche 6 : douze coquillages. La quatrième étagère comporte 382 objets. Une fiche, intitulée « gastéropodes » renseigne sur la famille des pièces exposées. Le détail est le suivant : Planche 1 : soixante-et-un coquillages. Planche 2 : quatre-vingt-trois coquillages. Planche 3 : quatre-vingt-dix-sept coquillages. Planche 4 : cent-deux coquillages. Planche 5 : trente-neuf coquillages Vitrine n° 1 Fig. 12 : Détail de la vitrine n° 5. Dans la grande vitrine, à gauche de la porte d’entrée, seize minéraux sont disposés sur les étages inférieur et supérieur de la partie centrale dont un fossile de végétal. Il y également cinq pots d’ocre et un pot de produit inflammable. Sur la partie gauche de cette vitrine, dix-sept autres pièces minéralogiques sont exposées. Du bois pétrifié, une rose des sables, des échantillons de calcite, du sable rouge et 10 jaune ont notamment été relevés. Ces objets sont regroupés ensemble parce qu’ils proviennent tous du Sahara oriental (Maison Rouge, Edjelch) ; ils sont proches, par ailleurs, de la collection d’ethnographie africaine. Enfin, des coraux sont également exposés. Sur la partie droite, ont été relevées soixante-cinq fossiles du tertiaires et du quaternaires, soixante-cinq fossiles du secondaires, quarante-six fossiles du primaires et vingt-neuf ammonites et nautiloïdes. Ils sont disposés sur les cinq premières étagères. Près de cette vitrine ont été déposés deux cheirothérium (48 x 21 x 13 cm et 74 x 34,5 x 12 cm) avec des empreintes de pas datant du permien et provenant de La Lazotte en Aveyron. Les tiroirs des vitrines Fig. 13 : Vitrine n° 2, tiroir de droite. Fig. 14 : Vitrine n° 3, tiroir de gauche. Un tiroir de la vitrine n° 1 contient des roches enroulées dans du papier ou fixées sur un support. De même pour un tiroir de la vitrine n° 4 dont les objets ont été déposés dans des caisses en bois. Idem pour l’un des tiroirs de l’armoire 5. Les tiroirs de la vitrine n° 2 (fig. 13) conservent des échantillons de pierres. À gauche, il y a quatre caissons en bois – les pierres étant dans des enveloppes ou sans protection – quatre boîtes en carton, deux boîtes en fer, une boîte en plastique, une pierre dans une noix de coco, trois enveloppes et deux pierres sans support. À droite, ont été déposées des enveloppes et une plaque métallique indiquant le nom d’échantillons de roches et de donateurs. En outre, cinq caisses en bois avec des pierres sans support, dans des enveloppes ou des sacs plastiques ainsi qu’une fiole contenant des phosphates, d’autres pierres nues, une fiole en verre de « sayrite » de fer et deux boîtes en carton y sont rangées. Les tiroirs de la vitrine n° 3 (fig. 14) possèdent différents contenants. Les objets ont parfois été déposés de façon désordonnée. Le tiroir de droite contient une caisse en bois (8 roches et quelques éclats, emballés), un carton [8 roches (« schiste », « phosphate », de la « vallée du Queyras Alpes »)], dans le fond du tiroir une pierre avec les traces d’un fossile dessus ; une grosse roche avec le n°887 ; plaque n°84 et une roche ; Walchia péruvien, région de Lodène ; schiste en amande ; Walchia péruvien avec une trace de fossile ; une roche sans étiquette mais une trace de colle ; calamites brardi (peu lisible) carboniteuse n°936 ; Bormia radiata calamites (deux roches avec n° 921 et 924) ; calamite sur grès ; jiguelaria bioculata n°915 ; une roche sans étiquette ; une caisse en bois (Schiste sur plaque n°414 ; roche sur plaque n° 230 ; gneiss sur plaque n° 67 ; 4 plaques seules sans roche ; plaque de gneiss ; quartzite n°454 ; plaque de gneiss micassé n°252 ; plaque de gneiss n° 235 ; plaque de gneiss amphibolique n°243 ; 3 pierres seules ; une pierre emballée : schiste de métamorphisme ou schiste talqueuse polissé) ; une caisse en bois (plaque vide et deux roches) ; une ardoise pyrite de fer 11 de l’Aveyron ; un schiste rouge sur plaque n°416 ; un schiste cambrien sur plaque n° 92 ; un schiste pyritien sur plaque n° 455 ; plusieurs schistes n° 91, 80, 71, 87 ; un schiste bitumieux emballé ; un schiste sur plaque n°86 ; un schiste rouge n°72 avec plaque ; une plaque sans rien ; schiste sillicieux emballé ; 5 roches seuls) ; une enveloppe (Schiste piryteuse ou serpentine, calcine 1 roche). Quant au tiroir de gauche : une caisse en bois (15 roches : un chromate de plomb (jaune de plomb) ; une liste de minéraux ; un granite altéré (en miette) état sanitaire alarmant ; 9 roches seules ; 1 argile rouge sur plaque n° 243 ; une hématite sur plaque n°140 ; des plaques seules ; une boîte avec une étiquette argile mais les roches à l’intérieur n’en sont pas ; du kaolin sur plaque n° 240 (avec de la poudre) ; une oligiste ; une boîte n°403 avec des grès ; un fer spathique sur plaque n° 126) ; une caisse en bois (52 roches et des éclats) ; une boîte en carton (Une petite fiole n°6 ; et 15 roches) ; une boîte en carton (Fossile de fougère emballé dans du sopalin ; une aragonite sur basalte ; un fossile ; une aragonite sur basalte) ; une boîte en carton (15 roches) ; dans le fond du tiroir : 11 roches dont 2 métaphyses n°510 et 511 ; un basalte pyroxénite ; un basalte n°343 ; un métaphyse pyrité n°255 ; un pot de scories basaltique ; une boîte (Lave de la Réunion et 14 roches). Les tiroirs de la vitrine n° 5 renferment des pièces relatives à la collection de conchyliologie. À droite, des boites sont remplies de divers coquillages et contiennent une étiquette indiquant leur nom. Huit coquillages sont également sans contenant. Onze boites de médicaments, de chocolats et de craies contiennent des coquillages avec des étiquettes. Un gros coquillage exotique à été entreposé à même le tiroir. À gauche, une petite boîte à chaussures portant l’inscription « coquillage » sur le couvercle renferme huit plaquettes dans un très mauvais état, toutes prêtes à être exposées ainsi qu’un oursin emballé dans du papier une petite boite verte avec des coquillages en vrac, un sac plastique contenant des moules et un morceau de papier où est inscrit « mulette umo – moule de rivière – Aveyron (entre Ampiac et Pont d’Ayssens) – moulin de Gambert/Gombert (?) – avril 1980 ». Enfin, un sac plastique contient une boite « Sylvania projector lamp » conservant une coquille d’escargot emballée dans un papier où sont inscrits le nom et la provenance. Cette boite contient également de multiples coquilles d’escargot emballées dans des papillotes faites avec les bons d’absences de l’établissement, à même le sac plastique. Entre la vitrine n° 3 et le plan-relief de Rodez et ses environs Une première caisse en bois contient divers minéraux dans des sacs plastiques. Une deuxième caisse de minéralogie contient des roches numérotées : Trémolite : osbeste plaque n°122 ; stéatite (talc) plaque n°479 ; fonte de cuivre plaque n°309 ; calamine concrétionné blanc bleuté sur socle de bois ; amphibolite sur plaque ; un petit flacon de sable kaolinifère 12 n°328A ; une roche n°822 ; une amphibolite sur plaque ; une amphibolite n°572 ; roche détritique à ciment argileux sur plaque ; une roche seule ; une andalousite sur plaque n° 442-43 ; 4 trémolites ; un flacon de sable Kaolinifère n°328B ; une augite trachyte. Une dernière caisse ressemble à la précédente : Pierres : n° 405 ; 402 ; 401 ; 402 B ; 404 ; 403 B ; 409 ; 403. Il y a également une boîte plastique qui contient 3 coquillages seuls, 6 plaques seules, un ovule sur plaque n°23 ; crassostrea cucularis n°965 ; tone propre n°38. Entre les vitrines n° 4 et 5 Quatre roches sur socle sont exposées. Elles n’ont pas de cartel. Entre les vitrines n° 5 et 6 On trouve cinq roches : trois calamites provenant d’un terrain houiller et deux roches sans cartel. Il y a également un coquillage et dix fossiles : deux nautiles et cinq ammonites sont situés sur la première étagère tandis que deux fossiles de fougère se trouvent sur les côtés et un troisième trône au milieu de l’étagère centrale. Parmi ces fossiles de fougère, deux sont des pécoptéris et l’autre est un tronc de fougère, provenant de Guinée. Entre la vitrine n° 2 et la vitrine n° 3 Deux coquillages sont disposés de chaque part de cet espace (fig. 15). Sous la table supportant le plan-relief de Rodez Fig. 15 : Les deux coquillages entre les vitrines 2 et 3. Douze caisses en bois ou cartons conservant des roches ou des fossiles ont été entreposées sous la première table en arrivant dans le musée. Les éléments sortant du lot sont ceux-ci : - Une boîte, avec une étiquette annotée « M » avec des pierres siliceuses. - Une caisse avec cinq boîtes de fossiles inventoriées et classées. - Un carton contenant dix roches et une enveloppe dans laquelle ont été glissés des fers spathiques. Etat actuel de la collection Les pièces exposées sont généralement mises en valeur par des socles de bois blancs et des cartels sur lesquels figurent le nom de l’objet, parfois sa provenance et la date de son entrée dans la collection. Cependant, il arrive que les roches ou les fossiles soient fixés à l’aide de fils de fer, comme c’est le cas dans le couloir de l’établissement ou dans certaines vitrines. Les coquillages ont même été 13 scotchés, voire fixés avec de la colle ou un fil élastique afin de renforcer l’attache. Certains sont seulement posés sur le support de présentation. Du fait de la position des socles, certaines pierres ont fini par tomber de leur socle et gisent dans le fond de la vitrine (notamment dans le couloir). En outre, dans les deux comptoirs minéralogiques, les échantillons sous forme de poussière se sont éparpillés dans les autres conditionnements tandis que des pierres, aux dimensions trop larges, ont été abimées. En résumé, la dimension artisanale de l’exposition a entraîné des dégradations inévitables ; l’état des coraux en est le parfait exemple. Les objets contenus dans les tiroirs et dans les boîtes ont également souffert de leurs conditions de conservation. La protection sommaire qu’offrent le papier journal ou les boîtes d’allumettes n’est pas toujours heureuse sur les roches. Certains coquillages, rangés avec leur cartel dans les tiroirs, ont fini par s’en détacher. La collection de conchyliologie est celle qui a le plus souffert. 14