-On peut alors la ramener à une simple justification d’une politique d’expansion et de conquête de
territoires et à la définition d’une stratégie militaire victorieuse
-Ou bien on dissout son originalité en y incluant un ensemble de données composites qui perdent
toute spécificité et se ramènent à la notion de puissance
B) La considération de raisons plus profondes
-D’un côté, la dimension spatiale voyait son importance relativisée. La facilité des
communications, leur expansion, limitaient la contrainte des distances et réduisaient l’obstacle des
passages
-D’un autre côté, le caractère idéologique de l’opposition Est-Ouest revêtait une portée universelle
et ne s’appuyait sur aucun support géographique particulier
De plus, le développement de l’arme nucléaire donnait à la menace et à la capacité de riposte
une déliquescence, sur le plan stratégique, des contraintes géographiques
C) La géopolitique de nos jours
L’affrontement idéologique Est-Ouest n’existe plus et le rôle de la dissuasion nucléaire est de
ce fait souvent perçu comme moins important.
Les équilibres appelés à se substituer au clivage Est-Ouest entraîne une approche plus régionalisée
de la société internationale, permettant un regain d’intérêt pour la géopolitique
Un conflit comme la Guerre du Golfe (1991) a remis au goût du jour les considérations
géopolitiques sous l’angle des capacités de projection de puissance et d’intervention à longue
distance
Question 3. Les approches normatives des relations internationales
Les approches normatives visent à montrer qu’elles aspirent à des changements profonds de la
société internationale. Ces changements aboutissent souvent au dépassement de l’Etat souverain, car
c’est de lui que viennent tous les maux de la société internationale. Il faut le dépasser par le jeu de
forces actives et invisibles (ex : l’opinion publique, les acteurs économiques). Cela peut se faire par le
haut en intégrant des structures supranationales, ou par le bas en développant le fédéralisme. Ce sont
des approches harmonistes car elles recherchent la paix contrairement aux approches réalistes qui sont
stratégistes. L’essor de ces doctrines se déroule dans les XIXe et XXe. On distingue les approches
fédéralistes et sociologiques :
I- Les approches fédéralistes
A) Les approches fédéralistes au sens large
Elles sont les plus anciennes, passent par le droit et découlent de la philosophie libérale du
XVIIIe (Montesquieu, Kant). Le fédéralisme est une technique de limitation du pouvoir (ex : aux USA
l’Etat est limité par la fragmentation entre Etats fédéraux). Il est politiquement neutre (ex : l’URSS
était également fédéraliste et espérait résoudre les questions de nationalités par ce biais). Le
fédéralisme peut donc s’appliquer dans la société internationale mais on va parler de « structures
fédérales » quand c’est la structure centrale qui détermine les compétences des structures locales et de