Cambodge
(e) Estimations (p) Prévisions
APPRECIATION DU RISQUE
Croissance forte attendue en 2012, bien qu’en deçà de son niveau d’avant crise
En 2011, l’activité s’est accélérée tirée par l’industrie manufacturière. Les exportations de textile (70% des revenus d’exportations) ont affiché une
forte croissance pour la deuxième année consécutive. Le tourisme, un des principaux moteurs de la croissance, a connu un rebond significatif,
bénéficiant d’une augmentation du nombre de visiteurs (de plus de 10%), notamment près du site d’Angkor. La construction a enregistré de bonnes
performances du fait de la reprise des IDE.
En 2012, la croissance devrait rester stable, mais toujours inférieure aux taux à deux chiffres de 2003-2007. Le secteur textile bénéficiera de la
résistance de la croissance américaine qui capte 60% des ventes du pays. En outre, le Cambodge pourrait tirer profit des delocalisations chinoises
dans un contexte de hausse des salaire en Chine continentale. Néanmoins, la compétitivité du secteur reste contrainte par une productivité plus
faible qu’au Vietnam du fait des coûts de transports et d’électricité élevés. Ces derniers s’expliquent par un manque d’investissements en
infrastructures, véritable goulot d’étranglement pour les perspectives de croissance à moyen terme. Par ailleurs, malgré les inondations qui ont
touché 17 des 24 provinces du pays au quatrième trimestre 2011, l’agriculture et notamment la production de riz devrait connaître des gains de
productivité, grâce à la mise en place de la politique de modernisation rizicole, qui prévoit une réforme agraire et une augmentation des rendements.
Population
14,432millions
PIB
13,158milliards$US
Note @rating
pays
Note environnement
des affaires
PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES
2009 2010 2011(e) 2012(p)
Croissance PIB (%) -2,0 6,0 6,7 6,5
Inflation (moyenne annuelle) -0,7 4,0 6,4 5,6
Solde budgétaire / PIB (%) -8,1 -5,9 -5,4 -4,6
Solde courant / PIB (%) -5,2 -4,1 -9,3 -6,7
Dette publique / PIB (%) 28,8 29,9 29,2 28,8
Industrie textile flexible et secteur touristique au fort potentiel
Pays bénéficiant du soutien financier des donneurs bilatéraux et
multilatéraux
Stabilité politique depuis 1997
POINTS FORTS POINTS FAIBLES
Part importante de l’agriculture dans le PIB rendant la
consommation dépendante des aléas climatiques
Dépendance aux financements concessionnels en raison de
lafaiblesse des revenus budgétaires et du niveau élevé de la dette
publique
Lacunes importantes en termes de gouvernance
Enfin, le tourisme devrait attirer un nombre croissant de visiteurs.
Un compte courant structurellement déficitaire et des finances publiques dépendantes des transferts
Avec la reprise, le gouvernement opère un resserrement progressif de sa politique budgétaire qui pourrait permettre une réduction du déficit public
en 2012. Toutefois, les dépenses publiques demeureront substantielles et les recettes resteront structurellement faibles, maintenant un déficit public
élevé. En outre, les comptes publics restent très dépendants des transferts officiels (5,7% du PIB en 2011). Cependant, les donateurs se montrent
contrariés par l’absence de progrès du pays en termes d’environnement des affaires et notamment de lutte contre la corruption, qui atteint un niveau
préoccupant avec la concentration des pouvoirs autour du Premier Ministre.
Le déficit courant a plus que doublé en 2011, en raison de la reprise plus vive attendue des importations de biens d’équipement par rapport aux
exportations. En baisse en 2012, le déficit courant restera néanmoins substantiel du fait de la dépendance structurelle du pays aux biens
d’équipement. La forte demande en services étrangers tels que le fret et l’assurance pèse également sur la balance extérieure. Néanmoins, le déficit
extérieur sera en majorité couvert par les flux entrants d’IDE.
Toutefois, des fragilités persistent. Le niveau très faible de réserves rend le pays vulnérable à des retraits brutaux de capitaux et le système bancaire
pâtit d’un manque de supervision et d’une dollarisation très élevée. En effet, les dépôts en devises ont atteint 80% de la masse monétaire en 2011
(contre 60% à la fin des années 1990 et 50% au Laos, 30% en Mongolie, ou 20% au Vietnam en 2011).
Stabilité politique
La situation politique intérieure est stable. Le Parti du Peuple Cambodgien, dirigé par le Premier Ministre Hun Sen, a renforcé sa position lors des
élections régionales et la centralisation du pouvoir contribue à le maintenir en place. L’orientation de la politique économique et sociale devrait donc
s’inscrire dans la continuité.
Par ailleurs, les relations avec la Thaïlande restent tendues sur la question de la démarcation de la frontière à proximité du temple Preah Vihear.
Malgré l’escalade des tensions et les tirs des forces armées en mai 2011 , le risque de guerre reste faible. En outre, le respect de l’accord de juillet
2011 sur la démilitarisation de la zone et le voyage officiel de la nouvelle Premier ministre thailandaise, Yingluck Shinawatra, au Cambodge
devraient permettre d’améliorer les relations bilatérales.
Laos
(e) Estimations (p) Prévisions
APPRECIATION DU RISQUE
Croissance soutenue en 2012 grâce au dynamisme des IDE dans le secteur minier et hydroélectrique
La croissance a affiché un remarquable dynamisme en 2011 tirée par le secteur de la construction, de l’industrie minière et hydroélectrique. La mise
en service du barrage de Nam Theun II en mars 2010 a permis d’augmenter significativement les exportations d’électricité vers la Thaïlande. En
outre, l’extraction accrue d’or, de cuivre et de bauxite, le rebond des exportations (textile, tourisme) et les bonnes performances de l’agriculture ont
soutenu l’activité.
En 2012, l’activité restera bien orientée, portée par l’expansion des secteurs minier, hydroélectrique, de la construction, et par le dynamisme du
tourisme. Outre le succès du barrage Nam Theun II, la construction en cours de l’immense centrale thermique alimentée au lignite de Hongsa et le
développement du deuxième plus grand projet d’extraction d’alumine au monde, exploités par des compagnies étrangères, ont ouvert la voie aux
entreprises australiennes, malaises, vietnamiennes et chinoises qui commencent à investir dans les matières premières du pays. En outre, la
construction de dix nouveaux barrages hydroélectriques dans les 5 ans à venir a été approuvée par le Parlement dans le cadre du Plan National de
Développement Socio-économique. Les ressources naturelles du pays devraient répondre à la demande de voisins spécialisés dans le secteur
manufacturier, consommateur de matières premières, aux premiers rangs desquels la Thaïlande et le Vietnam. Par ailleurs, les IDE s
accompagnent
Population
6,556millions
PIB
7,891milliards$US
Note @rating
pays
Note environnement
des affaires
PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES
2009 2010 2011(e) 2012(p)
Croissance PIB (%) 7,6 7,9 8,3 8,4
Inflation (moyenne annuelle) 0 6 8,7 6,7
Solde budgétaire / PIB (%) -6,9 -4,8 -2,6 -1,4
Dette publique / PIB (%) -21,0 -18,2 -19,4 -19,6
Solde courant / PIB (%) 61,0 58,8 54,4 53,1
Ressources naturelles abondantes : minerais (or, cuivre, bauxite,
fer, zinc), pétrole, matières premières agricoles (mais, riz, canne à
sucre, caoutchouc, manioc, soja, café)
Investissements étrangers dans le secteur des matières premières
Intégration régionale (ASEAN) et stratégie d’ouverture (processus
d’adhésion à l’OMC)
Stabilité politique
POINTS FORTS POINTS FAIBLES
Lacunes en termes de gouvernance
Secteur bancaire fragile
Risque souverain significatif en raison d’un stock de dette très
élevé
Niveau de pauvreté élevé
souvent de projets infrastructures (routes, ponts, etc.) à l’instar du projet chinois de faire du Mekong une voie majeure de transport. Le Laos est donc
dans une phase de transition extrêmement porteuse: d’une économie agricole, autosuffisante et enclavée, le pays se transforme en pays rentier et
ouvert sur des voisins dynamiques.
Toutefois, cette stratégie n’est pas dénuée de risques. Le développement de la rente peut être facteur de déséquilibres sociaux. Des tensions
demeurent en effet dans le secteur primaire où l’agriculture continue d’être principalement vivrière. Les faibles récoltes pourraient maintenir une
inflation relativement élevée. En outre, une économie rentière induit généralement une forte vulnérabilité aux évolutions exogènes, en particulier aux
fluctuations des cours mondiaux.
Situation financière fragile
Le déficit budgétaire devrait encore se réduire en 2012 grâce à la hausse des recettes minières. Néanmoins, hormis l’introduction de la TVA, la
collecte des autres taxes non minières ne devrait pas augmenter. Le risque associé au développement d’une économie rentière est qu’avec des
revenus aisément tirés de la rente, l’incitation à conduire des politiques budgétaires rigoureuses soit de plus en plus faible. Dans ce contexte, la dette
publique demeurera élevée et son service pèsera toujours sur des recettes budgétaires.
En outre, avec un déficit courant atteignant un niveau alarmant, le surendettement extérieur est notable. Malgré la hausse des exportations de
matières premières, le déficit courant restera substantiel en 2012 du fait des importations massives de biens d’équipement. Par ailleurs, le niveau
des réserves demeurera très faible (2 mois d’importations), ce qui fragilise la stabilité du taux de change.
Enfin, la situation des banques - sous capitalisées et grevées de créances douteuses - constitue un élément de risque majeur du pays. En dépit
d’une faible intermédiation bancaire, le risque de crédit est à surveiller en raison de la très forte progression des prêts depuis 2009 et des carences
en termes de supervision.
Des fragilités structurelles persistantes
Malgré la stabilité politique, l’environnement des affaires reste extrêmement fragile. En outre, l’avènement d’une économie rentière n’est en général
pas favorable à une amélioration du niveau de gouvernance – d’ores et déjà un des plus faible d’Asie. Par ailleurs, si des mesures ont été prises
pour améliorer l’éducation et la santé, le niveau d’instruction demeure très faible et le système de santé sous développé.
Malaisie
(e) Estimations (p) Prévisions
APPRECIATION DU RISQUE
Croissance résiliente tirée par la demande interne
En 2011, la croissance a décéléré en raison du resserrement des politiques monétaire et budgétaire et du ralentissement des exportations. La
consommation a bénéficié de l’amélioration du marché du travail et de la hausse des revenus ruraux grâce aux cours élevés des matières premières
agricoles. L’investissement a ralenti notamment dans le secteur manufacturier en raison de la décélération des exportations d’électronique et les
ruptures d’approvisionnement sur les chaines de production automobile suite au séisme au Japon. La construction a également été orientée à la
baisse suite au report de vastes projets d’infrastructure. Par ailleurs, la production de pétrole a chuté du fait de la fermeture de plusieurs champs
pour maintenance.
En 2012, l’activité devrait rester stable. La consommation des ménages, qui représente 50% du PIB, restera le principal moteur de la croissance et
continuera de soutenir les ventes de détail. L’investissement sera porté par le fort taux d’utilisation des capacités de production et par l’exploration et
Population
28,731millions
PIB
247,565milliards$US
Note @rating
pays
Note environnement
des affaires
PRINCIPAUX INDICATEURS ÉCONOMIQUES
2009 2010 2011(e) 2012(p)
Croissance PIB (%) -1,6 7,2 5,0 5,3
Inflation (moyenne annuelle) 0,6 1,7 3,2 2,5
Solde budgétaire / PIB (%) -7,0 -5,6 -5,4 -5,4
Solde courant / PIB (%) 16,5 11,5 11,3 10,8
Dette publique / PIB (%) 55,4 54,2 55,1 55,9
Exportations diversifiées
Dynamisme du secteur des services
Système d’éducation performant, bonnes infrastructures, R&D
élevée
Soutien de l’investissement à travers le développement du marché
financier et un accès élargi aux IDE
POINTS FORTS POINTS FAIBLES
Economie dépendante de la demande externe
Forte dépendance des recettes budgétaires aux performances du
secteur gazier et pétrolier
Stock de crédit bancaire au secteur privé très élevé
Erosion de la compétitivité prix de l’économie liée à un coût du
travail élevé
Persistance des disparités régionales
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