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L’augmentation de 4,3 % des crédits aux établissements de santé et de services
sociaux, un pourcentage significativement moins élevé que celui consenti au
cours des dernières années.
L’abolition de la « règle du 15 ans » pour les médicaments d’origine,
accompagnée d’une augmentation substantielle des crédits d’impôt à la
recherche pharmaceutique.
La volonté exprimée publiquement par le Ministre de revoir les modalités
(étalement modulé différemment) des dernières ententes signées avec les
fédérations médicales.
La deuxième avenue qui pourrait être envisagée consiste à s’attaquer à l’inefficacité.
Selon le Institute for Healthcare Improvement, le gaspillage de toutes natures représente
au moins 20% de toutes les dépenses en santé aux États-Unis.
Il n’y a pas lieu de croire que la situation est très différente de ce côté-ci de la frontière.
Même s’il est considéré conservateur par plusieurs aux États-Unis, ce pourcentage,
appliqué de façon paramétrique au Québec, équivaut à plus de 5 milliards $, si on exclut
le budget des services médicaux. Certes, compte tenu des différences structurelles
importantes entre les systèmes américains (publics et privés) et canadien, les
comparaisons doivent être analysées avec prudence. Mais tout indique que les
ressources mal utilisées ne sont pas l’apanage des États-Unis.
Surtraitement, lacunes dans la coordination des soins, infections nosocomiales, erreurs
de médication, incidents évitables, réadmissions, etc. Comment les médecins, de
concert avec les autres professionnels de la santé, peuvent-ils contribuer à endiguer,
voire à éliminer ces sources de gaspillage, qui menacent la pérennité de notre système?
C’est ce que l’AMQ veut explorer, d’abord en faisant un survol de la situation, puis en se
mettant en mode action.