Inversement, dans le cas ou les producteurs seraient pessimistes, ils engagent une
production insuffisante, mais la demande qu’ils rencontrent sur le marché étant supérieur à
cette production ils vont relever leur niveau de production et on retrouvera toujours le
même équilibre au niveau de la demande effective.
Ceci peut paraître relativement logique, il y a une structure qui s’impose pour la période.
Toutefois ceci est une spécificité de la théorie générale de Keynes et des modèles qui
en découlent, car traditionnellement par l’approche par la demande ont à tendance à
souligner que les anticipations sont auto réalisatrices dans une large mesure.
Si les entrepreneures sont optimistes ils vont développer la production, ils vont sans doute
aussi investir et ils vont accroitre les revenus des agents qu’ils emplois ; on à donc
l’impression que le flux de demande qui en résulte va à peu près équilibrer l’accroissement
de production qu’il vont réaliser, donc leurs anticipations optimistes auront étaient auto
réalisatrices, cad qu’ils auront crée par cette optimisme les conditions de la demande et de
la production.
Le second empire est une période de prospérité économique ou leur technique en cas de difficulté était d’organiser de
grandes fêtes ; l’optimisme qui résultait de ces grandes fêtes était censé relever les dépenses de production, de
consommation et ainsi relancer l’activité économique.
Mais le côté pessimiste devrait être tout aussi auto réalisateur.
En effet si les producteurs sont pessimistes, ils vont réduire leur offre, les emplois, l’I sans
doute, et ils vont donc générer une baisse de la demande globale, qui, à l’extrême, l’a
ramené au niveau de la demande global diminuée qu’ils anticipaient au départ.
C’est un phénomène connu en 2008, mais avec un phénomène aggravant par le mécanisme
du déstockage qui accentue cette autoréalisation négative. Quand ils anticipent une baisse
de la demande, leur réaction consiste a vendre d’abord leur stock, et donc à arrêter la
production partiellement tant que ces stocks ne sont pas écoulés. Le résultat est que la
production s’arrête, leur I également ,ils réduisent ainsi fortement leurs revenus distribués,
ce qui tente à un résultat qui dépasse leurs anticipation négative et provoque une « chute
libre » qui cette fois peut aller très loin dans la chute de la production et de la demande.
Malgré le pessimisme latent de l’approche Keynésienne, du fait qu’elle considère que
l’économie est plutôt en sous emploi, il existe toutefois un équilibre dans ce sous emploi et il
n’y a pas de tendance à l’effondrement comme celui connu en 2008.
En effet, que les entrepreneurs soit optimistes ou pessimistes dans l’optiques de la théorie
générale l’équilibre sera toujours le même puisqu’il est commandé par les structures de la
demande globale, cad le montant de l’I et la propension à C considérée comme stable à
court terme.