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S’y retrouver parmi les organismes marins
Ils poussent grâce à la photosynthèse...
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Les végétaux marins
On a l’habitude de distinguer deux types de végétaux marins : les algues et les plantes
supérieures.
Les algues constituent une catégorie composite qui regroupe des végétaux encore peu
différenciés : les diverses parties de la plante ne sont pas constituées de types cellulaires
différents. Il y existe également des micro-algues unicellulaires, invisibles à l’œil nu.
Les plantes supérieures (phanérogames) ont hérité de leurs ancêtres terrestres
la différenciation de racines, tiges, feuilles et nervures. Bien qu’elles se propagent surtout
par voie végétative (stolons), elles peuvent produire des fleurs, d’ailleurs fort discrètes.
Végétal, ou animal ?
Les végétaux sont capables de produire leur propre matière vivante à partir d’éléments inertes
(eau, sels minéraux, gaz carbonique, lumière) par le processus de la photosynthèse.
On dit qu’ils sont autotrophes.
Les animaux, en revanche, doivent manger d’autres êtres vivants pour fabriquer leur matière vivante.
On dit qu’ils sont hétérotrophes.
Sous la mer, il existe beaucoup d’animaux fixés au fond. En cas de doute, essayez de déterminer
si l’organisme mystérieux possède un dispositif lui permettant de se nourrir (brouter, chasser, piéger,
filtrer... ), et d’ingérer sa nourriture.
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Pourtant, les scientifiques ont aujourd’hui une vision différente de la généalogie
du monde végétal. Ils répartissent désormais les végétaux chlorophylliens en trois groupes :
- les Phaeophycées sont les algues brunes
- les Rhodophycées sont les algues rouges
- les Chlorophycées comprennent les algues vertes, mais cette lignée a aussi donné
naissance à toutes les plantes terrestres plus évoluées, mousses, fougères et plantes
supérieures.
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Des gros trous, des petits trous...
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Les éponges
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Spongiaires
Des petits trous pour aspirer l’eau, quelques orifices plus gros pour la rejeter,
voilà la structure de base des éponges.
Eponge revêtante
Eponge ramifiée
Des filtreurs primitifs
Les éponges vivent collées à leur support, et se nourrissent en filtrant l’eau. De forme
assez lâche, elles n’ont pas de véritables tissus. Chaque cellule peut perdre sa spécialisation et
se diviser à nouveau, d’où d’étonnantes capacités de régénération.
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Eponge tubulaire
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Gélatineux et urticants...
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Les Cnidaires
Des animaux gélatineux gonflés d’eau, qui portent des tentacules urticants.
Hydrozoaires
Scyphozoaires
De minuscules arbustes
translucides (hydraires)
Ce sont les grandes méduses
Anthozoaires
Octocoralliaires
Petits polypes à 8 tentacules
Hexacoralliaires
Tentacules multiples de 6,
souvent très nombreux
Gorgones
Anémones de mer
Zoanthaires
Alcyonaires
(anémones encroûtantes)
Cérianthes
Le polype
C’est la structure de base : un sac fermé d’une bouche entourée de tentacules, et fixé
par sa base. Il peut être solitaire et de grande taille (anémones) ou se diviser, formant
une colonie (anémones encroûtantes, gorgones).
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
(coraux mous)
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Variés et divers...
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Les vers
Les vers plats
Plathelminthes
Très très plats, avec deux protubérances sensorielles à l’avant.
Planaires
Polyclades
Annélides
Les vers annelés
Un corps très long et segmenté, annelé.
Annélides errantes
Annélides tubicoles
à filaments
à panache
Et des vers divers…
Il existe bien d’autres groupes de vers ou apparentés, habituellement rares ou difficiles
à remarquer. Leur classification est complexe, et même les biologistes s’y perdent un peu...
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Certains se déplacent sur le fond et sous les pierres, d’autres s’enfouissent dans le sable,
d’autres enfin vivent dans un tube, et portent parfois un panache plumeux.
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Corps mou dans une coquille
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Les Mollusques
Caractéristiques générales : un corps mou avec une coquille
(parfois interne ou absente !).
Gastéropodes
Polyplacophores
Coquille faite de plusieurs plaques
Escargots
de mer
Chitons
Nudibranches
Doridiens
Nudibranches
Aéolidiens
Bivalves
Céphalopodes
Seiches
Palourdes
Poulpes (pieuvres)
Pied et branchies
Outre la coquille (qui disparaît chez certains), les mollusques ont tous un pied (rampant chez
l’escargot, fouisseur chez la coque, à ventouses chez la pieuvre), et une cavité, dite palléale,
où se trouvent (entre autres) les branchies.
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Moules
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Chevaliers en armure...
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Les Crustacés
Une carapace articulée recouvre tout le corps comme une armure.
Copépodes
Mysidacées
Isopodes
Amphipodes
Décapodes
(5 paires de pattes marcheuses)
Cirripèdes
Pagure
(Bernard l’ermite)
Crevette
Balanes
Crabe
Araignée de mer
Déshabillage périodique
La carapace (ou cuticule) recouvre absolument tout le corps, pattes, branchies ou œil compris.
Pour grandir, les crustacés doivent abandonner leur carapace trop petite pour s’en fabriquer
une plus grande. C’est la mue.
Les Arthropodes
Avec les insectes, araignées, scorpions ou mille-pattes, les crustacés font partie du groupe
des Arthropodes (= « pattes articulées »), animaux à carapace, souvent dotés d’yeux à facettes.
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Anatifes
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On pourrait les diviser en cinq parties semblables...
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Les Echinodermes
Points communs : une symétrie d’ordre 5, et des rangées de petits
tubes à ventouses, les pieds ambulacraires.
Astérides
(étoiles de mer)
Ophiurides
(ophiures)
Echinides
(oursins)
réguliers
Holothurides
irréguliers
(concombres de mer)
Crinoïdes
Dérogations à la règle...
Les échinodermes, étymologiquement « peau d’épines », ont tous des pièces calcaires
sous la peau, mais certains ne portent pas de piquants. La symétrie d’ordre 5 devient
difficile à voir chez les concombres de mer et les oursins irréguliers. Les pieds
ambulacraires n’ont pas de ventouses chez les ophiures et les comatules.
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
(comatules)
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De minuscules logettes...
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Les Bryozoaires
Ils forment des croûtes ou des arbustes couverts de logettes microscopiques.
Bryozoaires encroûtants
Bryozoaires dressés
On pourrait parfois les confondre avec des éponges encroûtantes,
mais ils sont toujours durs et rugueux au toucher. Contrairement aux apparences,
ce sont des animaux complexes avec des organes bien différenciés
(muscles, système nerveux...).
Comme une bouteille à deux goulots...
Les Ascidies
Tuniciers
Les ascidies ont deux orifices : l’un pour aspirer l’eau,
l’autre pour la rejeter.
Ascidies simples
Des colonies pas simples
Les ascidies simples sont aisées à identifier. Mais les formes coloniales,
chez lesquelles les individus sont regroupés autour d’orifices d’évacuation communs,
sont parfois difficiles à distinguer des éponges.
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Ascidies coloniales
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Un squelette cartilagineux...
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Les requins et raies
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Sélaciens
Requins et raies sont dotés de 5 paires de fentes branchiales,
et de nageoires charnues, non repliables.
Requins
Raies
Raie de fond
Roussette
Requin peau-bleue
Requin marteau
Raie guitare
Les Sélaciens (ou Chondrichthyens) ont également en commun un squelette souple,
cartilagineux, et une peau couverte de denticules dont la structure (mais pas la forme)
est exactement celle des dents.
Les requins (Pleurotrèmes) ont les fentes branchiales sur le côté,
les raies (Hypotrèmes) ont les fentes branchiales en dessous.
Vertébrés et Invertébrés
L’usage veut que l’on divise le règne animal entre Vertébrés (qui ont une colonne vertébrale comme
nous) et Invertébrés (qui n’en possèdent pas). Pour les zoologistes, cette division est très artificielle :
les Vertébrés (divers poissons, batraciens, reptiles, oiseaux et mammifères) ne constituent somme toute
qu’un seul embranchement, parmi une trentaine d’autres !
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Pastenague
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Nageoires pliables et opercules...
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Les Poissons osseux
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Ostéichthyens
Leurs nageoires se replient (rayons articulés sur leur base),
et ils n’ont qu’une paire d’ouïes (un opercule recouvre les branchies).
Poissons nageurs
Poissons de fond
Muraenidés
(murène)
Moronidés
(loup)
Scorpaenidés
(rascasses)
Sparidés
(sars, daurade)
Blenniidés
(blennies)
Gobiidés
(gobies)
Labridés
(labres, girelles)
Mullidés
(barbets)
Pomacentridés
(castagnole)
Bothidés
(“turbots”)
Syngnathidés (hippocampes,
poissons-aiguilles)
Apogonidés
(apogon)
Les Ostéichthyens ont des “arêtes” (squelette osseux), et des écailles osseuses qui se recouvrent
comme les tuiles d’un toit (lorsqu’elles sont présentes).
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Serranidés
(serrans, mérous)
Comment se déplacent-ils, ou pas ?
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Sous la mer, de nombreux animaux nagent. Mais il en est aussi qui marchent
ou rampent sur le fond, et beaucoup d’entre eux se fixent même au rocher une fois
pour toute, et ne bougent plus de toute leur vie !
L’eau de mer: milieu porteur, mais «résistant»
Plus dense que l’eau douce, l’eau de mer est un milieu porteur: il est assez peu fatiguant
d’y flotter. C’est très important pour les organismes marins, qui ne sont pas obligés
de se déplacer sur le fond et peuvent nager ou flotter, parfois très loin des côtes.
C’est ce que font en particulier les organismes du plancton, qui se laissent porter au gré
des courants.
Pour les animaux qui ont choisi se se déplacer en marchant sur le fond, le problème
est de ne pas risquer de flotter. Ils sont alors dotés de lourdes coquilles ou carapaces
qui les maintiennent au fond.
Densité, plancton et vie fixée
Paradoxalement, la densité de l’eau de mer explique aussi l’abondance d’animaux fixés à demeure
sur les fonds marins.
C’est parce qu’il est facile d’y flotter que le plancton peut se développer, et ainsi constituer une source
de nourriture pour des animaux incapables de sa déplacer : les courants leur apportent la soupe
planctonique à domicile !
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
La densité de l’eau de mer a évidemment aussi une conséquence négative : il est plus
difficile de s’y déplacer. C’est pourquoi les animaux nageurs adoptent des corps profilés,
modèles d’hydrodynamisme. Inversement, les organismes planctoniques,
dont la préoccupation est de ne pas s’enfoncer, développent toutes sortes d’appendices
destinés à ralentir leur chute vers le fond.
Comment se déplacent-ils, ou pas ?
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Ceux qui nagent
Les premiers animaux nageurs auxquels on pense sont les poissons (encore que certains
restent posés sur le fond et nagent très peu), mais il n’y a pas qu’eux!
Les Méduses évoluent par d’élégantes
pulsations de leur ombrelle.
Les Crustacés nageurs, comme certaines
crevettes, progressent par des battements
des pattes situées sous leur abdomen.
Les Céphalopodes comme la seiche nagent
en ondulant des nageoires, mais peuvent
aussi s’élancer en marche arrière en projetant
violemment un jet d’eau par leur entonnoir ventral:
une véritable nage à réaction!
Les Poissons nagent habituellement
par des ondulations latérales,
qui concernent la totalité du corps
chez le congre et seulement l’arrière chez le loup.
Les poissons rapides, comme la sériole, nagent
par les seuls battements
de leur queue en faucille.
Certains petits poissons côtiers,
comme les girelles, nagent par des battements
de leurs nageoires pectorales.
D’autres, comme les balistes, agitent
alternativement leurs nageoires dorsale et anale.
Et il est encore d’autres vertébrés nageurs.
Les tortues de mer, otaries et manchots «rament»
avec les membres antérieurs,
les phoques battent latéralement
des membres postérieurs, et les Cétacés
se propulsent par des battements
verticaux de la queue.
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Les Raies progressent par des ondulations
de leurs larges nageoires pectorales.
Comment se déplacent-ils, ou pas ?
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Ceux qui se déplacent sur le fond
Sur le fond, il y a les animaux qui marchent, en s’appuyant sur des pattes,
et ceux qui rampent, en se traînant, se halant sur le sol.
Les animaux marcheurs
sont essentiellement les Crustacés,
en particulier ceux qui sont protégés
par une lourde carapace (crabes)
ou une coquille d’emprunt
(Bernard-l’ermite).
Parmi les animaux rampants,
les Gastéropodes, ainsi
que les Vers plats,
glissent sur leur pied aplati.
Les Poulpes se déplacent
sur le fond à l’aide de leurs huit bras
armés de ventouses
(mais ils peuvent aussi, à l’occasion, nager
en marche arrière en projetant
un jet d’eau par leur entonnoir).
Quant aux Vers annelés, il est difficile
de dire s’ils rampent sur leur face ventrale,
ou s’ils marchent à l’aide
des appendices latéraux
de chaque segment.
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Les Etoiles de mer
et les autres Echinodermes (oursins,...)
rampent grâce à d’innombrables petits
tubes à ventouses situés sous les bras.
Comment se déplacent-ils, ou pas ?
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Ceux qui se fixent
D’innombrables animaux marins vivent fixés au fond,
accrochés au rocher ou plantés dans le sable.
Filtreurs ou piégeurs
Les animaux fixés ont dû mettre au point des dispositifs pour capter les micro-organismes planctoniques
dont ils se nourrissent. Les éponges, les ascidies et les bivalves filtrent l’eau pour en retenir
les plus petites particules comestibles (souvent du phytoplancton). Les vers tubicoles et les comatules
étendent leurs épuisettes plumeuses dans le courant, les anémones, gorgones et coraux mous utilisent
des pièges venimeux qui paralysent les petits animaux du plancton, les vermets (cousins fixés
des escargots) déroulent un filet de bave..
Défenses élaborées
Incapables de fuir leurs ennemis, les animaux fixés ont développé des modes de défense particuliers: se
sont de véritables forteresses! Beaucoup ont une coquille ou un tube protecteur (mollusques, vers
tubicoles, balanes...), d’autres ont des petites épines dans leurs tissus (éponges, coraux mous...). Mais
ce sont surtout des spécialistes de la guerre chimique! Les Cnidaires sont défendus par leurs tentacules
urticants, tandis que les éponges ou les ascidies, par exemple, disposent aussi de toutes sortes de
substances toxiques, antibiotiques, ou simplement répugnantes...
C’est un incroyable arsenal de molécules chimiques, dont on commence à mesurer l’utilité
pour la médecine humaine.
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Encroûtants ou dressés
Les animaux fixés ont des formes variées.
Il y a ceux qui s’incrustent en fines croûtes
sur la roche, et à l’opposé, ceux
qui se dressent dans le courant pour mieux
capter le plancton de passage.
Souvent, ils se perchent même
les uns sur les autres!
Comment mangent-ils ?
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Façons de manger : les modes alimentaires
Les chasseurs
Pour manger une proie, ils doivent enchaîner
plusieurs actions coordonnées : repérage et
identification de la proie (nécessité d’organes
sensoriels), poursuite (capacité de déplacement),
capture (organe de capture), puis ingestion.
Les brouteurs
Ils arrachent ou raclent leur nourriture sur le
fond. Ils peuvent se déplacer (sinon, ils
mourraient vite de faim !), et leur bouche est vers
le bas. Certains s’attaquent à des animaux fixés, et
sont donc des brouteurs carnivores !
Les piégeurs
Les filtreurs
Ils pompent l’eau de mer, et retiennent les microorganismes et particules en suspension. Deux
orifices au moins sont nécessaires : une entrée
et une sortie d’eau. Les filtreurs sont le plus
souvent fixés (parfois planctoniques).
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Ils possèdent un piège dans lequel les proies se
prennent d’elles-mêmes (tentacules venimeux,
bras plumeux utilisés comme des filets,...). Les
piégeurs sont le plus souvent fixés ou peu
mobiles (parfois planctoniques).
Comment mangent-ils ?
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Façons de manger : (suite)
Les quatre principaux modes alimentaires,
tels que définis plus haut, peuvent être
interprétés suivant une même grille : pour se
procurer de la nourriture, les chasseurs
doivent enchaîner une série d’actions
successives. Chez les autres catégories,
seules certaines de ces actions sont
nécessaires.
Yeux, narines, organes sensibles aux vibrations
ou à l’électricité... Le Requin est équipé
pour détecter sa proie
Perception Poursuite Capture Ingestion
détection
ou filtration
Chasseur :
le requin
++
Brouteur :
l’oursin
+
++
C
++
++
Piégeur :
l’anémone
C
++
Filtreur :
l’éponge
F
+
La bouche de l’Oursin est située
sous le corps.
Pas besoin
de repérage de loin,
mais l’oursin
est capable
d’identifier
ce qui est
comestible.
Ses célèbres mâchoires, enfin, lui permettent
de la capturer, puis de l’ingérer.
Les tentacules urticants de l’Anémone
de mer sont un piège qui paralyse les petites
proies qui les touchent (ici un crevette).
L’anémone
se contente
d’attendre
qu’une proie
se prenne
au piège.
Les tentacules
la capturent,
puis l’amènent
à la bouche pour
l’ingérer.
Pas de capture : il lui suffit d’ingérer
des morceaux d’organismes fixés en appliquant
la bouche dessus.
L’Eponge possède d’innombrables petits trous
(qui aspirent l’eau)
et quelques orifices
plus gros,
qui la rejettent.
Elle se contente
de pomper l’eau,
et filtre au passage
les particules
comestibles.
On ne peut pas
vraiment dire qu’il y a ingestion :
l’éponge n’a en effet ni bouche,
ni tube digestif.
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Sa nage rapide lui permet
ensuite de la poursuivre.
Comment mangent-ils ?
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Chaîne et réseau alimentaires
L’énergie du soleil, d’abord captée par les végétaux (photosynthèse), circule ensuite parmi
les animaux, qui se mangent les uns les autres.
Les micro-algues planctoniques sont filtrées par la moule, qui est broyée par le crabe, qui est
capturé par le poulpe, lui-même avalé par le mérou... Voilà les maillons de ce qu’on appelle
une chaîne alimentaire. Mais la réalité est plus complexe : la moule n’est pas mangée que
par le crabe, et le mérou ne mange pas que des poulpes... Toutes ces relations alimentaires
s’imbriquent pour former un véritable réseau, le réseau trophique.
Les consommateurs tertiaires
sont des prédateurs qui mangent
des carnivores.
Les consommateurs secondaires
(carnivores) se nourrissent des
végétariens.
Les producteurs primaires sont
les végétaux chlorophylliens. Ils
ne demandent rien à personne :
par leur photosynthèse, ils
produisent de la matière vivante à
partir de lumière et d’éléments
inertes (eau, sels minéraux, gaz
carbonique).
Les décomposeurs consomment
cadavres et excréments pour en
retirer toute l’énergie, ne
restituant au final que les sels
minéraux, alors disponibles pour
les végétaux.
D’après Louisy, 1987, BT no 1087, Ed. PEMF
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Les animaux doivent manger
d’autres êtres vivants pour vivre.
Les consommateurs primaires se
nourrissent
des
producteurs
primaires, et sont donc végétariens.
Milieux sous-marins
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Si les zones rocheuses paraissent si riches de vie, c’est sans doute parce qu’elles offrent
de nombreuses cachettes. Mais surtout, dans cet univers toujours en mouvement qu’est
la mer, les fonds rocheux présentent un avantage unique : ils ne bougent pas ! La roche
offre à ceux qui savent s’y accrocher un substrat ferme, insensible aux fureurs de la
mer. C’est cette solidité du support qui permet la prolifération d’une vie fixée
exubérante colonisant le moindre millimètre carré de roche.
Les fonds rocheux abritent donc des végétaux et animaux fixés à la roche, mais aussi
des animaux mobiles : certains y trouvent des cachettes, d’autres se nourrissent des
organismes fixés.
Facteurs du milieu
Les organismes marins se distribuent en fonction des diverses caractéristiques de leur environnement.
Dans la zone côtière immergée, le principal facteur régissant la répartition des êtres vivants est la
lumière, un paramètre fondamental pour la survie des végétaux, qui se raréfient donc avec la
profondeur, mais aussi dans les habitats superficiels ombragés.
Dans les premiers mètres, l’agitation de l’eau peut aussi avoir une incidence considérable. Ainsi, les
communautés vivantes diffèrent nettement entre les zones exposées à la mer et les zones abritées.
Plus en profondeur, c’est plutôt l’exposition aux courants qui est déterminante, tandis que la faible
luminosité rend les conditions d’éclairement plus homogènes.
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Les fonds rocheux
Milieux sous-marins
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Plats et monotones, les fonds de sable paraissent dénués de vie... Pourtant,
on y découvre toutes sortes d’animaux surprenants qui se sont adaptés de diverses
manières à cet environnement particulier. La difficulté – et l’intérêt –, c’est de détecter
ces organismes qui font tout pour ne pas se faire voir. Des orifices, quelques traces
dans le sable, l’éclat d’un œil, un mouvement furtif, voilà les signes que l’on apprend
à reconnaître progressivement.
Sous l’eau, les plages de sable ne sont pas un lieu de vacances très confortable !
Au moindre coup de mer, à la moindre renverse de courant, les grains bougent,
les bancs de sable se déplacent... Même par temps calme, vous pouvez observer
le phénomène à faible profondeur. Regardez ces rides parallèles sur le fond
(on les appelle « ripple-marks ») : elles sont en perpétuel mouvement, au rythme
du va-et-vient créé par les vagues. Image des forces exercées par l’eau en mouvement,
les grains de sable sont fins sur les crêtes, plus grossiers dans les vallons.
Stratégies de la discrétion
Comment ne pas se faire voir lorsqu’on vit sur un fond de teinte uniforme ?
En prenant la couleur du sable.
Comment se faire discret sur un fond désespérément plat ? En s’aplatissant soi-même.
Comment se faire oublier dans un environnement sans abri ? En s’enfouissant dans le sable.
La plupart des animaux de ce monde sans cachettes, combinent ces trois stratégies
pour mieux passer inaperçus.
© textes, photos et dessins : Patrick Louisy / Objectif Atlantide Jeunes
Les fonds meubles
Milieux sous-marins
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Sur les fonds meubles, à faible profondeur, se développent parfois d’étonnantes prairies
sous-marines, constituées de grandes herbes vert foncé. On sait aujourd’hui
que les plantes qui constituent ces herbiers sous-marins, les posidonies, présentent
un intérêt écologique considérable.
Leurs feuilles rubanées, longues et souples, atténuent la force des vagues, protégeant
ainsi le rivage de l’érosion. Elles servent de support, refuge ou abri à des milliers
d’espèces vivantes. Et chaque automne, les feuilles mortes s’accumulent sur les plages
en « banquettes » parfois épaisses de plus d’un mètre, qui évitent au sable d’être emporté
lors des tempêtes de l’hiver.
La posidonie est une espèce officiellement protégée en France.
Des plantes très évoluées
Les posidonies ne sont pas des algues mais des plantes supérieures, semblables à celles qui
poussent sur terre : elles ont des feuilles à nervures, des tiges et des racines. Ces plantes fleurissent aussi,
mais leurs fleurs sont bien discrètes.
Toutes ces caractéristiques étonnantes, les posidonies les ont héritées de leurs ancêtres qui, au temps des
dinosaures, peuplaient les rivages des lagunes et marais côtiers. Petit à petit, ces plantes palustres se sont
habituées à l’eau salée et à une immersion périodique, puis permanente, mais en gardant
des caractéristiques anatomiques qui s’étaient développées, à l’origine, pour survivre à l’air libre.
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Les herbiers
Milieux sous-marins
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La pleine eau
Les animaux mobiles (ce que l’on appelle le necton) ont souvent un corps profilé
en forme de torpille (c’est le plus hydrodynamique), et une queue en faucille
sur un pédoncule caudal très fin (c’est le plus propulsif). Mais d’autres organismes
se contentent de flotter en pleine eau (ils constituent le plancton). Pour cela, certains
tentent d’avoir une densité aussi proche que possible de celle de l’eau de mer, soit
en gonflant leurs tissus d’eau (jusqu’à 99 % chez les méduses !), soit en utilisant
un « flotteur » (goutte d’huile pour les œufs de poissons, bulle de gaz pour certains
cnidaires...). Cela ne suffit pas toujours, et beaucoup possèdent de longues expansions
ramifiées pour freiner leur chute : ils alternent de courtes phases de montée active
avec de longues périodes passives, ne descendant que très lentement grâce à leurs
appendices « parachutes ».
Qu’est-ce que le plancton ?
Le plancton, c’est l’ensemble des organismes vivants (animaux et végétaux), qui dérivent en pleine
eau, incapables de lutter contre les courants.
On appelle phytoplancton le plancton végétal, généralement constitué d’algues microscopiques.
On nomme zooplancton le plancton animal, qui comprend aussi bien des animaux microscopiques
que de grande taille (méduses).
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En pleine eau, on n’a pas de repères, pas de cachettes. C’est un espace à trois
dimensions : à droite ou à gauche, devant ou derrière, dessus ou dessous, le danger
peut venir de partout... Certains invertébrés du plancton échappent au regard en jouant
la transparence. Chez les poissons, les flancs argentés réfléchissent la lumière bleue
diffuse, et apparaissent ainsi de la même couleur que l’eau environnante.
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