SOC6130-20 - Institut de recherches et d`études féministes

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PLAN DE COURS
Département de sociologie
Université du Québec à Montréal
Sigle :
SOC 6130
Groupe : 20
Titre :
Anthropologie de la condition de femme
Session :
Automne 2014
Enseignant :
Marie-Pierre Boucher
Bureau : A-5265
Courriel : [email protected]
AVIS À TOUTES LES ÉTUDIANTES ET TOUS LES ÉTUDIANTS
Les étudiants (es) doivent se procurer leur adresse normalisée de l’UQAM.
Étapes à suivre :
1.
2.
3.
4.
Aller au http://www.info-courrier.uqam.ca
Sélectionner « Code d’accès »
Vous trouverez votre NIP sur votre relevé facture ou votre bulletin d’inscription
Vous pouvez consulter vos messages directement à l’adresse suivante :
http://www.courrier.uqam.ca
REMISE DES TRAVAUX
Au moment de la remise des travaux, les étudiants(es) désireux de les récupérer sont priés d’y
joindre une enveloppe suffisamment affranchie afin qu’ils leur soient retournés par la poste.
Vous devez conserver une copie de vos travaux avant de les déposer dans la chute située face au
local A-5070 du Pavillon Hubert-Aquin.
Description
Ce cours veut rendre compte de la construction de la différenciation et de la hiérarchisation
sexuelles observable dans tous les types de sociétés.
Le cours s'appuiera sur les données de l'anthropologie symbolique et de l'anthropologie sociale et
accordera une importance particulière à la présentation des concepts de sexe/genre et de valence
différentielle des sexes tels qu'ils sont utilisés en anthropologie pour expliquer le caractère
universel de la prééminence masculine. L'analyse critique des données ethnologiques illustrera la
diversité culturelle des définitions de masculin, de féminin et des rapports entre les hommes et les
femmes. Enfin, les mécanismes de déconstruction et reconstruction du genre seront analysés à
partir de l'étude des changements sociaux qui se vivent actuellement dans les pays postcoloniaux.
Orientation
Prenant le parti de l’humanitude, l’anthropologie se donnait la tâche de l’étudier et de la
circonscrire. Il s’agissait de comprendre la reproduction symbolique des êtres de langage, de leurs
rites et croyances, en somme : de leur culture.
En se consacrant aux sociétés de culture (par opposition aux société façonnées par une
histoire et des institutions réfléchies, ce qu’étudiait la sociologie), l’anthropologie étudiait l’autre
(ethnologie). Elle l’a fait non sans un certain colonialisme et par conséquent, en étant également
androcentriste. Par conséquent, tout en cherchant à mettre en évidence l’universalité du genre et
les différents modes d’arraisonnement des femmes (et des hommes), nous aurons à critiquer
l’anthropologie elle-même.
Nous n’éviterons pas l’écueil des explorations exotiques. Pour rendre justice à la
reconnaissance de l’altérité, ces explorations permettront de pointer du doigt les grands objets du
symbolique et elles devront révéler la richesse de la diversité des cultures.
L’idéal serait néanmoins de questionner ces mêmes objets, au même niveau culturel et
normatif, dans notre propre civilisation pour comprendre, notamment, comment nos propres
cultures reproduisent aussi, sous ce mode, les oppressions.
Transversalement, l’approche anthropologique nous permettra de creuser inlassablement la
question de la division sociale des sexes et de la reproduction des genres. Elle ouvre alors la porte
à cette grande question : les femmes ont-elles toujours été dominées ?, i.e. la question de
l’universalité du patriarcat et du pouvoir masculin. L’étude du symbolique et de la reproduction
culturelle normative des êtres humains permet-elle d’élucider, en partie, la question du
consentement à la domination ?
Objectifs :
À l’aide de la perspective anthropologique et de ses outils :


Se familiariser avec la construction socio-culturelle des genres ;
Interroger les pratiques sociales (culturelles, sexuelles, politiques, économiques et
religieuses) afin de saisir, de manière critique, les modes de production et de reproduction
des inégalités, des hiérarchies et de la domination patriarcale.
Enseignement :
L’enseignement s’effectuera essentiellement sous forme magistrale. La participation des
2
étudiant.es est nécessaire et explicite lors de deux séances (atelier et dernière séance).
Le cours est fortement basé sur la lecture des textes de référence.
Les fichiers powerpoint servent de support au cours mais n’en contiennent pas l’ensemble du
contenu.
Sensible au colonialisme et au racisme, l’enseignante n’en est pas moins blanche et
occidentale. Elle souhaite privilégier une approche qui rende compte de l’anthropologie, de ses
études de l’altérité culturelle, ici et ailleurs, notamment en privilégiant les approches centrées sur
le corps, la sexualité et les inégalités.
ÉVALUATION
La présence au cours est obligatoire
Tous les appareils cellulaires doivent être éteints durant les séances de cours.
Les ordinateurs portables ne peuvent être utilisés durant le cours que pour la prise de notes.
Date
Type d’évaluation
Pourcentage
/100
14 octobre
Participation à l’atelier
10%
28 octobre
Essai
20%
11 novembre
Plan de travail pour l’analyse
15%
18 novembre
Examen en classe
20%
9 décembre


Participation à la discussion synthèse et
présentation de l’analyse réalisée
Dépôt de l’analyse
 5%
 30%
IMPORTANT : Les critères d’évaluation sont fournis, sur moodle, une semaine avant chaque
évaluation, lorsque c’est pertinent (atelier, essai, plan de travail, examen, analyse).
Atelier – participation
14 octobre. 10 %
Vous êtes évalué-es sur votre présence en classe, sur votre lecture préalable de l’article et sur
votre participation.
Une grille d’analyse vous sera fournie afin que l’atelier dégage les résultats attendus.
Objectif :
Commencer à s’approprier les catégories d’analyse anthropologique pertinentes en regard de
la (des conditions) de femme. Cette familiarisation avec les catégories d’analyse vous sera utile
pour le travail de session.
Essai
Remise le 28 octobre. Les travaux remis en retard ne sont pas acceptés. 20 %
3
Vous aurez à choisir entre une question concernant les textes de Lévi-Strauss et de Rubin
(voir ci-bas, séance du 23 septembre) ou le texte de Mead (voir ci-bas, séance du 30 septembre).
Vous devez répondre à la question.
7-8 pages.
Objectif :
En découdre, en choisissant l’une ou l’autre question, avec les défis que pose le genre en
anthropologie (essentialisme, androcentrisme).
Examen
18 novembre. 20 %
Cet examen portera sur les lectures obligatoires et sur l’ensemble de la matière vue en classe.
Il s’effectuera à livre ouvert. Les fautes de français ne seront pas pénalisées.
Objectif :
Valider l’acquisition des connaissances de base présentées en classe et dans les textes en
lecture obligatoire.
Plan de travail et analyse
Plan de travail : 11 novembre (jusqu’au 25 novembre sans pénalité), 15 %
Analyse : 9 décembre. Les travaux remis au-delà du 11 décembre ne sont pas acceptés. 30 %
Ce dont il s’agit :
Étude de cas, à choisir parmi les thèmes/objets de l’anthropologie, idéalement dans une
perspective comparative, afin de cerner une méthode et de circonscrire une réflexion actuelle
critique.
Directives générales
Partez d’une question anthropologique actuelle que VOUS vous posez (comment vivons-nous
la mort ? Comment pouvons-nous comprendre la domination des femmes pour des sociétés qui
nous sont étrangères ? Comment ma sexualité est-elle socio-anthropologique ? En quoi est-elle
relative et pourquoi est-il si difficile de la modifier ? Comment peut-on encore vivre dans des
sociétés racistes ? sexistes ? Pourquoi « faut-il » se raser la touffe pubienne ? etc.).
Utilisez au minimum deux textes (notamment ceux en lectures suggérées) et répondez à ces
questions :



En faisant dialoguer les textes, comment ceux-ci permettent-ils de dégager des outils et
des armes pour répondre à votre question. Il s’agit de mettre ces outils en évidence.
Comment avez-vous fait de votre question une question anthropologique.
Que vous a appris cette dernière. En d’autres mots, comment voyez-vous votre question à
la lumière de cette balade anthropologique informée par la discussion avec les textes, par
vos propres réflexions et par les contenus des séances.
Éléments du plan d’analyse
Présentez votre question.
Présentez dans les grandes lignes (1 ½ page par texte) les éléments de votre fiche de lecture.
Celle-ci est relative aux textes sur lesquels vous basez votre analyse.
Énoncez comment, à la lumière de ces textes, votre question devient une question
4
anthropologique.
4-5 pages.
Éléments de l’analyse
Présentez votre question.
Utilisez les éléments pertinents des textes étudiés et des contenus des séances pour montrer
comment votre question a été informée par la discipline anthropologique. Comment avez-vous
fait de votre question une question anthropologique ? Dégagez les catégories d’analyse
pertinentes et mobilisez-les.
Synthétiser la réponse à votre question.
7-8 pages.
Objectif :
S’approprier une question portant sur la condition de femme en empruntant un bagage
anthropologique.
5
Fiche de lecture
Pour l’essai, l’examen et l’analyse, utilisez une fiche de lecture pour chaque texte. En voici
les grandes lignes.
Une fiche de lecture est un outil de travail. Elle devrait comporter les éléments suivants :
Référence bibliographique
Livre :
Auteur (nom, prénom. S’il y en a plus d’un : nom, prénom (,et) prénom nom), titre de
l’ouvrage, lieu de publication, maison de publication, année
Chapitre de livre :
Auteur (nom, prénom. S’il y en a plus d’un : nom, prénom (,et) prénom nom), « titre du
chapitre », titre du livre, lieu de publication, maison de publication, année, pages du chapitre
Article :
Auteur (nom, prénom. S’il y en a plus d’un : nom, prénom (,/et) prénom nom), « titre de
l’article », titre de la revue, vol. x, no x, année, pages de l’article
Thème, sujet ou objet de l’article
De quoi parle l’article. Ce thème est souvent identité dans le titre de l’article.
Intentions /enjeux
Objectifs poursuivis par l'auteur-e : analyser, approfondir, clarifier, comparer, comprendre,
contribuer à l'élaboration d'une théorie, critiquer, démontrer, évaluer, observer, expliquer,
explorer, mesurer, etc.
Quelle est la question de l’auteure. Propositions autour desquelles est construite
l’argumentation : questions et hypothèses servent à préciser l'angle d'investigation retenu pour
répondre
à
la
question
générale
de
recherche
et
contribuer
à
sa
compréhension/vérification/explication.
État de la question
De quel(s) peuple(s) parle l’auteur-e. Quel est l’état des connaissances sur ce ou ces peuples.
Méthodologie
Est-ce une démarche ethnographique, théorique ou d’une discussion anthropologique ?
Quelle(s) théorie(s) ?
Quel terrain ?
Quelle discussion ?
Divisions du texte.
Objet de chaque partie. Bref résumé. Comment cette partie s’inscrit-elle dans le tout.
Cadre conceptuel
Repérer, s'il y a lieu, le cadre théorique de référence. Inscrire la définition du ou des concepts
centraux utilisés/développés.
Conclusion
6
Mise en perspective de la démarche globale ou des résultats.
Commentaires
Importance du texte par rapport à vos intérêts, vos questions, la démarche du cours.
Mots clé.
Présentation et mise en page des travaux
Police type Times, 11 ou 12 points, interligne 1 ½, marge d’environ 3 cm tout le tour. Verso
ou recto-verso.
Identification : sur une page titre séparée ou en haut de la première page. Elle doit
comprendre : votre nom (et prénom), votre matricule, le titre ou le sigle du cours, la session
(automne 2014) et la date de remise.
Présentation générale :
L’essai et l’analyse doivent être introduits et conclus.
Pour l’introduction, vous devez amener, poser et diviser votre texte. Dans la première phrase,
évitez les phrases générales telle que « les femmes ont toujours été dominées ». Cette première
phrase doit tout de suite donner une idée de l’objet de votre réflexion, elle doit être cohérente
avec ce qui va suivre et donner envie de lire le texte.
Pour éviter le PLAGIAT vous devez absolument mettre entre guillemets [« »] ou en retrait
(pour les citations de plus de 3 lignes), les propos empruntés tel quel à un auteur. Ces emprunts
doivent donc obligatoirement être suivis d’une référence. Si vous paraphrasez un auteur, il est
toujours pertinent d’utiliser une formule telle que « selon un tel… ».
Références :
Adoptez l’une ou l’autre formule :
Entre parenthèses : après une citation, vous indiquez simplement la référence entre
parenthèse de la manière suivante : (Nom de famille, date de publication : numéro de page).
Vous reportez la référence complète en fin de texte dans la bibliographie.
En note de bas de page : après une citation, vous placez un renvoi de note de bas de page.
Lors de la première apparition de la référence, vous rapportez en note de bas de page la référence
complète, suivie du numéro de la page. Lors des références subséquentes au même texte, utilisez
les locutions op. cit. suivie du numéro de la page ou idem si la même référence se suit, à laquelle
vous ajoutez le numéro de la page s’il est différent. Vous n’avez pas à reporter la référence en
bibliographie. Ne répétez pas la référence complète à chaque page.
Vos travaux seront évalués selon les critères généraux suivants : a) pertinence du sujet retenu
par rapport à la matière du cours; b) pertinence de vos sources documentaires; c) clarté et
cohérence de vos analyses et explications ; d) degré d'atteinte des objectifs tels que fixés par
votre question et problématique de recherche; e) qualité de la syntaxe et de l'orthographe ; f)
qualité formelle de la présentation.
Grille de correction type pour les travaux à la maison
/1
Structuration du texte : introduction, conclusion.
7
/2
Qualité de la construction des phrases ; orthographe et accord grammatical (10%)
/1
Structuration de la pensée (par ex., les idées communes sont rassemblées, les énoncés
sont clairs, le jargon est évité, de même que le fétichisme des concepts. Donc, les concepts sont
définis la première fois qu’ils sont utilisés, etc.). Un paragraphe = une idée. Les liens entre les
paragraphes/idées sont faits.
/2
Question. Comment la question est-elle comprise.
/2
Catégories mobilisées. Définitions
/6
Catégories. Utilisation et argumentation
/4
Capacité de répondre et d’argumenter la question.
/1
Références
/2
Appréciation d’ensemble
Disponibilité de l’enseignante
Je suis disponible pour répondre à vos questions ou alimenter des discussions. Pour vous
assurer de ma disponibilité, il est fortement recommandé de prendre rendez-vous avec moi par
courriel.
De même, je peux répondre à vos questions par courriel : [email protected].
Veillez noter que je ne prétends aucunement répondre à vos courriels en temps réel, prévoyez un
délai de 48 à 72h.
Pour consulter les articles
Qu’il s’agisse d’accéder à un article via érudit, CAIRN ou tout autre bibliothèques d’articles,
vous pouvez le faire de la maison (ou de la bibliothèque de l’UQAM). De la maison, vous devez
avoir
configuré
votre
proxy :
http://www.bibliotheques.uqam.ca/acceder-auxressources/configuration dans l’onglet à gauche. C’est simple et ensuite, le monde des ressources
en ligne est presque à votre portée !
8
CALENDRIER
Date
Thème du cours
2 septembre
Présentation
9 septembre
Bloc I – Épistémologie et anthropologie
À faire / remettre
Objets et courants de l’anthropologie
16 septembre
Anthropologie structurale et femme-objet
Texte à lire : Lévi-Strauss
23 septembre
Anthropologie féministe/ des femmes
Texte à lire : Rubin
30 septembre
Division sociale des sexes. Nature-culture
Texte à lire : Mathieu & Mead
7 octobre
Division sexuelle des tâches
Invitée
14 octobre
Atelier sur les femmes comme fait social
total
Texte à lire pour l’analyse en
atelier : Bellier
21 octobre
Semaine de lectures
28 octobre
Bloc II – L’universalité de la domination et
la question du pouvoir
Remise de l’essai (Mead ou
Lévi-Strauss et Rubin)
Domination, patriarcat, pouvoir
Texte à lire : Darmangeat
4 novembre
Retour sur la division sociale des sexes et la
division sexuelle des tâches
Texte à lire : Tabet
11 novembre
Bloc III : Pratiques sociales symboliques
Synthèse et préparation pour l’examen
Remise du plan de travail
18 novembre
Examen
25 novembre
Corps, sexualités et désir
Texte à lire : Rubin
2 décembre
Corps marqué, corps menstrué
Invitée
9 décembre
Pratiques désirantes et sexualités.
Imaginaire et entrecroisement des
dominations
Remise du travail et discussion
autour des analyses menées par
les étudiantes.
Examen
9
Cours 1
Présentation du cours et introduction des questions (division sociale des sexes, patriarcat).
BLOC I – ÉPISTÉMOLOGIE ET ANTHROPOLOGIE
Cours 2 : Objets et courants de l’anthropologie. Critique
De l’évolutionnisme au relativisme culturel.
Les objets dont traite l’anthropologie sont-ils des invariants de la condition culturellesymbolique des êtres humains ?
Comment un bref regard sur la discipline anthropologique et ses courants nous permettra d’en
découvre avec cette question.
Comment éviter
androcentriste ?
l’évolutionnisme,
l’universalisme-individualiste
ou
la
neutralité
Références :
Durkheim, Émile, Les formes élémentaires de la vie religieuse (1912), Paris, PUF, 1960
Volpp, Leti, « Quand on rend la culture responsable de la mauvaise conduite », Nouvelles
Questions Féministes, vol. 25, no 3, Sexisme, racisme, et postcolonialisme, 2006 : 14-31
[http://www.jstor.org.proxy.bibliotheques.uqam.ca:2048/stable/i40027173]
Riot-Sarcey, Michèle, « Penser le genre avec Foucault », dans De la différence des sexes, sous la
dir. de M. Riot-Sarcey, France, Larousse 2010 : 215-225 [dans le recueil de textes]
Cours 3 : Anthropologie structurale et femmes « objet »
Lecture obligatoire, matière à examen :
Lévi-Strauss, Claude, « L’univers des règles » (chapitre III), Les structure élémentaires de la
parenté, Paris, Mouton, Maison des sciences de l’homme, 1967 : 34-48 [dans le recueil de
textes]
Lecture complémentaire :
Delphy, Christine, « Les femmes dans les études de stratification », dans L’ennemi principal.
Économie politique du patriarcat, Paris, Éditions Syllepse, Coll. Nouvelles questions
féministes, 2002 (2e éd.) : 151-165
Ce texte permet de constater la persistance du point de vue androcentriste dans la prise en
considération de la famille et de la place qu’elle attribue aux individus dans la société. Il met en
évidence l’invisibilisation des femmes derrière leur mari.
MAUSS, Marcel, « Essai sur le Don, Forme et Raison de l’Échange dans les Sociétés
archaïques » (1923-24), Sociologie et Anthropologie, PUF, Paris 1950 : 143-279
Ce texte situe ce dont il est question dans Les structures élémentaires, à savoir l’importance
de l’échange (et du don) comme phénomène social fondamental et il permet de se familiariser
avec le concept de « fait social total » sur lequel nous reviendrons.
10
Réflexion incidente : Désir, tabou de l’inceste, échange des femmes – objet ?
Bataille, Georges, L’érotisme (1957), Paris, Minuit, coll. Arguments, 1995
Boucher, Marie-Pierre, « Péché, transgression et identités de genre : une mise à l’épreuve de
l’érotologie batallienne », dans Georges Bataille interdisciplinaire, sous la dir. de Martin
Cloutier et François Nault, Montréal,. Triptyque, 2009, pp.117-138
Butler, Judith, La vie psychique du pouvoir (1997), France, Éditions Léo Scheer, coll. « Non &
Non », 2002
Cours 4 : Anthropologie féministe / des femmes.
1. Réponse féministe à Lévi-Strauss
Lecture obligatoire, matière à examen :
Rubin, Gayle, « Le marché aux femmes. « Économie politique » du sexe et système de sexe
genre », Surveiller et jouir. Anthropologie politique du sexe, Paris, Epel 2010 : 23-82 [dans le
recueil de textes]
Texte particulièrement clair qui situe la compréhension du système de sexe/genre comme une
réponse aux théories anthropologique de Lévi-Strauss, et psychanalytique de Freud et Lacan, tout
en posant la nécessité de cette réflexion en regard des manques de l’analyse marxiste de la
domination. À partir des outils présentés par Engels, Rubin s’interroge donc, dans cet article, sur
la nature et la genèse de l’oppression des femmes. [Nous reviendrons subséquemment sur Engels
– voir cours du 28 octobre]
Ce texte, ainsi que le précédant de Lévi-Strauss peuvent faire l’objet de l’essai. Il s’agit alors de
commenter la réponse que donne Rubin à l’échange des femmes de Lévi-Strauss. La question
sera précisée ultérieurement.
2. Méthodologie féministe et anthropologie des genres
Lectures complémentaires :
Dagenais, Huguette, « Méthodologie féministe et anthropologie : une alliance possible »,
Anthropologie et Sociétés, vol. 11, n° 1, 1987, p. 19-44 [en ligne sur érudit]
*Mathieu, Nicole-Claude, « Tendances actuelles de la recherche en anthropologie des sexes » <
http://horizon.documentation.ird.fr/exldoc/pleins_textes/pleins_textes_6/colloques2/34247.pdf
Mathieu, Nicole-Claude, « Quand céder n’est pas consentir » [1985], L’anatomie politique, Paris,
Côté-femmes, 1991 : 131-225
Cours 5 : La division sociale des sexes. L’opposition nature-culture / femme-homme.
1. Sexe/genre en anthropologie
Löwy, Ilana et Hélène Rouch, « Genèse et développement du genre : les sciences et les origines
de la distinction entre sexe et genre », Cahiers du Genre, no 34, 2003 : 5-16 [en ligne via
CAIRN]
Monod-Becquelin, Aurore, « " Les femmes sont un bien excellent ". Vision des hommes, être des
11
femmes dans le Haut Xingu », Anthropologie et Sociétés, vol. 11, n° 1, 1987, p. 121-136 [en ligne
sur érudit]
Présentation d’un récit mythique
Parini, Lorena, « Le concept de genre : constitution d’un champ d’analyse, controverses
épistémologiques, linguistiques et politiques », Socio-logos, no 5, 2010, 11 p. [en ligne :
revues.org]
2. Nature-culture
Textes en lectures obligatoires, matière à examen
Mathieu, Nicole-Claude, « Paternité biologique, maternité sociale » (1977), L’anatomie politique,
Paris, Côté-femmes, 1991 : 63-73 [recueil de textes]
Ressources supplémentaires :
Haraway, Donna, Des singes, des cyborgs et des femmes. La réinvention de la nature, France,
2009, Éditions Jacqueline Chambon
Mathieu, Nicole-Claude, « Notes pour une définition sociologique des catégories de sexe »
(1971), L’anatomie politique, Paris, Côté-femmes, 1991 : 17-41
Mathieu, Nicole-Claude, « Homme-culture et femme-nature ? », L’Homme, vol. 13, no 3, juilletseptembre 1973 : 101-113 [en ligne à partir du site www.persée.fr, accessible à partir du site de la
bibliothèque]
3. La division sociale des sexes
Textes en lectures obligatoires, matière à examen
Mead, Margaret, [1935] Mœurs et sexualité en Océanie, Paris, Plon 1971. « Introduction au livre
1»
<http://classiques.uqac.ca/classiques/mead_margaret/moeurs_sexuelles/livre_1/livre1_intro.ht
ml
Mead, Margaret, [1948] « Les choses du corps. Apprentissage (53-76) ; Sexe et tempérament »
(121-133), L’un et l’autre sexe, Paris, Denoël/Gonthier, 1971 [dans le recueil de textes]
Texte pouvant faire l’objet de l’essai. Répondre à cette proposition : à partir de « Sexe et
tempérament », discutez, sous forme de débat oppositionnel, pour savoir si Mead présente une
conception essentialiste ou non du rôle biologique des femmes. S’inspirer notamment du texte de
Mathieu (1977).
Lectures complémentaires :
Bonnemère, Pascale, « L’anthropologie du genre en Nouvelle-Guinée », L’Homme, no 161, 200102 : 205-224
Saladin D’Anglure, Bernard, « Troisième sexe social, atome familial et médiations chamaniques :
pour une anthropologie holiste », Anthropologie et Sociétés, vol. 31, n° 3, 2007, p. 165-184 [en
ligne sur érudit]
Saladin D’Anglure, Bernard, « Réflexions anthropologiques à propos d’un ‘3e sexe social’ chez
les Inuit », Conjonctures, nos 41-42, 2006 : 177-205
Illustration
Voir conférencière invitée lors de la prochaine séance.
12
Cours 6 : L’universalité de la division sexuelle des tâches
Invitée : Johanie Bernard : Stich’N Bitch : le tricot en commun comme vecteur d’identité
féminine.
Illustrations et lectures complémentaires suggérées :
Beaudet, Christiane, « Mes mocassins, ton canot, nos raquettes. La division sexuelle du travail et
la transmission des connaissances chez les Montagnais de La Romaine », Recherches
amérindiennes au Québec, vol. 14, no 3, 1984, p. 37-44 [en ligne sur érudit]
Clermont, Norman, « La place de la femme dans les sociétés iroquoiennes de la période de
contact », Recherches amérindiennes au Québec, vol. 13, no 4, 1983, p. 286-290 [en ligne sur
érudit]
Descola, Philippe, « Le jardin de Colibri. Procès de travail et catégorisations sexuelles chez les
Achuar de l’Équateur », L’Homme, vol. 23, no1, 1983 : 61-89 [en ligne à partir du site
www.persée.fr, accessible à partir du site de la bibliothèque]
Analyse complexe de la division sexuelle du travail – égalité, complémentarité. Finale
abrupte sur la domination masculine.
Ces textes peuvent servir au travail final. Ils peuvent aussi être mis en parallèle avec des
extraits de Caliban et la Sorcière. Femmes, corps et accumulation primitive de Silvia Federici,
Marseille, Genève et Paris, Senonevero, Entremonde, 2014.
Cours 7 : Atelier sur les femmes comme fait social total
À partir du texte de Bellier, la séance se déroulera comme suit :
Application d’une grille d’analyse fournie par l’enseignante et disponible sur Moodle à une
partie du texte. Mise en commun des résultats en équipe. Présentation des résultats par l’équipe.
Mise en commun en classe.
Objectif : construction de l’apprentissage des éléments clé de l’analyse anthropologie des
genres.
Lecture obligatoire, matière à examen + nécessaire à la participation à l’atelier :
Bellier, Irène, « Réflexions sur la question du genre dans les sociétés amazoniennes », L’Homme,
vol. 33, no126, 1993 : 517-526 [en ligne à partir du site www.persée.fr, accessible à partir du site de
la bibliothèque]
BLOC II – L’UNIVERSALITÉ DE LA DOMINATION ET LA QUESTION DU POUVOIR
Cours 8 : État des études ethnologiques sur la domination patriarcale
Lecture obligatoire, matière à examen :
Darmangeat, Christophe, « Le marxisme et l’origine de l’oppression des femmes : une nécessaire
réactualisation », Agone, « Comment le genre trouble la classe », no 43, 2010, p. 23-46
[recueil de textes]
13
Références :
Engels, Friedrich, L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’État, Paris, Éditions
sociales, 1974
Lectures complémentaires :
Braun, Françoise, « Matriarcat, maternité et pouvoir des femmes », Anthropologie et Sociétés, vol.
11, n° 1, 1987, p. 45-55. [en ligne sur érudit]
Saladin D’Anglure, Bernard, « Mythe de la femme et pouvoir de l’homme chez les Inuit de
l’Arctique central (Canada) », Anthropologie et Sociétés, vol.1, no 3, 1977, p. 79-98 [en ligne
sur érudit]
Cours 9 : Retour sur la division sexuelle du travail et l’analyse féministe. Exemple de
féminisme matérialiste (marxiste)
Lecture obligatoire, matière à examen :
Tabet, Paola, « Les mains, les outils, les armes », L’Homme, vol. 19, nos 3-4, p. 5-61 [en ligne à
partir du site www.persée.fr, accessible à partir du site de la bibliothèque]
Lecture complémentaire :
Hasdeu, Iulia, « Le temps des Gitans… et non celui des Gitanes. Mondialisation, ethnicité et
patriarcat chez les Kaldarari de Roumanie », Recherches féministes, vol. 17, no 2, 2004 : 1342 [en ligne sur érudit]
Retour sur la division sociale des sexes
Tcherkézoff, Serge, « La distinction de sexe, la sociologie holiste et les îles Samoa », L'Homme,
no, 1998-199, 2011-12 : 333-354 [en ligne via érudit]
Contre-exemple. Pour réfuter les thèses d’une domination masculine mal comprise, l’auteur
propose de distinguer les niveaux de référence de la société/culture. Au niveau holiste, il n’y a
pas de genre, tandis qu’au niveau culturel, des inégalités apparaissent. La discussion de l’auteur
s’appuie en outre sur une distinction entre sociologie (faux universalisme plaquant des
catégories), une ethnologie non-significative et les vertus de l’anthropologie qui, à l’aide de
catégories formelles, permet d’établir des comparaisons non ethnocentristes.
Ce texte vous aidera à comprendre la perspective comparatiste en anthropologie, laquelle est
le canevas de base de votre travail d’analyse.
BLOC III – PRATIQUES SOCIALES SYMBOLIQUES, DIVERSITÉ CULTURELLE, NÉOCOLONIALISME
L’enseignante souhaite privilégier le thème du corps, de la sexualité et du désir.
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Cours 10 : Synthèse des illustrations et préparation pour l’examen
+ Rites, mythes, chamanisme
Saladin D’Anglure, Bernard et Françoise Morin, « Mariage mystique et pouvoir chamanique chez
les Shipibo d’Amazonie péruvienne et les Inuit du Nunavut canadien », Anthropologie et
Sociétés, vol.22, no 2, 1998, p. 49-74 [en ligne sur érudit]
Excellente introduction au chamanisme et au mariage mystique.
Bacigalupo, Ana Marielle, « Les chamanes mapuche et l’expérience religieuse masculine et
féminine », Anthropologie et Sociétés, vol.22, no 2, 1998, p. 123-143 [en ligne sur érudit]
Pour étude comparative. Dégagez les éléments qui permettent à l’auteure de discuter
(pour/contre) de la domination patriarcale et d’appuyer ses conclusions (son interprétation).
Michel, Claudine, « Le pouvoir moral et spirituel des femmes dans le vodou Haïtien: La Voix de
Mama Lola et de Karen McCarthy Brown », Numen, Vol. 50, no1, 2003 : 71-107
[http://www.jstor.org/stable/3270556]
Coyault, Bernard, « Un kilombo à Paris », Archives de sciences sociales des religions, 143, 2008 :
151-173 [ http://assr.revues.org/17143]
Cours 11 : Examen en classe
Cours 12 : Corps, sexualités et désir
Tabet, Paola, « La grande arnaque. L’expropriation de la sexualité des femmes », Actuel Marx
« Les rapports sociaux de sexe », no 30, 2001 : 131-152
Tshikala Kayembe Biaya, « Les plaisirs de la ville: Masculinité, sexualité et féminité à Dakar
(1997-2000) », African Studies Review, Vol. 44, No. 2, Ways of Seeing: Beyond the New
Nativism, 2001 : 71-85 [http://www.jstor.org/stable/525575]
Anthropologie de la pornographie :
Arcand, Bernard, Le jaguar et le tamanoir, Montréal, Boréal 1991
Une réflexion anthropologique sur la pornographie. Un classique. Texte dont je retiens cette
interprétation : la masturbation n’étant pas anthropologiquement significative, nous trouvonsnous dans des post-sociétés de l’atomie/anomie désirante ?
Arcand, Bernard, « Vers une analyse anthropologique de la pornographie: notes préliminaires au
début d'une recherche », Anthropologie et Sociétés, vol. 7, no 2, 1983 : 29-45.
http://classiques.uqac.ca/contemporains/arcand_bernard/vers_analyse_anthropo_porno/anthro
po_porno.html
Lecture fortement suggérée :
Minorités sexuelles et construction sociale de la sexualité.
Rubin, Gayle, « Étudier les subcultures sexuelles », Surveiller et jouir. Anthropologie politique du
sexe, Paris, Epel 2010 : 381-444
Il est possible de considérer ce texte comme une réflexion méthodologique. L’auteure retrace
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le parcours difficile de l’étude des sous-cultures sexuelles dans les sociétés occidentales
(homosexuelles et queer) en rappelant ce qu’il doit à la sociologie interactionniste du début du
20e siècle à Chicago. Ce faisant, elle remet Foucault à sa place comme héritier de ce parcours.
Vulgarisatrice hors pair et anthropologue stimulante, Rubin permet de prendre conscience des
hiérarchies morales (en mettant en évidence la notion de stigmate) et de rappeler que la sexualité
découle d’une construction sociale.
Turcot DiFruscia, Kim, « Matière libre : entretien avec Elizabeth Povinelli », Anthropologie et
Sociétés, vol. 36, n° 3, 2012, p. 223-238, http://id.erudit.org/iderudit/1014174ar
Corps/carnéité, intimité identité, queer, néolibéralisme. Une réflexion généreuse, à la croisée
de véritables réflexions actuelles.
Prostitution
Dans des études antérieures, je ne suis pas parvenue à trouver des exemples de prostitution
dans les sociétés archaïques. Les études suivantes démentent-elles ce fait ou, au contraire,
mettent-elles en évidence l’importance de ce phénomène à la suite de la colonisation ?
Nous reviendrons sur ces sujets lors de la dernière séance.
Capdevila, Luc, « Christelle TARAUD, La prostitution coloniale. Algérie, Maroc, Tunisie (18301962) », CLIO. Histoire, femmes et sociétés, 33 | 2011 [en ligne via CAIRN]
Cheikh Mériam, « Échanges sexuels monétarisés, femmes et féminités au Maroc : une autonomie
ambivalente », Autrepart, 2009/1 n° 49, p. 173-188 [en ligne via CAIRN]
Deschamps Catherine, « La figure de l'étrangère dans la prostitution », Autrepart, 2007/2 n° 42,
p. 39-52 < en ligne via CAIRN
Moujoud, Nasima et Pourette Dolorès, « « Traite » de femmes migrantes, domesticité et
prostitution » À propos de migrations interne et externe, Cahiers d'études africaines, 2005/3
n° 179-180, p. 1093-1121 < en ligne via CAIRN
Petit, Véronique et Tchetgnia Lucas, « Les enjeux de la sexualité transactionnelle pré-maritale en
milieu urbain camerounais », Autrepart, 2009/1 n° 49, p. 205-222 < en ligne via CAIRN
Cours 13 : Corps marqué, corps menstrué
Invitée : Nesrine B., maîtrise en anthropologie (UdM), l’anthropologie de l’expérience et les
rites menstruelles.
1. Rites, le corps et ses liquides
Colpron, Anne-Marie, « Chamanisme féminin « contre nature » ? Menstruation, gestation et
femmes chamanes parmi les Shipibo-Conibo de l’Amazonie occidentale », Journal de la
société des américanistes, vol. 92, nos1-2, 2006 : 203-235, [En ligne :
http://jsa.revues.org/3181]
Article qui, à partir de la possibilité/impossibilité pour une femme d’être chamane – liée à
l’odeur du sang menstruel notamment –, permet plutôt de saisir la complexité contextuelle des
interactions avec les esprits et leurs substances (animaux, végétaux, etc.)
Mead, Margaret, [1935] Mœurs et sexualité en Océanie, Paris, Plon 1971. Livre I Trois sociétés
primitives de Nouvelle Guinée, Chapitre VI « Comment grandit et se fiance une jeune
Arapesh » : 73-89 [recueil de textes]
Vincke, Edouard, « Liquides sexuels féminins et rapports sociaux en Afrique centrale »,
Anthropologie et Sociétés, vol. 15, n° 2-3, 1991, p. 167-188 [en ligne sur érudit]
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2. Marquage du corps, identité
Faizang, Sylvie, « Circoncision, excision et rapports de domination », Anthropologie et Sociétés,
vol. 9, n° 1, 1985, p. 223-238 [en ligne sur érudit]
Texte particulièrement clair sur le marquage social des rôles de genre ; le clitoris faisant
craindre que la femmes ne conserve quelques traces d’une puissance de domination. L’ablation
du clitoris permet ainsi que la société confirme la place de la femme qui est celle du genre
dominé.
Tauzin, Aline, « Excision et identité féminine. L’exemple mauritanien », Anthropologie et Sociétés,
vol. 12, n° 1, 1988, p. 29-37 [en ligne sur érudit]
Ce texte parle de l’annihilation du désir (féminin et masculin) – l’enjeu de l’excision – d’une
manière frappante. Il signale qu’il ne s’agit pas d’une prescription de l’Islam. Ce texte pourra
avantageusement être lu avec celui, suivant, de la même auteure; les deux textes s’éclairant l’un
l’autre.
Tauzin, Aline, « Définitions du féminin et du masculin chez les nomades de Mauritanie et du
Yemen (note de recherche) », Anthropologie et Sociétés, vol. 11, n° 1, 1987, p. 103-106 [en ligne sur
érudit]
Cours 14 : Pratiques désirantes et sexualités. Imaginaire et entrecroisement des
dominations
Déjouer les représentations. Colonialisme, néo-colonialisme
Boëtsch, Gilles, Savarese Eric, « Le corps de l'Africaine. Érotisation et inversion », Cahiers
d'études
africaines,
vol.
39
n°153,
1999.
pp.
123-144
[http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_00080055_1999_num_39_153_1967]
Texte intéressant en ce qu’il met en évidence la production imaginaire de certaines
représentations colonialistes (la photographie comme représentation de la femme étrangère).
Finale intéressante sur la consommation.
Formoso, Bernard, « Corps étranger : tourisme et prostitution en Thaïlande », Anthropologie et
Sociétés, vol. 25, no2, 2001 : 55-70 [en ligne sur érudit]
Grâce à une analyse de la société thaïlandaise, non moins que de la globalisation du
tourisme sexuel, l’article met en évidence ce qui pourrait évoquer une banalisation des services
sexuels.
La controverse du voile islamique comme expression d’un néo-racisme :
Delphy, Christine, Jules Falquet, Natalie Benelli, Ellen Hert, Christelle Hamel et Patricia Roux,
« Antisexisme ou antiracisme ? Un faux dilemme », Nouvelles questions féministes, vol. 25,
no 1, 2006 : 59-83 [http://www.jstor.org.proxy.bibliotheques.uqam.ca:2048/stable/i40027159]
Présentation et discussion libre des travaux des étudiant.es
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