0107 MONDET 14/07/01 18:11 ARTICLE Page 1 Progrès en Urologie (1999), 9, 107-111 ORIGINAL La cure d’hypospadias antérieur avec une sonde vésicale trans-urétrale : comparaison des hospitalisations ambulatoire avec la sonde «entre 2 couches» et traditionnelle Fabrice MONDET (1), Stanislas JOHANET (2), Michèle LARROQUET (1), Emmanuel VAN GLABEKE (1) , Georges AUDRY (1) (1) Service de Chirurgie Viscérale Infantile, (2) Service d’Anesthésie Pédiatrique, Hôpital d’Enfants Armand-Trousseau, Paris, France RESUME Buts : Evaluer chez l’enfant la morbidité en chirurgie ambulatoire de la cure d’hypospadias antérieur avec une sonde vésicale transurétrale (SVTU) drainant les urines entre 2 couches. Matériel et Méthodes : 34 enfants répartis en deux groupes comparables ont été opérés d’un hypospadias antérieur. Le groupe A comprend 17 enfants opérés en chirurgie ambulatoire, la sonde drainant les urines entre 2 couches. Le groupe B comprend 17 enfants opérés en hospitalisation traditionnelle, la sonde étant reliée à un collecteur d’urines. Les complications postopératoires sont rapportées ainsi que les résultats d’un questionnaire de satisfaction adressé aux parents des enfants du groupe A. Résultats : Dans le groupe A, un dysfonctionnement de la SVTU est rapporté et 13 parents se sont déclarés satisfaits. Une fistule urétrale est survenue dans le groupe B. Conclusion : La cure d’un hypospadias antérieur en chirurgie ambulatoire avec une SVTU drainant les urines entre 2 couches n’entraîne pas plus de complications que lorsqu’elle est réalisée en hospitalisation traditionnelle avec la SVTU reliée à un collecteur d’urine. Chez l’enfant, le drainage urinaire par une SVTU n’est pas une contre-indication à la cure chirurgicale ambulatoire d’un hypospadias antérieur. Mots clés : Hypospade, chirurgie ambulatoire, urèthre. Un drainage urinaire de quelques jours par une sonde vésicale trans-urét rale (SVTU) est uti lisé par bon nombre d’auteurs [3, 6, 10, 13, 15] dans la cure des hypospadias antérieurs. P our certains d’entre eux ce drainage est compatible avec une chirurgie ambulatoire [3, 15]. Jusqu’en octobre 1993, nous admettions systématiquement en hospitalisation traditionnelle les enfants opérés d’un hypospadias antérieur avec un drainage urinaire par une SVTU. La sonde ét ai t alors rel iée à un collecteur d’urines et la durée du sondage condi tionnait la durée de l’hospitalisation. A partir de cett e date, lorsque les critères médicaux et sociaux de la chirurgie ambulatoire pédiatri que sont réunis [2, 16, 17], ces enfants sont traités en hôpital de jour avec une SVTU drainant les urines entre 2 couches. deux couches augmente la morbidité par rapport à une hospitalisation traditionnelle avec la sonde reliée à un collecteur d’urines. Le but de l’étude est d’évaluer si, dans le traitement des hypospadias antérieurs avec une SVTU, la chirurgie ambulatoire avec la sonde drainant les urines entre Manuscrit reçu : juin 1998, accepté : octobre 1998. MATERIEL ET METHODES Patients Cette étude rétrospective porte sur 34 enfants opérés d’un hypospadias antérieur avec une SVTU. Les enfants ont été opérés par le même opérateur (E.A.) entre février 1991 et mai 1997. Les techniques opératoires utilisées étaient fonction du type d’hypospadias et sont résumées dans le Tableau 1. Alors qu’ils étaient Adresse pour correspondance : Pr. G. Audry, Service de Chirurgie viscérale infan tile, Hôpital d’Enfants Armand-Trousseau, 26, rue du Docteur Arnold Netter, 75012 Paris. 107 0107 MONDET 14/07/01 18:11 Page 2 F. Mondet et coll., Progrès en Urologie (1999), 9, 107-111 Tableau 1. Types d’hypospadias avec les traitements effectués. Hypospadias N Glandulaire 11 Traitement Méatomie + reconstruction du prépuce 11 Méatotomie + reconstruction du prépuce 2 Mathieu Balanique 9 Duplay Pénien antérieur Total 14 Mathieu + reconstruction du prépuce 3 + posthectomie 2 sans geste associé sur le prépuce 1 + reconstruction du prépuce 1 sans geste associé sur le prépuce 4 + reconstruction du prépuce 9 + posthectomie 1 34 34 tous opérés en hospitalisation traditionnelle, à partir d’octobre 1993 les enfants opérés d’un hypospadias antérieur avec une SVTU ont été traités en hôpital de jour. On distingue ainsi 2 groupes d’enfants. Le groupe A comprend 17 enfants traités en chirurgie ambulatoire, d’octobre 1993 à mai 1997. Les enfants de ce groupe sont tous sortis le jour de l’intervention avec une SVTU drainant les urines entre deux couches. Le groupe B comprend les 17 derniers enfants opérés en hospitalisation traditionnelle. La SVTU des enfants de ce groupe était reliée à un collecteur d’urines. Pour les 2 groupes, l’âge moyen des enfants, la durée moyenne du sondage, le type d’hypospadias, le traitement, le suivi moyen et la durée moyenne d’hospitalisation sont rapportés dans le Tableau 2. Tableau 2. Groupe A : Hospitalisation de jour, sonde vésicale trans-urétrale drainant les urines entre deux couches. Groupe B : Hospitalisation traditionnelle, sonde vésicale trans-urétrale reliée à un collecteur. L’astérix (*) indique que la différence entre le groupe A et le groupe B est non signifi cative pour le critère considéré, p correspond au pourcentage de chance pour que les groupes A et B soient identiques pour le critère considéré. Age moyen en mois* Groupe A (17) Groupe B (17) p 23,5 (14-91) 31,8 (14-119) > 0,2 Type d’hypospadias* 0,5 glandaire 7 4 balanique 3 5 Techniques pénien ant. 7 8 Drainage urinaire Technique* > 0,9 Mathieu 9 10 Duplay 1 1 Méatotomie 7 6 Durée moyenne du sondage (jour)* 4,7 (1-8) 3,9 (2-5) > 0,05 Recul moyen (mois)* 4,8 (1-24) 7,3 (1-28) > 0,3 0 4,3 (1-7) Dans les deux groupes, nous avons utilisé une sonde vésicale trans-urétrale en PVC de 12 cm de long, sans ballonnet, charrière 8, fixée au gland par un fil monobrin non résorbable N°4. Les enfants ont systématiquement reçu un traitement antiseptique per os (sulfaméthoxasole et triméthoprime) durant toute la durée du sondage et les 4 jours qui l’ont suivi. Ils n’ont pas reçu de traitement antispasmodique. + reconstruction du prépuce Hospitalisation moyenne (jour) N Dans le groupe A, la sonde drainait les urines entre deux couches. Cette méthode, utilisée par d’autres opérateurs avant nous, consiste en la mise en place d’une première couche dans laquelle est créée une brèche permettant le passage de l’extrémité libre de la sonde (Figure 1). Cette couche, destinée à recueillir les selles, est changée après chaque défécation. Une deuxième couche est mise en place par-dessus la première et sert à recueillir les urines s’écoulant librement 108 0107 MONDET 14/07/01 18:11 Page 3 F. Mondet et coll., Progrès en Urologie (1999), 9, 107-111 Tableau 3. Questionnaire adressé aux parents des enfants opérés en hôpital de jour avec une sonde vésicale trans-uré thrale drainant les urines entre 2 couches. NOM et prénom de l’enfant : Merci de mettre une croix dans la case correspondante : • Concernant votre propre appréciation sur ce mode d’hospitalisation, où l’enfant est rendu à sa famille le jour de l’intervention avec une sonde en place durant quelques jours : Etes-vous? - satisfait Figure 1. Aspect du pansement à la fin d’une cure d’hypospa dias antérieur, après mise en place, par-dessus le pansement absorbant et étanche, de la première couche du sondage entre 2 couches. Cette couche, possédant un orifice pour le passage de la sonde, permet d’isoler les selles des urines qui seront recueillies par la seconde couche mise par-dessus la première. (c’est-à-dire que vous recommanderiez ce type d’hospitalisation pour un autre enfant) - non satisfait (c’est-à-dire que vous regrettez que l’enfant ne soit pas resté hospitali sé durant le temps où il était porteur de la sonde urinaire) par la sonde. Cette couche est changée environ quatre fois par jour.. Une organisation rigoureuse de l’hospitalisation de jour est indispensable [2]. Elle doit être associée à une information des parents sur le mode de drainage par le chirurgien lors de la consultation initiale et à une éducation par l’infirmière, sur les soins de sonde au moment du change, pendant les 8 heures d’hospitalisation. Dans le groupe B, la sonde vésicale était reliée à un collecteur d’urines. Pansement Figure 2. Aspect du pansement à la fin d’une cure d’hypospa dias antérieur avec drainage par une sonde vésicale trans-uré trale : le premier pansement absorbant en mousse de polyuré thane est recouvert d’un second pansement adhésif, transpa rent et étanche. Dans les 2 groupes, en fin d’intervention la verge est maintenue couchée sur l’abdomen à l’aide d’un premier pansement absorbant à base de mousse de polyuréthane. Ce premier pansement est recouvert d’un second pansement, adhésif transparent et ét anche (Figure 2). Ces pansements sont refaits sans sédatif à J2, le surlendemain de l’intervention, à l’hôpital de jour, par l’équipe infirmière qui a entouré l’enfant le jour de l’intervention. Il est retiré à l’ablation de la sonde à J4. - du groupe A. Il leur a été demandé s’ils étaient satisfaits de la prise en charge ambulatoire avec le drainage entre deux couches, c’est-à-dire s’ils la renouvelleraient et s’ils la recommanderaient pour un autre enfant (Tableau 3). Aucun questionnaire n’a été adressé aux parents des enfants du groupe B. • Critères d’évaluation - Tests statistiques : - Complications Le test du Chi 2 est ut ilisé pour comparer les types d’hypospadias et les traitements effectués dans les groupes A et B (Tableau 2). Le test t de StudentFisher est utilisé pour comparer l’âge moyen, l e recul moyen et la durée moyenne du sondage dans les groupes A et B (Tableau 2). Le test du Chi 2 est utilisé pour comparer les complications rapportées dans les 2 groupes. La morbidité est déterminée par le nombre de complications rapportées : infection urinaire fébrile, fistule urétrale, désunion cicatricielle, sténose urétrale et dysfonctionnement de la SVTU. La morbidité postopératoire des 2 groupes A et B est comparée. - Questionnaire Un questionnaire a été adressé aux parents des enfants 109 0107 MONDET 14/07/01 18:11 Page 4 F. Mondet et coll., Progrès en Urologie (1999), 9, 107-111 dent en grande partie de la qualité des informations qui leur sont données avant et le jour de l’intervention et de l’organisation de l’hôpital de jour. RESULTATS Il n’y a aucune différence significative entre les groupes A et B pour chacun des critères étudiés pris séparément (Tableau 2). Enfin, concernant les 5 enfants n’ayant pas eu de geste associé sur le prépuce au moment de la cure de l’hypospadias, 2 enfants ont eu une posthectomie ultérieure. Il n’y a aucune différence entre les 2 groupes en terme de complications. Une complication est rapportée dans le groupe A (un cas de dysfonctionnement de la SVTU) et une dans le groupe B (un cas de fistule urétrale). Sur les 14 réponses obtenues à partir des 17 questionnaires adressés aux parents des enfants du groupe A, 13 parents se sont déclarés satisfaits de la prise en charge ambulatoire. Les parents de l’enfant pour qui un dysfonctionnement de la SVTU est rapporté se sont déclarés mécontents en raison d’une dysurie importante due à un déplacement de la sonde, qui a dû être retirée à J 2. CONCLUSION Chez l’enfant, le traitement d’un hypospadias antérieur avec une SVTU n’entraîne pas plus de complications lorsqu’il est effectué en hôpital de jour avec une sonde drainant les urines entre deux couches que lorsqu’il est réalisé en hospitalisation traditionnelle avec une sonde reliée à un collecteur d’urines. De ce fait, chez l’enfant un drainage urinaire par une SVTU n’est pas une contre-indication à la chirurgie ambulatoire dans la cure de l’hypospadias antérieur. DISCUSSION Dans le traitement des hypospadias antérieurs, quelle que soit la technique employée, certains auteurs proposent l’absence de tout drainage [1, 5, 8, 9, 12, 14, 17]. D’autres, dont nous sommes, y restent fidèles [3, 4, 6, 7, 9, 10, 14, 15, 17, 18] estimant que le contact entre les sutures et le mélange urines et selles peut favoriser les désunions des sutures. Pour G ROBBELAAR [11] le type, la durée et la taille du cathéter de dérivation urinaire n’influencent pas significativement les suites opératoires. REFERENCES 1. AKTUG T., AKGUR F. M., OLGUNER M., EROGLU G., HOSGÖR. Outpatient catheterless Mathieu repair: How to cover ventral penile skin defect. Eur. J. Pediatr. Surg. 1992, 2, 99-101. 2. AUDRY G., JOHANET S., LUPOLD M., GRUNER M. L’hôpital de jour en chirurgie pédiatrique. A propos de plus de 1.700 enfants opérés. Rev. Int. Ped., 1990, 199, 19-23. 3. DE BADIOLA F., ANDERSON K., GONZALEZ R. Hypospadias repai r in an outpatient s ett ing wit hout proxim al urinary diversion: Experience with 113 urethroplas ties. J. Ped. Surg., 1991, 26, 461-465. L’étude présentée n’a pas pour but de justifier l’emploi d’un drainage vésical trans-urétral dans la cure des hypospadias antérieurs, mais elle évalue la chirurgie ambulatoire avec un drainage «entre 2 couches» en la comparant à l’attitude classique, c’est à dire l’hospitalisation traditionnelle le temps du drainage par une SVTU reliée à un collecteur. 4. BELMAN A. B. De-epithelialized skin flap coverage in hypospadias repair. J. Urol., 1988, 140, 1273-1276. 5. BURBIGE K. A. Simplified postoperative management of hypospadias repair. Urol., 1994, 43, 719-721. 6. BUSON H., SMILEY D., REINBERG Y., GONZALEZ R. Distal hypospadias repair without stent: is it better? J. Urol., 1994, 151, 10591060. Les avantages de la chirurgie ambulatoire sur l’hospitalisation traditionnelle pour la psychologie de l’enfant, la préservation des infections nosocomiales et la réduction des coûts de santé publique ne sont plus à prouver [16]. Plusieurs auteurs ont déjà proposé une prise en charge ambulatoire des cures d’hypospadias antérieurs avec drainage urinaire mais sans étude comparative de la morbidité avec l’hospitalisation traditionnelle [3, 15, 17]. Notre attitude a été de rendre compatible le drainage urinaire par une SVTU avec la chirurgie ambulatoire en utilisant une technique qui permet d’éviter le contact entre les sutures et le mélange urines et selles. 7. CABRAL B. H. P., GONZALEZ R. Use of urethral drainage tube and dressings in hypospadias repair. Urol., 1989, 30, 327-328. 8. GILPIN D., CLEMENTS W. D. B., BOSTON V. E. Grap repair: Single-stage reconstruction of hypospadias as an out-patient procedure. Brit. J. Urol.,1993, 71, 226-229. 9. GLUCK R. W., HANNA M.K. MAGPI Hypospadias repair: ambulatory versus inpatient surgery. Urology, 1987, 30, 461-463. 10. GONZALES E. T. JR., VEERAGHAVAN K. A., DELAUNE J. The management of distal hypospadias with meatal-based vascularized flaps. J. Urol., 1983, 129, 119-120. 11. GROBBELAAR A. O., LAING J. H. E., HARRISON D. H., SANDERS R. Hypospadias repair: The Influence of Postoperative Care and a Patient Factor on Surgical Morbidity. Ann. Plas. Surg., 1996, 37, 612-617. Concernant le sondage entre 2 couches, notre expérience diffère de celle de BURBIGE qui le trouve encombrant et inefficace [5]. Il est possible que le caractère absorbant et occlusif du pansement que nous utilisons soit à l’origine de cette différence d’opinion. En fait, la réussite de cette attitude et la satisfaction des parents dépen- 12. RABINOWITZ R. Outpatient catheterless modified Mathieu hypospadias repair. J. Urol., 1987, 138, 1074-1076. 13. REDMAN J. F. A dressing technique that facilitates outpatient hypospadias surgery. Urol., 1991, 37, 248-250. 110 0107 MONDET 14/07/01 18:11 Page 5 F. Mondet et coll., Progrès en Urologie (1999), 9, 107-111 14. RETIK A. B., MANDELL J., BAUER S. B., ATALA A. Meatal based hypospadias repair with the use of dorsal subcutaneous flap to prevent urethrocutaneous fistula. J. Urol., 1994, 152, 1229-1231. anterior hypospadias with a transurethral vesical catheter (TUVC) draining the urine between 2 diapers. Material and Methods : 34 children divided into two compa rable groups were operated for anterior hypospadias. Group A comprised 17 children operated by ambulatory surgery, with catheter drainage of urine between 2 diapers. Group B consisted of 17 children operated by a conventional inpatient procedure, with the catheter connected to a urine collector. Postoperative complications and the results of a satisfaction questionnaire sent to the parents of children in group A are reported. 15. SARIYÜCE O., ROTH D. R., GONZALES E. T. Jr. Distal hypospadias repair with meatal-based flaps on an outpatient basis. Int. Urol. Nephrol., 1997, 29, 241-244. 16. SIEGEL A. L., SNYDER H., DUCKETT J. W. Outpatient pediatric urological surgery: techniques for successful and cost-effective practice. J. Urol., 1986, 136, 879-881. 17. SNOW B. W., GEORGES L. S., TARRY W. F. Techniques for outpatient hypospadias surgery., Urol, 1990, 35, 327-330. Results : In group A, one case of TUVC dysfunction was repor ted and 13 parents declared to be satisfied. One urethral fistula occurred in group B. 18. VAN HORN A. C., KASS E. J. Glanuloplasty and in situ tubularization of the urethral plate: A simple reliable technique for the majority of boys with hypospadias. J. Urol, 1995, 154, 1505-1507. Repair of anterior hypospadias with a transurethral vesical catheter : comparison of ambulatory surgery with the catheter «between 2 diapers» and «conventional» hospitalisation with «bottle» catheter drainage. Conclusion : Ambulatory repair of anterior hypospadias with TUVC draining urine between 2 diapers does not induce a higher complication rate than when repair is performed by conventional hospitalisation with the TUVC connected to a urine collector. Urine drainage by TUVC is not a contraindica tion to ambulatory surgical repair of anterior hypospadias in children. Objective : To evaluate the morbidity of ambulatory repair of Key-words : Hypospadias, outpatient surgery, urethra. ____________________ SUMMARY ____________________ 111