•le +est associatif: (a+b) + c=a+ (b+c)
•le +est commutatif: a+b=b+a
•0est un neutre pour +:0 + a=a
•tout a∈Aadmet un ´el´ement inverse, not´e −a, pour +, i.e. un
´el´ement v´erifiant a+ (−a) = 0.
•la mulitiplication est associative: (ab)c=a(bc)
•1est un neutre pour la multiplication: 1.a =a.1 = a
•la multiplication est distributive par rapport `a l’addition: a.(b+c) =
a.b +a.c.
Commen¸cons par remarquer que la diff´erence n’est pas explicitement
d´efinie, mais implicitement: par d´efinition, la soustraction a−bdans un
anneau est ´egale `a la quantit´e a+ (−b). Au niveau notation, on omettra
souvent le signe .du produit et on notera ab plutˆot que a.b.
Les exemples d’anneau cit´es pr´ec´edemment sont Zet M3×3(R). Essayons
d’en construire d’autre. Consid´erons par exemple un ensemble r´eduit `a un
´el´ement {∗}. Il n’y a qu’une seule addition possible ∗+∗=∗et une seule
multiplication possible ∗∗ =∗. L’´el´ement privil´egi´e 0 ne peut ˆetre que ∗,
de mˆeme pour 1. Les tables d’addition et de multiplication sont donc
particuli`erement simples:
+ *
* * ,. *
* *
Exercice 1. V´erifiez que l’ensemble {∗} muni de la seule addition et de la
seule multiplication possible est un anneau pour lequel 0 = 1 = ∗.
Correction 1. Toutes les ´egalit´es `a v´erifier sont forc´ement v´erifi´ees puisque
de part et d’autre de l’´egalit´e on ne peut avoir que ∗comme r´esultat.
Le fait que 0 = 1 peut vous choquer. Mais effectivement, ce n’est pas
interdit au vu de la d´efinition pr´ec´edente. Rassurez vous, en pratique, cela
n’arrive jamais sauf pour le cas pr´ec´edent.
Exercice 2. Le seul anneau pour lequel 0 = 1 est l’anneau r´eduit `a un
´el´ement 0 avec l’addition 0 + 0 = 0 et 0.0 = 0.
Correction 2. On commence par remarquer que dans un anneau 0.a vaut
toujours 0. En effet 0a= (0 + 0)a= 0a+ 0a. Donc en ajoutant −(0a) de
chaque cˆot´e de l’´egalit´e, on trouve 0 = 0a. Si Aest un anneau dans lequel
0 = 1, alors a= 1a= 0a= 0, ie. tout ´el´ement est nul.
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