la santé mentale - Faculté de l`éducation permanente de l`Université

LA SANTÉ MENTALE:
C’ESTIMPORTANT!
La santé mentale est un aspect essentiel de
votre santé générale au même titre quela
santé physique. Maintenirunebonnesanté
mentale peut toutefois être un défi. On
estimeque20%des Canadiens seront per-
sonnellementauxprises avecunemaladie
mentale au coursde leur vie.
Bien des gensconfondent santé mentale
et maladie mentale. Il s’agit en faitde deux
choses diérentes. La santé mentalene
consistepassimplement en uneabsence
de troubles mentaux. Selon l’Organisation
mondiale de la santé (OMS), «la santé
mentaleestun bientredans lequel la
personne peut se aliser,surmonter les
tensionsnormales de la vie,accomplir un
travail productif et fructueux et contribuer
àla vie de sa communauté.»L’OMSdit
aussique «la santé et le bientrementaux
sont indispensables pour quel’être humain
puisse,au niveau individuel et collectif,
penser,ressentir,échanger avec lesautres,
gagner sa vie et profiter de l’existenceDans
ce sens,la santé mentaleestnon seulement
le fondementde notrebientre, maiselle
constitueaussiunebarrière contre lesagres-
sionsexrieures qui peuventprovoquer
stress et anxiéet menacernotreéquilibre
psychologique et notrebientremental.
LA MALADIEMENTALE,
UN PROBLÈMEGRAVE
La maladiementaleesttout àfait diérente,
car elle auneincidencegrave surla capacité
d’unepersonne de fonctionner ecace-
ment et de s’accomplir pleinement. Celle-
ci fait rence à unevariéde troubles
mentauxquipeuvent être diagnostiqués et
soigs. Cesderniers sont des états quise
caractérisentpar unealrationde la pensée,
de l’humeur ou du comportement (voire la
combinaisonde cestroiséléments). Selon la
maladie mentale, la pensée,l’humeur et/ou
le comportement d’unepersonne peuvent
être perturbés de façon suffisamment
importante pour rendre soningration
socialeprobmatique, compromettreson
fonctionnement et/ou nuire à sesrelations
avec lesautres.Selon l’Associationcana-
diennepour la santé mentale, la maladie
mentaleestde plus en plus reconnue
commeun problèmegrave et croissant.
LESMALADIES MENTALESLES
PLUS FRÉQUENTES
Il existeplusieurs problèmes de santé
mentale. Parmi les troubles mentaux les
plus courants,on trouve: les troubles de
l’humeur,tels quela dépression et le trouble
bipolaire,quiaectentla manièredontune
personne se sent; les troubles psychotiques,
commela schizophnie,quiaectentla
perceptionqu’une personne a du monde
au pointoù elle peut perdre contact avec la
alité; les troubles anxieux,quifont en sorte
qu’une personne apeur de certains endroits,
événements ou situations sans motifbien
établi; les troubles de la personnali,qui
aectentla manièredontunepersonne se
voit par rapportauxautres; et lestroubles
alimentaires,tels que l’anorexie et la bou-
limie,quiontun eet surla façondontla
personne perçoit lesaliments et sonimage
corporelle.
COMBATTRELESPRÉJUGÉS:
ESSENTIEL!
Bien qu’onen parle plus,la santé mentale
resteun sujetdélicat quel’on n’aborde sou-
vent quedans le privé, et encore!Lesper-
sonnes auxprises avec unemaladiementale
sont en eet souventvictimes de préjus.
Àla diérence d’un bras dans le plâtre,par
exemple,lesaections psychologiques sont
le plus souventinvisibles,c’est-à-dire qu’elles
ne se manifestentpasde manièreapparente
auxyeux despersonnes quientourentcelles
quien sourent. Cespréjussont donc
le fait d’un manque de connaissances et
d’uneprolifération d’idées fausses sur les
probmesde santé mentale. Malheu-
reusement, àcause de tous cespréjus
entourantla maladie mentale, seulement
unepersonne atteinte surtroisconsultera
un professionnelde la santé. De plus,cette
stigmatisation s’ajoute auxsourances qui
sent jà surlespersonnes atteintes
d’unemaladiementale. C’estpourquoi il est
si importantde luttercontre cespréjus.
La maladie mentaleestcommesonnom
l’indiqueune «maladie». Il ne s’agit pasd’une
faiblessede caractèreou d’unepertede
contle.
LES SIGNES D’AVERTISSEMENT
Commeil existeun grandnombrede
troubles mentaux, lessympmesde la
maladie mentalesont très variés.Voicitou-
tefois quelques signes d’avertissementen
matièrede santé mentale:
état dépressifquipersiste;
changements marqués touchantla per-
sonnalité;
incapacité de fairefaceauxproblèmes et
auxactivisquotidiennes;
perted’intgénéral;
retraitsocial;
consommationexcessived’alcool et/ou
de drogues;
anxiéextrême;
hyperactiviou inactivi(oupassage
d’un état à l’autre)
comportement agressif;
délireou hallucinations;
propos absurdes;
préoccupations constantes àpropos de
tout ou d’unechose en particulier;
peur et fiance exagérées;
pensées suicidaires.
Si vous,ou l’un de vosproches, présen-
tezdessignes de maladie mentale, il est
importantde consulterle plus rapidement
possible afind’obtenirun diagnostic adé-
quat. En casde doute,n’sitezpas à parler
de vospréoccupations à un professionnel
de la santé (médecinde famille, psychiatre,
psychologue,infirmière en santé mentale,
travailleursocial, etc.). Lessympmesde
lamaladie mentalesont parfois cycliques
ou encorevariables. Cela dit, ne paniquez
pas! La plupart destroubles mentaux, tels
quela dépression, la maladiebipolaire et
le troubleanxieux, sont maintenanttrais
avec succès.
SANTÉ MENTALE PROMOTION
Quelques faitssur
la maladiementale
Tous lesCanadienssont toucsparla maladiementale, soit directement
ou indirectement, ne serait-cequeparun membre de la famille, un ami
ou un collègue.
Environ 8% desadulteséprouverontunepression majeure à un moment
quelconque durant leur vie.
Environ 1% desCanadienséprouverontun troublebipolaire.
La schizophnietouche 1% de la population canadienne.
Lestroubles anxieux touchent5%de la population àdomicile,causantun
handicap ger à grave.
Uneinteractioncomplexe de facteurs tiques,biologiques, de per-
sonnalitéet environnementaux cause lesmaladiesmentales.
Près de la moit(49%) desgens estimant avoir étéatteints de dépres-
sion ou d’anxiétén’ontjamais consulun decin à ce sujet.
La stigmatisation rattaceauxmaladiesmentales présente un obstacle
sérieux, nonseulementpour le diagnosticet le traitement,mais également
pour l’acceptationdansla communau.
La maladie mentalemenace de plus en plus la viede nosenfants. Le taux
de suicide chez lesjeunes au Canada estle troisièmeplus élevédespays
industrialisés.
Le suicide représente 24%de tous lesschez lespersonnesâgéesde
15 à24 anset 16%chez lespersonnesâgéesde 25 à44 ans.
La schizophnie estla maladie mentalela plus débilitantechez lesjeunes.
Elle se présente surtoutdansle groupe d’âgedes16 à30 ans.
Lesprobmesmentauxchez lesjeunes représentent la secondepense
en soinshospitaliers au Canada apslesblessures.
Source: Associationcanadienne pour la santémentale
SANTÉ MENTALE02 PROMOTION
SANTÉ MENTALE:
L’IMPORTANCE
D’AGIR SUR
LES TERMINANTS
SOCIAUX
1. Cultivez unebonne estimede vous-même.
Selon lesexpertsen santé mentale, avoir une
bonneestimede soiestl’un desmeilleurs
outilsdonton puisse disposer pour faireface
auxdicultés de la vie. Les étudesmontrent
quelespersonnes ayantunebonneestime
de soiontentreautres davantageconfiance
en elles et en leurscapacités.
2. Adoptezunealimentation équilibe.
L’alimentation joue un le crucialdans la
santé mentale. Il estdoncimportantd’avoir
un gime alimentairesain.Pour yarriver,
suivez les recommandations du Guideali-
mentaire canadienpour manger sainement.
Vous pouvez aussiconsulter unenutrition-
nistepour obtenirdesconseils adaps à vos
besoins.
3. Faites gulièrementde l’activiphysique.
L’exercice physiquepeut influencer positive
votresanté mentale. Celui-ci entraîne des
actions chimiques pouvantagir positi-
vement survotrehumeur et duirevotre
anxiéet votrestress.Fairede l’activiphy-
siquedans un centre de conditionnement
physiqueou en groupe représente une
excellente solution, carcela vous permet de
rencontrer de nouvelles personnes avec les-
quellesvous partager un objectif commun.
4.Apprenez à gérer votre stress.
Lesmoments stressants font partiede la vie,
maisil esttoutefoisimportantd’apprendreà
lessurmonterafinde conservervotresanté
mentale. couvrez ce quicause votrestress
afinde pouvoirtrouver des façons de luifaire
faceecacement.
5. Savourez le moment présent.
Apprenez àvous concentrer surle moment
présent, au lieu de penser constammentaux
événements passés ou àvenir. Cela vous
permettrade savourer lespetitesjoiesque
vous pourriez autrementmanquer.
6. Équilibrezvotre vie professionnelleet
votre vie personnelle.
Si vous sentez quevous consacreztrop de
temps à un domainede votrevie et pasassez
àl’autre, votreéquilibre travail/viepersonnelle
estpeuttreperturbé. Apprenez àconcilier
les deux! La façon d’atteindrecetéquilibre
varie d’unepersonne àl’autre. Trouvez la
stragie quivous convient le mieux.
7. Dormez susamment.
Le manque de sommeilpeut nuire à votre
santé mentale, car il peut engendrerdes
problèmes de nature émotionnelle et psy-
chologique. Couchez-vous àdesheures
raisonnables et essayezd’obtenirenviron
huit heuresde sommeil. Cela vous aidera
àfavoriserunecurationoptimaleafin
d’aronter lesactivisde la journée.
8. Stimulez vosméninges.
Demeurer mentalementactif estexcellent
pour la santé mentale! Essayerquelque
chose de nouveau, apprendrede nouvelles
compétences, s’inresser àl’actuali... sont
toutes desfaçonsde garder votrecerveau
actif.
9. Prenezgarde à l’alcool et auxdrogues.
En matièrede santé mentale, lesexsde
consommation d’alcool et la prise de dro-
gues ne sont vraiment pasrecommandés.
Sachez égalementquecessubstances
peuventalrerleseets de la dication
lorsquecelle-ci estcessaire.
10.Restez en contact.
velopper et maintenirdesrelationssolides
avec des gensesttrès fique pour la
santé mentale. Travaillez à établir de bonnes
relations avec lesgensautour de vous,que
ce soit à la maison, au travailou dans votre
communau.Cescontactsenrichirontvotre
vie et vous servirontde soutien.
11.Amusez-vous!
Prendrele tempsde rire et d’avoirdu plaisir
peut vous aider énormément à rester men-
talement sain!Le rire et l’humour peuvent
vous remonter le moral,vous procurer un
sentimentde bientre et vous aider àduire
lesniveaux de stress.Trouvez desraisons de
rire:lisezdesbandesdessinées, écoutez
descodiesou racontez desblaguesà
vosamis.
12.Demandez de l’aide.
Cela peut être aussisimple quede demander
àun ami de garder vosenfants pour unesoi-
e. Cela dit, pour maintenirunebonnesanté
mentale, il fautparfois solliciter l’aided’un
professionnelde la santé. Si lesmembres de
votrefamille et vosamisne vous apportent
pasle soutien susant, sachez qu’ilexistede
nombreusesressourcesquipeuventvous
aider.N’sitezpas à lesconsulter.
La santé mentale est influencée par
plusieurs conditionsqu’onnomme les
terminants sociaux. Desinterventions
quiciblentlesterminants sociauxsont
donc essentiellespour améliorer la santé
mentale des personnes atteintesde troubles
mentaux.
Bien qu’à premièrevueon ne soit pasporté
àinclurelestravailleurs sociauxau sein des
professionnels impliqués dans le champde
la santé mentale, cesprofessionnelssont
en faittrès nombreux à oeuvrer dans ce
domaine,car ilsjouentun le fondamental
dans la solutionde cetteproblématique.
«On parle de quelques milliers de travailleurs
sociauxquiinterviennent dans le champ de la
santé mentale, soit dans les équipesde santé
mentalejeunesse ou leséquipes de premre
lignepour lesadultesdesCSSS (CLSC),soit
auprès despersonnesquireçoiventdesservi-
ces psychiatriques dans lescliniques externes
ou lescentreshospitaliers,soit auprès des
jeunes en centresjeunesse ou danslesorga-
nismes communautairesde adaptation et
de défensedesdroits despersonnesen santé
mentale, soit auprès despersonnesâgées à
domicile,danslesmilieuxd’bergementou
auprès despersonnesayantaussiunedépen-
dancedans lescentresde adaptation»,
arme Claude Leblond, travailleursocial et
présidentde l’Ordredestravailleurs sociaux
et desthérapeutesconjugaux et familiauxdu
Québec (OTSTCFQ).
LA SANTÉ MENTALE,C’ESTPAS
SEULEMENTDANS LA TE
Au Québec,le traitement desproblèmes de
santé mentaleesttrop souventabordé dans
uneperspectivebiomédicale et psycholo-
gique. «Pourtant, sans négliger l’importance
de la dication et de la psychotrapie,
il fautaussiintervenirsurlesterminants
sociauxpour aider lesindividus auxprises
avec des problématiques de santé mentale»,
assure M. Leblond. La rechercheactuelle
meten eet en évidence le le crucialdes
terminants sociauxsurla santé, incluant la
santé mentale. Lesprincipaux terminants
sociauxde la santé sont le revenu et la situa-
tion sociale, le niveaude scolari,lescondi-
tionsde logement et de travail,lesseaux
de soutiensocial et personnel,ainsi queles
conditions dans lesquelleson s’estveloppé
commeenfant. «Plus cesterminants
sont favorables, plus on ade chancesde
vivreen meilleuresanté mentale», explique
M. Leblond. Un revenu susantpour bien
vivre, un logement quinousconvientdans
un milieu quinoussatisfait, desrelations fami-
liales et sociales soutenantes et de qualité,
descapacités personnelles à soudre les
problèmes et à fairefaceauxstress de la vie...,
tout cela contribueau maintien et à l’amélio-
ration de la santé mentale. «À l’inverse, plus
cesterminants sont favorables, plus on
estsusceptible de vivredesprobmesde
santé mentale», expliqueM. Leblond.
LESINTERVENTIONSSOCIALES:
ESSENTIELLES!
Lesinterventionsdestravailleurssociauxdans
le quotidien despersonnes ayantunepro-
blématiquede santé mentalesont donctrès
importantes. «Quandon vitun problèmede
santé mentale, la mise en placede conditions
favorablesdans notreenvironnementfavorise
le processusde tablissement et le maintien,
par la suite, d’unemeilleuresanté mentale»,
soutienM. Leblond. C’estpourquoi,la pers-
pective avec laquellelestravailleurs sociaux
abordent la santé mentaleen ral dans
la société, et les personnesquivivent des
probmesde santé mentaleen particulier,
rend essentielles leursinterventions et leur
le dans les équipesmultidisciplinaires
et lesservices sociauxetde santé oerts
auxpersonnes et auxcommunautés.Ces
interventionssociales ontpour butd’appor-
terdeschangements significatifs pour les
individus sourantde troubles mentauxau
plan personnel, interactionnel et environne-
mental.Bref, le le destravailleurs sociaux
estincontournable face à la probmatique
de santé mentale. Cela estd’autant plus vrai
que les travailleurssociauxpeuventjouer
diérents lesde soutien,d’accompagne-
ment, de défensedesdroits,de mobilisation
desressourcesdu milieu, de diation et
d’éducation.
12 CONSEILS POUR
CONSERVERUNEBONNE
SANTÉ MENTALE
Tout commeil vous faut prendresoin de votre santé physique,il est tout aussi important
de vous occuperactivementde votre santé mentale. Voicidonc quelques petits conseils
quivous aideront à velopper et à maintenirunebonnesanté mentale.
Unesocqui
valorise la santé
mentale,qui en fait
la promotion et qui
aide lespersonnes
aux prises avec une
maladie mentale
àmener une
vie productive
et enrichissante.
www.commissionsantementale.ca
FaireUnPas.ca
LA SANTÉ
MENTALE,
C’EST PAS
JUSTE DANS
LA TÊTE.
Comprendre l’influence des conditions
de vie et du tissu social sur l’équilibre
d’une personne requiert une expertise
particulière. En tenant compte de ces
aspects dans leurs interventions,
les travailleurs sociaux contribuent
àlasanté mentale des personnes
et des communautés.
Ce rôle est essentiel.
SANTÉ MENTALE03 PROMOTION
Le trouble dépressifmajeur,
quel’on appelle communément
«dépression», est la maladie
mentalela plus fréquente. Cette
aection peut malheureusement
aecter considérablementla vie
des personnes quien sourent.
Heureusement, il existedes
traitements efficacespour la
combattre.
La dépression estaujourd’hui un
enjeu majeurde santé publique.
Selonlesestimations de l’Orga-
nisation mondiale de la santé
(OMS), 350 millions de personnes
sourent actuellement de cette
maladiedans le monde.La dépres-
sion n’atoutefoisrien à avoir avec
la déprimepassagère. «S’il est
normal de se sentir dépriméde
temps à autre — apsun événe-
ment telqu’undeuil,par exemple
—, la dépressionestuneritable
maladie quidemande une atten-
tionparticulière et destraitements
adéquats», expliquele DrGustavo
Turecki, chef du programmedes
troubles dépressifs àl’Institut de
santé mentaleDouglasde Mon-
tréal. La déprimeestuneaction
passagère àdesfacteurs sociaux et
psychologiques,tels qu’une perte
d’emploiou uneparation, qui
engendreun état d’abattement.
Ce dernier estnormal et disparaît
généralementapsun courtlaps
de temps. La dépression estune
maladienettementplus grave
quientraîneun état de profonde
tresse quise maintient pendant
plusieurs semainesou mois, voire
desannées si elle n’estpastraie
adéquatement. Elle peut entraîner
unegrande sourance,diminuerla
qualité de vie, alrerla vieperson-
nelle, professionnelle et familiale
de la personneconcernée et,
parfois, conduire au suicide.
COMMENT RECONNTRE
LA MALADIE?
Lessympmesde la dépression
sont à la fois d’ordreémotion-
nels,physiques et cognitifs. Voici
lesprincipaux sympmesqui
permettent de diagnostiquer une
dépression chez unepersonne:
humeur dépressive présente
presquetoutela journée,presque
tous les jours, et ce,pendantau
moinsdeuxsemaines;
pertedu plaisir et de l’int
pour presquetoutes lesactivis
(professionnelles, sociales ou
familiales);
troubles du sommeil (insomnie
ou hypersomnie);
troubles de l’aptitavec perte
ou gain de poids;
perted’énergie et fatiguepersis-
tante;
ralentissement ou agitation psy-
chomoteur;
baissede la concentrationou de
l’aptitude àpenserprendreune
décision;
distorsionsde la pensée entraî-
nantdessentiments de culpa-
biliinappropreou donnant
l’impression de ne rienvaloir;
sensibiliémotionnelle exces-
sive (pleurer sans raisonappa-
rente);
penséesde mort currentes,
idées suicidairescurrentes.
Si vous vous reconnaissezdans
plusieurs dessympmesévoqs
précédemment, vous sourezpeut-
être de dépression.N’sitezdonc
pas à allerconsulterun professionnel
de la santé, quipourraposerle bon
diagnostic et vous aider àretrouver
la joie de vivre. Et surtout, n’atten-
dezpas! «Commecettemaladie a
le potentielde devenirchronique,
il estimportantde consulter le plus
rapidementpossible», insistele Dr
Turecki. En eet, plus vous tarderez
àconsulter,plus dicile sera le
traitement. En revanche,plus vous
consulterez vite,moinsil yaura
de risque quela maladie devienne
chronique et qu’elleentraînedes
complicationsgraves commele
suicide.
UNEMALADIE COMPLEXE
«Contrairement à ce quebien
desgenspensent, la dépression
n’estpasun signede faiblesse
de caractère, de paresse ou d’un
manquede volonté, armele
Dr Turecki. Il s’agit d’uneritable
conditiondicalecontre laquelle
on ne peut rienseulBien qu’elle
ne soit pasencore bien comprise,
on sait aujourd’hui quela dépres-
sion estla conséquenced’un
dysfonctionnementdu cerveau.
«Dans cettemaladie,on sait que
l’équilibre en certains neurotrans-
metteurs du cerveauestperturbé»,
raconte le Dr Turecki. Cependant,
l’originede cetteperturbation
estmalconnue. «La dépression
estunemaladie complexe dont
l’origineestmultifactorielle», assure
le Dr Turecki. Elle sultesouvent
d’un ensemble de facteurs qui,
combis, entraînent l’apparition
dessympmes. Parexemple,
on sait maintenantquecertains
facteurs génétiques jouentun le
dans la création de ce quilibre
chimiquedans le cerveau, car
lesgensayantdesandents
familiaux liés àla dépressionsont
plus susceptiblesde l’éprouver.
Lesévénements stressants de la
vie, tels le décès d’un être cher,
un divorce ou uneperted’emploi,
peuventégalementfavoriserce
quilibre chimique à l’origine
de la dépression.La prise de
certains dicaments,l’abus de
droguesou d’alcool et certaines
maladiespeuventaussiperturber
le fragileéquilibre desneurotrans-
metteurs et mener à la dépression.
COMMENT LA COMBATTRE?
«La dépression estunemaladie
qu’onpeut soigner», assure le
Dr Turecki. Maispour cela, il faut
consulter! «Lesgensonttendance
àpenser qu’ils peuvents’en sortir
seuls, maisc’estunemauvaise
perception», poursuit le psychiatre.
La dépression estunemaladie
quine doit jamais être prise à la
gère et quidoit être traie. Dans
la majoridescas, un traitement
orantdesdicaments antidé-
presseurs, une psychotrapie ou
unecombinaisonde deuxs’avère
très ecace.
Lesantipresseurs: Ilsserventà
gulariser le niveaudesneurotrans-
metteurs dans le cerveau et aidentà
retrouver rapidement, normalement
entredeux et troissemaines, le som-
meil,l’aptit, l’énergie,du plaisir et
despensées positives. Parfois, il faut
essayerplusieurs antidépresseurs
avantde trouver celuiquinous
convient. Si lessultats ne sont
passatisfaisants, descombinaisons
d’antidépresseursou l’ajoutd’autres
dicaments,tels quelesstabilisa-
teursde l’humeur,leshormones et
le tryptophane, peuventpotentialiser
le traitement. «Du pointde vuephar-
macologique, les antidépresseursne
créentaucunedépendance», assure
le DrTurecki. Il n’y a doncaucune
crainte d’en devenirpendant. Cela
dit, commeilsproduisent un nouvel
équilibrebiologique et psycholo-
gique: l’arrêt brutal du traitement
peut entraîner dessympmesde
sevrages désagablestels quedes
étourdissements, desnaues,de la
nervosité et de la transpiration. Pour
lesprévenir, on recommandede
diminuerprogressivementla dose
prescrite surquelques semaines.
La psychothérapie:Elle estsou-
vent associée àla pharmacotrapie
pour soignerla dépression, carelle
permet de travailler lesaspects
psychologiques et sociauxquisont
souventreliés àl’épisode dépressif.
Plusieurstypesde psychotrapie
sont possibles, maisdeuxd’entre
ellesse sont avérées scientifique-
ment ecaces pour le traitement
de la dépression:la thérapie cogni-
tivo-comportementale et la thérapie
interpersonnelle.
LA PRESSION:
ON PEUT S’EN SORTIR
Bon à savoir
La dépressiontouche des personnes de tous âges, niveauxd’ins-
truction,niveauxde revenu et cultures.
• Cettemaladie apparaît le plus souventdans la jeunevieadulte.
Lesfemmes sont deuxfois plus touchéesque les hommespar
la dépression.
Selon le nombreet la gravité des sympmes, un épisode dépressif
peut être considérécomme léger,modéréou vère.Dans le pre-
mier cas, la personne éprouveraquelques diculs à poursuivre
sesactivisprofessionnelles, sociales et familiales courantes, mais
ne cesserapasde fonctionnercomptement.Lors d’un épisode
dépressif vère,la personne n’estpasvraimenten mesurede
poursuivresesactivisquotidiennes,sauf de façon très limitée.
La dépression a tendance àapparaître.Il estdoncconseilde
continuer le traitement assez longtempspour éviter qu’elle ne
revienne.Plus on arrête le traitement t, plus le risquede rechute
estélevé (ilpeut facilementaller jusqu’à 50%).Quandcela arrive,
la maladie devientplus dicile à traiter. Il y a aussiplus de risque
quela maladie devienne chronique.
Commetous les dicaments, les antidépresseurs entraînentdes
eetssecondaires. Ces derniers varienttoutefoisbeaucoupd’une
classe àl’autre, voired’un dicament àl’autre.
Parceque
les Canadiens
qui vivent avec
des problèmes
de santé mentale
méritent mieux.
Visitez-nous :
www.lundbeck.com/ca/fr
SANTÉ MENTALE04 PROMOTION
Si vous sourez psychologiquement, un
psychologue pourraitvous aider à y voir
plus clair.
Un Canadien surcinq souffrirad’une
maladie mentaleau coursde sa vie. Or,il
estdémontréquela consultation psycho-
logiquepermet de traiterecacement
plusieurs probmesde santé mentaletels
quela dépressionou le troubleanxieux. «Il
arrive à tout le mondede vivredesmoments
plus diciles,maissi l’épreuvequevous
vivezsemble insurmontable, que le poids
quevous portez survosépaules esttout
simplement trop lourd, que les ressources
autour de vous se lent insusantesou
quela dicultérencontrée vous empêche
d’accomplir votretravail et aectevotrevie
personnelle, uneaideprofessionnellepeut
être cessaire», armeRose-MarieCha-
rest,présidente de l’Ordredespsychologues
du Québec.
L’IMPORTANCE DE L’ÉVALUATION
«Avanttoutes choses,il estimportant
d’avoiruneévaluationde votre état de
santé mentaleafinde déterminerle genre
d’intervention quipondra le mieux à vos
besoins», indique Mme Charest. Il faut, par
exemple,savoir si votretresse estbel et
bien unedépression.Pour le faire, vous pou-
vezconsulter un psychologue.Ce dernier
aen eet reçu la formation luipermettant
d’évaluer lesprobmesde santé mentale et
de poserun diagnostic psychologique. «Le
psychologue possède uneformation uni-
versitaire de cinq àsept années consace
àla compréhension du fonctionnement
psychologiquede l’être humain», souligne
Mme Charest. Ce professionnelestdoncbien
placépour identifier la nature et l’origine
de votreproblème. Au termede cetteren-
contre d’évaluation, le psychologue pourra
alorsvous proposer diérentes avenues de
traitement. Il pourra aussidécider quela
nature du problèmerequiertuneévaluation
plus approfondie ou vous orientervers le
professionnelle plus approprpour vous
aider.
LA PSYCHOTHÉRAPIE:
UN TRAITEMENT EFFICACE
Si vous êtes auxprises avec un trouble
psychologique ou mental,une
psychotrapie peut être utile, car il s’agit
d’un outil importanten santé mentale.
«La psychotrapie estun traitement
dontl’efficacité estscientifiquement
reconnue pour traiterplusieurstroubles
mentaux», raconte Mme Charest. Celle-ci
vise àsoulagerunesourance ou une
difficulde nature psychologique, en
suscitantentreautres deschangements
de comportements, d’émotions ou
d’habitudes. La psychotrapie estun
traitement en soi, ce quisignifiequ’elle
ne s’accompagne pascessairement
d’unedication. «Dans bien des cas, la
psychotrapie seules’avèrele traitement
le plus ecacepour traiter le problèmede
santé mentale», assure Mme Charest. Dans
certains castoutefois, unecombinaisonde
traitements peut être souhaitable. «Pour
certainespersonnes,la psychotrapie
combie à la dicationconstituela
solutionidéale», poursuit Mme Charest. Cela
peut notamment être le casdans certains
typesde dépression re. «Il ne faut
pascroire toutefoisquela psychotrapie
s’étendtoujours surplusieurs années»,
souligne Mme Charest. De fait, la due
d’unepsychotrapie estvariable et pend,
entreautres,de la nature du problèmevous
ayantamené à consulter et desobjectifs que
vous vous êtes fixés en accord avec votre
psychotrapeute. «Certaines interventions
peuvent être longues, maisce n’estpasla
majorité descas», ajoute Mme Charest.
Enfin, vous devezsavoir qu’auQuébec,la
psychotrapie estuneactivité servée
par la loidepuis juin 2012, ce quisignifie
queseules lespersonnes autories,telles
quelespsychologues, les decins et les
tenteurs d’un permis de psychotrapie,
peuventla pratiquer.Avantde choisirun
psychotrapeute,rifiezd’abords’il est
autoriàexerceren consultant l’annuaire
desprofessionnels sur le site Webde l’Ordre
des psychologuesdu Québec au www.
ordrepsy.qc.ca.
COMMENT TROUVER
UN PSYCHOLOGUE?
Informez-vousd’abordauprès des
personnes en quivous avez confiance
et quipourraientvous recommander un
psychologue.Vous pouvez également
communiquer avec le Service de rence
de l’Ordredes psychologuesdu Québec.
Ce servicegratuitestdisponible par
phone au 514-738-1223 ou,sans
frais, au 1-800-561-1223, et par Internet à
l’adressewww.servicedereference.com.
Vous yobtiendrez le nom de psychologues,
membre de l’Ordre, travaillantdans votre
gion et lectionnés selon, entreautres,
leur expertise particulière. N’sitezpasà
contacter plus d’un psychologue afinde
choisirceluiavec lequel vous êtes le plus à
l’aise. «La relation quis’établiraentrevous
et le psychologue doit être empreinte de
confiance,car elle sera pour unebonnepart
garante du succèsde la démarche», conclut
Rose-MarieCharest.
LE PSYCHOLOGUE,UN ALLPRÉCIEUX
COMMISSION DE LA SANTÉ MENTALE
DU CANADA:UN MANDAT ESSENTIEL
Depuis sa création en 2007,la Commis-
sion de la santé mentale du Canada amis
de l’avantunepanoplied’initiativesvisant
àfavoriserla santé mentale et le bien-être
de toutepersonnevivantau Canada et à
créer un système de santé mentale apte
àpondre auxbesoinsdes individusqui
ontun trouble mentalou unemaladie
mentale.Voiciquelques éléments impor-
tants à savoir surcetorganismenational.
La Commissionde la santé mentaledu
Canada estun organismesans butlucratif
qui a été créé afind’attirer l’attention, à
l’échelle du pays,surlesprobmesde
santé mentale et de collaborer àl’amélio-
ration de la viesociale et de l’état de santé
despersonnesquisourent de maladie
mentale. De nosjours,la santé mentale
constitueen eet un majeur de santé
publique et de société. «Chaque année,
plus de 500000 Canadienss’absententdu
travailen raison de la maladie mentale, et
cettedernièregruge quelque51 milliards
de dollars dans l’économiecanadienne»,
indiqueHoward Chodos, directeurde la
Stragieen matièrede santé mentalepour
le Canada àla Commissionde la santé
mentaledu Canada.Il étaitdonccessaire
de doter le pays d’unecommissionde la
santé mentaleafinde
fournir uneperspec-
tive nationalesurles
problèmes de santé
mentale. «Lesactivi-
sde la Commission
sont axéessur les trois
aspectssuivants: établir
unestragienationale
surla santé mentale,
sensibiliser le public et
informer lesgensafinde
combattrelespréjus
associés àla maladie
mentale et échanger
desconnaissances et
despratiques exemplaires, dontfi-
cieront les personnesconfrontées à un
probme de santé mentale», expliquele
DrDavid Goldbloom, présidentdu conseil
d’administration de la Commissionde la
santé mentaledu Canada.
DE NOMBREUSES
INITIATIVES POSITIVES
Au coursdessept dernières années,
la Commissionde la santé mentaledu
Canada aentreautres misen placeles
initiativessuivantes:
La Stragieen matièrede santé mentale
pour le Canada
Cettestragiecontientdesrecommanda-
tionspour améliorerla santé mentale et le
bientrede tous lesCanadiens. «Il s’agit
de la toutepremièrestragie canadienne
en matièrede santé mentale», souligne le
DrGoldbloom. Pour la développer,la Com-
mission a travaillé avec des organismes de
partout au pays.
La Norme nationaledu Canada surla
santé et la curipsychologique en
milieude travail
Cettenorme d’applicationvolontaire,
élaborée en collaborationavec l’Asso-
ciationcanadiennede
normalisation(Groupe
CSA) et le Bureau de
normalisation du Qué-
bec, propose unerie
de mesures, d’outils et
de ressourcesquivisent
la promotion de la santé
mentaledesemplos
et la prévention despré-
judices psychologiques
susceptiblesd’être cau-
spar desfacteurs liés
au travail. «Il s’agit de la
toute premièrenorme
du genreau monde»,
mentionneM. Chodos. Cettenorme est
d’autant plus importante quelesproblèmes
de santé mentalesont la principale cause
d’invalidiau travailau Canada.
Le programmeChanger les mentalités
L’objectif de ce programme estde duire
la stigmatisationliée àla maladie mentale.
«Bien desCanadiens atteints d’un pro-
blèmede santé mentalene demandent pas
d’aideen raison de la stigmatisation liée à
cettemaladie», raconte le DrGoldbloom.
Ce programmevise donc à cultiver un
environnementdans lequel lespersonnes
confrontées àla maladie mentalese sentent
àl’aise de demanderde l’aide, desservices
et du soutiendans leur cheminement vers
le tablissement.
Le programmePremiers Soinsen Santé
Mentale
Ce programmevise àenseignerlespre-
miers gestes àposerauprès despersonnes
atteintesd’unemaladiementale. «Grâce
àce programme,plus de 100000 Cana-
diens sont sormais aptes à secourir une
personneauxprises avec un probme de
santé mentaleémergentou en situation
de crise», soutientle DrGoldbloom. Cette
formations’adresse à tout le monde, y
compris les enseignants,lespourvoyeurs
de services de santé, lesemployeurs, les
intervenants d’unités d’urgence et les
policiers.
Le Centre d’échangedes connaissances
Ce programme vise àmettre en placeune
rie de mesuresafind’aider lesprofession-
nelsde la santé mentale à partagerleurs
connaissances,leursrecherches,leurs
bonnes pratiques et leursinnovations.
Lesactivisdu Centre reposent surtrois
thèmes:la syntse desconnaissances,
la promotionde l’échange desconnais-
sances et l’amélioration descapacités des
intervenants à travailler ensemble. «Ce
programmejoue un le importantdans
la transformation du systèmede santé
mentale», armeM. Chodos.
Le projet Chez Soi
Ce projetde rechercheportantsurla santé
mentale et l’itinérance visait à terminer
si l’approche accordantla prioriau
logement fonctionnait. Il permettait aux
personnes itinérantesauxprises avec
la maladiementaleparties danscinq
villes du Canada de se logerd’abord
avantde recevoir desservices axés sur
leur tablissement. «Pour ce quiestdes
personnes quiengendraientlescoûtsles
plus élevés au moment de leur recrutement
(10% de l’échantillon), leséconomiessont
de taille. Dans ce groupe,l’intervention
acoûté19 582dollars par personne par
an en moyenne et chaque tranchede 10
dollarsinvestis dans lesservices oerts
dans le voletLogement d’abord agénéré
deséconomiesmoyennes de 21 dollars»,
armele DrGoldbloom.
«Bien qu’ellesoit nane
parle gouvernement du
Canada, la Commission
de la santémentaledu
Canada estun organisme
national et nonral
—, quin’aaucunlien de
pendance avec lui.»
Dr David Goldbloom, président
du conseild’administration de
la Commissionde santémen-
tale du Canada.
«Il esttempsd’accorder àla santé
mentale la même importance
quenousaccordons à la santé
en ral.»
DrDavidGoldbloom, président du
conseild’administrationde la Com-
mission de santémentale du Canada.
«La psychothérapie esttrès
ecace pour traiterlesproblè-
mesde santémentalelesplus
courants commela pression
et le troubleanxieux.»
Rose-Marie Charest,psychologue
et présidentede l’Ordredespsy-
chologues du Québec.
Ne laissez pas n’importe qui entrer dans votretête
ordrepsy.qc.ca |1800 561-1223
Avantd’entreprendreune
psychothérapie,assurez-vous
que le professionnel est
autorisé par la loi
SANTÉ MENTALE05 PROMOTION
La pratique des psychoéducateurs auprès
des personnes quiéprouvent des probmes
de santé mentaleest en pleinveloppe-
ment. De fait, lespsychoéducateurs sont
de plus en plus nombreux à travaillerauprès
des gens sourantde troublesmentaux.
Un apport précieuxquandon conntles
besoinsdans ce domaine.
De plus en plus de milieuxs’ouvrent à la psy-
chducation. «Traditionnellement associée
àl’interventionauprès desjeunes en di-
cultéd’adaptation, la psychducationest
entreautres de plus en plus présente dans
le domainede la santé mental, explique
DenisLeclerc, présidentde l’Ordredes
psychoéducateurs et psychducatrices
du Québec. La psychducation, en raison
de sa vision multifactorielle, se prête en eet
bien àl’intervention auprès desindividus
ayantuneproblématiquede santé mentale.
«Les psychoéducateurs,quipossèdent une
formationuniversitaire,sont notamment
bien préparés pour orir à cespersonnesun
suivisoutenuen concertation avec lesautres
intervenants deséquipesde santé mentale»,
indiqueM. Leclerc. De fait, les psychduca-
teursorent un apport significatifdans ces
équipes, notammentpar la qualité de leurs
observations et de leur analyse,ainsi que
par la nature très concte de leursinterven-
tions surle terrain.Ceux-civont travailler sur
lesdicultés d’adaptation et les capacités
adaptativesdespersonnes auxprises avec
desdicultés de santé mentale, et ce,dans
leursdiérents milieuxde vie.
DESINTERVENTIONSVARIÉES
Aujourd’hui, lespsychducateurssont
présents dans unegrande variéde
milieuxconcerspar la santé mentale. Ils
interviennententreautres en CSSS,dans
lesprogrammesquitouchent lesadultes
atteints de probmesde santé mentale, et
en milieu hospitalier,dans lesunités de soins
psychiatriques ou en cliniqueexterne. Ces
professionnels de la santé mentale et des
relationshumainesse voient confier des
mandats diversifiés allant de l’évaluation
clinique à l’intervention directe, en passant
par le soutien clinique et le le-conseil. «Par
exemple,le champd’exercice et lescompé-
tences des psychducateurspeuvent être
mis à contributionpour améliorer le pro-
cessus d’évaluationdespersonnes atteintes
de troubles mentaux et vivantdans la com-
munauté», mentionneM. Leclerc. Pour le
psychducateur,le processusd’évaluation
doitprendreen compte l’interactionde la
personne avec sonenvironnement. «Cette
approche interprofessionnelle estessen-
tielle,car elle vise àaméliorerlesservices
de soutien oerts auxpersonnesayant
uneprobmatiquede santé mentale»,
raconte M. Leclerc. Parailleurs,pour vivre
de façonsatisfaisante dans la communau,
lespersonnesauxprises avec des troubles
mentauxdoivent être soutenues dans leurs
eorts pour diminuer leurssympmes et
améliorerleur fonctionnement ainsi que leur
pouvoird’action. «Le le des psychdu-
cateursestdonccrucialparce qu’ils sont
présents dans le quotidien despersonnes
qu’ils accompagnent», souligne M. Leclerc.
L’intervention dans le milieu de viede ces
individus peut se faire à leur domicile,sur
leur lieu de travail, dans leur quartier,dans
leursloisirs, etc. Dans le cadrede leurssuivis,
lespsychducateurscentrent leur travail
surlescapacités adaptativesdespersonnes
sourantd’un troublemental,plus spéci-
fiquement surleur conscientisationdes
canismesd’adaptationdevenusinadé-
quats et quicontribuent à la problématique
identifiée.Ilsélaborent, en partenariat avec
elles, desobjectifs précis et desmoyens
concrets pour les atteindre et améliorerla
situationproblématique. Le le des psy-
chducateursest, par exemple,primordial
chez lespersonnesqui, apsde longues
années d’hospitalisationou de vieen établis-
sement, tententuneingrationau sein de
la société. Les psychducateursontalors
pour mandatde soutenir et d’accompa-
gner cesindividus vers leur tablissement
et leur pleine participation sociale. Bref,la
contributiondes psychducateursestde
plus en plus reconnueen santé mentale. Il
s’agit en eet d’un domainecomplexe
l’intervention des psychducateursestun
atoutindéniable.
LESRESSOURCES
RALES
ASSOCIATION CANADIENNE
POUR LA SANTÉ MENTALE
Cetorganismesans butlucratif
œuvreprincipalement à la pro-
motion de la santé mentale et à la
prévention desprobmesde santé
mentale. Il ore de l’information
consciencieuse surlesdiérentes
formes de maladies mentales telles
les troubles anxieux, la dépression,
lestroubles bipolaires, la psychose
et la schizophnie.
phone:416-595-6111
ou 1-800-463-6273
Site Internet:www.cmha.ca
FONDATION DESMALADIES
MENTALES
Cetorganisme a pour missionla
prévention desmaladies mentales
dans le butde duirela sourance
despersonnes atteintesainsi que
cellede leursproches,en mobili-
sant lesindividus et la société.
phone:514-529-5354
ou 1-888-529-5354
Site Internet: www.fondationdesma-
ladiesmentales.org
INSTITUT UNIVERSITAIRE EN
SANTÉ MENTALEDOUGLAS
Cetinstitut universitaire apour
missiond’orirdessoins et des
services de pointe auxpersonnes
vivant avec desprobmesde
santé mentale. Il aaussipour but
de faire avancer et partagerles
connaissancesen santé mentale.
phone:514-761-6131
Site Internet:www.douglas.qc.ca
INSTITUT UNIVERSITAIREEN
SANTÉ MENTALEDE MONTRÉAL
Ce centre hospitalier de soins psy-
chiatriques voit au mieux-être des
personnes atteintesde maladie
mentaleen orantdessoins et des
services spécialisés et sursciali-
sen santé mentale.
phone:514-251-4000
Site Internet:www.iusmm.ca
INSTITUT PHILIPPE-PINEL
DE MONTRÉAL
Cethôpital psychiatriqueore
dessoins et desservices auxper-
sonnes sourantd’un problème
de santé mentale. Il se veut aussi
un lieu d’enseignement et de
recherchede pointe.
phone:514-648-8461
Site Internet:www.pinel.qc.ca
INSTITUT UNIVERSITAIREEN
SANTÉ MENTALEDE QUÉBEC
Cetinstitut universitaire apour
missiond’aider lesadultes atteints
de maladie mentale à se tablir et
às’ingrer en société. Il ore une
gammecompte de soins et de
services axés surle tablissement,
l’autonomie et l’ingrationdes
personnes sourantde troubles
de santé mentale.
phone:418-663-5000
Site Internet:www.institutsmq.qc.ca
LESRESSOURCES
PARTICULRES
LESTROUBLES
DE L’HUMEUR
REVIVRE – ASSOCIATION
QUÉBÉCOISEDE SOUTIENAUX
PERSONNESSOUFFRANTDE
TROUBLES ANXIEUX,
PRESSIFS OU BIPOLAIRES
Cetorganisme à butnon lucratif a
pour missionde veniren aide aux
personnes atteintesde troubles
anxieux, dépressifs ou bipolaires
ainsi qu’à leursproches, et ce,
partout au Québec.
phone:514-REVIVRE(738-4873)
ou 1-866-REVIVRE(738-4873)
Site Internet:www.revivre.org
LESPRIMÉS ANONYMES
Cetorganisme a pour missiond’of-
frir un serviced’écoute tépho-
nique et desgroupesd’entraide
hebdomadairesauxpersonnes
préoccues par leur santé men-
tale, notamment à celles sourant
de probmatiques diverses en
santé mentale.
phone:514-278-2130
Site Internet:
www.deprimesanonymes.org
ASSOCIATION TROUBLES DE
L’HUMEUR ET D’ANXIÉTÉAU
QUÉBEC(ATHAQ)
Cetteassociationore entreautres
de l’informationau public par le
biaisde documentationécrite sur
lesdiérents troubles anxieuxpar
desprofessionnels de la santé.
phone:514-251-0083
Site Internet:www.ataq.org
ASSOCIATION CANADIENNE
DESTROUBLES ANXIEUX(ACTA)
Cetorganisme à butnon lucratif
estvoàla prévention, au trai-
tement et à la prise en charge des
troubles d’anxié,de même qu’à
l’amélioration de la qualité de vie
despersonnes quien sourent.
Site Internet:www.anxietycanada.ca
LA SCHIZOPHNIE
SOCIÉTÉQUÉBÉCOISEDE LA
SCHIZOPHRÉNIE (SQS)
Cetorganismecommunautaire
àbutnon lucratif a pour mission
l’accueil et le soutiendesfamilles
et desprochesdespersonnes
atteintesd’uneschizophnie.Il
vise àsensibiliser et à informer le
public surcettemaladie.
phone:514-251-4125?
ou 1-866-888-2323
Site Internet:www.schizophrenie.qc.ca
LE TROUBLE OBSESSIONNEL-
COMPULSIF (TOC)
FONDATION QUÉBÉCOISE
POUR LE TROUBLE
OBSESSIONNEL-COMPULSIF
Cetorganismesans butlucratif
renseigne la population surle TOC,
ore de l’appuiauxpersonnes qui
en sont atteintesainsi qu’à leurs
proches, et favorise l’ingration
socialede ceux quisourent de
cettemaladie.
phone:514-727-0012
ou 1-888-727-0012
Site Internet: fqtoc.mtl.rtss.qc.ca
LE TROUBLE DE
PERSONNALITÉLIMITE
ASSOCIATION QUÉBÉCOISEDU
TROUBLEDE PERSONNALITÉ
LIMITE (CARREFOUR TPL)
Cetorganismecommunautaire
apour missionde contribuer à
l’amélioration de la qualité de vie
despersonnes touces par le
troublede la personnalité limite.
Site Internet:www.carrefourtpl.com
LESTROUBLES
ALIMENTAIRES
ANEB QUÉBEC – ASSOCIATION
QUÉBÉCOISED’AIDE AUX
PERSONNESSOUFFRANT
D’ANOREXIE NERVEUSE ET DE
BOULIMIE
Cetteassociationore de nom-
breuxservices (ligne d’écoute et
de rences,groupesde soutien,
conférences, etc.)auxpersonnes
atteintesd’un troublealimentaire
ainsi qu’à leur entourage.
phone:514-630-0907
ou 1-800-630-0907
Site Internet:www.anebquebec.com
LE SUICIDE
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE
DE PRÉVENTION DU SUICIDE
(AQPS)
Cetorganisme a butnon lucratif
apour missiond’oeuvrer au déve-
loppementde la prévention du sui-
cide au Québec. Il vise entreautres
àmobiliserl’opinion publiqueface
àla gravité de la probmatique.
phone:418-614-5909
ou 1-866-277-3553 (1-866-APPELLE)
Site Internet:www.aqps.info
AUTRES
RESSOURCES
UTILES
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE
DESPARENTSET AMIS DE
LA PERSONNE ATTEINTE DE
MALADIEMENTALE(AQPAMM)
Cetorganismecommunautaire a
été créé par un groupe de parents
et amis à la recherchede solutions
auxnombreuxprobmesposés
par la présence de la maladie
mentaled’un proche sourant
de troubles res et persistants.
Il ore desservices d’accueil et
de supportauxfamilles:ligne
d’écoute,d’information et de
rence, groupesd’entraide, etc.
phone:514-524-7131
Site Internet:www.aqpamm.ca
RATION DESFAMILLES
ET AMIS DE LA PERSONNE
ATTEINTE DE MALADIE
MENTALE(FFAPAMM)
Ce seau québécoisregroupe
un grandnombred’associa-
tions dédiées au mieux-être des
membres de l’entouraged’une
personne atteinte de maladie
mentale. Selonl’association, dié-
rents services peuvent être oerts
tels quelesactivités d’information,
le groupe d’entraide et lesmesures
de pit-dépannage.
phone:418-687-0474
ou 1-800-323-0474
Site Internet:www.apamm.com
CENTRAMI
Ce groupe d’entraideore des
activisdiverses visant à mainte-
nirou àvelopper l’autonomie
despersonnes auxprises avec un
problèmede santé mentale.
phone:514-761-1509
Site Internet:www.centrami.ca
PSYCHOÉDUCATEUR
EN SANTÉ MENTALE:
UN LE
EN PLEINESSOR
LESRESSOURCES DISPONIBLES
Vous cherchez de l’aide en santé mentale et ne savezpas où allez? Il
existe un grandnombre de ressources dontlespersonnes atteintes
de problèmes de santé mentale ou leursproches! – peuvent tirer
parti. Voiciun survol desprincipales ressources oertes. Ces dernières
pourraient vraimentvous être utiles.
ADMISSION HIVER2015
514343.60901800363.8876
FEP.umontreal.ca/santementale
Facultédel’éducationpermanente
le certiFicat
en santémentale,
POUR COMPRENDRE
ET ACCOMPAGNER.
•Problématiques et enjeux actuels
•Interventiondansuncontexteinterdisciplinaire
•Réflexion surl’engagementensantémentale
•Expérienceprofessionnelle reconnue
parcdits universitaires
nSoutien
nAccompagnement
nÉquilibre
nAutonomie
nSanté mentale
Les psychoéducateurs…
des intervenants au cœur
de votrequotidien!
www.ordrepsed.qc.ca
1 / 5 100%