©Paul JEAN 2
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· le IV (nerf pathétique) innerve le grand oblique,
· le III (nerf moteur oculaire commun) innerve tous les autres muscles extrinsèques. Il
innerve en outre le releveur de paupière supérieure et la musculature intrinsèque
(muscle ciliaire permettant l'accommodation et sphincter de l'iris).
L'origine de ces nerfs se situe dans les noyaux sous-corticaux situés à la partie dorsale
du tronc cérébral
Pour plus de détails :
http://p.jean2.pagesperso-orange.fr/anat/muscles.htm
Lorsque vous fixez un point pour le voir nettement cela peut être par une décision volontaire
(vous décidez de regarder un point) ou par un acte réflexe (un signal lumineux ou un objet mobile
détecté par la vision périphérique ou un bruit). Vos deux yeux vont recevoir par l’intermédiaire
des nerfs un signal de mouvement de façon à fixer le point désiré.
Deux cas se présentent alors :
· si le système oculomoteur des deux yeux est parfaitement équilibré, les images
rétiniennes du point de fixation vont se retrouver sur les fovéas correspondantes : le
sujet n’a pas de problème binoculaire d’origine motrice.
· s’il existe un déséquilibre du système oculomoteur, l’image rétinienne de l’œil
directeur va se retrouver sur sa fovéa et celle de l’autre œil un peu à l’extérieur de
sa fovéa : on dira que le couple oculaire présente une hétérophorie. Les deux images
rétiniennes transmises au cerveau ne sont plus correspondantes. Il existe un système
de rétroaction qui permet au cortex visuel d’agir sur les centres de commande des
nerfs oculomoteurs pour ajuster finement la position du couple oculaire de façon à
rendre les images correspondantes et permettre la fusion de ces images. Deux cas
sont alors à considérer :
§ la correction gérée par ce système de rétroaction est faible par
rapport aux possibilités du système et elle n’entraîne aucun problème
visuel perceptible. La vision binoculaire sera considérée comme
normale.
§ la correction est importante par rapport aux capacités et alors au
bout d’un certain temps le sujet ressentira des gênes plus ou moins
importantes pouvant aller jusqu’à la décompensation de
l’hétérophorie : le sujet se met à loucher (hétérotropie).
Nous traiterons en détail ce problème de l’hétérophorie dans le prochain chapitre.
2 La vision binoculaire est absente :
Dans ce cas aussi, l’origine peut être :
· sensorielle: amblyopie monoculaire
En effet si lors de la phase de développement du système visuel (0 - 4 ans), les
informations provenant d'une des images rétiniennes sont de meilleure qualité
car l'image rétinienne est plus nette (enfant anisométrope), le processus de
fusion devient difficile et il risque d'y avoir neutralisation de tout ou partie des
informations provenant d'un œil. La fonctionnalité de cet œil ne se développe
donc plus et si rien n'est fait, il devient amblyope fonctionnel.
La neutralisation d'un œil peut être aussi le résultat d'un processus de
défense contre la diplopie dans le cas d'un strabisme. En effet, les images
rétiniennes du point de fixation ne peuvent se former toutes les deux
simultanément sur les fovéas, la neutralisation de l'œil dévié permet d'éviter la