
COMMUNICATIONS 
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Diamètre de. la cornée transparente (ouverture optique de l'œil) 
=
 i5 mm. 
Profondeur de la chambre antérieure = 5 mm. 
Diamètre antéro-postérieur du cristallin (épaisseur) = 7 mm. 
Diamètre transversal du cristallin =
 12
 min. 
Distance focale (du centre du cristallin pris comme point nodal à 
l'épithélium rétinien) =
 19
 mm. 
Comme
 celui de tous les rapaces diurnes, l'œil de l'aigle possède deux 
fovese:
 l'une centrale, située au pôle postérieur (représentée sur la figure 
ci-contre). C'est la
 fovea
 principale, située comme celle des autres oiseaux 
(corvidés,
 etc., etc.) et dont la ligne visuelle dirigée en dehors sert à la 
vision
 centrale monoculaire. Les oiseaux ont donc, pour chaque œil, un 
point de vision monoculaire nette, indépendant de celui de l'autre œil. 
La
 seconde
 fovea
 (f. latérale ou temporale) est située en dehors, 
c'est-à-dire du côté temporal de la première, à une distance qui est, chez 
l'aigle,
 d'environ 7 mm. Sa ligne visuelle, dirigée en dedans, converge 
avec
 celle de la
 fovea
 latérale de l'autre œil, et assure avec elle la vision 
binoculaire. 
Comme
 les autres rapaces diurnes, l'aigle a donc devant lui un point 
de vision
 nette
 binoculaire. A droite et à gauche, il a, en outre, les deux 
points de vision
 nette
 monoculaire, fonction des fovese centrales. C'est 
le
 « trident visuel ». 
La
 plus grande acuité est celle des fovese centrales, fovese de recherche 
visuelle. 
Les
 foveœ latérales, associées dans une vision commune, sont les 
jovese
 de direction, nous voulons dire de direction dans le vol plongeant, 
quand le rapace fond sur sa proie et doit en estimer la position dans l'es-
pace ou sur le sol avec une précision parfaite. 
On retrouve ces fovese latérales de direction chez
 d'autres
 prédateurs : 
d'une
 part, les hirondelles;
 d'autre
 part, les Sternes. On les signale aussi 
chez le martin-pêcheur. 
Les
 yeux de l'oiseau de proie
 étant
 immobiles dans l'orbite et ayant 
des axes qui divergent, ne peuvent être associés dans une vision binocu-
laire
 que par des points très excentriques de leurs rétines. Chez l'homme, 
grâce
 à la mobilité des globes, la même
 fovea
 centrale assure la vision 
binoculaire à toutes les distances, par le jeu de la convergence.