LA SHEKHINAH - lafoivictorieuse

AR BOD
Nous sommes très heureux de vous présenter les enseignements écrits de
Pierre Guillo qui a été rappelé au Seigneur le 28 juin 2010.
Pierre Guillo est le père de Florence Kponsou et était un docteur de la
Parole.
Ar Bod est le nom de leur demeure familiale en Bretagne (France), et veut
dire en breton « L’abri ».
« Celui qui habite sous l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-
Puissant » (Psaume 91 :1)

Pierre GUILLO
LIVRET K
LA SHEKHINAH
Chap. I - Sa présence, La Shekhinah
Chap. II - La Shekhinah dans l’histoire d’Israël

Chapitre I
SA PRESENCE
LA SHEKHINAH
Il arrive assez souvent que des nouveaux chrétiens désirent aller de réunion en réunion. Leurs
aînés les regardent parfois avec scepticisme et ironie. « Bah, ça leur passera », disent-ils. Ces
« jeunes » chrétiens ont un jour découvert « Sa Présence » et ils veulent sans cesse la
retrouver. Les aînés sont devenus secs comme du bois de chauffage mais ne s’en rendent pas
compte.
Cette présence sensible de Dieu est parfois appelée « Shekhinah ».
LA SHEKHINAH ET LES SEFIROT
1 – Le mot Shékhinah
Le mot « Shékhinah » est hébreu et peut être traduit « Présence » ou « Résidence ».
De nombreux prédicateurs américains utilisent fréquemment l’expression « Shekinah-Glory »
pour parler de la présence glorieuse de Dieu.
Ce mot « Shékhinah » n’est pas employé dans l’Ancien ou le Nouveau Testament. On le
rencontre en fait souvent dans les écrits juifs post-bibliques tels que le Talmud et le Zohar.
(Zohar = splendeur)
Des hommes éminents du mouvement piétiste allemand du 18ème Siècle étudièrent le Zohar et
introduisirent le mot « Shekhinah » dans le « patois » chrétien. Des hommes de foi tels que le
cardinal Viterbe ( 1532) et le père de la physique moderne Isaac Newton ( 1727)
étudièrent également le Zohar.
2- D.ieu et les dix Séfirot
Les enseignements du Talmud et du Zohar ne peuvent en aucune manière faire autorité dans
les Eglises chrétiennes. Ils peuvent cependant parfois jeter un éclairage intéressant sur des
vérités fondamentales du christianisme.
1"

Dans le Zohar, D.ieu est appelé « Etre infini » ou « Néant ». Il se manifeste dans l’univers en
faisant émaner de son « Moi » dix « rayons » appelés « Séfirot » (singulier « Séfira »)
Les trois premières « Séfirot » sont :
1-KETER (couronne)
3- BINAH (intelligence) 2- KHOKHMAH (sagesse)
Les « Séfirot » s’unissent par couples masculin-féminin pour engendrer les « Séfirot »
suivantes. La dernière « Séfira », la dixième s’appelle « Malkhout » (Royauté). Elle traduit la
présence de D.ieu dans l’univers. On l’appelle aussi « Shékhinah ».
La présence de la « Shékhinah » en bas parmi les hommes est considérée comme un « besoin
d’en haut ».
La Parabole employée à ce sujet est celle de la mère allaitante : si son enfant tête, le lait
augmente dans ses mamelles. Lorsqu’elle n’a pas d’enfant à allaiter le lait tarit. De ce fait
lorsque des hommes accueillent la « Shekhinah », elle se manifeste encore plus, au contraire
lorsque les hommes ne la reçoivent pas, elle s’en va.
« A partir du premier jour où le Saint Unique (béni soit-il !) créa l’univers, il éprouva le désir
de s’établir parmi ses créatures » (Talmud).
3- Les 3 premières Sefirot et la Trinité
Pas plus que le mot « Shékhinah », le mot « Trinité » ne se trouve dans l’Ancien ou le
Nouveau Testament. Le concept de Trinité fut élaboré historiquement par Tertullien (c. 200)
et Saint-Augustin (c. 400)
Pour le chrétien, D.ieu est une unité (Ekhad) formée de trois personnes, le Père, le Fils, et le
Saint-Esprit.
Tout en gardant le plus grand respect face au mystère, de la nature de D.ieu, il est peut-être
possible d’établir un parallèle entre les trois premières « Séfirot » et les trois personnes de la
Trinité.
KETER
Couronne, Père
BINAH KHOKHMAH
Intelligence, St Esprit Sagesse, Fils
Le Fils, Jésus est appelé dans l’Ecriture Sagesse de D.ieu.
Le Saint-Esprit est en Hébreu la Rouakh Hakodesh (féminin). C’est l’Intelligence qui révèle
D.ieu.
2"

Col. 2 : 2, 3 – [Que vous soyez] enrichis d’une pleine intelligence (Binah) pour connaître le
mystère de D.ieu, savoir Christ (Khokhmah) mystère dans lequel sont cachés tous les trésors
de la Sagesse et de la science.
Le concept de Trinité ne peut en aucune manière épuiser le mystère de D.ieu.
4- La dernière Séfira et le Royaume de D.ieu
Le Talmud affirme que D.ieu a un ardent désir de s’établir parmi ses créatures.
« A partir du premier jour où le Saint Unique (béni soit-il !) créa l’univers, il éprouva le désir
de s’établir parmi ses créatures dans les régions inférieures, mais il s’en abstint. Toutefois,
plus tard, quand fut dressé le Tabernacle et que le Saint Unique (béni soit-il !) y eut fait
résider la Shékhinah, il dit que le monde fut créé en ce jour » (Talmud)
En d’autres termes, selon ce texte, le monde ne peut pleinement exister que si la
« Shékhinah » y est présente.
Or la « Shékhinah », c’est aussi « Malkhout », le « Royaume »
L’objectif le plus central de D.ieu est d’établir sa « Présence », son « Royaume », sa
« Shékhinah » parmi les hommes.
Or celui qui a le plus parlé du « Royaume de D.ieu » ou « Royaume des Cieux », c’est la
Seigneur Jésus, le Messie d’Israël, D.ieu incarné.
Mat 3 : 2 – Il disait : Repentez-vous, car le Royaume des Cieux est proche
La « Shékhinah », le « Royaume », ne peut demeurer là ou le péché règne.
En Matthieu 16, verset 19, Jésus dit à Pierre : « Je te donnerai les clés du Royaume des
cieux. »
A la suite de Pierre, l’Eglise a reçu les clés qui permettent d’établir le « Royaume de D.ieu »,
sa « Présence », sa « Shékhinah ».
LA SHEKHINAH DANS LE TALMUD
"
1- Les lieux choisis
La « Shékhinah » est un éclat de la divinité et peut manifester sa présence partout. Cependant,
cette présence peut s’établir d’une manière beaucoup plus intense dans certains lieux choisis.
D.ieu habitait dans la tente d’assignation pendant les pérégrinations des Hébreux dans le
désert. Il habitait aussi dans le Lieu Très Saint du Temple, au-dessus de l’arche de l’alliance,
entre les deux chérubins.
Ex. 25 : 8 – Ils me feront un sanctuaire et j’habiterai parmi eux.
3"