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Garder la
Forme
Les avancées récentes de
la recherche sur le cerveau
La dépression
I
l arrive à tout le monde de se sentir malheureux
ou de vivre des moments de grande tristesse.
Qui n’a pas connu le choc d’un licenciement, le
poids d’une relation difficile ou la douleur de
la perte d’un être aimé. Le chagrin, les soucis
font partie de la vie; mais si la tristesse persiste
et si elle interfère avec les activités habituelles
d’une personne, il pourrait bien s’agir d’une
dépression.
Une dépression est, tout comme l’hypertension artérielle ou le diabète, une
maladie sérieuse, dont les causes sont biologiques. Dans la plupart des cas, il est
possible de la traiter avec succès. De nombreuses personnes croient pourtant
qu’il est normal pour les personnes âgées de souffrir de dépression et qu’on ne
peut y changer grand-chose. Certains y voient un signe de manque de caractère,
de faiblesse et pensent qu’il suffirait de «se secouer», de ne pas s’écouter.
Il est urgent de faire table rase de ces préjugés. Si les dépressions sont certes
plus fréquentes chez les personnes âgées que dans la population générale, elles
ne constituent nullement une rançon inévitable du vieillissement. La dépression
est une maladie contre laquelle la volonté est impuissante et dont il n’y a pas à
avoir honte. Ces préjugés tenaces contribuent à ce qu’elle soit – comme d’autres
maladies psychiques – trop rarement décelée et insuffisamment traitée.
Selon certaines études, moins d’un quart des dépressions sont diagnostiquées
avec soin et traitées de façon appropriée. Le problème pourrait être encore plus
grave chez les personnes âgées, souvent atteintes de maladies concomitantes
rendant plus difficile le diagnostic de la dépression. Une dépression qu’on laisse
sans traitement a des effets catastrophiques sur la qualité de vie; elle peut aggraver les symptômes d’autres maladies; elle peut même être mortelle. Le risque de
mourir après un accident vasculaire cérébral ou un infarctus du myocarde est
par exemple plus grand chez les personnes souffrant de dépression, de même
que sont plus fréquentes chez elles les tentatives de suicide. Les suicides sont
plus nombreux chez les personnes âgées que dans n’importe quel autre groupe
d’âge.
2
Les symptômes de la dépression
Souffrir de dépression, ce n’est pas seulement se sentir malheureux. La tristesse
profonde s’accompagne souvent d’autres symptômes psychiques et somatiques
: la liste ci-dessous en donne un aperçu. Ils peuvent être plus ou moins graves et
s’accentuer ou au contraire s’atténuer avec le temps. Lorsqu’ils commencent à
interférer avec les activités habituelles d’une personne, il y a lieu de suspecter
une dépression.
•
Tristesse persistante et crises de larmes sans motif apparent ;
•
Modifications nettes de l’appétit et du sommeil ;
•
Irritabilité, accès de colère, humeur soucieuse, agitation, anxiété,
pessimisme, indifférence ;
•
Manque d’énergie et de vitalité, apathie persistante ;
•
Sentiments de culpabilité, de dévalorisation, d’échec, de désarroi ;
•
Impossibilité de se concentrer ou de prendre des décisions ;
•
Perte de goût pour des activités auxquels le patient prenait auparavant du plaisir ;
•
Le patient fuit les contacts sociaux et se replie sur lui-même ;
•
Douleurs d’origine inexplicable ;
•
Idées récurrentes de mort ou de suicide ;
•
Troubles de la mémoire.
Remarque: Une symptomatologie dépressive grave est définie comme la présence d’au moins
quatre symptômes d’une liste de huit symptômes de dépression d’une version abrégée de
l’échelle du Center of Epidemiologic Studies
3
Les causes de la dépression
La dépression est une maladie du cerveau caractérisée par des modifications
de certaines substances chimiques qu’on appelle des neurotransmetteurs. Selon
le National Institute of Mental Health, il a été démontré récemment, par des
procédés d’imagerie, que quelques-uns des circuits cérébraux responsables de
l’humeur, du sommeil, de l’appétit, de la pensée et du comportement ne remplissaient pas correctement leur rôle en cas de dépression et que la régulation
de certains neurotransmetteurs de première importance était défaillant. Les
chercheurs étudient les causes possibles de ces déséquilibres chimiques, dont
beaucoup pensent qu’ils pourraient être dus à une conjonction de facteurs génétiques, psychologiques et environnementaux.
On ignore quelle est exactement la contribution des gènes. On trouve dans certaines familles de multiples cas de certaines formes de dépression, ce qui donne
à penser qu’il existe peut-être une base génétique de la maladie. Beaucoup de
patients atteints de dépression n’ont cependant aucun antécédent familial et les
personnes qui en ont, sont loin de toutes développer la maladie.
Au nombre des facteurs environnementaux susceptibles de provoquer une dépression figurent la perte d’un être proche, des problèmes financiers graves
ou des difficultés relationnelles, c’est-à-dire des situations toujours génératrices
d’un stress important. (Voir «Quoi de neuf dans la recherche sur le cerveau?»)
On citera encore, parmi les facteurs ayant un lien avec la dépression, une faible
estime de soi, un pessimisme permanent et une tendance à se laisser submerger
par le stress. Ces symptômes peuvent être le signe d’un début de dépression,
comme ils peuvent prédisposer à la dépression.
4
Comment gérer le stress ?
•
Commencez par le plus important: prenez des repas équilibrés à heures fixes, dormez suffisamment et ayez une activité physique régulière :
promenades, natation, bicyclette, etc.
•
Si vous vous sentez stressé, essayez de changer quelque peu la situation.
•
Rendez-vous à l’évidence qu’il existe des choses qu’il vous est
impossible de changer et efforcez-vous de corriger celles qui peuvent l’être.
•
Mettez en place des stratégies de détente: respirer profondément,
méditer ou imaginer un endroit tranquille, paisible.
•
Relativisez: donnez la priorité à ce qui compte le plus pour vous,
fixez-vous des objectifs raisonnables, faites-vous dans ce but une «feuille de route» et procédez étape par étape.
•
Les changements peuvent générer du stress; essayez de les vivre comme des chances, non comme des menaces.
•
Cultivez votre sens de l’humour, remettez de la couleur et de la joie dans votre vie en faisant des activités auxquelles vous prenez vraiment du plaisir.
•
Accordez-vous un peu temps, ne serait-ce qu’un quart d’heure par jour ou une heure par semaine. Profitez-en pour vous détendre et vous
régénérer.
Beaucoup de maladies chroniques, telles que les maladies cardiaques ou le cancer, peuvent donner lieu dans le cerveau à des modifications nous rendant plus
sensible à la dépression. (Voir «Dépression et autres maladies».) Les personnes
de plus de 65 ans sont plus sujettes à ces maladies, raison pour laquelle les dépressions sont probablement plus fréquentes chez elles.
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Quoi de neuf dans la recherche sur le cerveau ?
La recherche sur le cerveau a récemment mis en évidence des indices sur les
rapports qui pourraient exister entre des expériences stressantes, telles que la
perte d’un être proche ou une longue maladie, et le commencement d’une dépression. Selon l’Association américaine de psychogériatrie (American Association of Geriatric Psychiatry, AAGP), le stress est un facteur déclenchant de la
dépression, dont le rôle est plus important chez la personne âgée que dans les
autres groupes de la population.
Des études ont mis en évidence, chez
beaucoup de personnes atteintes de
dépression, une activité excessive du
système cérébral qui régule la réponse du corps au stress. Dès qu’il
est confronté à un événement stressant, le cerveau sécrète toute une série d’hormones de stress qui aident
le corps à réagir. Si ce système reste
constamment activé, par exemple en
cas de stress chronique, il peut se
mettre à dysfonctionner et «oublier»
de mettre fin au déversement d’hormones. On sait que les hormones de
stress endommagent les neurones de
certaines régions du cerveau, et certains chercheurs pensent qu’un «bain»
prolongé d’hormones pourrait provoquer dans le cerveau des modifications susceptibles d’entraîner des dépressions. Tandis que les chercheurs sont
occupés à percer le mystère des rapports entre le stress et la dépression, une
chose semble d’ores et déjà certaine: en gérant bien le stress pendant toute sa
vie, on ménage et protège le système de
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Ne pas hésiter à demander de l’aide
Les pensées et les sensations négatives qui accompagnent la dépression – épuisement, dévalorisation, découragement, désarroi – font que les personnes qui
en souffrent estiment parfois inutile de demander de l’aide. Il est important de
comprendre que ces symptômes font partie de la maladie et qu’un traitement
approprié les améliorera.
Si vous pensez être dans un état
dépressif, parlez-en à votre médecin. Demandez-lui de faire les examens nécessaires et discutez avec
lui des traitements possibles. Certaines fois, les symptômes pouvant
faire penser à une dépression sont
en réalité des effets secondaires
dus à des médicaments ou des
manifestations d’une autre maladie. Afin de permettre à votre médecin d’exclure les autres causes
possibles des symptômes que vous
présentez, il est absolument nécessaire de lui indiquer les médicaments que vous
prenez, les autres troubles dont vous souffrez et de lui dire s’il existe dans votre
vie des circonstances susceptibles d’altérer votre humeur.
Afin de déterminer si vous souffrez d’une dépression, votre médecin devrait :
•
procéder à un examen et demander des analyses de laboratoire
permettant d’exclure d’autres troubles ;
•
vous interroger afin d’obtenir des détails sur vos symptômes :
>
quand sont-ils apparus pour la première fois ?
>
depuis combien de temps existent-ils ?
>
quelle est leur sévérité ?
>
s’il vous est déjà arrivé de présenter des symptômes analogues
(si oui, quand ? ont-ils été traités ? comment ?).
•
faire une anamnèse personnelle et familiale complète ;
•
procéder à un bilan de vos facultés cognitives afin de mettre en
évidence des répercussions éventuelles sur le langage, la mémoire ou la pensée.
Source: National Institute of Mental Health
7
Souvenez-vous que les dépressions ne sont souvent pas diagnostiquées par les
médecins traitants et que vous devriez peut-être prendre l’avis d’un spécialiste.
Par exemple d’un psychogériatre, c’est-à-dire d’un médecin spécialement formé
dans le diagnostic et le traitement des maladies psychiques de la personne âgée.
Les formes de dépression
La recherche récente considère la dépression comme un état chronique, dont
les symptômes sont présents pendant toute la vie à des degrés variables chez les
personnes prédisposées. Des études montrent par exemple que des personnes
ayant fait un seul épisode dépressif de toute leur vie ont un risque plus grand de
développer une dépression majeure. Une dépression survenant à un âge relativement avancé pourrait donc être la réapparition d’un épisode plus ancien.
On distingue, pour le diagnostic, deux grandes formes de dépression: la dépression unipolaire et le trouble bipolaire.
La dépression unipolaire
Elle peut être subdivisée en dépression majeure et en dysthymie :
On parle de dépression majeure quand au moins cinq symptômes de dépression (voir «Les symptômes de la dépression») se manifestent presque quotidiennement pendant quinze jours, surtout s’ils interfèrent avec les activités
habituelles de la personne.
La dysthymie est une forme moins grave, mais tout aussi importante, de la
dépression. Elle se manifeste généralement par un ou deux symptômes qui, sans
gêner directement les occupations habituelles, empêchent néanmoins la personne de se sentir bien et d’avoir son rendement normal.
Le trouble bipolaire (maladie maniaco-dépressive)
Moins fréquent que la dépression unipolaire, le trouble bipolaire est tout aussi
grave et s’accompagne même d’un plus grand risque de suicide.
Le trouble bipolaire est une maladie psychique organique, distincte de la dépression unipolaire. Elle se compose d’un cycle caractérisé par des dérèglements
de l’humeur, avec des états de forte excitation (phase maniaque) et de profond
abattement (phase dépressive), entre lesquels se situent des épisodes normaux.
8
Les changements d’humeur peuvent alterner très rapidement, parfois au cours
d’une même journée, mais il est plus fréquent d’observer des phases maniaques
de plusieurs jours, auxquelles succèdent des phases dépressives pouvant être
relativement longues. Il arrive qu’elles soient séparées de semaines, voire d’années entières pendant lesquelles le patient ne présente aucun symptôme.
Pendant la phase dépressive
une personne pourra manifester quelques-uns ou la totalité
des symptômes de la dépression
(voir «Les symptômes de la dépression»). Pendant la phase maniaque elle présentera quelquesuns ou la totalité des symptômes
de la manie (voir ci-dessous). S’il
n’est pas traité, l’épisode maniaque peut se transformer en
un état psychotique nécessitant
une hospitalisation.
Le trouble bipolaire présente
une composante génétique,
c’est-à-dire que l’on peut hériter
à son égard d’une prédisposition biologique. Toutes les personnes prédisposées ne développent toutefois pas la maladie.
Le risque de développer un trouble bipolaire est plus élevé pour les personnes
ayant un cas de dépression dans leur parenté, mais beaucoup de malades bipolaires n’en ont jamais eu aucun dans leur famille.
Le trouble bipolaire doit être traité sans retard, si possible par un spécialiste.
Il existe des traitements contre les symptômes maniaques, et les antidépresseurs
et/ou la psychothérapie permettent de soulager les symptômes dépressifs.
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Les symptômes de la manie
•
•
•
•
•
•
•
•
Optimisme et confiance en soi exagérés
Le patient dort très peu, sans être épuisé pour autant
Mégalomanie et idées de grandeur
Très forte irritabilité, agressivité
Activité physique et intellectuelle exacerbée
Logorrhée, idées sans suite, impossibilité de fixer son attention
Impulsivité ou absence de sens critique
Comportement irraisonné, achats inconsidérés, décisions irréfléchies sur
le plan professionnel, conduite imprévisible, manque de pudeur.
Les formes de dépression
Le fait qu’une dépression ait été reconnue comme telle ne signifie pas automatiquement qu’elle sera traitée de façon adéquate. Mais lorsque le traitement est
approprié, il est possible de soigner avec efficacité la plupart des personnes atteintes de dépression. La qualité de vie est ainsi améliorée, le risque de suicide
diminué, et le nombre de décès prématurés dus à d’autres maladies également
diminué. Un traitement associant des antidépresseurs à des séances de psychothérapie est souvent chez la personne âgée la forme de traitement qui donne les
meilleurs résultats.
La dépression est, tout comme le
diabète ou l’hypertension artérielle, une maladie qu’il faut traiter très longtemps, voire toute
la vie. Les personnes de plus de
75 ans mettent parfois plus de
temps à réagir à un traitement
ou refont, malgré celui-ci, des
épisodes dépressifs. Aussi est-il
très important pour elles d’être
suivies en permanence, de voir
régulièrement un médecin spécialisé dans le traitement de la
dépression de la personne âgée,
qui saura adapter la thérapie en
conséquence.
10
Les antidépresseurs modernes agissent sur les neurotransmetteurs, dont ils modifient la fonction. Ils sont de trois sortes: les antidépresseurs tricycliques, les
inhibiteurs de la MAO (Monoamineoxydase) et les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine. Ces derniers sont des médicaments récents, qui provoquent généralement moins d’effets secondaires que les plus anciens. Etant
donné que tout le monde ne réagit pas de la même façon aux antidépresseurs, il
est souvent nécessaire d’en essayer quelques-uns avant de trouver le bon. Parfois, c’est une question de dosage à adapter, parfois de médicaments qu’il faut
combiner. Un antidépresseur
met souvent trois à quatre semaines, voire plus, avant d’atteindre sa pleine efficacité. Si
aucune amélioration ne s’est
produite au bout de quelques
semaines, il faut en parler à
son médecin, qui décidera
peut-être de changer de médication.
La psychothérapie joue un
rôle important dans le traitement de la dépression, en particulier chez la personne âgée.
La thérapie comportementale
cognitive et la thérapie interpersonnelle se sont révélées
particulièrement
efficaces.
Menés par un psychiatre ou
un psychologue reconnu, ces
entretiens thérapeutiques aident à développer des stratégies qui permettent de mieux
gérer les défis du quotidien, de ne pas se laisser envahir par les pensées et les
comportements négatifs associés à la dépression, et de résoudre les conflits
relationnels qui contribuent à la dépression. Les personnes souffrant d’une dépression aiguë, due, par exemple, à une maladie somatique, à un traumatisme ou
à la perte d’un être proche, peuvent retirer un bénéfice d’une psychothérapie
de durée moindre.
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Bien que décriée, la thérapie électroconvulsive (TEC) reste l’un des traitements
les plus efficaces contre la dépression. Elle consiste à stimuler des parties bien
précises du cerveau à l’aide d’impulsions électriques de faible intensité et de
courte durée, imperceptibles pour le patient. Plusieurs séances sont parfois nécessaires pour obtenir le plein effet thérapeutique. Grâce à des progrès techniques réalisés tout récemment, cette méthode est aujourd’hui beaucoup plus
sûre qu’elle ne l’était au cours des dernières décennies. Des effets secondaires
- amnésies ou autres troubles cognitifs - ne sont pas rares, mais généralement de
courte durée. Il n’y a pas de raison que la dépression nous enlève la joie de vivre
alors qu’existent tant de traitements efficaces. Le plus important est de trouver
celui qui convient, et le fait de savoir qu’il existe est déjà, à lui seul, une source
de réconfort. La première chose à faire : voir son médecin, lui demander quelles
sont les possibilités de traitement et, une fois un traitement prescrit, s’y tenir.
12
Vivre avec une dépression
•
Faites évaluer régulièrement votre état de santé par votre médecin ainsi que l’amélioration des symptômes de dépression obtenue grâce au traitement.
•
Fixez-vous chaque jour des priorités et des objectifs raisonnables.
•
Divisez les grandes tâches en tâches plus petites, plus faciles à accomplir.
•
Ne vous repliez pas sur vous-même: sortez, voyez du monde.
•
Ne gardez pas vos sentiments pour vous, parlez-en avec un ami, une amie, un membre de votre famille, un médecin, un professionnel de santé, un prêtre, un pasteur.
•
Essayez de continuer à faire
ce qui vous procurait du plaisir.
•
Faites régulièrement de
l’exercice : des études
montrent qu’une activité
physique régulière a un effet
bénéfique sur l’humeur
et l’état de santé général.
•
Soyez patient; l’effet du
traitement n’est pas
forcément immédiat, mais
vous devriez déjà vous sentir
mieux après quelques
semaines.
•
Attendez, si c’est possible, de
vous sentir mieux pour prendre des décisions
importantes ou faites-vous conseiller par une personne
sans a priori.
•
N’hésitez pas à demander de l’aide et ne refusez pas celle qu’on vous propose.
Source : National Institute of Mental Health
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Si vous pensez que quelqu’un souffre de dépression …
Ce sont souvent les autres –proches frappées par le changement d’humeur
ou de comportement d’une personne - qui s’aperçoivent les premiers qu’elle
souffre de dépression. Par le soutien qu’elle est en mesure d’offrir, la famille
peut jouer un rôle déterminant dans la quête d’un traitement adéquat. Si vous
soupçonnez une dépression chez une personne qui vous est proche, osez lui en
parler. Agissez avec tact, sachez écouter, soyez attentif aux signes révélateurs, par
exemple à la perte d’intérêt pour des activités que cette personne pratiquait
volontiers. Souvenez-vous qu’il est souvent plus facile d’avouer des problèmes
somatiques – troubles du sommeil, manque d’appétit, etc. – que des sentiments
de dévalorisation et de désarroi. Des études montrent que les hommes ont plus
de difficulté que les femmes à aborder ce genre de questions.
Autres suggestions
•
•
•
Amenez la personne à voir un médecin et à suivre un traitement;
accompagnez-la s’il le faut.
Encouragez-la à suivre le traitement prescrit par le médecin et à en
parler à celui-ci si elle ne constate pas d’amélioration.
Offrez à la personne un soutien émotionnel (compréhension, patience,
affection, encouragements).
14
•
•
•
•
•
Prenez les idées de suicide au sérieux; informez-en le médecin traitant
ou poussez la personne à voir sans tarder un médecin ou à consulter
tout de suite un programme de prévention du suicide.
Occupez-vous de la personne: encouragez-la à faire quelque chose;
rendez-lui visite, appelez-la, bref, gardez le contact et sachez écouter.
Si vous vous proposez d’aider et d’accompagner la personne, faites-le
avec tact, mais avec fermeté; les personnes qui souffrent de dépression
ont tendance à éviter les autres et à refuser toute aide.
Encouragez doucement la personne à s’adonner aux activités pour les
quelles elle avait du goût.
Faites votre possible pour éviter à la personne d’être confrontée à des
tâches qui seraient au-dessus de ses forces. Elle pourrait se sentir
dépassée, inadéquate.
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Conclusion
La dépression n’est pas une rançon inévitable du vieillissement, mais une maladie
sérieuse, due au déséquilibre de certaines substances chimiques qui se trouvent dans le cerveau. Elle peut être déclenchée par toute une série de facteurs
génétiques, psychiques ou environnementaux. Familiarisez-vous avec les signes
avant-coureurs de la dépression. Voyez un médecin si vous les observez chez
vous-même; encouragez la personne à consulter un médecin si vous les constatez chez quelqu’un d’autre. Il existe beaucoup de traitements, beaucoup d’offres
de soutien utiles, pouvant aider à faire face à une dépression (voir les adresses,
page XX). Le message encourageant que nous lance la recherche sur le cerveau
est qu’il existe pour l’immense majorité des personnes atteintes de dépression
un traitement efficace, conjuguant souvent des médicaments et des séances de
psychothérapie. Ne laissez pas la dépression vous enlever votre joie de vivre –
ou d’en priver une personne qui vous est proche -, et ce au moment où vous
pourriez profiter pleinement de la vie.
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Ressources
• FRANCE
Association France-Depression
4, rue Vigee Lebrun
75015 Paris, France
Tel :33 1 40 61 05 66
[email protected] - www.france-depression.org
• SUISSE
Association de personnes atteintes de troubles bipolaires ou dépressions
15, Rue des Savoises : 1205 Genève, Suisse
Tel : 022 321 74 64
[email protected] - www.association-atb.org
• INTERNATIONAL
AARP
Tel : (888) OUR-AARP (888-687-2277) gebührenfrei
www.aarp.org
Depression Awareness Recognition and Treatment Education Program
(D/ART)
Tel : (800) 421-4211 (Gratisbroschüren)
Depression and Related Affective Disorders Association (DRADA)
www.med.jhu.edu/drada
National Alliance for the Mentally Ill
Tel : (703) 524-7600 - (800) 950-NAMI - Fax : (703) 524-9094
www.nami.org
National Alliance for Research on Schizophrenia and Depression (NARSAD)
Tel : (800) 829-8289 - Fax : (516) 487-6930
www.mhsource.com/narsad.html
Depression and Bipolar Support Alliance (vormals National Depressive and
Manic-Depressive Association)
Tel : (800) 826-3632 - Fax : (312) 642-7243
www.dbsalliance.org
National Foundation for Depressive Illness
Tel : (800) 239-1265
www.depression.org
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National Institute of Mental Health
Tel : (301) 443-4513; Fax : (301) 443-4279
Depression brochures : (800) 421-4211 - TTY : (301) 443-8431 Fax : (301) 443-5158
www.nimh.nih.gov
National Mental Health Association
Tel : (703) 684-7722; (800) 969-6642 - Fax : (703) 684-5968
www.nmha.org
On Our Own
Tel : (410) 444-4500 - Fax : (410) 444-8755
The Dana Foundation
www.dana.org
NRTA: AARP’s Educator Community
Annette Norsman, Director
Megan Hookey, National Coordinator
Michael C. Patterson, Membership Manager
Nancy H. Aronson, Senior Legislative Representative
Bill Latham & Sharon Smith, Field Consultants
Rebecca Villarreal, Community Service Consultant
Genaro (Gene) Ruiz, Program Assistant
601 E Street, NW
Washington, DC 20049
Tel : (202) 434-2380 - Fax : (202) 434-6457
Web site: www.aarp.org/nrta
18
The Dana Alliance for Brain Initiatives
: William Safire
President : Edward F. Rover
Vice Chairmen : Eric R. Kandel, M.D. & James D. Watson, Ph.D.
Chairman
Executive Committee :
Marilyn S. Albert, Ph.D.
Nancy C. Andreasen, M.D., Ph.D.
Colin Blakemore, Ph.D., Sc.D., F.R.S.
Floyd E. Bloom, M.D.
Dennis Choi, M.D., Ph.D.
Leon N. Cooper, Ph.D.
Joseph T. Coyle, M.D.
Fred H. Gage, Ph.D.
Zach W. Hall, Ph.D.
Kay Redfield Jamison, Ph.D.
Joseph B. Martin, M.D., Ph.D.
Guy M. McKhann, M.D.
Herbert Pardes, M.D.
Steven M. Paul, M.D.
Fred Plum, M.D.
Carla Shatz, Ph.D.
Executive Director : Barbara E. Gill
745 Fifth Avenue, Suite 900
New York, NY 10151
Tel : (212) 223-4040 - Fax : (212) 593-7623
[email protected] - www.dana.org
Editor : Brenda Patoine
Project Manager : Laura Reynolds
Design : AARP Creative
Photography : Maureen Keating, pages
4, 10, 11, 14 - Linda Bartlett, page 9
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