D1-UE8-Bekkar-Antomie_du_tube_digestif_Partie_2

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UE 8– Appareil digestif
Dr Sarah BEKKAR
Date : 12/02/2017
Promo : D1 2016/2017
Horaire : 16H15-18H15
Enseignant : Bekkar
Ronéistes :
GUBEREK Arnaud
VILLARET Chloé
Anatomie du pancréas, du grêle et du côlon
I. Anatomie du duodénum
1. Introduction et généralités
2. Moyens de fixité
3. Rapports
4. Vascularisation
A. Les artères
B. Les veines
C. Les lymphatiques
5. Innervation
II. Anatomie du pancréas
1. Introduction
2. Généralités
3. Rapports
A. La tête du pancréas
B. Le corps du pancréas
C. La queue du pancréas
4. Structure
A. Parenchyme
B. Conduits pancréatiques
5. Vascularisation
6. Lymphatiques
7. Innervation
III. Anatomie de l’intestin grêle
1. Généralités
2. Rapports de l’intestin grêle
3. Vascularisation
4. Lymphatiques
5. Structure de sa paroi
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IV. Anatomie du côlon
1. Généralités
2. Configuration externe et interne
3. L’appendice vermiforme
4. Moyens de fixité
5. Les rapports du Colon
A. Colon ascendant
B. Mésocôlon Transverse
C. Angle gauche
D. Colon descendant
E. La boucle sigmoïdienne
6. Vascularisation du Côlon
A. La vascularisation artérielle du côlon
B. La vascularisation veineuse du côlon
C. Les lymphatiques du côlon
7. Rectum et canal anal
A. Les rapports du rectum et du canal anal
B. Le rectum chez la femme
C. Le rectum chez l’homme
D. Configuration interne du rectum
E. Vascularisation artérielle du rectum
F. Vascularisation veineuse du rectum
G. Innervation du rectum
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I. Anatomie du duodénum
1. Introduction et généralités
Le duodénum présente la portion initiale de l'intestin grêle. Il fait partie de ce que l’on appelle le « cadre
duodéno-pancréatique » ce qui veut dire que lors d’une dissection on ne peut les dissocier, ils sont collés
l’un a l’autre. Il fait suite à l'estomac après le pylore et se continue par le jéjunum au niveau de l'angle
duodéno-jéjunal.
Il présente des connexions intimes avec la tête du pancréas, avec lequel il partage sa vascularisation. Il a la
forme d'un cadre qui entoure et est fusionné à la tête du pancréas ; il est impossible chirurgicalement
d'enlever le pancréas sans enlever également le duodénum.
Situation : profondément situé contre la paroi postérieure de l'abdomen (alors que l'estomac est juste sous
les muscles de la paroi), il se projette, en arrière, au contact du rachis, des vertèbres lombaires L1 à L4, et
en avant au-dessus de l’ombilic.
Sa forme, variable, dessine un anneau incomplet, ouvert en haut et à G, le plus souvent en forme de "C".
Il comprend 4 parties :
 supérieure (D1), ascendant de gauche à droite,
 descendante (D2), verticale,
 horizontale (D3), passe juste en avant du rachis,
 ascendante (D4), est un peu plus antérieur (passe le mésocolon transervse) et forme avec la première
anse jéjunale l'angle duodéno-jéjunal (DJ).
Il y a 3 angles : supérieur (entre D1 et D2, très aigu), inférieur D (entre D2 et D3, plus obtus) et inférieur G.
Dimensions : 20-25 cm de long, diamètre de 4 cm.
Configuration interne :
 Ouverture des conduits pancréatiques au niveau de la partie médiale de la portion descendante (D2)
du duodénum,
 On y trouve de nombreux replis qui permettent d’augmenter la surface d’échange et augmenter la
l’absorption des nutriments,
 Deux Orifices : Papille majeure (inférieure, de plus grand calibre) = ouverture de l'ampoule
hépatico-pancréatique de Vater, où s’abouche le canal cholédoque qui achemine la bile depuis le foie
jusque dans le duodénum. Une partie du canal cholédoque est intra-pancréatique et va venir
fusionner avec la partie terminale du canal pancréatique dont l’anastomose est entourée par un
muscle : le sphincter d’Oddi.
 Papille mineure (supérieure) = draine un conduit pancréatique accessoire (peu d’importance, non
systématique).
Le pancréas fabrique des enzymes qui vont participer à la digestion des aliments, et sont déversées à travers
ces 2 orifices.
2. Moyens de fixité
C’est la partie du tube digestif la mieux fixée, seule la portion faisant suite au pylore étant mobile.
Le duodénum est fixé :
 au pancréas (qui est solidement amarré au rétropéritoine),
 au rétropéritoine par le mésoduodénum,
 le muscle suspenseur du duodénum de Treitz,
 la racine du mésocôlon transverse et la racine du mésentère qui plaquent le duodénum à la paroi
dorsale.
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Le duodénum est plaqué contre le rachis et
quasiment rétro-péritonéal. Le péritoine pariétal
le recouvre uniquement par devant. Par derrière,
il est directement au contact du rachis et des
vaisseaux. Finalement, le cadre duodénal est fixé,
plaqué, à l'exception de 2 parties mobiles : la
jonction au pylore et l'angle duodéno-jéjunal ou
angle de Treitz. Le méso du colon transverse vient
se fixer sur la face antérieure de D3 et sur le bord
inférieur du pancréas.
3. Rapports (elle commente très peu les diapos, je retranscris tout ce qu'elle dit)
Partie supérieure D1 :
On peut soulever l'estomac puisqu'il n'a que deux points de fixité (jonction œsogastrique et le pylore), alors
que le duodénum est plaqué et ne peut être soulevé qu'en coupant le péritoine.
Rapports du premier duodénum cités à l'oral :
 sa partie antérieure répond au lobe carré du foie,
 sa partie postérieure et G répond au pancréas.
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Partie descendante D2 :
Rapports de D2 (le plus long 8cm) cités à l'oral :
 en arrière se trouve le canal cholédoque (canal transportant la bile depuis le foie jusqu'à la papille
majeure), ainsi que le rein droit.
 à droite du cholédoque, on retrouve la veine cave inférieure, et à gauche la veine porte (donc D2
répond en arrière à la VCI à droite et à la veine porte à G).
 Vésicule biliaire repose sur l’angle entre D1 et D2 (angle supérieur)
 Racine du mésentère oblique de haut en bas de gauche à droite.
Dans la cavité abdominale on distingue deux étages : Sus-mésocolique et sous-mésocolique (audessus et en dessous du mésocôlon transverse)
Sur le schéma, on voit le cadre duodénal qui encadre le pancréas, dont la tête est traversée par le
canal cholédoque qui rejoint le canal pancréatique principal pour se jeter dans le duodénum.
Partie horizontale D3 :
Veine cave inf (8);tronc porte (11)
A peine commenté
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Partie ascendante D4 :
Rapports de D4 cités à l'oral :
 se dirige vers le versant G de l'aorte à hauteur de L2,
 comme il est tout au fond, il est recouvert par l'intestin grêle et le côlon,
 le duodénum arrive du fond, par l'orifice encadré en rouge, et traverse tout ce méso pour remonter
vers l'aorte et former l'angle duodénojéjunal qui est un épaississement du péritoine et un
épaississement des muscles des piliers du diaphragme à gauche : le muscle de Treitz,
 en arrière, il répond aux vaisseaux gonadiques,
 il répond également au mésentère et au mésocôlon.
 Artère mésentérique inférieure
L’angle duodéno-jéjunal
L'angle duodéno-jéjunal (DJ) est un épaississement du mésentère :
 est suspendu à l'aorte et au diaphragme par les fines fibres musculaires qu'on appelle le muscle de
Treitz (muscle digastrique donc qui a 2 renforcements),
 autour de l'angle DJ, le péritoine forme des plis limitant les récessus duodénaux supérieurs,
inférieurs, rétroduodénaux et paraduodénaux.
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4. Vascularisation
Elle insiste : le cadre duodéno-pancréatique est plaqué contre le rachis et en rapport par sa face postérieure
avec le tronc porte, le cholédoque, la VCI.
A. Les artères
Le duodénum reçoit des branches de :
 l'artère gastro-duodénale qui naît de l'hépatique commune (qui naît elle-même du tronc cœliaque),
 et de l'artère mésentérique supérieure, qui naît de l'aorte à la hauteur de L1.
Le tronc cœliaque (nait au niveau de T12 de l’aorte) a 3 branches :
 gastrique G,
 splénique,
 hépatique commune, qui donne les artères gastro-duodénale, pylorique et hépatique propre.
On note qu’en cas d’obstruction de certaines branches des artères vascularisant le duodénum, un réseau de
suppléance issue de l’artère mésentérique supérieure permet une vascularisation efficace.
Artère gastro-duodénale :
Artère pancréatico-duodénale inférieure :
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B. Les veines
Elles répondent du réseau porte (comme toutes les autres veines digestives), pour ensuite rejoindre le
système cave inférieur. Certaines veines du cadre duodéno-pancréatique se jettent directement dans la veine
mésentérique supérieure et d’autre rejoignent le tronc porte. Le tronc porte est l’union de la veine
mésentérique supérieure avec le tronc spléno-mésaraïque. Le tronc porte donne 2 branches : une pour le
lobe gauche et une pour le lobe droit du foie.
La veine mésentérique supérieure passe par-dessus le duodénum.
C. Les lymphatiques
C'est une vue postérieure du cadre duodéno-pancréatique. Le cholédoque traverse le pancréas. L'artère
mésentérique postérieure passe devant le 3è duodénum mais donne en arrière des branches à destinée du
duodénum et du pancréas. L’ensemble des ganglions de cette zone se drainnent dans les lymphocentres
coeliaque et les plexus mésentériques sup.
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5. Innervation
L'innervation assez vague (LOL) et
méconnue (non utilisable en clinique).
Elle est à la fois sympathique et
parasympathique, avec les plexus
cœliaques ou solaires (de forme semilunaire, à D et à G du tronc cœliaque) et
myentériques supérieurs, juste en-dessous.
II. Anatomie du pancréas
1. Introduction
Le pancréas est une volumineuse glande impaire annexe du tube
digestif. Il est solidaire du duodénum. C’est une glande exocrine
dont la sécrétion est riche en enzymes digestives excrétées via le
canal principal du pancréas dans le duodénum et une glande
endocrine assurant principalement la régulation de la glycémie, il
fabrique des enzymes qui sont assimilées dans le sang
(principalement l’insuline mais aussi par l’intermédiaire du
glucagon, du VIP, et de la somatostatine).
2. Généralités
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-Situation :
• Organe profond de la région épigastrique, rétropéritonéal.
• En avant des vertèbres lombaires L1 et L2
• Entre le duodénum et la rate, en arrière de l’estomac
-Direction :
• Presque horizontal, mais son grand axe se dirige vers le haut et la gauche, s’incurvant contre la saillie
de la colonne lombaire.
-Forme :
• Allongé transversalement et étalé, il a trois portions :
-la tête volumineuse : elle est plutôtt ronde à l’intérieur du cadre duodénal ; elle se finit par un petit bout
de pancréas qui a une forme de crochet qui est aussi appelé processus unciné du pancréas* ; entre ce
processus unciné et le corps du pancréas viennent passer les vaisseaux mésentériques supérieurs (qui
étaient derrière à la face postérieure du pancréas et viennent passer devant le processus unciné) ; Dans la
partie inféro-gauche de la tête se détache le processus unciné* qui délimite avec le reste de la tête,
l’incisure pancréatique.*
* Ancien crochet du pancréas, ou petit pancréas de WINSLOW
-le corps : il est triangulaire à la coupe transversale ; on lui distingue un bord inférieur, un bord antérieur,
et un bord postérieur.
-la queue : elle est presque plate à la coupe transversale.
-Aspect :
• De couleur chair graisseuse, il est blanc rosé (jaune-chamois), de consistance ferme et d’aspect granuleux.
Il est lobulé, très fragile, très friable pour les chirurgiens, il se déchire facilement. L’ensemble des lobules
du pancréas s’appelle les acini qui communiquent ensemble par des canaux et chaque petit canal se déverse
en ramification dans un canal pancréatique principal, le canal de WIRSUNG.
- Mesures :
• Longueur 15 cm
• Largeur 2 à 7 cm (2 sur la queue, 7 sur le corps)
• Épaisseur 2 cm
• Poids 80 gr
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-Moyen de fixité :
• Solidaire du duodénum dans lequel il est enclavé. Il est fixé à la paroi dorsale par le mésoduodénum
rétropancréatique. La queue est la seule partie qui peut être mobilisée.
3. Rapports
A. La tête du pancréas
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• Face antérieure :
– Recouverte du péritoine sauf au niveau de l’insertion du mésocôlon transverse qui la croise. La partie
supra- mésocolique répond au récessus inferieur de la bourse omentale. La partie infra-mésocolique répond
aux anses jéjunales. Les vaisseaux mésentériques supérieurs surcroisent le processus unciné.
• Face postérieure :
– Artères pancréatico-duodénales postérieures et cholédoque
– Vaisseaux rénaux droits
– Veine cave inferieure
– Aorte abdominale
B. Le corps du pancréas
En coupe il a la forme d’un prisme, il est triangulaire et présente 3 bords : inférieur, antérieur et postérieur
Et 3 faces : supérieure, inférieure, et postérieure.
Prismatique triangulaire à la coupe, il présente trois faces :
• Face supérieure (et non antérieure comme écrit sur la diapo) : légèrement convexe en avant, elle est
recouverte de péritoine et séparée de la face postérieure de l’estomac par la bourse omentale. Sur cette
face vient s’insérer le méso, le feuillet graisseux du côlon transverse.
• Face postérieure : accolée à la paroi dorsale par le mésoduodénum, elle est en contact avec l’aorte,
l’origine de l’artère mésentérique supérieure, le pilier gauche du diaphragme, la veine splénique. Elle est
séparée de la surrénale, du rein gauche et de ses vaisseaux dans la graisse pararénale.
• Face inférieure : repose sur le mésocôlon transverse qui la sépare de l’angle duodéno- jéjunal et des anses
jéjunales.
Prismatique triangulaire à la coupe, il présente trois bords :
• Bord postérieur (et non supérieur comme écrit sur la diapo) : marqué par le tubercule omental qui saille
dans la bourse omentale. Il répond au tronc cœliaque. Il est longé à droite par l’artère hépatique
commune, et à gauche par l’artère splénique.
• Bord antérieur : répond à la séparation des deux feuillets du mésocôlon transverse.
• Bord inférieur : répond à la veine mésentérique inférieure.
Vue postérieure du pancréas
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C. La queue du pancréas
• Étroite et aplatie, directement au contact de la rate, elle répond au hile de la rate, à la face postérieure de
l’estomac et la face postérieure de l’angle colique gauche. En contact avec l’artère splénique.
• À la face postérieure on a un accolement avec le rein : Elle est contenue dans le ligament spléno-rénal.
Ici on a une coupe transversale, à la hauteur de T12 (puisqu’on est à la hauteur du tronc cœliaque) : on
retrouve la coupole diaphragmatique insérée sur le rachis, et à la face postérieure du pancréas on a
l’Artère splénique ; dans le fond se trouve la loge rénale avec sa surrénale au contact ; devant le pancréas
on a la bourse omentale, qui est à l’arrière de l’estomac. On peut donc voir le pancréas est un organe rétro
péritonéal, alors que l’estomac est entouré de péritoine il est donc intra péritonéal. Sur cette coupe on peut
voir le hiatus de Winslow derrière les éléments du hile hépatique (artère, veine, voie biliaire) qui permet la
communication entre l’arrière de la cavité des épiploons et la grande cavité péritonéale
4. Structure
A. Parenchyme
• Pancréas exocrine : constitué d’acini qui sécrètent du liquide alcalin et riche en enzymes digestives.
Chaque acinus est drainé par un ductule (petit canal) pancréatique, et formé d’exocrinocytes et
épithéliocytes centroacineux.
• Pancréas endocrine est formé par les îlots pancréatiques de Langerhans. Ils sont plus nombreux au
niveau du corps et de la queue.
La fonction endocrine du pancréas est essentiellement assurée par la portion caudale constituée de
plusieurs cellules qui forment les ilots pancréatiques de LANGERHANS (plus nombreux au niveau de la
partie caudale et légèrement corporéale). Ils sécrètent l’insuline, le glucagon et la somatostatine.
Chaque îlot est constitué d’endocrinocytes s’ordonnant autour d’un capillaire fenestré.
– Endocrinocytes alpha = glucagon (hyperglycémiant)
– Endocrinocytes beta = Insuline (hypoglycémiants)
– Endocrinocytes delta = somatostatine (inhibitrice de nombreuses hormones)
(On crée donc un diabète a un patient si on lui coupe la queue)(ouille)
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B. Conduits pancréatiques
• Conduit pancréatique (de WIRSUNG) présente un trajet sinueux et draine les conduits interlobaires. Il
draine le processus unciné par un conduit propre. Le conduit pancréatique fusionne avec le cholédoque
formant un court canal commun à travers un petit épaississement de la paroi musculaire du duodénum,
l’ampoule hépatico-pancréatique de VATER. Il présente avant son abouchement un sphincter propre
(d’Oddi). L’ampoule de Vater s’abouche dans la partie descendante du duodénum au niveau de la papille
majeure qui permet l’évacuation à la fois de la bile et du liquide pancréatique par effet de spasmes : ça
n’est pas une diffusion continue car ça dépend du relâchement du sphincter d’ODDI.
• Conduit pancréatique accessoire de Santorini : Plus superficiel, il s’ouvre dans la papille mineure audessus de la papille majeure. Il existe de nombreuses variations.
5. Vascularisation
La prof passe car la vascularisation est commune à celle du duodénum. Ici, la prof fait un résumé des
diapos sur la vascularisation, les lymphatiques et l’innervation du pancréas, sans les détailler :
Les artères pancréatiques sont uniquement des branches des mêmes artères qui vascularisent le duodénum
et qui viennent de l’Artère mésentérique supérieure et de la gastroduodénale qui naît elle-même de
l’hépatique propre. Ça c’est pour la tête tandis que le corps et la queue du pancréas ont des branches qui
viennent de l’Artère splénique.
Les veines empruntent un trajet similaire à celui des artères et les lymphatiques se retrouvent
essentiellement sur la face postérieure du pancréas.
L’innervation est la même que celle du duodénum : par le plexus soléaire et le plexus mésentérique
supérieur et les plexus aorto-rénaux.
Artère mésentérique supérieure :
• Origine : face antérieure de l’aorte
• Trajet : se dirige verticalement vers le bas derrière le pancréas puis oblique à droite dans le mésentère.
• Collatérales :
– Artère pancréatique inférieure vascularise le bord inférieur du corps pancréatique et la queue du pancréas
– Artère pancréatico-duodénale inférieure vascularise la tête du pancréas. Elle donne l’artère de l’angle
duodéno- jéjunal et la première artère jéjunale
– Branches jéjunales et iléales
– L’artère iléo-bi-caeco-colo-appendiculaire
• Terminaison : près du jéjunum au niveau du vestige du conduit vitellin.
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Artère splénique ou liénale :
• Vascularise le corps et la queue du pancréas
• Origine : tronc cœliaque
• Trajet horizontal
• Collatérales :
– Artère pancréatique dorsale donne une branche droite qui vascularise le processus unciné et une branche
gauche qui vascularise la queue du pancréas
– Artère grande pancréatique vascularise la face postérieure du corps pancréatique
– Artères de la queue du pancréas nombre variable
– Artère gastro-omentale gauche
– Artère gastrique postérieure
– Artères gastriques courtes
• Terminaison : hile splénique
Les veines :
• Veines pancréatico- duodénale supérieure
– Naît face postérieure de la tête du pancréas
et rejoint la veine porte
• Veines pancréatico- duodénale inférieure
– Naît face antérieure de la tête du pancréas et
se draine dans la veine gastro-omentale droite,
puis dans la veine mésentérique supérieure
• Les autres veines
– Se drainent dans la veine splénique, la veine
gastrique gauche et veine mésentérique
supérieure
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6. Lymphatiques
• Lymphonoeuds spléniques derrière la queue du pancréas
• Lymphonoeuds pancréatiques supérieurs et inférieurs le long des bords supérieur et inférieur du pancréas.
Ils se drainent dans les lymphonoeuds splénique ou mésentériques supérieurs.
• Lymphonoeuds rétro et sus-pyloriques se drainent dans les lymphonoeuds cœliaques
• Lymphonoeuds pancréatico-duodénaux
– Les lymphonoeuds pancréatico-duodénaux supérieurs se drainent dans les lymphonoeuds suspyloriques
– Les lymphonoeuds pancréatico-duodénaux inférieurs se drainent dans les lymphonoeuds
mésentériques supérieurs
7. Innervation
• Provient du plexus cœliaque et
mésentérique supérieur
• Véhicule des fibres sympathiques et
parasympathiques
• Les fibres sympathiques véhiculent la
sensibilité douloureuse.
• Les fibres sensitives empruntent le trajet
des nerfs splanchniques
Note : Pour les patient alcooliques ils vont
avoir le pancréas calcifié à cause de l’alcool
et donc le canal de Wirsung dilaté ce qui est
très douloureux, souvent ce type de patient
est résistant aux antalgiques donc pour les
soulager on va détruire les plexus solaires en
les alcoolisant.
III. Anatomie de l’intestin grêle
1. Généralités
Si on devait enlever directement les muscles de la paroi, et qu’on soulève le
tablier épiploïque on a cette vue : on voit un amas dense grélique et un colon qui
encadre tout ça. C’est donc un organe assez superficiel.
L’intestin grêle est long de 5 à 6 m et est replié sur lui-même, de l’angle DJ au
caecum, sa fonction est l’absorption des nutriments. La première partie de ses
anses, partie proximale, sont les anses jéjunales (anses horizontales) et la
deuxième partie, partie distale, sont les anses iléales (verticales). Donc le
jéjunum et l’iléon forment l’intestin grêle. Ils n’ont pas tout à fait la même
fonction d’assimilation des nutriments c’est pour ça qu’ils ont deux noms
différents. De plus, le jéjunum a des anses qui sont repliées et disposées
horizontalement tandis que les anses iléales sont plutôt verticales.
Tout l’intestin grêle est à l’étage sous mésocolique de l’abdomen. Le mésocôlon c’est la lame portevaisseaux du côlon transverse, c’est la seule partie qui est vraiment fixe. Donc sous le côlon transverse on
retrouve l’intestin grêle et au-dessus on trouve le cadre duodénopancréatique et l’estomac.
Toutes ces anses sont complètement mobiles, elles bougent, peuvent tourner autour d’elles-mêmes. En fait
elles sont seulement rattachées à la paroi postérieure par son méso (lame porte-vaisseaux) qu’on appelle le
mésentère, c’est la seule partie fixe de l’intestin grêle.
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2. Rapports de l’intestin grêle
Si on coupe l’intestin grêle à l’angle duodénojéjunal et juste avant qu’il ne se jette dans le colon, on
retrouve un feuillet qui est également replié car il suivait les courbes des anses intestinales. Dans ce feuillet
il y a tous les vaisseaux, branches qui vont vasculariser l’intestin et qui naissent d’une seule artère qui est
oblique en bas à droite, la mésentérique supérieure. L’Artère mésentérique supérieure nait en L1 de l’aorte
et donne des branches jéjunales et iléales.
• Bord mésentérique et bord libre
• Diverticule de Meckel à 80 cm de la jonction iléo caecale, vestige du canal vitellin : sa présence est
aléatoire, chez quelques-uns il persiste chez 5% des gens. Ce diverticule peut s’infecter.
• Mobiles rattachés à la paroi post par mésentère :
-Méso à double lame péritonéale
-La racine du mésentère commence à gauche de L2. La
racine du mésentère c’est ce point fixe représenté par
l’artère et la veine mésentérique supérieure et qui sont
entourées de péritoine
-Longue de 15cm
-Descend oblique à droite
-Jusqu’en L5
- Et derrière la racine du mésentère, il y aura ce qu’il y
a au fond de la cavité abdominale : Surcroise le
duodénum, le processus unciné, la VCI, l’uretère droit,
les vaisseaux gonadiques (sur le schéma on est à
droite).
-Lame porte vaisseaux
3. Vascularisation
Si on dessine schématiquement ça donne :
• une artère et une veine mésentérique supérieure, ça c’est l’axe principal, qui va en direction de la
dernière anse grêle,
• et environ 12-15 branches (A. jéjunales et iléales) qui naissent du bord gauche de l’AMS, et qui
s’anastomosent entre elles avec des arcades de 1er, 2ème et 3ème ordres. On remarque que toutes ces artères
sont anastomosées, si l’une des artère est bouchée l’organe ne nécrosera pas directement.
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Ce qui fait que l’intestin grêle est très richement vascularisé, et qu’avant qu’on ait un infarctus du grêle, il
faut qu’on ait thrombosé toutes les anastomoses et beaucoup d’arcades avant que l’intestin ne soit plus
vascularisé.
Cette hypervascularisation est fondamentale car quand on mange il faut que tous les nutriments soient au
contact du sang pour être absorbés par le système porte. Quand on mange on a un afflux de sang dans le
système digestif du fait du vol vasculaire du fait de la dilatation de l’intestin. C’est pour ça que vous
réfléchissez moins bien après avoir mangé parce que y’a moins de sang dans votre cerveau et plus de sang
dans votre ventre.
Rq : Il faut savoir que l’Artère mésentérique supérieure ne vascularise pas uniquement l’intestin grêle mais
aussi le colon droit (très important).
Ici le système veineux qui suit exactement le système
artériel avec des arcades de 1er, 2ème et 3ème ordres qui
s’unifient et se jettent dans la veine mésentérique
supérieure. La VMS longe le bord droit de l’AMS et
rejoint la veine porte.
4. Lymphatiques
Les lymphatiques sont posés contre les artères en chaines de
ganglions, et vont rejoindre les relais ganglionnaires de la
mésentérique supérieure puis les relais thoracique via la citerne
du chyle. La citerne du chyle se trouve à droite de l’aorte, c’est
un confluent de l’ensemble du réseau lymphatique du tube
digestif c’est donc une grosse dilatation du canal lymphatique.
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5. Structure de sa paroi
Comme tout le tube digestif, l’intestin grêle est fait de plusieurs couches, il y en a 5 (car il y a une sous
séreuse en plus) :
• 5 couches
-Séreuse: péritoine viscéral
-Sous séreuse: fine couche de tissu conjonctif
-Musculeuse: couche profonde circulaire et superficielle longitudinale, siège du plexus myentérique
(plexus d’Auerbach)
-Sous muqueuse: tissu conjonctif siège des vaisseaux et plexus entérique sous muqeux (plexus de
Meissner)
-Muqueuse: épithélium de surface, deux parties : lamina propria et muscularis mucosae
• La surface interne de l’intestin est également faite de plis circulaires recouverts de villosités qui
permettent d’augmenter les échanges avec les nutriments : ça permet d’augmenter de 5 fois la surface
d’absorption des nutriments.
IV. Anatomie du côlon
1. Généralités
Le côlon est un tube plus large que l’intestin grêle et entoure tout l’amas dense grélique qui est plutôt
central : région ombilicale, flanc gauche, flanc droit, fosse iliaque droite, fosse iliaque gauche. Les anses
intestinales sont très centrales en région péri-ombilicale et le côlon, lui, encadre toutes ces anses digestives.
On a une portion du côlon qui est dans la fosse iliaque droite, une portion qui est dans l’hypochondre droit,
une qui est épigastrique, une dans l’hypochondre gauche, le flanc gauche, et la fosse iliaque gauche.
Tandis que l’intestin grêle assure l’assimilation des nutriments, le côlon, lui, assure l’assimilation de l’eau
et des électrolytes. Il assure la concentration et le transit du bol fécal. Il est très septique, gorgé de
bactéries et ses blessures sont très graves. Cette septicité croit du caecum à l’anus. Les celles qui arrivent
dans le colon sont très liquides et vont y être « séchées » pour être de plus en plus épaisses.
Vous savez que c’est à la mode de parler du microbiote intestinal qui est essentiellement dans le côlon et
l’estomac aussi.
• Forme de U renversé, il mesure environ 1m40
• Son calibre est plus large au niveau du caecum qu’au niveau du sigmoïde : environ 8cm sur le caecum,
donc c’est quand même large, et 3cm à gauche.
Sous la peau chez les gens minces on peut quand on passe la main en fosse iliaque droite ou dans le flanc
droit, on peut sentir un espèce de boudin rouler sous les doigts, on le sent particulièrement bien parce qu’il
est très superficiel et on peut sentir également le côlon descendant gauche chez les gens qui sont constipés,
qui ont plein de gaz.
• Jonction iléo-caecale jusqu’à la charnière rectosigmoïdienne. Où se trouve la valvule de Bauhin (4) qui
empêche les reflux colique dans l’intestin grêle.
• Caecum dans la fosse iliaque droite
• Côlon ascendant (plaqué à la face post. Du ventre) a son trajet de la fosse iliaque droite jusque dans
l’hypochondre droit. Se termine au niveau de l’angle côlique droit en sous hépatique. La partie entre le
colon et la paroi à droite s’appelle la gouttière pariéto-colique ou « toldt ».
• Côlon transverse se dirige vers la rate, jusqu’à l’angle côlique gauche.
• Côlon descendant, descend verticalement dans la fosse iliaque gauche.
• Se dirige médialement en une flexuosité: côlon sigmoïde.
• Devient vertical à hauteur du sacrum: rectum.
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Il commence à la jonction entre l’intestin grêle et le caecum, c’est la jonction iléo-caecale, et il va donner :
-le côlon droit ou côlon ascendant, vertical
-le côlon transverse qui est mobile,
-le côlon descendant ou côlon gauche, vertical
-puis le côlon sigmoïde qui est mobile également qui fait une boucle, c’est la boucle sigmoïdienne,
-et ensuite un réservoir qui est le rectum
-et l’anus après.
La jonction iléo-caecale est importante parce qu’on n’a pas du tout la même consistance de selles dans le
côlon et dans l’intestin grêle, et donc les selles du côlon ne vont pas aller dans l’intestin grêle grâce à une
valvule, la valvule iléo-caecale ou valvule de BAUHIN.
L’angle colique droit est fixé avec des ligaments suspenseurs, l’angle colique gauche également. L’angle
colique droit est juste sous le foie, l’angle colique gauche est juste sous la rate.
2. Configuration externe et interne
• On voit que le côlon est assez large (8cm) et on va le dessiner avec des haustrations ou bosselures
externes ; vu de l’extérieur ce n’est pas un tube rectiligne.
•Et à l’intérieur de la muqueuse, ces haustrations et bosselures correspondent à des replis qui vont
permettre également les échanges hydriques parce qu’il faut absorber l’eau dans le côlon : Surface
interne faite de dépressions séparées par les plis semi-lunaires.
• Sur sa face extérieure, on a des épaississements de la musculeuse qui vont faire une bandelette
blanchâtre longitudinale (le côlon lui-même étant un peu rosé) ; il y a 3 bandelettes, appelées les taenias,
une devant, une postérieure, une sur le côté, et elles se réunissent sur le caecum et convergent vers
l’appendice vermiforme. On a 3 tænias sur le côlon asc, trsv et desc mais que 2 sur le sigmoïde et elles
sont absentes sur le rectum.
• On va retrouver également particulièrement au niveau de la boucle sigmoïdienne, des franges graisseuses
qu’on appelle franges épiploïques ou appendices épiploïques, appendues aux taenias : il y en a de plus en
plus chez les gens qui sont gras, moins chez les gens qui sont minces.
• 4 tuniques: séreuse, musculeuse, sous-muqueuse et muqueuse
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3. L’appendice vermiforme
Sur le caecum se trouve l’appendice vermiforme. C’est un diverticule tubulaire qui n’a absolument
aucune fonction. La forme normale de l’appendice est un appendice qui va vers le bas en fosse iliaque
droite. Mais l’appendice peut être derrière le caecum, il est alors rétro-caecal ou il peut être sur le côté,
latéro-caecal. Et il peut être long jusqu’à 20cm (2 à 20cm), et son calibre maximal c’est 8mm (4 à 8mm).
Donc si sur un scanner on a un appendice qui mesure plus, ça veut dire qu’il est infecté et qu’il faut
l’enlever. L’appendicite est l’inflammation de l’appendice et est très fréquente.
Donc normalement l’appendice est en fosse iliaque droite, et sur la paroi il se projette au point de Mc
BURNEY : si on trace une ligne entre l’ombilic et l’épine iliaque antéro-supérieure droite, entre 1/3-2/3 on
a le point de MAC BURNEY où se trouve l’appendice.
4. Moyens de fixité
Le côlon est-il fixe ou mobile ? Eh bien un peu les deux.
• Mésocôlon :
-Caecum et appendice vermiforme : mobiles
-Ascendant accolé au péritoine pariétal: fascia de Toldt droit
-Transverse mobile
-Descendant accolé au péritoine pariétal : fascia de Toldt gauche
-Sigmoïde mobile
• Courbures des angles coliques droit et gauche fixées par des ligaments phrénico-coliques
Tous les côlons verticaux droit et gauche sont fixés à la paroi postérieure, le côlon transverse est mobile et
la boucle sigmoïdienne est mobile.
Le côlon droit ou côlon ascendant est fixé à un épaississement péritonéal qui s’appelle le fascia de TOLD :
c’est le fascia de TOLD droit ; le côlon gauche ou descendant est lui aussi fixé par le fascia de TOLD
gauche.
Les parties non fixées peuvent se déplacer voir vriller sur elle-même ce qui causera des constipations ou des
pathologies…
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5. Les rapports du Colon
A. Colon ascendant
Il est en rapport :
-En avant: les muscles de la paroi abdominale, le foie et la vésicule biliaire à sa partie supérieure
-En arrière: rein droit, et vers le bas le nerf ilio-hypogastrique et le nerf ilio-inguinal
-À droite: paroi
-À gauche: grêles et épiploon
Les uretères ne sont pas vraiment en arrière mais plutôt médians au côlon. Les uretères sont derrière le
mésocôlon. Le mésocôlon est une lame mobile qui porte les vaisseaux, et si on la soulève on voit les
uretères.
B. Mésocôlon Transverse
Il a un bord postérieur (ou racine) qui est oblique en haut à gauche. Il est en rapport :
- En arrière : le cadre Duodéno-pancréatique et l’angle Duodéno-jéjunal.
C. Angle gauche
A hauteur de la 8ème côte, il répond :
-Face postérieure: rein gauche, la queue du pancréas et la rate
-Latéralement: diaphragme
-Antérieur: grande courbure de l’estomac
C’est intéressant de connaître les rapports anatomiques en cas d’inflammation du côlon ou d’abcès, sur des
anomalies de la paroi ou des diverticules qui s’infectent. Si un abcès se développe à la paroi postérieure, on
peut avoir des troubles neurologiques à cause de l’irritation du nerf ilio-hypogastrique ou du nerf ilioinguinal. Quand un organe s’infecte juste à son contact, les organes peuvent être plus parlants que l’organe
initial qui s’est infecté.
D. Colon descendant
Il est peu plus profond que le côlon ascendant, et on va le sentir juste sous la peau plutôt à sa partie
inférieure sur la boucle sigmoïdienne. Il est profondément situé dans la fosse lombaire et iliaque gauche. Il
est vertical, oblique en avant.
Il est en rapport :
-En arrière: muscle ilio-psoas (donc en levant la jambe du patient cela peut occasionner des douleurs si le
colon descendant est inflammé) et carré des lombes, les nerfs ilio-hypogastrique et ilio-inguinal
-En avant: grêle
-Latéralement: paroi
E. La boucle sigmoïdienne
Il est mobile et de longueur variable. Elle peut être très longue et peut même se tourner sur elle-même. Le
sigmoïde est en rapport :
-En bas, en avant: vessie, utérus et annexes
-En arrière: rectum
-En haut: grêle, épiploon
6. Vascularisation du Côlon
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A. La vascularisation artérielle du côlon
Elle est assurée par 2 artères : mésentérique supérieure et mésentérique inférieure.
- L’artère mésentérique supérieure naît de l’aorte en L1. Elle vascularise le côlon droit et 2/3 du
côlon transverse.
- L’artère mésentérique inférieure naît de l’aorte en L2. Elle vascularise le 1/3 gauche du côlon
transverse, le sigmoïde et le rectum.
Il y a des artères qui naissent de ces 2 artères mésentériques :
- Artère angulaire droit
- Artère angulaire gauche
- Une branche inconstante qui va directement vers le côlon droit
- Le tronc sigmoïdien qui donne trois artères sigmoïdiennes
- Artère rectale supérieur
Rectum vascularisé par système mésentérique mais aussi artères pudendales (naissent des artères
fémorales internes ou hypogastriques.)
Ces 2 artères mésentériques s’anastomosent le long du côlon. Entre elles se trouve une arcade qui s’appelle
l’ « arcade de Riolan ». Borde le bord mésentérique du colon. Si l’artère mésentérique est thrombosée, par
exemple chez une personne âgée, un fumeur ou un obèse, le côlon gauche sera quand même vascularisé
grâce au riche réseau anastomotique naissant de l’arcade de Riolan.
B. La vascularisation veineuse du côlon
• Veines coliques droites se drainent dans la Veine mésentérique supérieure
• Veines coliques gauches à l’origine de la Veine mésentérique inférieure
Les veines assurent le même trajet que les artères. On constate une anastomose
entre le système porte et le système cave de la même manière qu’il y en avait à
la jonction oeso-gastrique. Il peut y avoir des varices tout comme l’œsophage. Ces
varices qui concernent le rectum ne s’appellent pas des varices mais des
hémorroïdes. Donc il y a un réseau anastomotique au niveau du bas rectum qui
peut donner des hémorroïdes. Celles-ci sont plus ou moins dilatées en fonction du
bon retour veineux du système cave.
C. Les lymphatiques du côlon
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Ils suivent le trajet artériel. Tous les ganglions lymphatiques sont situés dans lame porte-vaisseau. On a
plusieurs relais ganglionnaires qui vont se réunirent dans les nœuds de l’artère mésentérique inférieure
puis dans la citerne du chyle. Les lymphatiques du tube digestif se jettent dans la citerne du chyle de
Pecquet.
Le bas rectum et l’anus ont des relais ganglionnaires plutôt inguinaux.
Les ganglions grossissent en cas d’inflammation ou de cancer. Lorsqu’on opère un cancer, il faut enlever les
ganglions qui se drainent dans la région de la tumeur, car ils peuvent disséminer des cellules cancéreuses.
Par exemple en cas de tumeur du sigmoïde, il faut enlever tous les ganglions et les vaisseaux jusqu’à
l’origine de l’artère mésentérique inférieure. En général, si on enlève une partie du côlon, on enlève une
quinzaine de ganglions.
7. Rectum et canal anal
A. Les rapports du rectum et du canal anal
Voici une vue en hauteur du bassin chez la femme et chez l’homme.
Pour la femme : on voit la vessie, l’utérus et l’ovaire, et en arrière
le rectum. Pour l’homme : la vessie, les canaux spermatiques et la
prostate, et le rectum dans la partie postérieure du pelvis. Pour
l’homme et pour la femme, on voit donc qu’il y a dans le pelvis
trois étages : antérieur, moyen et postérieur.
Chez la femme lors d’une inflammation digestive le liquide va se
collecter au niveau du cul de sac de douglas qui se situe entre le
col de l’utérus et le rectum, il est palpable lors d’un toucher rectal.
Lors d’une inflammation le cul de sac sera très douloureux, sa
palpation occasionne donc « le cri de douglas ».
Le rectum fait suite au colon sigmoïde en regard de S3, c’est un
organe sous péritonéal. On ne peut pas dire que le rectum soit
exactement du côlon car sa muqueuse n’est pas tapissée du même
revêtement. Son aspect extérieur est différent également, car il n’a
pas de bandelettes et pas de bosselures.
Le rectum a 3 parties : supérieur, moyen et inférieur. La partie
supérieure est dans la cavité péritonéale, alors que les parties
moyenne et inférieure sont sous-péritonéales.
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Le rectum assure la fonction de réservoir et le canal anal assure la fonction de continence. La continence est
assurée par 2 sphincters : un sphincter interne qui est lisse (autonome) et un sphincter externe comporté de 3
faisceaux qui est strié (volontaire).
Voici une coupe frontale du rectum. On voit la crête iliaque, la tubérosité ischiatique, l’épine iliaque antéroinférieure, le muscle obturateur interne, le muscle releveur de l’anus, Le muscle psoas, le muscle iliaque. Le
muscle élévateur de l’anus prend racine sur l’épine ischiatique et s’amarre sur le canal anal.
Ce schéma montre l’espace sous-péritonéal qui est sous le trait bleu, c’est là que se trouve le pelvis. Ce
pelvis a une forme d’entonnoir et devient donc étroit dans sa partie basse. Le péritoine recouvre les
muscles ; il ne descend pas dans l’entonnoir et recouvre le haut rectum.
Les anses verticales du sphincter forment la ligne pectinée qui sépare le rectum du canal anal.
Le rectum mesure 12 cm. Le rectum supérieur, moyen et inférieur est limité par 3 plis transverses semilunaires.
Le rectum moule le sacrum ; il est donc concave en avant.
Le rectum et le canal anal sont moulés par le coccyx. L’angle
rectoanal ainsi formé est de 100° à sommet antérieur en position de
repos qui va s’aligner lors de la défécation pour laisser passer les
matières (tout ça sous l’effet des muscles du plancher pelvien). Sur le
schéma : on a la concavité du sacrum et la convexité du coccyx.
B. Le rectum chez la femme
Chez la femme : devant le rectum se trouve le vagin à l’étage moyen. Le tissu conjonctif entre le vagin et le
rectum, c’est le septum recto-vaginal. Ce tissu conjonctif s’amarre sur les reliefs osseux et aussi sur les
centres musculaires : le muscle sphincter externe et le muscle sphincter interne.
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Voici une coupe antéro-postérieure.
On retrouve le péritoine qui recouvre
la partie supérieure de la vessie, la
face supérieure de l’utérus chez la
femme (ou la prostate chez l’homme).
Le péritoine entoure le haut rectum et
remonte ensuite sur la paroi pariétale
postérieure.
Cul de sac vésico utérin entre la
vessie et utérus et cul de sac de
douglas entre utérus et rectum.
C. Le rectum chez l’homme
Chez l’homme : le septa du tissu conjonctif
s’appelle le « fascia de Denonvilliers » (ou
septum recto-prostatique) qui sépare la
prostate du rectum.
Le péritoine fait un cul-de-sac, et s’il y a du
liquide dans la cavité péritonéale, par
gravité, tout le liquide vient se condenser
dans ce cul-de-sac. Que ce soit chez
l’homme ou chez la femme, s’il y a du
liquide infecté, du pus, il vient se mettre là.
Par le toucher rectal, on peut également toucher la prostate et avoir une idée de son volume en cas de
rétention urinaire chez l’homme âgé pour rechercher un cancer prostatique. On peut également avoir une
idée de la cloison recto-vaginale chez la femme.
D. Configuration interne du rectum
Voici une coupe frontale.
La ligne ano-pectinée est la jonction entre l’épiderme et la
muqueuse, entre le rectum et le canal anal. Cette jonction se
fait progressivement par des colonnes. Le muscle lisse est
interne et le muscle strié est externe.
La ligne ano-cutanée. La prof montre la légende 11.
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E. Vascularisation artérielle du rectum
Elle se fait par l’artère mésentérique inférieure et du tronc des sigmoïdiennes
qui donne la branche rectale supérieure et moyenne.
Le rectum inférieur est vascularisé par l’artère rectale inférieure qui naît de
l’artère hypogastrique ou l’artère iliaque interne. L’artère iliaque interne est une
branche de l’artère iliaque commune.
F. Vascularisation veineuse du rectum
Les veines hypogastriques qui naissent de l’iliaque interne peuvent
s’anastomoser avec les veines rectales supérieures qui se jettent dans le tronc
porte.
G. Innervation du rectum
L’innervation est assurée par un système autonome ortho et parasympathique et volontaire. Ce système nait :
- des branches sacrées (S3, S4) parasympathiques
- et du nerf hypogastrique orthosympathique.
Tout ce plexus s’appelle le plexus hypogastrique inférieur.
Le plexus hypogastrique sup est au contact de l’aorte. Ces plexus sont importants car ils assurent la
continence, l’innervation de la vessie est donc la continence urinaire, et la sensibilité génitale.
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