Consommer autrement… oui, mais comment ? Alimentation

Consommer autrement…
oui, mais comment ?
Alimentation
La « consommation durable » comprend trois dimensions : mieux acheter (choix de
produits ayant un impact moindre sur l’environnement, qui garantissent de bonnes
conditions de travail et une juste rémunération des producteurs,...), mieux utiliser (juste
quantité, utilisation dans de bonnes conditions, réemploi, réparation,…) et mieux jeter (tri,
recyclage, traitement...).
Par déclinaison, une « alimentation durable » privilégie les produits de saison, les produits
locaux et issus d’une agriculture biologique ou respectueuse de l’environnement sinon du
commerce équitable, et redonne aux aliments et au travail de ceux qui les produisent leur
juste valeur (rémunération, reconnaissance, pas de gaspillage).
Acheter des produits de saison :
Consommer des fruits et légumes de saison permet d’avoir des produits moins chers et de qualité,
avec un impact moindre sur l’environnement (émissions de gaz à effets de serre liées au
processus de production et au transport).
Par exemple, un kilo de fraises produites en France, acheté en pleine saison nécessite 0,2 litre de
pétrole pour être produit et transporté. S’il est importé par avion pour être vendu en mars, il
nécessitera en moyenne 4,9 litres de pétrole, soit 25 fois plus.
Source / Pour en savoir plus :
Site du Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche / Rubrique « Produits
de Saison »
Acheter des produits locaux en privilégiant les circuits courts de proximité :
Aujourd’hui de plus en plus d’agriculteurs vendent sur les marchés, font de la vente directe
(viande, fruits et légumes, produits laitiers…), se regroupent pour commercialiser des
paniers de produits locaux, proposent la cueillette à la ferme... Ces modes de
commercialisation de produits alimentaires renvoient à l’appellation de « circuits courts de
proximité » et sont souvent opposés à la grande distribution alors que certaines enseignes
nationales proposent en magasin une offre de produits locaux à travers des partenariats
avec des producteurs. A contrario, la vente sur un marché n’est pas toujours synonyme de
proximité, certains produits provenant de marchés de gros qui les importent de l’autre bout
du monde.
Les « circuits courts de proximité» répondent à deux critères :
- des circuits de vente directe ou avec un intermédiaire maximum (« circuits courts »),
- une distance limitée (généralement inférieure à 150 km) entre le lieu de production et
celui de consommation (« circuits de proximité »).
Si les « circuits courts de proximité » connaissent un succès grandissant auprès des
particuliers, de nombreuses initiatives émergent au sein des collectivités pour encourager
le développement de filières courtes pour la restauration collective, avec l’objectif de
favoriser le maintien ou le développement d’emplois sur le territoire et d’améliorer le bilan
environnemental des repas.
En effet, si les circuits courts de proximité répondent à une demande des consommateurs
(envie de manger plus frais, plus goûteux, de consommer local, de connaître l’origine des
aliments et la façon dont ils sont produits, de se réapproprier son alimentation...), ils
favorisent l’économie et l’emploi local, en permettant notamment une juste rémunération
des producteurs. Sur le plan environnemental, la grande diversité des circuits ne permet
pas de généraliser quant à leur impact. Toutefois, le respect de la saisonnalité des
produits, une logistique optimisée (adéquation moyen de transport / volume transporté,
optimisation du circuit de livraison, remplissage du camion), le moindre recours aux
procédés de conservation longue durée et aux emballages sont autant de conditions qui,
si elles sont remplies, font que les circuits courts de proximité peuvent effectivement
s’avérer très performants en matière d’impact énergétique et effet de serre.
Sources / Pour en savoir plus :
Site du Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche (MAAP) / Rubrique
« Circuits courts » :
Avis de l’Agence De l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie (ADEME) sur les
circuits courts alimentaires de proximité (2012)
Acheter des produits issus du commerce équitable
Pour certains produits comme le café, la banane ou l’ananas qui ne peuvent pas être
produits localement, il est conseillé de privilégier les produits transportés par bateau (ce
mode de transport ayant un impact moindre sur l’environnement) et issus du « commerce
équitable », qui garantit des conditions de travail et de rémunération pour les producteurs,
localisés le plus souvent dans des pays en développement.
Acheter des produits issus d’Agriculture Biologique ou issus d’une exploitation de
Haute Valeur Environnementale :
L’agriculture biologique (AB) est un des 5 signes officiels d’identification de
la qualité et de l’origine. Elle garantit une qualité attachée à un mode de
production respectueux de l’environnement et du bien-être animal. Les
règles qui encadrent le mode de production biologique sont les mêmes
dans toute l’Europe et les produits importés sont soumis aux mêmes
exigences. L’agriculture biologique se distingue par ce mode de
production, fondé notamment sur la non-utilisation de produits chimiques
de synthèse, la non-utilisation d’OGM, le recyclage des matières
organiques, la rotation des cultures et la lutte biologique. L’élevage, de
type extensif, fait appel aux médecines douces.
Le logo français AB peut être apposé en complément du logo européen dit
«Euro-feuille».
Sources / Pour en savoir plus :
Site du Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche (MAAP) / Rubrique
« Manger Bio »
Site de l’agence nationale Bio / Annuaire des opérateurs bio (producteurs, préparateurs,
distriubuteurs)
Site de l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAO)
La mention « Issus d’une exploitation de Haute Valeur Environnementale » identifie les
produits agricoles, transformés ou non, provenant d’une exploitation engagée dans une
démarche particulièrement respectueuse de l’environnement. La certification
environnementale est une démarche volontaire, accessible à toutes les filières, construite
autour de quatre thèmes : biodiversité, stratégie phytosanitaire, gestion de la fertilisation,
gestion de la ressource en eau. L’attribution de la mention Haute Valeur Environnementale
repose sur une obligation de résultats, avec trois niveaux de performance.
Source / Pour en savoir plus :
Site du Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche (MAAP) / certification
environnementale
Acheter en fonction de ses besoins pour éviter le gaspillage :
Au niveau mondial, près de 25 % de la production fruitière et légumière par an est jetée sans être
consommée, alors que dans le même temps 13 % de la population mondiale souffre de sous-
alimentation. La lutte contre le gaspillage répond à un enjeu de société (de
consommation plus responsable), contribue à la préservation de
l’environnement (en économisant les ressources et en réduisant les déchets)
et représente également des enjeux économiques (entre autres en terme de
pouvoir d’achat des ménages).
En France, chaque foyer jette 20 à 30 kg de nourriture par an à la poubelle : 7
kg d’aliments encore emballés et 13 kg de restes de repas, de fruits et
légumes, souvent jetés en raison de leur apparence alors qu’ils sont
parfaitement consommables! Ce gaspillage représente plus de 400 pour une famille de 4
personnes.
Source / Pour en savoir plus :
Site dédié au gaspillage alimentaire (informations, trucs et astuces, initiatives locales...)
Quelques définitions :
AMAP : Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne
Une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) fonctionne sous
forme de contrat entre un producteur maraîcher, et un consommateur, qui s’engage à
acheter une partie de sa production, pendant une période donnée.
Commerce équitable :
« Le commerce équitable est un partenariat fondé sur le dialogue, la transparence et le
respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce
mondial. Le commerce équitable contribue au développement durable en proposant de
meilleures conditions commerciales aux producteurs marginalisés, spécialement dans le
Sud, et en assurant le respect de leur droit. Pour cela, il se base sur de meilleures
conditions d’échange et mène des campagnes de sensibilisation et de lobbying. » (FINE,
instance internationale qui rassemble des fédérations de commerce équitable)
Plan
Plan
Administration
Administration
Exemplaire
Exemplaire
Dans le cadre du PAE, la DDT de l’Arge,
par exemple, fait appel, pour les repas
organisés dans le cadre d’assemblées
générales, réunions, formations..., à des
prestataires locaux, en imposant un circuit
court. Par ailleurs, la DDT favorise l’achat
de viande bovine, volaille, et autres
produits alimentaires locaux via les
associations de personnel
(ASCE et ASMA).
1 / 4 100%