du balayage de la pointe du STM sur la surface, qui reproduit les variations de morphologie
de la surface de l’ échantillon à imager.
2.3 Principe du microscope
On approche la pointe métallique très fine à une distance d de quelques angströms, de la
surface de l’échantillon. Puis on applique une différence de potentiel de quelques volts entre
ces deux électrodes. Il faut que la pointe soit suffisamment fine afin de produire un champ
électrique intense à son extrémité. Et qui créera un courant tunnel suffisamment intense et
localisé le long d’un e fine colonne, afin d’ atteindre une résolution atomique.
Idéalement on suppose que la pointe est infiniment fine, se terminant par un unique atome. La
sonde présentera ainsi un maximum de résolution. En effet, la qualité des images obtenues
dépend surtout de la forme de la pointe : si la pointe STM est trop large par rapport au relief
de la surface, on a perte de résolution car l’ image acquise est une convolution de la zone
d’ interaction pointe-échantillon. La résolution latérale obtenue, est ainsi de l’ordre de
grandeur du diamètre de l’ extrémité de la pointe. Un autre problème dans l’inte rprétation des
images, est que le courant tunnel dépend à la fois de la topographie de la surface et de sa
structure électronique. L’i mage est alors le produit de convolution du profil électronique de la
surface et de la pointe.
Le courant collecté est mesuré dans un dispositif électronique qui déduira la topologie de la
surface, grâce aux variations exponentielles de courant avec la séparation instantanée d. La
pointe effectue ainsi un balayage latéral de l’ échantillon, à courant constant donné (c’est-à-
dire à distance constante de la surface), à l’ aide de l’a sservissement à une boucle de
régulation. La pointe joue ainsi le rôle d’ une sonde locale qui détermine la densité
électronique de la surface. Lorsque la surface de l’échantillon présente un travail de sortie
constant, le mouvement de la pointe suit la topographie de la surface, à l’aide d’un piézo,
asservi au courant constant fixé. On obtient une représentation tridimensionnelle de la
surface à l’ aide de céramiques piézoélectriques, qui assurent les déplacements de la pointe
avec une précision de l’ ordre de la fraction d’angström. Les piézos permettent des balayages
latéraux dans le plan de la surface, ainsi que des variations normales à la surface.
L’échantillon à étudier peut être déplacé selon la normale à la surface, grâce à un système de
translation piézoélectrique.
Les images sont obtenues avec le STM travaillant en mode courant constant. Ainsi, le courant
tunnel mesuré et amplifié, est comparé avec une valeur de référence imposée par
l’e xpérimentateur. On la choisit comme étant la distance minimum d’a pproche désirée. Afin
de réduire cette erreur, la position verticale de la pointe est ajustée par le système de feedback.
On obtient alors une image topographique de la surface, à densité électronique constante. Elle
apparaît sous forme de contrastes d’ intensités selon Z ; la couleur la plus foncée
correspondant au déplacement le plus grand de la pointe, nécessaire pour maintenir le courant
constant.
Un logiciel informatique de pilotage et d’a cquisition asservit le STM à un ordinateur. Il
permet le choix du mode de fonctionnement, ainsi que le contrôle du balayage de la surface