
Appel à Projet « be Circular – be Brussels » 2016 Version du 21 février 2017 – page 2
2. L’économie circulaire, un nouveau paradigme
économique pour créer de la valeur différemment
L’économie circulaire est un nouveau paradigme économique, une alternative au système classique de
l’économie linéaire « extraire-produire-consommer-jeter ». Ainsi, dans l’économie linéaire, la valeur est
créée en extrayant des matières premières des stocks (avec une réflexion faible sur le renouvellement de
ces stocks), en la transformant en produits, en les commercialisant pour usage par les consommateurs
avant que ces produits, arrivés en fin de cycle de vie, ne deviennent des déchets qui devraient être traités
(de façon plus ou moins efficace).
Dans les systèmes économiques de l’économie linéaire, la notion de déchet est intrinsèque et la logique de
volume impose une croissance liée à une utilisation croissante des ressources et une production
croissante de ressources en fin de cycle considérés comme déchets (et donc des externalités négatives).
L’économie circulaire apporte une nouvelle approche des systèmes économiques, en considérant ces
ressources/déchets, au cœur des enjeux économiques comme environnementaux, non plus comme une
fatalité qu’il faut gérer, mais bien comme une source d’opportunités de création de valeur et de solutions
environnementales.
En effet, l’économie circulaire propose un
paradigme économique différent dans lequel la
notion de déchet est supprimée :
l’approvisionnement favorise les ressources
renouvelables en considérant leur régénération,
la transformation vise une efficience optimale
pour réduire la quantité de ressources non
utilisées comme produit, la consommation se veut
plus responsable et les ressources en fin de vie
sont réintégrées dans le cycle. Cela contribue à
mettre en place une économie plus compétitive et
proactive dans les enjeux environnementaux.
L’économie circulaire se définit comme un système économique d’échange et de production qui, « à tous
les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des
ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien-être des individus ». La
notion n’est pas nouvelle (l’importance d’une transition vers de nouveaux modes de croissance a été mise
en avant dès les années 1970 par le Club de Rome), mais connait depuis quelques années un
développement encourageant aussi bien au niveau des acteurs politiques, scientifiques qu’économiques.
L’économie circulaire vise également à diminuer drastiquement le gaspillage des ressources à la source
tout en assurant la réduction des impacts environnementaux et l’augmentation du bien-être. Dans toute la
mesure du possible, elle se développe à l’échelle locale en créant des chaînes de valeur peu
délocalisables. Cette définition de l’économie circulaire englobante développe une vision de transformation
structurelle de l’économie bruxelloise en une économie bas carbone, créatrice d’emplois locaux et
productrice de valeur ajoutée pour les Bruxellois tout en respectant leur environnement et leur qualité de
vie.
L’économie circulaire est un changement profond des modes de pensée sur les systèmes économiques.
Ce nouveau paradigme s’appuie sur un ensemble de concepts et modèles économiques permettant la
transition. On peut notamment citer l’économie de la fonctionnalité, l’économie du partage, la symbiose
industrielle, l’écoconception, etc. qui sont autant de vecteurs dans la transition vers l’économie circulaire.