Propriétés macroscopiques des minéraux.
Les critères de reconnaissance des minéraux sont basés sur les propriétés des minéraux observables à l’œil
nu (échelle « macroscopique »).
Ces propriétés ne dépendent que des 2 aspects fondamentaux des minéraux: leur composition chimique et
leur cristallographie. Ces propriétés macroscopiques résultent donc d’un comportement à l’échelle de l’atome !
Voici les propriétés principales utilisées pour une détermination à l’œil nu:
- la morphologie (croissance, macles, clivages)
- les propriétés mécaniques (dureté, clivages)
- les propriétés optiques (couleur, éclat)
I) La morphologie
Elle s’étudie sur les minéraux automorphes, c’est-à-dire les minéraux dont les faces cristallines sont bien
exprimées (faces planes bien visibles et nombreuses). L’arrangement relatif de ces faces dans l’espace est
alors représentatif de la symétrie des arrangements des atomes dans l’espace, qui sont très variables suivant
les minéraux. La morphologie peut donc constituer pour ces minéraux un critère de reconnaissance.
Dans le cas des minéraux xénomorphes, le cristal s’est développé, mais en étant contraint par son
environnement direct (autres minéraux par exemple). Ses formes ne sont pas représentatives de son
caractère intrinsèque, mais de son environnement. Il est donc inutile de les étudie
I.1 Morphologie: polyèdre associée à la croissance cristalline : Morphologie de croissance
Lorsque les cristaux grandissent librement sans véritables contraintes (dans un fluide par exemple), la
croissance se fait par dépôts successifs d’atomes sur des plans atomiques préférentiels. L’état final
correspond à un solide délimité par des faces planes, un cristal automorphe. La morphologie des cristaux est
plus ou moins typique d’un minéral selon la vitesse de croissance relative des faces les unes par rapport aux
autres. La vitesse de croissance des faces est une propriété à priori anisotrope pour de nombreux cristaux.
Ce processus est complexe et dépend aussi des conditions de cristallisation (vitesse de refroidissement du
fluide, gradients thermiques, etc…).
Exemple de morphologie de cristaux automorphes. Des cristaux différents présenteront des morphologies
plus ou moins typiques.