partie 2 chap 1 dans quelles circonstances les entreprises

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Partie 2 : Stratégies d’entreprises et politique de concurrence dans une économie globalisée
Dans une économie globalisée et soumise aux pressions d’une concurrence exacerbée, le succès de
chaque entreprise repose sur sa capacité à effectuer les meilleurs choix stratégiques au bon
moment. S’affranchissant autant que possible de la CPP, elles essaient de maintenir leur avance,
leurs différences et leur pouvoir de marché. Dans ce contexte, la politique de concurrence a pour rôle
d’établir des règles du jeu identiques pour toutes les entreprises.
Chapitre 1 : Dans quelles circonstances les entreprises peuvent-elles exercer un pouvoir de
marché ?
Entreprise : organisation produisant des biens et des services marchands à l’aide de facteurs de
production afin de réaliser des bénéfices.
I. Le modèle de la CPP n’est pas adapté à la réalité économique
A) Le modèle de la CPP…
1) Les hypothèses du modèles de la CPP
Ce modèle repose sur cinq hypothèses :
- l’atomicité du marché c à d qu’il y a une multitude d’offreurs et de
demandeurs sur le marché de telle sorte qu’aucun des agents ne
puissent influencer le prix. On dit qu’ils sont preneurs de prix
Preneur de prix : agent économique qui accepte et ne peut modifier le prix imposé par le marché.
- l’homogénéité des produits c à d que les produits sont semblables
les uns aux autres. Ils ne peuvent se différencier par la forme, la
couleur, les caractéristiques… de telle sorte que le seul critère de
choix pour l’entreprise soit le prix et non la qualité, la marque, la
composition… ex : voitures, marque de lessive
- la liberté d’entrée et de sortie du marché pour les agents
économiques c à d qu’ils ne rencontrent aucun obstacle pour entrer
ou sortir du marché (ex : pas de droit de douane)
- la transparence du marché : cela suppose que chaque agent
économique dispose gratuitement et immédiatement d’une
information parfaite sur les conditions du marché (caractéristiques
des produits, intention des autres agents, toutes les propositions
de prix, …)
- la parfaite mobilité des facteurs de productions : le facteur travail et
le facteur capital sont libres de passer sans délais et sans coût
d’un marché à un autre, d’une entreprise à une autre, d’un pays à
un autre.
2) Les conséquences de ces hypothèses
- l’entreprise est preneur de prix c à d qu’elle ne peut avoir aucune
influence sur les conditions de fixation du prix par le marché donc
elle n’a aucun pouvoir sur le marché.
Pouvoir de marché : capacité d’une entreprise à influencer les conditions de marché, à savoir les
actions des autres entreprises et le prix du marché.
- en CPP, l’entreprise maximise son profit pour une quantité produite
telle que la recette marginale = coût marginal = coût du marché
Recette moyenne = Recettes*/Q = prix de vente unitaire
*produit des quantités vendues par leur prix de vente unitaire
Recette marginale = supplément de recette issu de la vente d’un bien en plus.
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Coût moyen = coût total*/Q = prix de revient unitaire (ensemble des dépenses engagées par
l’entreprise pour produire un bien). *ensemble des dépenses engagées par l’entreprise pour produire
Coût marginal : dépenses supplémentaires suite à la production d’un bien de plus.
- la CPP n’est pas avantageuse pour les entreprises car à long
terme, leur profit diminue.
Exercice 1 polycopié ( voir graphique à vidéo projeter aux élèves)
Q1 : Le profit est important pour chaque entreprise donc cela va attirer de nouvelles entreprises sur
le marché.
Q2 : Le prix du marché diminue car l’offre augmente à demande constante et le profit de chaque
entreprise diminue par rapport à la situation précédente.
Q3 : P = Cma = Cmo dont le profit est nul donc certaines entreprises vont se retirer du marché.
Q4 : la CPP n’est pas avantageuse pour les entreprises car elles ne dégagent pas de profit quand
elles sont trop nombreuses. Donc elles vont éviter la concurrence trop forte et mettre en place des
stratégies pour détenir un pouvoir de marché.
B) … se heurte à la réalité des marchés.
1) Des hypothèses irréalistes
Exercice 2 polycopié -> concurrence imparfaite
2) Les structures de marché réelles
Q 2 à 4 doc 1 p52
Q2 : Pas d’atomicité dans l’oligopole et le monopole
Pas d’homogénéité dans la concurrence monopolistique et parfois dans l’oligopole.
On distingue donc les structures de marché selon deux critères : le nombre d’offreurs et le caractère
différencié ou pas des produits.
Q3 : Concurrence parfaite : marché du poisson à la criée
Concurrence monopolistique : marché de la chaussure
Oligopole : marché du coca, marché du pétrole, marché de l’industrie pharmaceutique
Monopole : SNCF, RATP pour le métro, …
Q4 : Dans les situations de marché imparfait et du monopole, les entreprises ont un pouvoir de
marché car elles ont le pouvoir de fixer les prix alors qu’en CPP, l’entreprise est preneur de prix.
Quand une entreprise a une influence sur le prix du marché, on dit qu’elle est faiseur de prix.
Faiseur de prix : situation des entreprises qui disposant d’un pouvoir de marché, peuvent influencer
le prix sur les marchés imparfaitement concurrentiels.
Exercice p 54
Elasticité de la demande par rapport au prix : mesure la réaction de la demande suite à une variation
du prix
e
D/P
inférieure ou égale à -1 : la demande est élastique car la variation de la demande est forte quand
le prix varie.
3
-1 < e
D/P
< 0 : la demande est inélastique (ou rigide) car la variation de la demande est faible ou nulle
suite à une variation du prix.
Q1 : a. Vrai. Le pouvoir de marché d’un monopole est plus élevé que celui d’une entreprise sur un
marché oligopolistique. D’ailleurs, une mesure courante du pouvoir de marché dans telle ou telle
activité est le degré de concentration du secteur (par exemple, la part du chiffre d’affaires réalisé par
les quatre plus grosses entreprises du secteur).
b. Faux. Un monopole a un grand pouvoir de marché mais ses profits ne sont pas illimités
parce que des prix élevés réduisent la demande des clients. Il doit donc tenir compte de l’élasticité de
la demande par rapport au prix.
c. Vrai. Dans ce cas, la demande est rigide, l’élasticité-prix est proche de 0.
d. Cela dépend des interactions entre les entreprises, de l’intensité de la concurrence qu’elles
se font. C’est faux si les entreprises adoptent des formes de collusion, d’entente.
Q2 : (voir tableau à vidéo projeter aux élèves)
Une seule entreprise sur le marché Quelques entreprises sur le marché
Elasticité de la
demande faible Fort pouvoir de marché Pouvoir de marché potentiellement
fort si collusion
Elasticité de la
demande forte Pouvoir de marché limité Tout dépend des interactions
stratégiques entre entreprises
La concurrence monopolistique : les entreprises peuvent se démarquer des autres entreprises en
proposant des produits différents tant par leurs caractéristiques physiques ( design du produit,
emballage, performance, options, couleurs, …) mais également en agissant sur d’autres critères
comme la pub, le service après vente, la qualité, réduction, paiement en plusieurs fois, … Cela
permet aux entreprises d’avoir un pouvoir de marché et la différentiation des produits justifie des prix
plus élevés que les concurrents.
L’oligopole : situation d’un marché sur lequel opère un petit nombre d’entreprises offrant un
bien/service différenciés ou non à une multitude d’acheteurs.
Chaque entreprise prend des décisions en essayant de tenir compte des réactions de
ses concurrents donc le pouvoir du marché est limité, il est plus fort si les entreprises s’entendent et il
doit également tenir compte de l’élasticité de la D/prix des consommateurs.
Le monopole : situation d’un marché une entreprise est le seul producteur d’un bien ou d’un
service face à une multitude d’acheteurs.
Ainsi le monopoleur est un faiseur de prix, il a un pouvoir de marché plus ou moins
fort car il doit tenir compte de l’e
D/P
des acheteurs. Par ailleurs, la situation de monopole peut être une
situation temporaire par exemple quand Seb a déposé le brevet pour les cocottes minutes, il a eu le
monopole pendant 20 ans, ensuite le brevet n’existait plus et tous avaient accès à cette technologie
ce qui supprimait la situation de monopole de Seb.
II. Les stratégies des entreprises pour obtenir et maintenir un pouvoir de marché
1) Des exemples de stratégies
Exercice 3 polycopié (voir tableau à vidéo projeter aux élèves)
2) Pour obtenir et maintenir leur pouvoir de marché, les entreprises mettent en
place des barrières à l’entrée
Barrières à l’entrée : obstacles divers mis en place par les entreprises déjà présentes sur un marché
afin d’empêcher l’entrée de concurrents potentiels sur ce marché.
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Plusieurs typologies de barrières à l’entrée existent, l’OCDE distingue les barrières structurelles des
barrières stratégiques.
a) Les barrières structurelles
Les barrières structurelles sont la conséquence des caractéristiques particulières du marché comme
la maîtrise d’une technologie complexe, des compétences particulières difficiles à développer, …
- Premier exemple : les économies d’échelle
Doc 1 p 56 Q 1 à 3
Q1 : Le transport ferroviaire, aérien, la distribution d’eau, l’énergie comme l’électricité ou le pétrole,
les télécommunications.
Q2 : En raison de conditions de production particulières : ce sont des activités dans lesquelles les
coûts fixes sont importants (infrastructure, machines, recherche, …) donc pour être rentable, il faut
produire de grandes quantités afin d’amortir les coûts fixes, ainsi le coût unitaire diminue ce que l’on
appelle les économies d’échelle.
Q3 : Les économies d’échelle -> baisse du coût moyen -> baisse du prix de vente ou hausse des
profits des entreprises déjà en place. Or les entreprises nouvelles ne vendant pas en grande quantité
au départ ne pourront pas bénéficier d’économies d’échelle et auront des difficultés à concurrencer le
prix de vente des entreprises en place -> les nouvelles entreprises seront moins compétitives et elles
peuvent disparaître rapidement du marché.
Situation caractéristique des monopoles ou oligopoles naturels.
- Deuxième exemple : les barrières réglementaires autres que les brevets
Réglementations qui encadrent l’entrée dans certaines professions (médecin, avocat, notaire, …)
L’attribution de licences pour les taxis, les conditions de l’élevage de saumon délivrées par les
pouvoirs publics.
Les restrictions aux importations -> quotas au niveau du commerce international
Loi qui soumet l’ouverture d’une grande surface à une autorisation administrative préalable.
- Troisième exemple : l’effet réseau
Doc 6 p 59 Q 1 à 3
Q1 : Facebook a connu une croissance fulgurante du nombre de ses utilisateurs en effet ce nombre
a été multiplié par 5 de 2008 à 2010. Pendant le même temps, MySpace son concurrent lancé en
2003, a rapidement décliné dès que Facebook l’a dépassé. L’utilité de Facebook a augmenté avec la
hausse du nombre de ses membres car les utilisateurs potentiels de ce réseau social sont attirés par
la multiplicité des contacts qu’ils peuvent nouer, d’autant plus grande que le réseau est étendu.
Q2 : Les effets de réseau sont qualifiés d’externalités positives car l’étendue du réseau est un
avantage qu’un utilisateur retire du fait d’échanges réalisés par d’autres agents sans en payer le
coût.
Q3 : Les effets de réseau constituent une barrière à l’entrée car les consommateurs accordent une
valeur d’autant plus grande à un bien ou un service que celui-ci est plus utilisé. Donc la firme qui a le
réseau le plus grand détient une notoriété qui lui permet d’attirer de nouveaux clients et de distancer
ses éventuels concurrents, leur rendant ainsi l’entrée sur le marché quasiment impossible.
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- Quatrième exemple : l’imperfection de l’information
Doc 4 p 57 Q 1 et 2
Q1 : Les consommateurs et les firmes voulant entrer sur un marché : les premiers ne connaissent
pas la qualité des produits offerts par de nouveaux entrants alors que les firmes déjà installées
bénéficient de la confiance des consommateurs ; les seconds ne connaissent pas les coûts de
production des firmes présentes ni leurs réactions.
Q2 : Cette imperfection de l’information constitue une barrière à l’entrée qui protège les firmes déjà
installées sur le marché : les nouveaux entrants devront supporter des coûts élevés pour se faire
connaître des consommateurs, ils ignorent la capacité des firmes présentes à s’aligner sur des
prix plus bas.
b) Les barrières stratégiques
Elles sont créées ou renforcées délibérément par les entreprises en place sur le marché de manière
à dissuader l’entrée de nouvelles entreprises sur ce marché.
- Premier exemple : dépenses en RID, pub
Doc 5 p 58 Q 1 et 2
Q1 : Les dépenses de recherche développement constituent un coût important dans certaines
activités (industrie pharmaceutique, auto terminaux), ce qui constitue une barrière à l’entrée pour
certaines entrants potentiels n’ayant pas les capacités financières de lever autant de fonds.
Elles sont source d’innovation et de dépôts de brevet qui place alors l’entreprise en situation
de monopole qui la délivre de la concurrence de manière temporaire.
Q2 : La publicité peut générer une barrière à l’entrée car elle permet à l’entreprise d’assurer sa
notoriété et de fidéliser ses clients, or des entreprises entrantes sur un marché peuvent être
découragées par les montants à engager.
- Deuxième exemple : prix prédateur et politique de capacité excédentaire
Doc 7 p 59 Q 1 et 2
Q1 : Un prix prédateur est un prix baissé temporairement à un niveau qui a pour objectif de faire
partir les concurrents en les ruinant. L’entreprise sacrifie alors ses profits actuels pour les retrouver
dans le futur quand elle aura réussi à se débarrasser des concurrents et qu’elle pourra remonter son
prix au niveau du monopole.
Exemple: doc 9 polycopié
Baisse du prix de l’entreprise Vanguard Airlines qui veut entrer sur le marché du vol Dallas-Fausas
City
réaction de American Airlines, compagnie en situation de monopole sur cette ligne
elle aligne ses prix
augmentation du nombre de vols
Concurrence pendant un an
Perte de Vanguard Airlines sur ce vol qui se retire du marché
Retour au monopole de American Airlines
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