Réponse à
vos questions
sur le cancer
de la prostate
1
Qu’est-ce que la prostate?
La prostate est une glande du système
reproducteur masculin. Elle produit des nutriments
et du liquide séminal. Normalement de la taille
d’une noix, la prostate se divise en « lobes »
droit et gauche. Elle est située devant le rectum,
immédiatement sous la vessie. Elle entoure
l’urètre, le canal dans lequel passent lurine
et le sperme dans le pénis pour sortir du corps.
La testostérone stimule la croissance des
cellules prostatiques, qu’elles soient saines
ou cancéreuses. Les hormones mâles, dont la
testostérone, sont presque entièrement produites
par les testicules1, les glandes surrénales (petites
glandes situées immédiatement au-dessus des
reins) n’en produisant qu’un faible pourcentage.
Qu’est-ce que le cancer de la prostate?
Le cancer de la prostate est le cancer qui afflige le
plus souvent les Canadiens. Un homme sur sept
recevra un diagnostic de cette maladie au cours
de sa vie 2.
Le cancer de la prostate se développe dans
cette glande lorsque des cellules se multiplient
et mutent de manière incontrôlée. Ces dernières
cessent alors de fonctionner comme des cellules
saines.
Une cellule prostatique cancéreuse possède les
caractéristiques suivantes :
• croissance incontrôlée
• structure anormale
• migration possible vers d’autres organes
du corps (pouvoir envahissant).
Il est important de noter que tous les regroupements
de cellules qui se transforment en une masse
ne sont pas nécessairement cancéreux et qu’une
prostate de forme irrégulière n’est pas non plus
nécessairement cancéreuse. Il est souhaitable de
demander à votre médecin ce dont il peut s’agir.
Le cancer de la prostate peut progresser
lentement et certains hommes atteints du cancer
de la prostate peuvent vivre de nombreuses
années sans que le cancer soit détecté. Il est
important de passer régulièrement des tests de
dépistage pour ainsi pouvoir prendre les mesures
qui s’imposent si un cancer de la prostate se
manifeste. Un grand nombre de cancers de la
prostate peuvent avoir des conséquences graves
s’ils ne sont pas traités.
Qui est atteint du cancer de la prostate?
Il n’y a pas quune seule cause au cancer de la
prostate. Certains facteurs accentuent toutefois
le risque d’en être atteint.
Âge : Le risque dêtre atteint d’un cancer de la
prostate augmente rapidement après 50 ans
et presque deux cancers de la prostate sur trois
sont diagnostiqués chez des hommes de plus
de 65 ans2. Lâge est le facteur de risque le plus
important de cette forme de cancer.
NOTIONS DE BASE
Il peut sembler de prime abord
difficile de comprendre le cancer de
la prostate. Nous vous en expliquons
les rudiments dans la présente
section : qui, quoi, où, quand et
pourquoi le cancer de la prostate.
SECTION 1 :
Uretère
Ganglion lymphatique
Canal déférent
Vessie
Vésicule séminale
Prostate
Urètre
Rectum
Testicule
Pénis
1 2
Race : On ne sait pas pourquoi, mais le cancer
de la prostate est plus courant chez les hommes
d’origine africaine ou caribéenne et moins courant
chez les hommes dorigine asiatique.
Antécédents familiaux : Vous risquez davantage
d’être atteint d’un cancer de la prostate si des
proches de votre famille en ont été atteints.
Régime alimentaire : Le cancer de la prostate
est plus fréquent chez les hommes au régime
alimentaire pauvre en fibres et riche en matières
grasses. La recherche donne à penser que les gras
saturés (qu’on trouve communément dans les
aliments transformés, les produits de lait entier
et les coupes de viande grasses) augmentent la
production de testostérone, ce qui peut contribuer
à la croissance des cellules du cancer de la prostate.
N’oubliez pas, vous pouvez être atteint du cancer
de la prostate même en l’absence de ces facteurs
de risque.
Comment savoir si j’ai le cancer
de la prostate?
Généralement, les premiers symptômes du
cancer de la prostate prennent la forme d’une
difficulté à uriner, d’une envie fréquente d’uriner
et du sang dans les urines. Ces symptômes ne se
manifestent cependant pas toujours, en particulier
aux premiers stades de la maladie. Si le cancer de
la prostate est dépisté et traité dès ses premiers
stades (lorsque les cellules sont confinées à
la prostate), vos chances de survie sont bien
meilleures. Le dépistage précoce est la clé.
Les médecins recourent principalement à deux
tests pour déterminer la présence d’un cancer de
la prostate, même sans symptômes évidents. Il
s’agit du test de l’antigène prostatique spécifique
(APS) et du toucher rectal.
Test de l’APS
Ce test est une simple analyse sanguine prescrite
par votre médecin. Il mesure le taux d’antigène
prostatique spécifique (APS) dans le sang. LAPS
est une protéine produite par la prostate qui aide
à maintenir le sperme dans sa forme liquide.
Généralement, les prostates cancéreuses libèrent
plus dAPS dans le sang que les prostates saines.
Par conséquent, un taux élevé d’APS peut être un
signe avant-coureur de cancer de la prostate.
Toucher rectal
Votre médecin palpera la taille et la forme de la
prostate au moyen dun doigt ganté et lubrifié
introduit dans le rectum. Le médecin peut palper
la zone où se développent la plupart des cancers
de la prostate pendant cet examen. Une prostate
saine est souple, spongieuse, lisse, symétrique,
régulière et homogène. Toute grosseur ou zone
dure ou irrégulière de la prostate peut être un
signe de cancer et devra faire l’objet dexamens
plus approfondis.
Il est important de se souvenir quaucun
examen n’est parfait. Combinés, un test de lAPS
et un toucher rectal sont les deux examens qui
renseignent le mieux votre médecin et aident
à accroître l’exactitude de ces méthodes de
dépistage précoce.
Pourquoi les examens sont-ils
importants?
Les examens réguliers augmentent la probabilité
que le cancer soit décelé à un stade précoce, à
un moment où les options de traitement et les
chances de guérison sont les plus grandes.
Un taux dAPS supérieur à la normale dans le
sang est un indicateur possible de cancer de la
prostate, mais dautres troubles de la prostate
peuvent également le faire augmenter.
3
Troubles non cancéreux de la prostate
Prostatite
Il s’agit d’une infection ou d’une inflammation
non cancéreuse de la prostate. La prostatite peut
se développer rapidement (aig) ou lentement
(chronique), et être dorigine bactérienne ou non.
Elle se soigne au moyen d’antibiotiques et d’anti-
inflammatoires.
Hyperplasie bénigne de la prostate (HBP)
L’hyperplasie bénigne de la prostate est une
prolifération de cellules dans la prostate, ce qui
la fait grossir. Cette maladie est courante chez
les hommes de plus de 50 ans.
Certains hommes n’auront aucun symptôme
de ce trouble. Dautres peuvent observer que
le flux urinaire est réduit ou s’interrompt parce
que la prostate plus grosse exerce une pression
sur lutre. L’interruption du flux urinaire, les
infections répétitives de la vessie, les pierres sur
la vessie et les pressions dorsales sur les reins
susceptibles d’entraîner leur défaillance font
partie des complications dune HBP non soignée.
Selon la gêne causée par les symptômes et la
présence ou non de complications, l’HBP peut
se soigner par des modifications du régime
alimentaire et du mode de vie, des médicaments
ou de la chirurgie.
Néoplasie intraépithéliale prostatique (PIN)
La PIN se caractérise par une croissance anormale
et incontrôlée des cellules qui tapissent la paroi
de la prostate.
On considère parfois que la PIN de haut grade
est un trouble précancéreux. Cela ne veut pas
nécessairement dire qu’un cancer de la prostate
se développera, mais les hommes atteints
devront faire l’objet d’une surveillance attentive,
et subir parfois des biopsies additionnelles.
DÉPISTAGE +
DIAGNOSTIC
La présente section renseigne
sur les examens utilisés pour le
dépistage précoce et le diagnostic.
Elle porte également sur les
examens utilisés pour déterminer
le type de cancer de la prostate
et sa propagation.
SECTION 2 :
Dépistage précoce du cancer
de la prostate
Recommandation de Cancer
de la Prostate Canada
Recommandation 1:
Les homes devraient subir le
test de l’APS lorsqu’ils sont la
quarantaine pour connaître leur
taux de référence..
Recommandation 2:
Les hommes courant un risque
eleve de contracter un cancer de la
prostate devraient aborder cette
question avec leur prestateur de
soins primaires avant l’age de
40 ans.
Recommandation 3:
Après l’âge de 70 ans, la décision
de mettre fin ou non aux tests de
l’APS sera basée sure des facteurs
individuels.
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