Correction Sujet- Activité sismique & Tectonique Conséquences d’un séisme. a. A partir des données rassemblées dans le document 1, précisez les conséquences d’un séisme en surface du globe. 1. 1-a. « Un premier séisme de magnitude 8,8 sur l'échelle de Richter a eu lieu à 14h46 heure japonaise ce vendredi, au large des côtes nord-est de l'archipel. La terre a continué de trembler pendant plusieurs heures. A 4 heures du matin samedi (20 heures en France), un deuxième séisme de magnitude 6,6 a frappé l'autre façade de l'archipel. Le tremblement de terre a été suivi d'un tsunami avec des vagues de plus de 10 mètres de haut. » Site : http://www.liberation.fr/monde/01012325005-alerteau-tsunami-au-japon-et-en-russie « Le bilan provisoire (au 11 mars) fait état de plus de 1.000 morts » Site : http://www.slate.fr/lien/35261/seisme-japon-direct 1-b. … Après le séisme du 11 mars 2011 Manifestations de surface d’un séisme : - des secousses (vibrations du sol). A partir de l’amplitude des ondes de surface : détermination de la magnitude (énergie libérée) du séisme via l’échelle de Richter : 8,8 dans l’exemple étudié. Conséquences des secousses en zones habitées : des victimes et des endommagements/ destructions de constructions humaines. - des fractures appelées failles qui matérialisent le déplacement des parties séparées (compartiments) et transforment le paysage : apparition d’un miroir de faille (surface engendrée par la cassure ). Déplacement vertical dans l’exemple étudié. - un tsunami : onde océanique provoquée par un mouvement rapide d'un grand volume d'eau, engendré par le déplacement des compartiments séparés. Vague qui devient déferlante et destructrice au contact des rivages terrestres (cause de l’essentiel des victimes dans le cas étudié). 1. Conséquences d’un séisme. b. Le document 2 est une carte isoséiste exprimant les différentes intensités du séisme du 11 mars 2011 par zones. L’échelle utilisée est l’échelle JMA (graduée de 1 à 7). Elle est l’équivalente de l’échelle EMS graduée de 1 à 12. Définissez ce que représente l’intensité d’un séisme. Intensité d’un séisme = mesure des effets et des dégâts causés par un tremblement de terre sur : - les populations, - les habitations - le paysage. Classement des effets et dégâts constatés, en fonction de leur gravité, selon l’échelle EMS (graduée de 1 à 12) ou selon l’échelle JMA (graduée de 1 à 7). Echelles arithmétiques avec « 1 » en intensité sismique la plus faible Pas de caractérisation d’un séisme donné par une intensité sismique unique : Diminution de l’intensité du séisme à mesure que l’on s’éloigne de l’épicentre. 1. Conséquences d’un séisme. b. Le document 2 est une carte isoséiste exprimant les différentes intensités du séisme du 11 mars 2011 par zones. Sur la carte isoséiste du document 2 positionnez par une croix (x) l’épicentre de ce séisme. Justifiez votre réponse. Quelle remarque pouvez-vous faire sur sa position ? Isoséiste : courbe joignant sur une carte les points où l’intensité d’un séisme est identique. EPICENTRE Pour une zone donnée : quantification de l’importance des dégâts via l’échelle JMA (de 1à 7). Intensité JMA = 7 ; 6+ ; 6- Intensité JMA = 5+ ; 5- Intensité JMA = 4 ; 3 Intensité JMA = 2 ; 1 Echelle 230 Kms Positionnement de l’épicentre : au centre de la surface délimitée par l’isoséiste de plus grande intensité. Epicentre situé en mer, au large de la côte orientale- 115 Kms (Nord-est de l’archipel). 1. Conséquences d’un séisme. c. Le document 3 présente 2 sismogrammes. Chacun a été enregistré par une station différente à la surface de la Terre (Station 1 et Station 2), le 11 mars 2011. Définissez ce qu’est un sismogramme. Station 1 Amplitude 15 (mm) 10 5 0 5 10 15 20 0 5 15 25 Temps (seconde) Temps (seconde) Amplitude 15 (mm) e) 10 5 0 5 10 15 20 0 5 15 Station 2 25 Temps (seconde) Temps (seconde) e) Sismogrammes enregistrés en 2 stations du globe : Station 1 et Station 2 (Les 2 enregistrements ont été alignés avec t = 0 : déclenchement du séisme) Sismogramme = Enregistrement des mouvements du sol lors d’un séisme. 1. Conséquences d’un séisme. c. Le document 3 présente 2 sismogrammes. Chacun a été enregistré par une station différente à la surface de la Terre (Station 1 et Station 2), le 11 mars 2011. A partir de la comparaison des informations apportées par ces sismogrammes (amplitude, temps d’arrivée de la première vibration), proposez une explication quant à la disposition des zones d’intensité sismique sur la carte isoséiste du document 2. Comparaison des 2 sismogrammes : Station 1 Délai arrivée 1ères ondes Amplitude maximale des ondes Station 2 Station 1 Station 2 2,5 s 4s 30 mm 10 mm Séisme à l’origine d’ébranlements qui se transmettent dans les différentes couches du globe : - Ondes P, les plus rapides : vibrations longitudinales en compression (en milieux solides et liquides). - Ondes S : vibrations (en milieux solides) transversales et en cisaillement perpendiculaires à la direction de propagation. Ondes P et S : ondes de volume. - Ondes L (Love) et R (Raleigh), les plus lentes, de plus forte amplitude, superficielles. Ondes L : mvt du sol dans un plan horizontal perpendiculaire à leur direction de déplacement. Ondes R : mvt des roches à la fois horizontalement et verticalement dans un plan vertical parallèle à la direction de déplacement du front de l’onde. 1. Conséquences d’un séisme. c. Le document 3 présente 2 sismogrammes. Chacun a été enregistré par une station différente à la surface de la Terre (Station 1 et Station 2), le 11 mars 2011. A partir de la comparaison des informations apportées par ces sismogrammes (amplitude, temps d’arrivée de la première vibration), proposez une explication quant à la disposition des zones d’intensité sismique sur la carte isoséiste du document 2. Station 1 Station 2 Propagation des ondes sismiques à partir du lieu de déclenchement du séisme : - Arrivée plus précoce des ondes P à la station 1 qu’à la station 2 : station 1 plus proche de la zone frappée par le séisme que la station 2 - Amplitude des différentes catégories d’ondes plus grande à la station 1 qu’à la station 2 : amortissement de l’amplitude de vibration des ondes sismiques à partir du site qui les a générées. Amortissement de l’amplitude des ondes sismiques à mesure de leur propagation explique la disposition des courbes isoséistes. Au plus près de la zone de déclenchement du séisme : amplitude de vibration la plus élevée des ondes aux intensités les plus fortes du séisme isoséistes les plus internes. Pour les zones éloignées du séisme : amplitude de vibration peu marquée des ondes intensités les plus faibles du séisme isoséistes les plus externes. 2. Cause d’un séisme. 1ère Partie Le document 4 est un bloc diagramme qui présente un évènement sismique. a. Légendez ce document en utilisant la numérotation proposée. 1 1- Forces de compression 2- Foyer ou hypocentre 3- Faille 4- Ondes sismiques 2 3 Bloc-diagramme d’un séisme 4 2. Cause d’un séisme. 1ère Partie Le document 4 est un bloc diagramme qui présente un évènement sismique. b. Rédigez, à l’aide de cet ensemble bloc-diagramme, un texte explicatif du cas sismique proposé, en liant cause et conséquences. Séisme rupture d’une roche soumise à des tensions en compression (Doc.4) accumulées pendant des années voire des siècles, avec formation (cas présent) ou re-jeu d’une faille. 1 A la limite de la déformation élastique des roches libération brutale de l’énergie accumulée au foyer du séisme sous forme : - de chaleur (70%) - d’ondes élastiques en propagation dans tous les directions de l’espace à partir du foyer. 2 3 Bloc-diagramme d’un séisme 4 Premier lieu en surface atteint par les ondes, situé à la verticale du foyer : l’épicentre (d’où les dégâts les plus importants). Propagation des ondes sismiques avec amortissement en fonction de la distance parcourue (hors effet de sol). 2. Cause d’un séisme. 2ème Partie La Terre est constituée en surface d’une lithosphère rigide, couche d’environ 200 Kms d’épaisseur. Celle-ci surmonte, une couche de 500 Kms d’épaisseur (de 200 à 700 kms de profondeur), l’asthénosphère ductile. c. Quel est, pour un foyer sismique, l’intervalle théorique de profondeur auquel on peut s’attendre ? Séisme : rupture d’une roche rigide soumise à des tensions (compression ou extension). Séisme ne peut affecter que la lithosphère rigide et non l’asthénosphère ductile, déformable Foyer d’un séisme en théorie entre 0 et 200 Kms de profondeur. 2. Cause d’un séisme. 2ème Partie d. Le document 5a présente un profil de répartition d’une partie des foyers sismiques qui ont frappé, au cours du temps, la zone du Japon où s’est déroulé l’évènement du 11 mars 2011. Quels constats faîtes-vous ? Foyers sismiques répartis selon un plan incliné orienté est-ouest avec : - des foyers sismiques superficiels à l’est (à l’aplomb du plancher océanique Pacifique), - intermédiaires (à l’aplomb de l’archipel), - profonds à l’ouest (à l’aplomb du plancher océanique de la mer du Japon). Présence de nombreux foyers sismiques à des profondeurs > 200 Kms… jusqu’à ≈ 450 Kms à l’intérieur du globe. 2. Cause d’un séisme. 2ème Partie d. Le document 5a présente un profil de répartition d’une partie des foyers sismiques qui ont frappé, au cours du temps, la zone du Japon où s’est déroulé l’évènement du 11 mars 2011. • En quoi sont-ils contradictoires avec la prédiction théorique en (c). Résultats contradictoires avec la prédiction précédente : Profondeur entre 200 et 700 Kms Asthénosphère ductile, non cassable. Hypothèse d’une plongée de la plaque lithosphérique Pacifique sous la plaque Nord-Américaine selon un angle défini par : - l’horizontale (surface de la plaque Nord-Américaine) - le plan incliné de répartition des foyers sismiques. 2. Cause d’un séisme. 2ème Partie e. Les scientifiques peuvent repérer le mouvement des plaques à l’aide de données GPS présentées sur le document 5b. En prenant en compte, ces données GPS et la contradiction entre prédiction (b) et constats sur la profondeur des foyers sismiques (c) … proposez une description des phénomènes tectoniques qui se jouent entre la plaque NordAméricaine et la plaque Pacifique (document 5a) au niveau du Japon. Carte avec fond océanique visible Déplacements de la position GPS de certains points dans zone du Japon (Flèches : sens de déplacement de points GPS) - Alignement de foyers sismiques = indicateur de frontière entre 2 plaques lithosphériques (Doc. 5a) - Déplacement des balises GPS au niveau archipel du Japon en sens opposés (Doc. 5b) 2 plaques lithosphériques en convergence - Présence d’une fosse océanique à la frontière entre les 2 plaques (Doc. 5-b.) + répartition des foyers sismiques selon un plan incliné orienté est-ouest = indicateurs tectoniques de la plongée de la plaque Pacifique sous la plaque Nord-Américaine. Fosse océanique : matérialisation de la flexion de la plaque plongeante. Epicentre étudié, à la frontière de 2 plaques lithosphériques en affrontement. 2. Cause d’un séisme. 2ème Partie e. Les scientifiques peuvent repérer le mouvement des plaques à l’aide de données GPS présentées sur le document 5b. En prenant en compte, ces données GPS et la contradiction entre prédiction (b) et constats sur la profondeur des foyers sismiques (c) … proposez une description des phénomènes tectoniques qui se jouent entre la plaque Nord-Américaine et la plaque Pacifique (document 5a) au niveau du Japon. - Formation de la plaque Pacifique au niveau de la dorsale océanique située dans l’Est-Pacifique. - Expansion de la lithosphère océanique formée à l’axe de la dorsale, entraînant la mise en place de nouvelles unités lithosphériques (vitesse d’expansion 10cm/an). - Décrochement et plongée, au niveau du Japon, de la lithosphère Pacifique (120-140 millions d’années), plus lourde et plus dense (par refroidissement) et enfoncement dans l’asthénosphère située sous la lithosphère Nord-Américaine. - Enfoncement provoquant des frottements et des relaxations à l’origine de séismes (foyers superficiels : 0-60 Kms de profondeur et intermédiaires : 60-300 Kms de profondeur) + résistance du milieu de par sa densité au-delà de cette profondeur : opposition à la poursuite de l’enfoncement à l’origine des séismes profonds (jusqu’à 450 Kms dans ex. étudié). - Répartition des foyers selon un plan incliné matérialisant la trajectoire de la plaque subduite (document 5-a.). Epicentre 11/03/2011 Plaque Nord-Américaine Nord-Est du JAPON Foyer d’origine superficielle 11/03/2011Domaine des possibles (détermination précise impossible avec les données fournies) 2. Cause d’un séisme. 2ème Partie f. Le séisme du 11 mars 2011 s’est matérialisé par un déplacement de terrain atteignant localement une amplitude de 60 m ! Sachant que l’expansion de la plaque lithosphérique Pacifique s’effectue à la vitesse de 10 cm.an -1 au niveau de la dorsale, pendant combien d’années s’est exercée la contrainte déformant la plaque Pacifique avant sa rupture au niveau du Japon ? - Vitesse d’expansion de la lithosphère Pacifique = 10 cm.an-1 soit 0,1 m.an-1 - Amplitude du déplacement de terrain = 60 m Durée de la contrainte = 60 / 0,1 = 600 ans soit 6 siècles. 3. Risque sismique. Le document 6 représente le zonage sismique (aléa) de la France en vigueur depuis le 1er mai 2011. a. Définissez les termes suivants : - Aléa sismique Probabilité pour un site ou une région de subir une secousse sismique de caractéristiques données dépendant de : la périodicité du séisme, la localisation de l’épicentre, la profondeur du foyer, le type de mouvement, l’énergie développée (magnitude). - Vulnérabilité sismique Dépend des personnes et des biens exposés à l’aléa, c'est-à-dire : de la population : • de son niveau d’éducation, • de son niveau économique et social, • de la vétusté du bâti liée à la pauvreté, • de l’existence ou non d’une culture sismique; des constructions : • de la qualité de la fondation, • du mode de construction, • des matériaux utilisés, • des aménagements intérieurs. - Risque sismique Résulte de la prise en compte de l’aléa sismique et de la vulnérabilité sismique d’une région donnée. 3. Risque sismique. Le document 6 représente le zonage sismique (aléa) de la France en vigueur depuis le 1er mai 2011. b. Quel est la valeur de l’aléa sismique : Dans les Alpes à Grenoble Aux Antilles Justifiez votre réponse. Aléa sismique dans les Alpes à Grenoble : 4/5 – probabilité moyenne Aléa sismique aux Antilles : 5/5 – probabilité forte Pour les Alpes : Aléa 4/5. Alpes : chaîne de collision entre la plaque Eurasiatique (Grenoble) et la plaque adriatique (partie de la plaque Africaine). Poursuite du mouvement de convergence de ces 2 plaques. Pour les Antilles : Aléa 5/5. Poursuite de la subduction des plaques Nord et Sud Américaines sous la plaque des Antilles. Détermination d’un épicentre … Méthode des courbes isoséistes (Question 1.b.) … Méthode des cercles : Soit 3 stations qui enregistrent, chacune, à des instants particuliers les ondes P et S issues d’un même séisme superficiel : Heures d’arrivée ondes P Heures d’arrivée ondes S DRGF 15h 00mn 20s 15h 00mn 35s SJNF 15h 00mn 12s 15h 00mn 22s SETF 15h 00mn 06s 15h 00mn 10s Stations Positionnez sur la carte ci-dessous l’épicentre du séisme étudié sachant que la vitesse moyenne des ondes P est : 6 Km.s -1 et celle des ondes S est : 3,5 Km.s-1. Détermination d’un épicentre … Méthode des courbes isoséistes (Question 1.b.) … Méthode des cercles : Soit 3 stations qui enregistrent, chacune, à des instants particuliers les ondes P et S issues d’un même séisme superficiel : Heures d’arrivée ondes P Heures d’arrivée ondes S DRGF 15h 00mn 20s 15h 00mn 35s SJNF 15h 00mn 12s 15h 00mn 22s SETF 15h 00mn 06s 15h 00mn 10s Stations Positionnez sur la carte ci-dessous l’épicentre du séisme étudié sachant que la vitesse moyenne des ondes P est : 7 Km.s-1 et celle des ondes S est : 3,5 Km.s-1. 3 stations d'enregistrement (lieux différents) enregistrant une composante des ondes P et S. * Avec une seule station, on peut écrire : - Temps d'arrivée des ondes P : tp = to + (D / Vp) (1) - Temps d'arrivée des ondes S : ts = to +(D / Vs) (2) où : D* = distance épicentrale inconnue (km) d ≈ D (cas foyer superficiel) to = temps d'origine inconnu (s) Stations (ts-tp) D Vp = vitesse de propagation des ondes P = 6 Km.s-1 Vs = vitesse de propagation des ondes S = 3,5 Km.s-1 DRGF 15s 105 Kms de (1) et (2) il vient : SJNF 10s 70 Kms ts - tp = (D / Vs) - (D / Vp) ts - tp = D * [(1 / Vs) - (1 / Vp)] SETF 4s 28 Kms D = (ts - tp) / [(1 / Vs) - (1 / Vp)] (3) Connaissant la vitesse moyenne de propagation des ondes P et S et en établissant le délai (ts – tp) à partir du sismogramme obtenu par cette station Détermination de D : distance d'une station d'enregistrement à l'épicentre d'un séisme superficiel donné. Epicentre