Comportement sismique des ossatures en éléments industrialisés

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L ES É DITIONS DU CERIB
Comportement sismique
des ossatures en éléments
industrialisés en béton :
justifications pour l’application
de l’Eurocode 8
Seismic behavior of precast concrete
frames background for the application
to Eurocode 8
Produits
Systèmes
145.E
issn 0249-6224
ean 9782857552253
AdC/AL/CV/MA
PO 098 / Produits - Systèmes
Comportement sismique
des ossatures en éléments
industrialisés en béton :
justifications pour l’application
de l’Eurocode 8
Seismic behavior of precast
concrete frames background
for the application
to Eurocode 8
Réf. 145.E
Juin 2009
par
André de CHEFDEBIEN
Adel LACHIHAB
Céline VINOT
Études et Recherches
© CERIB – 28 Épernon
145.E – juin 2009 - ISSN 0249-6224 – EAN 9782857552253
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction
par tous procédés réservés pour tous pays
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41,
d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage
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que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration,
« toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le
consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite »
(alinéa 1er de l’article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit,
constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants
du Code pénal.
2
Études et Recherches
SOMMAIRE
Introduction ................................................................................................ 5
1. Synthèse du retour d’expérience du comportement des structures en éléments
préfabriqués soumises à un séisme ............................................................. 7
1.1. Analyse des défauts de comportement constatés ....................................................7
1.2. Projet européen : ECOLEADER – Seismic behaviour of reinforced concrete industrial
buildings .........................................................................................................9
1.3. Comportement lors du séisme du Frioul [20] ........................................................13
2. Justification des valeurs de coefficient de comportement et de la rigidité
forfaitaire ............................................................................................ 15
2.1. Méthodologie de vérification par la méthode push-over ; prise en compte de
l’amortissement hystérétique .............................................................................15
2.2. Application de la méthode à un poteau de 6 m et comparaisons avec les calculs
élastiques .......................................................................................................20
2.3. Comparaisons avec les résultats des essais ECOLEADER ......................................24
2.4. Étude paramétrée de la demande en ductilité .....................................................32
3. Méthode d’analyse modale appliquée aux bâtiments avec mezzanine ................ 35
3.1. Bâtiments avec mezzanine ...............................................................................35
3.2. Équilibre dynamique........................................................................................35
3.3. Valeurs maximales par mode ............................................................................37
3.4. Valeurs maximales de la réponse totale..............................................................37
4. Influence sur le comportement sismique d’une ossature de la présence d’un joint
de dilatation ......................................................................................... 41
4.1. Modélisation de la structure ................................................................................41
4.2. Modélisation du comportement du joint de dilatation .............................................42
4.3. Simulation par la méthode des éléments finis ........................................................43
4.4. Conclusion .......................................................................................................50
3
Études et Recherches
5. Étude du comportement tridimensionnel des bâtiments à toitures souples ........... 51
5.1. Modèle de bâtiment ..........................................................................................51
5.2. Résultats ...........................................................................................................53
5.3. Conclusion .......................................................................................................55
6. Conclusions générales ............................................................................ 56
Bibliographie ............................................................................................ 57
Annexe 1 – Modélisation du béton armé ....................................................... 59
Annexe II – Exemple bâtiment industriel .......................................................... 67
Annexe III – Essais Ecoleader – Résultats calcul élastique pour le poteau
« équivalent » .......................................................................... 69
Annexe IV – Résultats de l’étude paramétrée ................................................... 70
4
Études et Recherches
Introduction
Le domaine d’application de l’Eurocode 8 comprend explicitement les ossatures à
composants industrialisés en béton encastrés en pied et rotulés en tête, cependant,
certains paramètres de calcul ne sont pas fixés et l’influence de dispositions
constructives courantes sur le comportement n’est pas précisée.
La présente étude s’est attachée à traiter des différents points permettant une
application sans ambiguïté de l’Eurocode 8 pour la plupart des bâtiments construits
selon ce procédé d’ossatures.
Les résultats, en particulier en ce qui concerne la mise en œuvre des méthodes
simplifiées de calcul, ont été introduits dans le DTU 23.3 « ossatures en éléments
industrialisés en béton », ainsi que dans un guide d’application de l’Eurocode 8.
Le rapport qui suit comporte cinq parties, regroupant les justifications, analyses et
calculs qui ont permis l’établissement de ces documents d’application :
- synthèse du retour d’expérience du comportement des structures en éléments
préfabriqués soumises à un séisme ;
- justification des valeurs de coefficients de comportement et de rigidité ;
- méthode d’analyse modale appliquée aux structures avec mezzanine ;
- influence de la présence d’un joint de dilatation sur le comportement sismique
d’une ossature ;
- étude du comportement tridimensionnel des bâtiments à toitures souples.
5
Études et Recherches
6
Études et Recherches
1. Synthèse du retour d’expérience
du comportement des structures
en éléments préfabriqués soumises
à un séisme
L’observation du comportement des structures en éléments préfabriqués lors des
différents séismes a démontré l’importance
d’une conception attentive des détails pour
ce type de structure. La très grande majorité des effondrements sont dus au fait de
mauvaises conceptions des liaisons et/ou
du non-respect des dispositions constructives.
Le chapitre qui suit présente les éléments
recueillis à la suite des principaux séismes
impliquant des structures préfabriquées
ainsi que les essais significatifs effectués.
mauvais ancrage de ces armatures transversales (retour à 90°) qui s’ouvrent lors du
séisme (figures 1, 2).
Sous l’effet de l’action sismique, des phénomènes de ruine sont apparus en partie
courante de poteau (figure 3). Des arrêts
de barre inadaptés combinés à des aciers
transversaux inefficaces ont favorisé l’apparition d’une région de faiblesse dans le
poteau.
1.1. Analyse des défauts de
comportement constatés
Différentes causes conduisent à la ruine de
ce type de structure, notamment :
− une ductilité insuffisante des rotules plastiques en pied de poteaux ;
− une mauvaise conception des liaisons
poteau poutre.
Figure 1
ductilité
insuffisante des
rotules plastiques
en pieds de poteaux
(séisme d’Izmit,
Turquie – 1999)
1.1.1. Pieds de poteaux
Dans ces structures, les poteaux doivent
être capables de développer des rotules
plastiques à leur base sans qu’apparaissent de ruptures fragiles, de ruptures d’adhérence ou de perte de confinement du
béton.
Les différentes missions qui ont lieu sur
le terrain suite aux séismes ont permis
de mettre en évidence des problèmes de
conception récurrents au niveau de ce type
de structures, qui ont pour conséquence la
ruine partielle ou totale de la structure.
Il s’agit notamment de l’absence ou de
l’inefficacité des armatures transversales
qui conduitsent une ductilité insuffisante du
poteau et favorise le flambement des aciers
longitudinaux et l’écrasement prématuré du
béton. Ce défaut est généralement lié au
Figure 2
ductilité
insuffisante des
rotules plastiques
en pieds de poteaux
(séisme d’Izmit,
Turquie – 1999)
7
Études et Recherches
Figure 3
ruine en partie
courante
(séisme d’Izmit,
Turquie – 1999)
1.1.2. Liaison poteaux-poutres
Des liaisons poteaux-poutres d’ossatures
en éléments préfabriqués ont rompu lors de
séismes à cause de montages défectueux.
Selon le type de liaisons, différentes causes
de ruptures ont été constatées, notamment
le cisaillement des poteaux au sommet des
remplissages trop rigides et solidaires de la
structure (figure 4).
Le sous-dimensionnement des broches
des liaisons poteaux-poutres associé à une
mise en œuvre incorrecte du mortier de blocage (remplissage inadapté ou insuffisant
des fourreaux) a conduit, sous l’effet de
l’action sismique, à un pivotement des poutres sur leur appui et au final à leur chute.
En chutant, les poutres ont ponctuellement
endommagé des éléments de la structure.
Des défauts de conception des broches ont
également été constatés lors des séismes
de Northridge et d’Izmit (figures 5 et 6).
La figure 7 illustre la perte partielle d’appui
d’une poutre de toiture du fait d’un fourreau
mal liaisonné à la poutre.
Figure 5
rupture due à un
frettage insuffisant
des broches dans le
poteau (séisme de
Northridge –1994)
Figure 6
rupture de l’ancrage
des broches entraînant
la rupture de
la liaison
(séisme d’Izmit,
Turquie – 1999)
Figure 4
cisaillement
du poteau –
remplissage rigide
et solidaire de
la structure
(séisme d’Izmit,
Turquie – 1999)
Figure 7
mauvaise liaison
des fourreaux
aux poutres
(séisme d’Izmit,
Turquie – 1999)
8
Études et Recherches
1.2. Projet européen :
ECOLEADER – Seismic
behaviour of reinforced
concrete industrial
buildings [21][22]
Le principal but de ce projet était de contrôler la fiabilité des recommandations de
l’Eurocode 8 pour la conception de bâtiments industriels en éléments préfabriqués en béton armé. Ce projet a également
permis de mettre en évidence un comportement équivalent des structures préfabriquées par rapport aux structures coulées
en place à un seul niveau, vis-à-vis d’une
sollicitation sismique.
Cette étude a été menée en deux temps,
tout d’abord un volet de modélisation
numérique et dans un second temps une
phase expérimentale.
1.2.1. Analyses numériques
Dans un premier temps une analyse non
linéaire a été appliquée dans le cadre d’un
calcul probabiliste basé sur l’application de
la méthode de Monte-Carlo. Celle-ci a permis de déterminer les valeurs représentatives des capacités de dissipation d’énergie
des deux structures. Les valeurs obtenues
par l’analyse statistique montrent que les
structures préfabriquées présentent une
même capacité de réponse aux séismes
que les structures coulées en place. La
vérification expérimentale de ces résultats
théoriques a été faite au moyen d’essais
pseudo-dynamiques sur des structures
grandeur réelle. Les principaux résultats
des essais sont présentés ci-après.
1.2.2. Essais pseudo dynamiques
Les essais présentés ont été effectués afin
de comparer le comportement sous séisme
d’une structure préfabriquée et d’une structure coulée en place, ces deux structures
étant dimensionnées selon les prescriptions
de l’Eurocode 8.
Les deux prototypes ont été dimensionnés
pour résister à un même effort tranchant
à la base et pour une charge à rupture de
27 kN/m2.
Pour les deux maquettes, les toitures sont
réalisées avec des dalles alvéolées préfabriquées de 150 mm de haut avec présence
d’une dalle collaborante rapportée et d’un
chaînage périphérique continu.
Tous les éléments de la structure (y compris
les liaisons) ont été dimensionnés pour respecter les prescriptions de l’EC8.
La figure 8 présente les plans de la structure préfabriquée.
Liaisons poteau-poutre
Pour la structure en éléments béton préfabriqués les liaisons poteau poutre sont
des liaisons brochées (broches de diamètre
26 mm) avec présence d’un néoprène de
dimension 400 x 250 mm2 et d’épaisseur
6 mm (cf. figure 9).
Structure préfabriquée
Béton
C40/50
Acier
B500H
Poteaux
Hauteur
5m
Dimensions
300 x 450 mm2
Armatures
8 Ø 16
Armatures
transversales
Ø 6 tous les 150 mm en dehors des zones critiques
Soit un ratio volumique ωwd = 0,066
Ø 6 tous les 50 mm en zones critiques
(sur 1m de longueur en pied de poteau au-delà de l’encuvement)
soit un ratio volumique ωwd = 0,2
Longueur
4m
Dimensions
300 x 600 mm2
Poutres
Tableau 1
principales
caractéristiques
du corps d’épreuve
préfabriqué
9
Études et Recherches
Figure 8
plan de la structure
10
Études et Recherches
Figure 9
détails de la
liaison poteaupoutre structure
préfabriquée
Figure 10
sections des poteaux
Figure 11
géométrie des
poteaux et détails
des armatures
transversales
11
Études et Recherches
Armatures transversales dans les poteaux :
la hauteur de la zone critique avec cadres
resserrés est de un mètre soit 1/5 de la hauteur libre du poteau.
Ce niveau est représentatif de l’état ultime,
les éléments de la structure devraient entrer
en phase de plastification avec apparition
de fissures permanentes et de déformations résiduelles.
Action sismique
L’action sismique appliquée a été calculée
à partir d’un accélérogramme généré artificiellement et compatible avec le spectre
de type 2 défini par l’Eurocode et un sol de
type B (dépôts raides de sable, de gravier
ou d’argile surconsolidée).
Les deux prototypes ont été soumis à trois
essais avec des niveaux d’accélérations différents.
• 1er niveau : ag = 0,36 g (3,53 m/s2) pour la
structure préfabriquée et 0,32 g (3,13 m/s2)
pour la structure coulée en place, ce qui
correspond à 1/3 du niveau maximum
admissible pour la structure.
Ce niveau d’accélération est représentatif
de la limite de service de la structure, qui
devrait rester dans sa phase élastique sans
présenter de dommages importants.
• 2e niveau : ag = 0,72 g (7,06 m/s2) pour la
structure préfabriquée et 0,67 g (6,27 m/s2)
pour la structure coulée en place, ce qui
correspond à 2/3 du niveau maximum
admissible pour la structure.
Figure 12
prototype
préfabriqué à la
fin du 3ème essai
12
• 3e niveau : ag = 1,08 g (10,6 m/s2) pour la
structure préfabriquée et 0,8 g (7,84 m/s2)
pour la structure coulée en place. Le but de
cet essai est d’amener la structure au maximum de ces possibilités.
Principaux résultats
Structure en éléments préfabriqués :
Lors de la première sollicitation, il a été
constaté des déplacements entre 90 et
120 mm. Les fissures observées pour les
déplacements maximums se sont refermées lors de la phase de décharge.
Lors de la seconde étape, les déplacements enregistrés ont atteint 180 à 200 mm,
après décharge un déplacement résiduel
de 25 mm a été constaté, indiquant l’apparition de phénomènes irréversibles. Il n’est
pas apparu de dommages décisifs.
Lors du troisième essai, les déplacements
ont atteint 450 mm, limite en déplacement
des vérins, d’où l’arrêt de l’essai (figures 12
et 13).
Études et Recherches
Figure 13
liaison poteau
poutre à la fin
du 3ème essai
Comparaison des dispositions
constructives du DTU 23.3 et retenues
pour l’essai
Lors de ces inspections, il a été constaté
que les structures n’avaient subi aucun
dommage notable.
• Broches :
- effort résistant total : 300 kN ;
- effort vertical total : 720 kN ;
- effort de dimensionnement des broches
selon le DTU :
300 x γRd x 3 = 1 080 kN (γRd = 1,2) ;
- effort résistant des broches (fyk = 400 MPa)
8 (Π 262/4) 0,4 = 1 700 kN (+ 57 %).
Parmi ces bâtiments, 25 avaient été exécutés par SPAV Prefabbricati et présentaient
les caractéristiques suivantes :
- 8 bâtiments de surface comprise entre
500 et 2 000 m2, à ossatures poteaux
40 x 40 cm2 associés soit à des poutres V
précontraintes, soit à des poutres T ou I
en béton armé ;
- 4 bâtiments avec des poteaux de sections
40 x 60 cm2 associés à des poutres T en
béton armé ou I en béton précontraint
pour des surfaces totales comprises entre
1 200 à 3 000 m2 ;
- enfin 10 bâtiments avec des ossatures
poteaux 60 x 60 cm 2 essentiellement
associés à des poutres I en béton précontraint ; il est à noter la surface de
22 200 m2 de l’un de ces bâtiments.
• Néoprène d’appui des poutres :
- déplacement de calcul : 200 mm ;
- appui : 200 mm ;
- épaisseur mini selon le DTU :
200 x 1,2 x 200/5 000 = 9,6 mm à comparer aux 6 mm mis en place pour l’essai.
Les dispositions constructives adoptées
pour ces essais sont voisines des dispositions retenues dans le DTU 23.3 « ossatures
en éléments industrialisés en béton ».
1.3. Comportement lors du
séisme du Frioul [20]
En 1976, suite au séisme dans la région du
Frioul, 39 des bâtiments industriels les plus
« importants » à ossatures préfabriquées
construits par SPAV Prefabbricati et Beton
Friuli entre 1972 et 1976 ont été inspectés
afin d’évaluer les dégâts.
La majorité de ces bâtiments présentaient
des éléments de toiture en béton armé
ou béton précontraint. Quatre d’entre eux
avaient une toiture en éléments coques.
En ce qui concerne les bâtiments construits
par Béton Friuli : la majorité des bâtiments
présentaient des poteaux de dimensions
60 x 60 cm2 (9 bâtiments sur 14) associées
à des poutres en béton précontraint de 6 à
18 mètres de long. Les niveaux d’accélération relevés lors de ce séisme se situaient
entre 0,22 g et 0,32 g.
13
Études et Recherches
14
Études et Recherches
2. Justification des valeurs
de coefficient de comportement
et de la rigidité forfaitaire
2.1. Méthodologie
de vérification par la
méthode push-over ; prise en
compte de l’amortissement
hystérétique
terme de force horizontale F (ou d’accélération spectrale F/M) est directement accessible sur cette courbe.
2.1.1. Rappel sur l’analyse
push-over pour un système à
un degré de liberté
Nous présentons ici une procédure qui permet de modéliser la réponse inélastique
d’un système à un degré de liberté en utilisant une modélisation élastique avec prise
en compte d’un amortissement visqueux
équivalent, ce dernier étant calculé à partir
d’une modélisation non linéaire du système
[8][9][12][20][24].
On considère un système formé par un
poteau encastré en pied et une masse en
tête représentant la descente de charge et
l’action sismique verticale.
Il s’agit de déterminer la valeur de la
demande en déplacement en prenant en
compte l’amortissement du système dans
sa phase de réponse inélastique. Le calcul
est basé sur l’utilisation conjointe du spectre de réponse élastique et de la courbe de
capacité du système (obtenue grâce à une
analyse de type push over – annexe B de la
NF EN 1998-1).
M
Courbe de capacité au format
force-déplacement
Déplacement (m)
H
A = F/M (ms2)
Déplacement
imposé : d
Principe de la méthode
Force (N)
Comme le montre la figure 14, la méthode
push-over, appelée aussi poussée progressive, consiste à étudier la variation de l’effort tranchant au pied du poteau (opposé
de la réaction latérale) en fonction du déplacement imposé (d) en tête de ce dernier.
Le comportement non linéaire des matériaux
béton et acier ainsi que l’effet du second
ordre (effet P - Δ) sont pris en compte dans
l’analyse.
La capacité maximale de la structure en
2.1.2. Réponse dynamique
non linéaire d’un système à un
degré de liberté
Courbe de capacité au format
accélération-déplacement
Déplacement (m)
Figure 14
poussée progressive
pour un système à
1 degré de liberté
15
Études et Recherches
Figure 15
représentation sous
forme accélération
déplacement du
spectre de réponse
élastique et de la
courbe de capacité
du système
Spectre de réponse élastique
Le spectre de réponse élastique pour les
composantes horizontales de l’action sismique est défini par les expressions suivantes
[2] § 3.2.2.2.
≤ 5 ≤ 5#
⎡
⎤
5
(η − )⎥
4 F (5 ) = B H 4⎢ +
5
⎥⎦
#
⎣⎢
5# ≤ 5 ≤ 5$
4 F (5 ) = B H 4η
5$ ≤ 5 ≤ 5%
⎡5 ⎤
4 F (5 ) = B H 4η ⎢ $ ⎥
⎣5 ⎦
5% ≤ 5 ≤ T
⎡5 5 ⎤
4 F (5 ) = B H 4η ⎢ $ % ⎥
⎢ 5 ⎥
⎣
⎦
avec :
- Se(T) : spectre de réponse élastique ;
- T : période de vibration ;
- ag : accélération du sol ;
- TB : limite inférieure des périodes correspondant au palier d’accélération spectrale
constante ;
- TC : limite supérieure des périodes correspondant au palier d’accélération spectrale
constante ;
- TD : valeur définissant le début de la branche à déplacement spectral constant ;
- S : paramètre du sol ;
- η : coefficient de correction de l’amortissement (la valeur de référence est η = 1
pour 5 % d’amortissement visqueux).
Il se calcule comme suit :
η=
16
+ ξ FGG et ξeff est le coefficient d’amortissement
exprimé en pourcentage.
Valeur de l’amortissement global équivalent
L’amortissement ξeff à utiliser pour le calcul
de la valeur du spectre de réponse élastique
correspond à l’amortissement qui apparaît
lorsque la structure entre dans sa phase
inélastique. Il est modélisé comme une
combinaison d’un amortissement visqueux
et hystérétique [5][6][8][12][24].
ξ FGG = λξ IZTU + λ est un facteur qui prend en compte l’erreur
commise lorsque l’on approche la réponse
hystérétique par une courbe bilinéaire élastoplastique. λ varie entre 0,3 et 1.
Ce facteur sera calé à partir des résultats des
essais cycliques [13] sur un poteau de hauteur 2,67 m et de section 300 x 300 mm2.
La valeur de 5 correspond à l’amortissement « visqueux » inhérent aux structures
en béton armé fissuré.
Amortissement hystérétique
La méthode la plus utilisée pour définir
l’amortissement hystérétique équivalent
consiste à égaliser l’énergie absorbée dans
un cycle de chargement du système non
linéaire et du système linéaire équivalent
soumis à des oscillations harmoniques
entretenues [6][8][12][20][24]. En se basant
sur ce concept, il est possible de démontrer que la valeur d’amortissement visqueux
équivalent est :
Force
Études et Recherches
fy (1 + AMA
Ak
fy
Force
1
fy
ES
ED
k
k
fy (1 + AMA
1
1
uy
um
Déformation
uy
um
Déformation
a) Comportement bilinéaire
&%
π & 4
ξIZTU =
avec :
- ED : énergie dissipée par amortissement
hystérétique ;
-
&T =
, TFD6N
: énergie de déformation
élastique (énergie du pendule élastique).
La courbe figure 16 montre un exemple
de calcul de ξhyst lorsque le comportement est bilinéaire. Dans ce cas ξhyst s’écrit
en fonction de la ductilité μ = um/uy et du
coefficient α comme suit :
ξIZTU =
(μ − )( − α )
π μ( + αμ − α )
Pour un comportement élasto-plastique
parfait α = 0, d’où :
5FR = 5V μ
ξIZTU =
μ − π
μ
(b) Amortissement hystérétique équivalent
Figure 16
amortissement
hystérétique pour
un comportement
bilinéaire
• Initialisation du processus
- Calcul de la période propre de la structure
à partir de la valeur de la rigidité initiale.
- Connaissant la période propre, calcul
du spectre de réponse élastique pour
une valeur arbitraire de l’amortissement
ξeff = 5 % (correspond au point noté 0 sur
la courbe de la figure 17).
- Détermination de la demande en déplacement δ0 qui correspond à cet amortissement.
• Seconde étape
- Calcul de la nouvelle rigidité keff à partir de la courbe de capacité (pente de la
courbe entre le point d’origine et le point
de déplacement δ0 (cf. figure 17)).
- Détermination de la période correspondante Teff compatible avec le déplacement
et de la nouvelle valeur de l’amortissement
visqueux ξeff (1) (cf. figure 17).
• Troisième étape
Procédure de calcul
Afin de calculer la demande en déplacement de la structure (avec prise en compte
de l’amortissement), la procédure itérative
suivante est utilisée.
- Initiation d’un nouveau cycle en utilisant
comme valeurs d’entrée les valeurs déterminées lors de l’étape précédente.
La procédure est répétée jusqu’à obtenir la
convergence du système.
17
Études et Recherches
Figure 17
représentation des
différentes étapes de
la procédure
de calcul
2.1.3. Calage du coefficient
λ par comparaisons avec les
essais cycliques
Des essais cycliques ont été réalisés au
JRC d’Ispra [18] sur des poteaux :
- hauteur : 2,93 m ;
- section 300 x 300 mm2 ;
- élancement égal à 68 ;
- effort normal réduit égal à 7 % (cf. figures 18 et 19).
Ces essais nous ont permis de calculer la
dissipation d’énergie par cycle de chargement.
Ainsi, en comparant les résultats des essais
avec ceux obtenus avec les simulations par
la méthode des éléments finis, il est possible de caler le coefficient λ qui intervient
dans le calcul de l’amortissement total. Ce
coefficient est défini comme étant le rapport
entre l’énergie dissipée simulée et l’énergie
dissipée mesurée lors de l’essai :
λ =
Un modèle de Menegoto-Pinto modifié est
utilisé pour l’acier, les paramètres sont choisis de façon à obtenir un comportement
élasto-plastique parfait :
- module d’élasticité E = 200 000 MPa ;
- contrainte limite d’élasticité σe = 550 MPa ;
-déformation de rupture εsr = 10 %.
Un effort vertical correspondant à un effort
normal réduit de 7 % a été appliqué en tête
du poteau :
P = -143 kN
Le descriptif de la modélisation par éléments finis est donné dans l’annexe 2.
&% (&TTBJ)
&% ($BMDVM)
La simulation de l’énergie dissipée par cycle
de chargement a été réalisée en utilisant le
modèle à fibres de Castem.
Pour modéliser le comportement du béton,
le modèle de Hognestad en compression
18
est couplé avec un modèle adoucissant
linéaire en traction (Guedes et al. 1994 [9]).
Les propriétés du béton confiné sont différentes de celles du béton non confiné. En
effet, le confinement a pour effet d’augmenter la contrainte fcm ainsi que les déformations εc1 et εcu1 (cf. tableau 2).
Béton
non confiné
Béton
confiné
fcm
48 MPa
63 MPa
fctm (traction)
0 MPa
0 MPa
εc1
0,23 %
0,509 %
εcu1
0,35 %
1,11 %
Tableau 2
propriétés des
bétons confinés
et non confinés
Études et Recherches
Figure 18
schéma du
dispositif de
chargement sur un
poteau
0
1
2
3
4
5
6
7
Figure 19
chargement
cyclique appliqué
au poteau
Figure 20
comparaison
énergie dissipée
essai/énergie
dissipée calculée
19
Études et Recherches
Le rapport entre les valeurs des énergies
(simulation/essai) varie entre 0,6 et 0,72. La
valeur moyenne est 0,65 avec un écart type
de 0,05. C’est cette valeur moyenne qui a
été retenue pour le facteur λ.
2.2. Application de la
méthode à un poteau de
6 m et comparaisons avec
les calculs élastiques
Dans cette section, la méthode push-over
avec prise en compte de l’amortissement
hystérétique est appliquée à une structure
type équivalente à un pendule inversé de
hauteur 6 m. Le caractère non-linéaire des
matériaux acier et béton ainsi que le confinement dû aux aciers transversaux du
poteau sont pris en compte dans la modélisation.
Les résultats des simulations sont comparés à ceux obtenus lors d’un calcul élastique en prenant un coefficient de comportement égal à 4,5.
2.2.1. Modélisation par éléments
finis
Le maillage de la section transversale du
poteau est décomposé en trois parties :
béton confiné, béton non confiné et armatures (cf. figure 21).
Les propriétés du béton confiné sont différentes de celles du béton non confiné
(cf. tableau 3).
Un effort vertical correspondant à un effort
normal réduit de 5 % a été appliqué en tête
du poteau, soit :
P = - 480,77 kN
Béton confiné
Figure 21
maillage de la
section du poteau
(500 x 500 mm2,
8 x HA15,5)
Béton non confiné
Acier
Béton
non confiné
Béton
confiné
fcm
48 MPa
56 MPa
fctm (traction)
0 MPa
0 MPa
εc1
0,23 %
0,37 %
εcu1
0,35 %
0,75 %
Tableau 3
propriétés des
bétons confinés et
non confinés
2.2.2. Chargement monotone :
courbe de capacité
La courbe de variation de l’effort tranchant
en pied du poteau en fonction du déplacement horizontal imposé en tête (courbe de
capacité) est tracée sur la figure 22. Cette
courbe présente un pic de l’effort tranchant
pour un déplacement proche de 0,13 m. Ce
pic correspond au début de plastification
des aciers longitudinaux. Ceci se produit
plus tôt et de façon plus importante quand
on intègre les effets P - Δ.
Figure 22
variation de
l’effort tranchant
au pied du poteau
en fonction du
déplacement
horizontal imposé
en tête (courbe
de capacité)
20
Études et Recherches
La capacité maximale de la structure en
termes de force horizontale est directement
accessible sur cette courbe de comportement non linéaire.
2.2.3. Chargement cyclique :
calcul de l’amortissement
hystérétique
Afin de simuler la dissipation d’énergie due
à l’amortissement hystérétique, un chargement cyclique a été appliqué à la structure
précédente. Pour chaque niveau de chargement d, trois cycles ont été considérés
(cf. figure 23).
Un exemple de comportement de la structure pour un niveau de chargement de
0,1 m est tracé sur la figure 24. Cette dernière montre qu’à partir du troisième cycle,
la boucle d’hystérésis se stabilise. Cette
stabilisation à l’échelle globale de la sec-
tion s’accompagne d’une stabilisation du
comportement des aciers.
En effet, comme le montre la figure 25, la
déformation plastique dans l’acier extrême
cesse d’augmenter après trois cycles.
Les boucles d’hystérésis stabilisées pour
les différents niveaux de chargement considérés sont tracées sur la figure 26.
Cette courbe (figure 26) nous a permis
d’évaluer l’énergie dissipée par cycle de
chargement (ED) ainsi que l’énergie élastique
ES en fonction du niveau de chargement.
Par conséquent, il est possible de déterminer la valeur de l’amortissement hystérétique :
ξhyst =
1 ED
.
4π E S
pour chaque niveau de chargement d (cf. figure 27).
La variation de ξhyst ainsi que la variation de
la déformation dans les aciers extrêmes en
Figure 23
chargement
cyclique en
déplacement :
le niveau de
chargement (dmax)
varie entre 0,01
et 0,18 m
Figure 24
stabilisation de la
boucle d’hystérésis
après trois cycles
de chargement –
Niveau de
chargement 0,1 m
21
Études et Recherches
Figure 25
comportement
cyclique de l’acier
extrême pour
un niveau de
chargement
de 0,1 m
Figure 26
boucles d’hystérésis
pour différents
niveaux de
chargement
cyclique
Figure 27
exemple de calcul
de l’amortissement
hystérétique pour
un niveau de
chargement donné
(ici 0,1 m)
22
Études et Recherches
Figure 28
amortissement
hystérétique et
déformation
dans les aciers
extrêmes en
fonction du niveau
de chargement
cyclique
Plastification de l'acier
fonction de d sont tracées sur la figure 28.
À partir de cette courbe, on constate que
la valeur de ξhyst présente un palier avant le
début de plastification des aciers, au-delà,
ξhyst croît linéairement en fonction de d.
La valeur de l’amortissement avant plastification des aciers correspond à l’énergie dissipée par fissuration du béton. Cette valeur
est donnée à titre d’illustration et n’a pas
d’influence sur la valeur de l’amortissement
à introduire dans le spectre de réponse. En
effet, le déplacement maximum permettant
de dimensionner une structure vis-à-vis
du chargement sismique dépasse la limite
élastique des aciers. Il est donc judicieux de
calibrer l’amortissement à introduire après
plastification des aciers, c’est ce qui a été
fait lors de la détermination du coefficient
d’ajustement λ à partir des essais cycliques
sur un poteau. (cf. § 2.3.1.).
2.2.4. Détermination du point
de fonctionnement (acible,dcible)
et comparaison avec les
calculs élastiques
Les périodes TB, TC et TD ainsi que le paramètre du sol S et l’accélération ag pour le
calcul du spectre élastique sont donnés
dans le tableau 4.
La méthode itérative décrite dans au paragraphe 2.1.2. pour la détermination du
déplacement et de l’accélération cibles
avec prise en compte de l’amortissement
hystérétique a été utilisée. La figure 29
TB (s)
0,1
TC (s)
0,6
TD (s)
1,5
S
1,6
ag (ms-2)
1,6
Tableau 4
paramètres du
spectre élastique
montre le nombre d’itérations nécessaires
pour que la procédure converge.
L’amortissement total équivalent à introduire dans le spectre de réponse est :
ξeff = ξhyst + 5
Le facteur λ vaut 0,65. La valeur de l’amortissement hystérétique équivalent est
0,65 x 23 % ; soit un amortissement total
de 20 % (= 5% + 0,65 x 23 %).
Les valeurs du déplacement et de l’accélération cibles sont :
- (dcible) : 0,11 m ;
- (acible) : 0,726 ms-2.
Par ailleurs, le calcul à partir d’un modèle
élastique linéaire pour une rigidité de flexion
égale à 50 % de la rigidité brute de la section de béton, avec un spectre élastique
(5 % d’amortissement) et un coefficient de
comportement unité (q = 1) donne les résultats suivants (voir annexe) :
- déplacement cible : 0,12 m ;
- accélération cible : 3,206 ms-2.
Ainsi, le coefficient de comportement défini
comme étant le rapport entre les accélérations cibles obtenues par les deux spectres
de réponse est égal à :
R =
= 23
Études et Recherches
Figure 29
convergence
de la méthode
pour le calcul
du déplacement
cible et de
l’amortissement
hystérétique
Figure 30
calcul du
déplacement
cible et de
l’amortissement
hystérétique)
2.3. Comparaisons avec
les résultats des essais
ECOLEADER
2.3.1. Description du prototype
de l’essai
Des essais pseudo-dynamiques sur un cas
de bâtiment industriel à ossatures préfabriqués ont été réalisés au JRC d’Ispra dans
le cadre du projet européen ECOLEADER
[16].
Le schéma du bâtiment est présenté dans
la figure 8 (§ 1.2.).
La section transversale des poteaux est
présentée dans la figure 10.
La valeur de la charge verticale est égale
à 90 kN pour les poteaux 1, 2, 5 et 6 et
24
180 kN pour les deux poteaux 3 et 4, soit
pour la structure un élancement de 77 et un
effort normal réduit moyen de 3 %.
2.3.2. Essais pseudodynamiques
Le signal imposé à la structure est issu d’un
accélérogramme artificiel compatible avec
le spectre de type 1 de l’Eurocode 8, pour
un sol de catégorie B (cf. figure 31 extraite
de [16]).
La richesse de l’accélérogramme utilisé
(figure 31) permet de comparer directement
les essais pseudo-dynamiques et les simulations « push over » utilisant le spectre de
calage.
Le signal a été imposé avec des accélérations maximales croissantes de 0,36 g,
0,72 g et 1,08 g. La réponse de la structure
est illustrée sur les figures 32, 33, 34.
Études et Recherches
Figures 31
accélérogramme et
spectre de réponse
associé utilisés dans
les essais pseudodynamiques d’après
[16]
25
Études et Recherches
Figure 32
réponse de la
structure pour
une accélération
maximale de
0,36 g
26
Études et Recherches
Figure 33
réponse de la
structure pour
une accélération
maximale de
0,72 g
27
Études et Recherches
Figure 34
réponse de la
structure pour
une accélération
maximale de
1,08 g
28
Études et Recherches
2.3.3. Modélisation par éléments
finis de l’essai
En raison de la présence de l’articulation,
il suffit d’imposer une égalité entre les
déplacements latéraux des têtes des deux
poteaux équivalents pour modéliser la barre
rigide.
P/2
P/2
Le modèle éléments finis qui a été adopté
est schématisé dans la figure 35. La structure est modélisée par :
- deux poteaux équivalents encastrés en
pied ; un poteau équivalent aux deux
poteaux chargés à 180 kN (poteaux 3
et 4 de l’essai cf. figure 8) et un poteau
équivalent aux quatre poteaux chargés
à 90 kN (poteaux 1, 2, 5 et 6 de l’essai)
cf. figure 8 ; la charge verticale appliquée
à chacun des deux poteaux équivalents
est égale à 360 kN (= 2 x 180 = 4 x 90 kN),
soit une charge totale de 720 kN ;
- une barre rigide articulée de part et d’autre
et reliant les têtes des deux poteaux équivalents.
Déplacement d
5m
A
Barre rigide
A
B
B
Réaction à l'encastrement R
A-A
Les caractéristiques du béton sont données
dans le tableau 5.
Les propriétés de l’acier sont :
- module d’élasticité : E = 200 000 MPa ;
- contrainte limite d’élasticité :
σe = 550 MPa ;
- déformation de rupture εsr = 7,5 %.
B-B
Lors de l’essai, la force axiale appliquée P
est induite par un système de vérin fixé au
sol et lié au toit de la structure. La direction
de l’effort normal évolue avec l’inclinaison
de la structure, de sorte que l’effort normal,
l’effort de cisaillement et le moment à la
section du pied du poteau soient :
/ = 1 DPT ϕ ≅ 1
7 = ) − 1 TJO ϕ ≅ ) −
1E
I
. = )I
Afin de prendre en compte cette mobilité de
la force P, les valeurs des efforts résistants
horizontaux calculés, H, pour un déplacement d et une force verticale (fixe) sont
majorées par :
1E
I
Figure 35
modèles
représentant les
essais pseudodynamiques
du projet
ECOLEADER
29
Études et Recherches
Tout comme pour le cas du poteau de la
section précédente (poteau 6 m), la valeur
de ξhyst présente un palier avant le début de
plastification des aciers et croît linéairement
en fonction de d au-delà.
P
d
H
J
h
N=P
Figure 36
prise en compte
de l’inclinaison de
la force verticale
Tableau 5
propriétés des
bétons confinés et
non confinés
V = H - Pd/h
Béton
non confiné
Béton
confiné
fcm
48 MPa
76 MPa
fctm (traction)
0 MPa
0 MPa
εc1
0,23 %
0,78 %
εcu1
0,35 %
1,59 %
2.3.4. Résultats des
simulations et comparaisons
Calcul avec la méthode statique équivalente
Différents niveaux de chargement cyclique
ont été appliqués à la structure équivalente. Pour chaque niveau, l’amortissement
hystérétique équivalent a été représenté
figure 37.
Le spectre élastique a été calculé pour
deux valeurs de l’accélération ag = 0,36 g
et ag = 0,72 g.
Les périodes TB, TC et TD ainsi que le paramètre du sol S utilisés pour le calcul des
deux spectres élastiques sont respectivement de :
- TB (s) : 0,15
- TC (s) : 0,5
- TD (s) : 2,0
-S
: 1,2.
Rappelons que l’amortissement total effectif (ξeff) à introduire dans le spectre élastique
s’écrit comme la somme entre l’amortissement visqueux inhérent au béton armé
fissuré (pris forfaitairement égal à 5 %) et
l‘amortissement hystérétique ξhyst corrigé
par le facteur :
λ ξ FGG = + λξ IZTU À titre indicatif, afin d’étudier l’influence de
la prise en compte de l’amortissement visqueux initial (= 5 %), nous avons effectué
un calcul avec et sans amortissement visqueux initial.
Pour le calcul du déplacement et de l’accélération spectrale cibles (dcible, acible) avec :
ξ FGG = + λξ IZTU
les résultats pour une accélération de 0,36 g
(respectivement 0,72 g) sont tracés sur la
figure 38 (respectivement figure 39).
Plastification de l'acier
Rupture de la structure
Figure 37
courbe de variation
de l’amortissement
hystérétique en
fonction du niveau
de chargement
cycliquee
30
Études et Recherches
Figure 38
résultats pour
0,36 g (calcul
avec 5 %
d’amortissement
visqueux)
Figure 39
résultats pour
0,72 g (calcul
avec 5 %
d’amortissement
visqueux)
0,36 g
Essai
0,72 g
Simulation
(avec 5 %)
Simulation
(sans 5 %)
ξ FGG = + λξ IZTU
ξ FGG = λξ IZTU
Essai
Simulation
(avec 5 %)
Simulation
(sans 5 %)
ξ FGG = + λξ IZTU
ξ FGG = λξ IZTU
Force maximale
M.acible
(kN)
280 kN
264 kN
279 kN
320 kN
294 kN
301 kN
Déplacement
maximal dcible
(mm)
102 mm
109 mm
124 mm
213 mm
208 mm
230 mm
Valeur de
l’amortissement
effectif ξeff
-
13 %
10 %
-
27 %
23 %
Un récapitulatif des résultats des simulations et des comparaisons avec les résultats
des essais est donné dans le tableau 6. Ce
tableau montre que :
- les prédictions de la méthode statique
équivalente avec 5 % d’amortissement
visqueux :
sont proches des résultats des essais
pseudo-dynamiques pour les deux
niveaux de chargement 0,36 g et 0,72 g :
L’erreur relative est inférieure à 6 % pour
les déplacements et est inférieure à 8 %
pour les forces.
- le calcul avec :
ξ FGG = + λξ IZTU
ξ FGG = λξ IZTU
Tableau 7
comparaisons
essais/simulations
31
Études et Recherches
donne des déplacements supérieurs de
10 à 20 % aux valeurs mesurées, les forces maximales sont représentatives des
valeurs relevées lors des essais.
30 secondes reproduit en deux heures environ), les valeurs des déplacements obtenus
lors des essais sont légèrement surévaluées, par phénomène de fluage, par rapport à un séisme réel.
Calcul avec un modèle élastique
La méthode de calcul à partir d’un modèle
élastique avec une rigidité forfaitaire égale à
50 % de la rigidité brute a été appliquée à un
poteau équivalent représentant l’ensemble
des poteaux.
Section du poteau équivalent :
- hauteur h : 450 mm ;
- largueur b : 6 x 300 mm ;
- masse en tête : 73,4 t.
Le calcul avec un spectre élastique (5 %
d’amortissement) et un coefficient de comportement unité (q = 1) a donné les résultats
suivants (voir annexe 2) :
- pour 0,36 g : dmax = 96 mm (erreur relative
par rapport aux résultats de l’essai inférieur à 6 %) ;
- pour 0,72 g : dmax = 190 mm (erreur relative par rapport aux résultats de l’essai
inférieur à 10 %).
Ainsi, ces comparaisons montrent que la
valeur de la rigidité élastique forfaitaire permet de prédire le déplacement maximum
avec une assez bonne précision. Compte
tenu de la dilatation du temps inhérente aux
essais pseudo-dynamiques (un séisme de
2.4. Étude paramétrée de la
demande en ductilité
Afin de déterminer l’adéquation des prescriptions prévues dans le futur DTU « Ossatures en éléments industrialisés en béton »
vis-à-vis des coefficients de comportement,
une étude paramétrée a été effectuée en
faisant varier :
- l’élancement des poteaux de 90 à 120 ;
- le pourcentage d’armatures longitudinales
de 1 % à 2,1 % ;
- l’effort normal réduit en tête de 5 % à
25 %.
Les taux d’armatures transversales de
confinement sont toujours fixés au minimum prescrit par l’EC8-1 pour la classe de
ductilité considérée (DCM ou DCH).
Le calcul de la ductilité maximale en déplacement est effectué à l’aide d’un modèle
élasto-plastique équivalent (figure 40).
On calcule dans un premier temps la
réponse non linéaire avec 2nd ordre de la
structure ; le déplacement maximum est
6.0E+04
Effort horizontal en tête (mm)
5.0E+04
Fr
4.0E+04
Fy,equ
Fu
3.0E+04
flèche 1er ordre
2nd ordre
2.0E+04
plastification
1.0E+04
équiv . élasto - plastique
dy,equ
Figure 40
calcul de la
ductilité maximale
en déplacement
32
du
0.0E+00
0
50
100
150
200
Flèche (mm)
250
300
350
400
Études et Recherches
obtenu lorsque la résistance de la section
est épuisée ou lorsque l’effort horizontal
résistant avec effet du 2nd ordre est inférieur de 20 % à l’effort horizontal résistant
maximum. Le modèle élasto-plastique est
équivalent en énergie à la courbe ainsi délimitée ; le coefficient de ductilité en déplacement est donné par : μd = du/dy,équiv.
Le coefficient maximum utilisable pour la
structure est :
RNBY
2.4.1. Cas des poteaux de
classe DCM
Le détail des résultats obtenus est donné
en annexe 4, la figure suivante présente
l’évolution du rapport μd/qmax en fonction du
taux de chargement des poteaux.
La sécurité par rapport à la demande en
ductilité est supérieure ou égale à 1,2 en
tout point.
Cas des poteaux de section carrée –
flexion déviée
LI
= NJO R 1
Avec :
-q0 = 3 pour la classe de ductilité DCM et
les éléments précontraints, q0 = 4 pour la
classe de ductilité DCH ;
-k : rigidité forfaitaire du poteau (inertie x 0,5
en BA ; inertie x 0,75 en BP) ;
-h : hauteur du poteau ;
-P : charge verticale en combinaison sismique.
Le coefficient 1,1 est prévu pour apporter
un bénéfice aux ossatures conçues, fabriquées et mises en œuvre sous assurance
de la qualité.
Les périodes propres des structures visées
sont toujours au-delà de Tc, aussi vérifiet’on dans l’exploitation : μd > qmax.
Des calculs complémentaires ont été effectués sur un poteau de classe DCM, d’élancement égal à 104 (section 500 x 500 mm,
hauteur 7 500 mm, béton C50 MPa) et d’effort normal réduit égal à 5 % dans le but de
comparer le comportement selon les directions principales du poteau et selon une diagonale. Les résultats obtenus montrent que
la ductilité équivalente n’est pas diminuée.
Il y a lieu, par contre, de vérifier la résistance selon la diagonale, car la clause forfaitaire 5.4.3.2.1 (2) de l’EC8-1 qui consiste
à réduire de 30 % la résistance en flexion
selon une direction principale pour obtenir
la résistance en flexion déviée n’est du côté
de la sécurité que lorsque les armatures qui
assurent la résistance se trouvent dans les
μdéquiv / max q
3.5
Marge sur q
3.0
2.5
2.0
μdéquiv / max q
1.5
1.0
4.00%
9.00%
14.00%
19.00%
Chargement relatif
24.00%
29.00%
Figure 41
évolution d/q en
fonction du taux de
chargement
33
Études et Recherches
4.0E+04
Figure 42
section carrée
- comparaison
des courbes effort
– déplacement selon
les axes principaux
(90°) et selon les
diagonales (45°) ;
le pourcentage
indique la part
d’acier dans les
angles par rapport
à la part totale
d’acier de la section
(4 armatures dans
les angles et 4 armatures au milieu de
chaque côté)
Effort horizontal en tête (mm)
3.5E+04
3.0E+04
2.5E+04
2.0E+04
90° - 50% réf.
90° - 50% équiv.
45° - 50%
45° - 50% équiv.
45° - 80%
45° - 100%
45° - 100% équiv.
1.5E+04
1.0E+04
5.0E+03
0.0E+00
0
50
100
150
200
angles du poteau ; en d’autres termes, pour
garantir qu’un poteau de section carré tiendra vis-à-vis d’un effort sismique selon une
direction quelconque dans le plan, il faut
s’assurer que le poteau résiste à un effort
majoré de 30 % selon les directions principales avec seulement des armatures dans
les angles (voir figure 42).
2.4.2. Cas des poteaux de
classe DCH
Le détail des résultats obtenus est donné en
annexe 4, la marge μd/qmax est d’autant plus
importante que les poteaux sont chargés
et que le pourcentage d’armatures longitudinales est faible (le cas d’un poteau peu
chargé avec un pourcentage d’armatures
élevé n’est cependant pas réaliste), ainsi
on passe d’une marge de sécurité de 1,13
dans un cas extrême, à 1,70 pour des cas
plus réalistes.
2.4.3. Cas des poteaux en
béton précontraint
Comme précédemment, le détail des résultats obtenus est donné en annexe 4, dans
tous les cas étudiés le rapport μd/qmax est
supérieur à 1,25 avec :
kh
)
P
q0 = 3 (le coefficient 0,85 prend en compte
qmax = min(1 . 1 q0 0.85 ; 0 . 3
34
250
300
350
400
450
Flèche (mm)
le passage d’un amortissement de 5 à
2 %).
Les différentes études réalisées montrent
la pertinence des modèles utilisés qui s’accordent correctement en force et en déplacement avec les résultats expérimentaux
disponibles (cycliques et pseudo-dynamiques), l’adéquation des hypothèses de
calcul proposées dans le cadre d’une analyse par la méthode des forces latérale en
terme de rigidité forfaitaire et de coefficient
de comportement. Enfin différentes les études paramétrées réalisées sur de nombreux
cas montrent que les valeurs de coefficient
de comportement proposées sont toujours
en deçà des réserves de ductilité disponibles.
Études et Recherches
3. Méthode d’analyse modale appliquée aux
bâtiments avec mezzanine
poteau supportant la toiture avec E le
module d’Young ; I le moment d’inertie de
la section.
Dans cette section, nous allons développer
une méthode de prédiction de la réponse
sismique maximale en termes de déplacements et de forces d’un système à plusieurs
degrés de liberté, notamment pour les bâtiments avec mezzanine.
En effet, les bâtiments avec mezzanine peuvent être modélisés par un système à deux
degrés de liberté correspondant à un pendule avec deux masses : une masse appliquée à la toiture et une masse appliquée à
la mezzanine.
Les deux degrés de liberté de l’oscillateur
sont les déplacements latéraux des deux
masses u1 et u2.
3.2. Équilibre dynamique
L’équation de l’équilibre dynamique d’un
oscillateur amorti à n degré de liberté s’écrit
sous la forme matricielle suivante :
En utilisant conjointement le spectre de
réponse du séisme et les modes propres
du système à 2 degrés de liberté, il est possible de déduire la réponse maximale totale
par combinaison des réponses maximales
par mode. Ceci en terme de déplacement
et en terme de force.
&& + $V& + ,V = 1U
.V
, est la matrice de rigidité du système.
. est la matrice de masse.
$ est la matrice l’amortissement.
Les détails de cette méthode d’analyse
modale sont exposés dans les paragraphes
qui suivent.
1U
est la force sollicitant l’oscillateur. En
repère mobile, le bâtiment voit un effort
correspondant à l’accélération d’entraînement :
3.1. Bâtiments avec
mezzanine
1U
= .ΔBU
Les bâtiments avec mezzanine seront
modélisés par le pendule à deux degrés de
liberté (figure 43), où :
- E.I représente la rigidité en flexion du
(1)
où Δ est un vecteur permettant de mobiliser les degrés de liberté correspondant au
séisme d’intensité a(t).
u2
Rotule
Poutre 2
E.I
u1
Barre rigide
BM
L
Poutre 3
δ. E.I
Poutre 1
γ. E.I
AL
Figure 43
oscillateur
équivalent pour
les bâtiments avec
mezzanine
35
Études et Recherches
En ce qui concerne l’oscillateur considéré, la matrice de rigidité s’écrit sous la forme :
, ⎞
⎛,
⎟⎟
, = ⎜⎜ ⎝ , , ⎠
−
(− + α ) α γ
⎛
⎞
(− + α ) α
⎟+δ
+ γ ⎜ +
⎟
⎜
(
)
(
)
(
)
−
+
α
α
−
γ
+
γ
⎝
⎠
α (− + α )(− γ + α (− + α ))
=
−
(− + α )γ
(− + α ) α (− γ + α (− + γ ))
(− + α )γ
–
(− + α ) α (− γ + α (− + γ ))
–
γ
(− + α ) (− γ + α (− + γ ))
Les coefficients Kij(i,j = 1,2) se calculent de la manière suivante :
∫
, JK =
Y∈TUSVDUVSF
&*Y ΨJ h h Y ΨK h h Y EY
Ψi (x) (i = 1,2) est la fonction de forme relative au nœud i :
Y
(-α (α ( − α)+ α
-
Ψ1 (x)
=
(− + α )+ γ)+ Y (Y ( − γ )− γ + α (− + γ)))
(− + α )α (− γ + α (− + γ ))
si x dans poutre 1
(- − Y ) (- α(− α (− + γ )+ α (− + γ )− γ)− -Y (− + α ) γ + Y (− + α)γ)
si x dans poutre 2
- (− + α) α (− γ + α (− + γ ))
−
Y (Y − -α )
si x dans poutre 3
- α Y (Y − -α )
si x dans poutre 1
- (− + α )α (− γ + α (− + γ ))
Ψ2 (x)
=
(Y − -α)(- (− + α )α + (Y − -α )(Y + - (− + α ))γ)
- (− + α) (− γ + α (− + γ ))
si x dans poutre 2
0
si x dans poutre 3
La matrice de masse . s’écrit de la manière suivante :
⎞
. = . ⎛β
⎜ ⎟
⎠
⎝
Ainsi les deux pulsations propres, ω1 et ω2 , du pendule s’obtiennent en résolvant le système
suivant :
)
(
EFU , − X .* = où la fonction det (.) est le déterminant d’une matrice et * est la matrice unitaire 2 x 2.
D’où :
X =
, + β, − , + β, − β ,, + β , X =
.β
, + β, + , + β, − β,, + β , .β
À chaque valeur propre ωi est associé un vecteur propre %J , solution de l’équation :
(, − X
J
)
. * %J = Les vecteurs propres sont donc définis à une constante multiplicative près par :
⎛ − , + β, + , + β , − β, , + β , ⎞
⎜
⎟
% = ⎜
⎟
β
,
⎜
⎟
⎝
⎠
36
5
⎛ − , + β, − , + β, − β , , + β , ⎞
⎜
⎟
% = ⎜
⎟
β
,
⎜
⎟
⎝
⎠
5
Études et Recherches
Fonctions de forme
10
9
8
7
6
H (m)
5
4
3
2
Ψ1 ( x)
Ψ2 ( x )
1
Figure 44
exemple de
fonctions de forme
Ψ1 (x) et Ψ2 (x)
0
La matrice de rigidité n’est pas diagonale,
il existe donc un couplage dans le système d’équations (1). Afin de découpler les
inconnues, nous allons définir les quantités
suivantes :
- masse généralisée :
5
NJ = %J .%J
5
%J ,%J
Le déplacement maximal et l’effort maximal
dans le mode i sont alors donnés par :
- facteur de participation modal :
-J =
5
%J .%
(
=
)
⎧6J NBY = - J %J 4 E X J ξJ
⎪
⎨
⎪⎩' J NBY = - J .J %J 4 B X J ξJ
5
5
%J .Δ
On note Sd(w,ξ) le spectre de réponse en
déplacement d’un oscillateur à 1 degré de
liberté soumis au chargement a(t) et l’accélération spectrale, Sa(w,ξ), définie par :
4 B (X ξ ) = X 4 E (X ξ )
- raideur généralisée :
LJ =
3.3. Valeurs maximales par
mode
%J .Δ
NJ
(
)
- chargement généralisé :
5
5
QJ = %J 1 = %J .ΔBU
= - J NJ BU
En utilisant la propriété d’orthogonalité
des modes propres et en faisant l’hypothèse que les modes propres possèdent
les mêmes propriétés d’orthogonalité par
rapport à la matrice d’amortissement que
par rapport aux matrices de masse et de
raideur, alors l’équation de l’équilibre dynamique (1) se simplifie en :
&& U
+ ξ X V& U
+ X V U
=
V
J
J J J
J J
Q J U
NJ
= - J BU
Note : la démonstration est immédiate
en effectuant le changement de variable
ui (t) = Liq(t), i = 1,2 dans l’équation 2.
3.4. Valeurs maximales de
la réponse totale
L’utilisation du spectre de réponse ne permet d’accéder qu’à la valeur maximale de la
réponse dans chaque mode. Ces maximas
ne se produisent pas tous au même instant
et il se pose alors le problème du cumul des
réponses modales.
i = 1,2
avec par analogie avec un oscillateur simple à 1 degré de liberté :
5
ξJ =
%J $%J
NJ X J
X J =
LJ
NJ
Soit 3 le vecteur contenant les réponses
modales maximales d’une quantité donnée
(déplacement en un point, effort, contrainte
dans un élément…), de composantes rj, une
enveloppe de la réponse maximale pour
l’ensemble des modes est obtenue en
37
Études et Recherches
effectuant la somme des valeurs maximales
des réponses modales.
S ≤
/
∑S
K
Toutefois cette approche peut être trop
conservative et peut conduire à une surestimation importante de la réponse. On lui préfère la règle de cumul, dite quadratique qui
exprime la réponse maximale sous la forme :
/
/
∑ ∑ ρ SS
5
3 =
3 13 =
J = K =
JK J K
où ρij, élément de la matrice 1 , représente
le coefficient de corrélation entre les modes
i et j. Il dépend des pulsations propres (ωi,
ωj) et des pourcentages d’amortissement
critique (ξi , ξj) des deux modes.
La formulation de ρij est donnée par :
ρij =
(
2
ωi
(
)
8 ξiξ jωiω j ωiξi + ω jξ j ωiω j
−
2
ωj
)+
2
(
2
4 ξiξ j ωi
+
2
ωj
)ω ω
i
j
(
2
2
+ 4 ξi + ξ j
)ω ω
2
i
2
j
Les combinaisons modales données dans
l’équation précédente sont basées sur des
propriétés statistiques de la sollicitation et
ne sont valables que sous ces hypothèses.
La sollicitation doit, en particulier, être un
bruit blanc non filtré et les modes propres
ne doivent pas posséder de fréquences
trop élevées. Ceci exclut en particulier tous
les modes qui ne sont pas amplifiés par la
sollicitation, dits modes de corps rigide.
Dans la pratique on effectue généralement
une combinaison quadratique simple, valable lorsque les deux premières périodes
propres ne sont pas trop proches :
3 =
/
∑S
J =
J
Le tableau 8 présente une comparaison de
la méthode modale et de la méthode simplifiée en utilisant la formule de Rayleigh
pour le calcul de la période propre. La formule de Rayleigh part de l’hypothèse que
la première période propre d’une structure
peut être approchée à partir du calcul de
la déflexion en tête lorsque le bâtiment est
soumis à une accélération horizontale égale
à la gravité.
38
Études et Recherches
Hauteur mezzanine
L1 =
5
m
Hauteur totale
L2
9
m
Masse en tête
M2
100 000
kg
Rigidité poteau
EI
8,74 E + 08
Nm2
Rapport masse
mezzanine/tête
M1/M2
1,5
1,5
2
3
T1
1,36
1,16
1,19
1,26
d1
0,108
0,057
0,063
0,073
d2
0,158
0,145
0,158
0,183
F0
284 314
307 559
359 525
457 534
F1
161 599
223 980
285 219
394 417
F2
148 864
194 412
207 049
228 459
M0
2 264 037
2 148 022
2 394 347
2 861 444
T1
1,48
1,31
1,38
1,53
d1
0,163
0,161
0,171
0,185
F0
270 188
305 984
346 883
412 643
F1
145 486
139 084
182 570
257 902
F2
124 702
166 901
164 313
154 741
M0
2 140 724
2 197 525
2 391 668
2 682 182
delta F0
- 5,0 %
- 0,5 %
- 3,5 %
- 9,8 %
delta M0
- 5,4 %
2,3 %
- 0,1 %
- 6,3 %
delta T1
8,7 %
12,9 %
15,9 %
20,7 %
Calcul modal
1ère période propre
Déplacement max.
mezzanine
Déplacement max.
tête
Effort horizontal
max. en pied
Effort horizontal
max. mezzanine
Effort horizontal
max. tête
Moment max.
en pied
Calcul simplifié
Période propre
formule de Rayleigh
Déplacement max.
en tête
Effort horizontal
max. en pied
Effort horizontal
max. mezzanine
Effort horizontal
max. tête
Moment max.
en pied
Ratio effort horizontal max. en pied
Ratio moment
max. en pied
Ratio 1ère période
propre
10
10
9
9
8
8
7
7
Poteau 2
6
H (m)
H (m)
6
5
3
3
1
0
5
4
4
2
Modes propres normalisés à 1
Poteau 1
Mode I
2
Mode II
1
0
- 1,50
- 1,00
- 0,50
0,00
0,50
1,00
1,50
Tableau 8
comparaison de la
méthode modale
et de la méthode
simplifiée sur un
exemple
Spectre utilisé :
sol de type D ;
zone 2b :
TB = 0.1 s ;
TC = 0.6 s ;
TD = 1.5 s ;
S = 1.6 ;
a = 1,6 m/s²
39
Études et Recherches
Les simulations précédentes montrent que
lorsque le rapport entre la masse de la
mezzanine et la masse de la toiture reste
inférieure à 1,5, l’erreur sur la période fondamentale et sur les efforts sismiques calculés reste faible.
Cette limite M2/M1 ≤ 1,5 a été introduite
dans le DTU 23.3 pour l’application de la
formule simplifiée du Rayleigh.
40
Études et Recherches
4. Influence sur le comportement
sismique d’une ossature de la
présence d’un joint de dilatation
L’objectif de ce paragraphe est d’étudier
l’influence de la présence d’un joint de dilatation sur le comportement sismique des
ossatures industrielles.
Pour ce faire, nous avons considéré un
système formé par deux poteaux articulés
et reliés en tête par une barre rigide. Par
la suite, nous avons comparé la réponse
sismique du système avec et sans joint de
dilatation.
La réponse sismique du système est déterminée en effectuant des calculs transitoires
par la méthode des éléments finis. L’accélérogramme utilisé est compatible avec le
spectre de réponse de type 1A de l’Eurocode 8.
Le chargement appliqué est le suivant :
Une force verticale 1 = .H
1.
(respectivement 1 = . H )
due au poids propre de la masse M1
en tête du poteau 1
(respectivement M2 en tête du
poteau 2).
H étant l’accélération
de la pesanteur.
Une force horizontale
'U
= −.B 4 U
2.
(respectivement ' U
= −. B 4 U
)
4.1. Modélisation de la
structure
due à l’action de l’accélération
sismique du sol B 4 U
sur la masse M1
(respectivement M2 ).
4.1.1. Structure sans joint
de dilatation
4.1.2. Prise en compte du joint
de dilatation dans la structure
La structure est constituée de deux poteaux
reliés en tête par une barre rigide (cf.
figure 45). En raison de la présence des articulations, il suffit d’imposer une égalité des
déplacements des têtes des deux poteaux
pour modéliser la barre rigide.
Le joint de dilatation se trouve dans la
liaison entre le poteau 2 et la barre rigide.
Du fait que la barre est infiniment rigide et
reliée par une articulation aux têtes des
deux poteaux, le joint peut être modélisé
par un élément (ou plusieurs éléments)
1 = . H
1 = .H
'U
= −.B 4 U
7m
Barre rigide
Poteau 1
' U
= −. B 4 U
Poteau 2
Figure 45
schéma de la
structure sans joint
de dilatation
41
Études et Recherches
massif(s) reliant les têtes des poteaux. Les
dimensions de l’élément sont données sur
la figure 46.
4.2. Modélisation du
comportement du joint
de dilatation
Le joint de dilatation est constitué par un
assemblage broché dont le fourreau est
rempli de bitume.
Ce dernier est un matériau viscoélastique
et thermoplastique. Ses propriétés mécaniques dépendent de la température et de
la durée de sollicitation. Il est utilisé dans
les joints de dilatation mais surtout dans
les couches de roulement des chaussées
(enrobés bitumineux).
4.2.1. Modélisation des
bitumes
La figure 47 permet d’identifier simplement
les principaux types de comportement des
bitumes en fonction de l’amplitude de la
déformation (ε) et de la température T, pour
une vitesse de déformation fixée.
Le modèle que nous avons considéré pour
modéliser le comportement du joint de
dilatation est celui de Huet (1963) [10] et
Huet-Sayegh (1965) [17]. Ce modèle fut initialement proposé pour modéliser le comportement viscoélastique des liants et des
enrobés bitumineux. Il s’agit d’un modèle
analogique constitué d’un assemblage
d’un ressort de rigidité E∞ (qui représente
le module instantané) et de deux éléments
à fluage parabolique (J1(t) = ath et J2(t) = btk)
montés en série (cf. figure 48).
Élément modélisant
le joint de dilatation
Barre rigide
Joint de dilatation
A
Figure 46
prise en compte
du joint de
dilatation dans
la structure :
deux cas ont
été considérés
h = 0,1 m et
h = 0,9 m
Figure 47
classes de
comportement des
bitumes en fonction
de la déformation
et de la température
d’après [1][14].
42
A-A
A
h
7m
Poteau 1
Poteau 2
d = 0,1 m
b = 2 x 0,05 m
= 0,1 m
Études et Recherches
Le modèle de Huet (1963) [10] a également
un spectre continu, c’est-à-dire qu’ils peuvent être représentés par une infinité d’éléments de Kelvin-Voïgt en série ou d’éléments de Maxwell en parallèle.
L’expression du module complexe est la
suivante :
& ω
=
&∞
Figure 48
représentation du
modèle de Huet
(1963) [10]
+ δ (Jωτ) + (Jωτ)
−L
−I
avec
− i : nombre complexe défini par i2 = -1 ;
− ω : pulsation ; ω = 2πf (f : fréquence) ;
− h, k : exposants tels que 0 < k < h < 1 ;
− δ : constante sans dimension ;
− τ : temps caractéristique.
La valeur du temps caractéristique τ varie
uniquement avec la température et elle tient
compte du Principe d’Équivalence Temps (ou
fréquence) Température (cf. [1][10][14][15][17]).
L’évolution de τ peut-être approchée par
une loi de la forme :
τ(T) = aT τ0
- τ0 est la valeur de τ pour une température
de référence Ts ;
- aT dépend de la température T et vaut 1
pour T = Ts. (cf. [1][10][14][15][17]).
Aucune expression analytique de la fonction
de relaxation R(.) n’est disponible. Lorsque
E0 = 0 (modèle de Huet (1963)), la fonction
de fluage J(.) est donnée par :
L
I ⎞
⎛
U
U
⎟
⎜
τ
τ
+δ
+U
=
⎜ + δ
⎟
ΓI + ⎟
ΓL + &∞ ⎜
⎝
⎠
(
)
Γ(.)est la fonction définie par :
∞
ΓO
=
∫U
O − − U
F EU
(
)
Paramètres
δ
k
h
E∞ (MPa)
Log τ0 (Ts = 10 °C)
Bitume 50/70
2,5
0,20
0,56
2 000
- 3 795
Tableau 9
paramètres du
modèle de HuetSayegh (1965) [17]
pour le bitume
50/70
avec n > 0 ou Re(n) > 0.
Les cinq constantes (δ, k, h, E∞ et τ) doivent
être obtenues par procédé d’optimisation à
partir des résultats d’essais expérimentaux
de détermination du module complexe.
Les résultats de calibrage des paramètres
pour le bitume 50/70 (bitume semi-dur) sont
donnés dans le tableau 9.
4.3. Simulation par la
méthode des éléments finis
4.3.1. Chargement sismique
La forme du spectre élastique normalisé est
donnée sur la figure 49. Ce spectre correspond au spectre de type 1A de l’EC8. L’accélérogramme synthétique généré par CASTEM 2000 est réalisé à partir de ce spectre
(cf. figure 50).
Figure 49
spectre de réponse
normalisé de
l’accélérogramme
artificiel comparé
avec le spectre de
réponse normalisé
de type 1A de
l’EC8
43
Études et Recherches
Figure 50
accélérogramme
synthétique
normalisé
utilisé dans les
simulations
4.3.2. Calculs transitoires
Les poteaux en béton armé sont modélisés
par des éléments poutre de Timoshenko
combiné avec le modèle à fibres de Castem 2000.
Le joint de dilatation est modélisé par un
élément fini massif de type PYR6 (Pyramide
à six nœuds). Le modèle de Huet (1963)
a été utilisé pour modéliser le comportement du joint de dilatation. Les valeurs des
paramètres du modèle du Huet calibrées
sur le bitume 50/70 sont données dans le
tableau 9.
Le niveau de chargement sismique a été
fixé à 0,72 g.
Les calculs transitoires ont été effectués
sur trois structures différentes. Pour chaque structure, nous avons considéré deux
joints de dimensions différentes : un premier calcul avec un joint de hauteur 0,9 m
et un deuxième avec un joint de hauteur
0,1 m (cf. figure 51).
Structure I
2
Section (mm )
Tableau 10
caractéristiques
des trois structures
considérées
44
Le modèle de Hognestad en compression a
été utilisé pour modéliser le comportement
du béton. Les propriétés des bétons confinés et non confinés sont données dans le
tableau 11.
Les résultats des calculs des fréquences
propres des trois structures sont indiqués
dans le tableau 12.
Ce tableau montre que la structure avec
joint de dilatation possède deux fréquences
Structure II
Structure III
Poteau 1
Poteau 2
Poteau 1
Poteau 2
Poteau 1
Poteau 2
500 x 500
600 x 600
500 x 500
500 x 500
500 x 500
500 x 500
Acier longitudinal (1 %) φ 19,9 mm φ 23,9 mm φ 19,9 mm φ 19,9 mm φ 19,9 mm φ 19,9 mm
Masse en tête
(Effort normal réduit)
61 162 kg
(η = 5 %)
88 073 kg
(η = 5 %)
Béton non confiné
Tableau 11
propriétés des
bétons confiné et
non confiné
Le tableau 10 présente les caractéristiques
des poteaux des trois structures considérées (section, aciers longitudinaux et effort
normal réduit).
Le modèle de Menegoto-Pinto modifié est
utilisé pour l’acier, les paramètres sont choisis de façon à obtenir un comportement
élasto-plastique parfait :
1. module d’élasticité : E = 200 000 MPa
2. contrainte limite d’élasticité : σe = 550 MPa
3. déformation de rupture : εsr = 10 %.
73 394 kg
(η = 6 %)
36 697 kg
(η = 3 %)
97 859 kg
(η = 8 %)
36 697 kg
(η = 3 %)
Béton confiné
Poteau 500 x 500
Poteau 600 x 600
fcm
48 MPa
77 MPa
75 MPa
fctm (traction)
0 MPa
0 MPa
0 MPa
εc1
0,23 %
0,532 %
0,498 %
εcu1
0,35 %
1 176 %
1 041 %
Études et Recherches
Cas d’un joint de
hauteur 0,9 m
Cas d’un joint de
hauteur 0,1 m
Figure 51
déplacement relatif
entre les deux
poteaux pour les
trois structures
étudiées. Intensité
du séisme appliqué
0,72 g
Structure I
Fréquence propre
de la structure avec
un joint de dilatation
de hauteur 0,9 m
Fréquence propre
de la structure avec
un joint de dilatation
de hauteur 0,1 m
Fréquence propre
de la structure
sans joint de dilatation
Fréquence fondamentale
des poteaux isolés
Rapport des fréquences
fondamentales des deux
poteaux isolés
Structure II
Structure III
Mode 1
Mode 2
Mode 1
Mode 2
Mode 1
Mode 2
0,854 Hz
9,301 Hz
0,812 Hz
11,289 Hz
0,734 Hz
10,81 Hz
Mode 1
Mode 2
Mode 1
Mode 2
Mode 1
Mode 2
0,854 Hz
3,816 Hz
0,811 Hz
4,612 Hz
0,732 Hz
4,423 Hz
0,854 Hz
0,812 Hz
0,735 Hz
Poteau 1
Poteau 2
Poteau 1
Poteau 2
Poteau 1
Poteau 2
0,770 Hz
0,908 Hz
0,71 Hz
0,995 Hz
0,609 Hz
0,995 Hz
1,18
1,41
1,63
Tableau 12
calcul des
fréquences propres
des structures
sans et avec joint
de dilatation et
comparaison avec
les fréquences
propres des poteaux
isolés
45
Études et Recherches
propres : une première dont la valeur est
très proche de celle calculée avec la même
structure mais sans joint de dilatation (i.e.
de l’ordre de 0,7 - 0,9 Hz) et une deuxième
dont la valeur est plus importante (de l’ordre de 10 Hz pour un joint de hauteur 0,1 m)
et qui traduit une fluctuation « rapide » qui
vient s’ajouter à la réponse globale de la
structure sans joint de dilatation.
Le séisme étant appliqué suivant la direction x, nous avons tracé sur la figure 51 le
déplacement relatif suivant cette direction
des têtes des deux poteaux (δx = x1 - x2)
pour les trois structures étudiées. Cette
courbe montre que le déplacement relatif
dépend de la structure étudiée. En particulier, δx dépend du rapport entre les fréquences propres des poteaux isolés. En
effet, lorsque les fréquences propres des
deux poteaux de la structure sont proches,
le déplacement relatif est faible (cas de la
structure I, rapport = 1,18 cf. tableau 10).
À l’inverse, lorsque le rapport est assez
important, la valeur de δx augmente. Toutefois, la valeur maximale de δx est de l’ordre de 4 mm (valeur assez modérée) pour la
structure III qui possède le rapport le plus
important entre fréquences propres (rapport = 1,63). Un exemple de variation des
déplacements des têtes des deux poteaux
en fonction du temps est tracé sur la
figure 52 (structure III). Cette courbe montre
que la valeur du déplacement relatif δx reste
faible par rapport aux déplacements absolus. Nous avons donc conclu que le joint de
dilatation n’a pas beaucoup d’influence sur
les déplacements des têtes des poteaux.
Figure 52
déplacement en
tête des deux
poteaux avec prise
en compte du joint
de dilatation pour
la structure III.
Intensité du séisme
appliqué 0,72 g ;
hauteur du joint
0,1 m
46
Les courbes d’évolution de l’effort tranchant
en pied de structure sans et avec présence
de joint de dilatation sont tracées sur la
figure 53. On constate que comme le cas
des déplacements en tête, l’effet du joint de
dilatation est faible pour les structures I et II.
Pour la structure III, l’écart entre les calculs
avec et sans joint de dilatation est un plus
important. Toutefois il reste faible par rapport à l’ordre de grandeur des efforts.
Signalons que pour la structure III sans joint
de dilatation, les calculs transitoires par
éléments finis ont divergé pour à partir de
t = 10 s. C’est pour cette raison que nous
avons considéré une quatrième structure
possédant un pourcentage d’armatures
longitudinales plus important. Le tableau 12
présente les caractéristiques des deux
poteaux de cette structure.
Les fréquences propres de cette structure
sans et avec joint de dilatation sont données dans le tableau 13.
Les résultats des calculs des déplacements
relatifs dans le cas où la structure possède un joint de dilatation comparé avec
les calculs dans le cas où les poteaux sont
libres (sans joint sans barre rigide) sont
donnés sur la figure 55.
Études et Recherches
Figure 53
effet du joint de
dilatation sur
l’effort tranchant
au pied des trois
structures étudiées :
cas d’un joint de
hauteur 0,9 m
47
Études et Recherches
Figure 54
effet du joint de
dilatation sur
l’effort tranchant
au pied des trois
structures étudiées :
cas d’un joint de
hauteur 0,1 m
48
Études et Recherches
Structure IV
2
Poteau 1
Poteau 2
Section (mm )
500 x 500
500 x 500
Acier longitudinal
(1,5 %)
φ 24,43 mm
φ 24,43 mm
Masse en tête
(Effort normal réduit)
73 394 kg
(η = 6 %)
36 697 kg
(η = 3 %)
Tableau 12
Caractéristiques
d’une quatrième
structure ; avec une
hauteur de joint de
0.1/4 = 0,025 m
Structure IV
Fréquence propre de la structure avec
un joint de dilatation de hauteur 0,05 m
Mode 1
Mode 2
0,819 Hz
3,376 Hz
Fréquence propre de la structure
sans joint de dilatation
Fréquence fondamentale
des poteaux isolés
Rapport des fréquences fondamentales
des deux poteaux isolés
0,822 Hz
Poteau 1
Poteau 1
0,720 Hz
0,995 Hz
1,39
Tableau 13
calcul des
fréquences
propres de la
4ème structure
sans et avec joint
de dilatation et
comparaison avec
les fréquences
propres des poteaux
isolés
Figure 55
déplacement en
tête des deux
poteaux avec prise
en compte du joint
de dilatation pour
la structure IV.
Intensité du séisme
appliqué 0,72 g.
Hauteur du joint
0,025 m
Figure 56
effet du joint de
dilatation sur
l’effort tranchant
au pied de la
structure IV : cas
d’un joint de
hauteur 0,025 m
49
Études et Recherches
4.4. Conclusion
Cette étude constitue une première approche de modélisation des effets du joint de
dilatation sur le comportement sismique
des ossatures industrielles préfabriquées.
Malgré l’importance de la magnitude du
séisme considéré (ag = 0,72 g), les résultats
des simulations sur les structures considérées montrent que les déplacements relatifs entre les deux poteaux restent faibles
(< 2,6 cm) et les efforts tranchants aux
pieds des poteaux d’une structure avec
joint de dilatation reste très proche de ceux
obtenus avec une structure sans joint de
dilatation.
50
Ceci montre que l’effet du joint de dilatation sur la réponse sismique des structures
considérées en terme de déplacements et
de forces est faible et peut être négligé.
Toutefois, des études complémentaires doivent êtres menées sur des structures ayant
des fréquences propres disparates afin
d’établir un critère de limitation des effets
sismiques du joint de dilatation. Ce critère
prendrait en compte les rapports entre
les fréquences propres des poteaux de la
structure.
Une étude plus fine du comportement du joint
de dilatation devrait également être menée,
en fonction des technologies utilisées.
Études et Recherches
5. Étude du comportement tridimensionnel des bâtiments à toitures souples
Les bâtiments à toiture souple sont constitués de files de poteaux liaisonnés en tête
dans les deux directions par le réseau de
poutres porteuses et de pannes. La déformation en parallélogramme de la toiture
n’est pas empêchée par des éléments
structuraux dans le plan de la toiture. Cette
situation peut être rencontrée en particulier
lorsque les poteaux de files adjacentes ont
des rigidités et/ou des masses associées
différentes (files de rive et files courantes
par exemple). Les simulations qui suivent
ont pour but de quantifier par une analyse
numérique temporelle les efforts résultants
de cette possible déformation en parallélogramme.
5.1. Modèle de bâtiment
La structure choisie est schématisée sur la figure qui suit :
On modélise les deux files de
rive et les deux files courantes
du bâtiment, chaque file reçoit
la masse de toiture découlant
de la descente de charge.
L’objectif est d’estimer les
efforts au niveau des liaisons
poteau-poutre, lorsque l’action
sismique s’exerce perpendiculairement aux poutres porteuses, selon la direction y.
Les liaisons poteaux-poutres
sont réalisées par des rotules.
Rotule 2
Rotule 1
Poteau 3
Poteau 2
Poteau 1
Rotule 3
Poteau 4
Accélération normalisée_
(a/agr)
2
1.5
1
0.5
0
-0.5
-1
-1.5
-2
0
2
4
6
8
10
12
14
16
Temps (s)
Figure 57
accélérogramme
synthétique
51
Études et Recherches
Spectre de réponse
Les poteaux sont modélisés comme précédemment avec CASTEM 2000, un calcul
temporel est réalisé, en introduisant un
accélérogramme synthétique compatible
avec le spectre ci-après :
Tb
0.1
s
Tc
1.6
s
Td
1.5
s
S
1.6
A
2
η
0.2
m/s2
Les caractéristiques des sections sont décrites ci-après.
Modèle mécanique
masse prise en compte/poteau
mpc
40 000
kg
poteaux sur façade
mpf
20 000
kg
poteaux angle
mpa
10 000
kg
masse totale file courante
μ tot,1
120 000
kg
masse totale file façade
μ tot,2
60 000
kg
section poteaux
A
0.5
m
inertie poteaux
I
0.00521
m4
hauteur
L
8
m
coefficient fissuration
α
0.5
poteaux courants
Rigidité latérale
résistance béton
fck
50
MPa
module élastique
Em
037278.E + 06
N/m2
rigidité latérale poteau
K
568 815
N/m
rigidité latérale file courante
ktot,1
2 275 261
N/m
rigidité latérale file façade
Ktot,2
2 275 261
N/m
période propre file courante
T1
1.44
s
période propre file façade
T2
1.02
s
Mode fondamentale de vibration
poteaux courants
armatures dans les angles
4HA 25
armatures milieu des faces
4HA 25
poteaux façade
armatures dans les angles
4HA 20
armatures milieu des faces
4HA 20
Caractéristiques poutres
poutres de liaison entre poteaux
52
poutre I35-110
S
0.1825
m2
module
E
37278E + 06
N/m2
longueur
L
20
m
Études et Recherches
5.2. Résultats
La figure ci après présente les déplacements Uy en tête de poteaux pour les deux
files, rive et courantes.
On note le léger déphasage consécutif au
comportement dynamique différent des
files (figure 58).
Figure 58
déplacement Uy en
fonction du temps
Ce déphasage est la cause de déplacements différentiels entre les files centrales
(poteaux 2 et 3) et les files de rive (poteaux
1 et 4). La figure suivante illustre ces dépla-
cements différentiels en y et consécutivement les déplacements différentiels en x
entre les deux rives du bâtiment (attention
échelle en x et y différente).
Figure 59
déplacement
différentiels en tête
en fonction du
temps
On peut représenter l’évolution de la distance entre les poteaux 1 et 2, ou élongation de la poutre 1 au cours du temps :
$ ((Ux2 Ux1 ) l)2 (U y2 U y1)2 l
Avec :
l : distance entre les poteaux 1 et 2 (20 m).
53
Études et Recherches
Figure 60
élongation poutre
1 en fonction du
temps (m)
La figure ci-après présente, pendant la
durée du séisme synthétique, l’évolution
du rapport élongation de la poutre 1 – effort
Figure 61
comportement
élongation poutre
- effort rotule
54
dans la rotule 1. On retrouve, aux erreurs
numériques près, le comportement élastique linéaire de la poutre.
Études et Recherches
Les efforts longitudinaux dans les différentes poutres, en fonction du temps, sont
reproduits ci-après. Les efforts maximaux
enregistrés ne dépassent pas 700 N.
Figure 62
efforts dans les
rotules
5.3. Conclusion
Les simulations précédentes mettent en
évidence les efforts parasites dans la toiture
consécutifs à la souplesse du diaphragme
en toiture. Il s’agit d’un cas d’étude parmi
la multitude de cas possible, cependant
compte tenu de la faible valeur des efforts
transversaux obtenus, ces efforts peuvent
vraisemblablement être négligés dans la
plupart des cas.
55
Études et Recherches
6. Conclusions générales
Les études dont les résultats sont rassemblés dans le présent rapport permettent
de définir les paramètres de calcul pour la
mise en œuvre de méthodes simplifiées en
conformité avec l’Eurocode 8, en particulier :
- Les coefficients de comportement forfaitaires pour les ossatures à toiture souple
ou rigide, ainsi que les rigidités forfaitaires
de calcul pour les poteaux.
- Les limitations de masses pour les mezzanines, pour application de la méthode de
Rayleigh.
En outre la mise en œuvre de méthodes de
calcul sophistiquées est aussi précisée et
documentée.
56
Enfin, le comportement de bâtiments à
joints de dilatation viscoélastiques a été
étudié, et cette disposition constructive
est intégrée dans le DTU 23.3, permettant
d’éviter le doublement des poteaux sur
joints de dilatation.
Sur le plan du retour d’expérience, l’importance des dispositions constructives pour
un bon comportement sismique est mise en
exergue, ce sujet est également abondamment traité dans le DTU.
En guise de conclusion, il convient de rappeler que les points singuliers de chaque
bâtiment en font chacun un cas particulier
et que le « bon sens de l’ingénieur » doit
prévaloir quelle que soit la sophistication
des calculs mis en œuvre.
Études et Recherches
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granulaires traités aux liants hydrocarbonés ».
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Sciences Appliquées de Lyon ; 2002.
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comportement viscoélastique des matériaux hydrocarbonés ».
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des sciences de l’université de Paris, 69 p. ;
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Application à la détermination des propriétés élastiques et en fatigue des enrobés
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Ponts et Chaussées, Paris ; 2004.
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[13] NF EN 1998-2 – Eurocode 8.
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57
Études et Recherches
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[24] « Seismic Evaluation and Retrofit of
Concrete Buildings ».
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Redwood City, California ; 1996.
58
Études et Recherches
Annexe 1 – Modélisation du béton armé
Modèle béton
Béton non confiné (à l’extérieur des
étriers) : EN 1992-1-1 § 3.1.5
σD
GDN
=
Lη − η
+ (L − ) η
(3.14)
dans laquelle :
ηε = εc/εc1
Béton non
confiné
(à l’extérieur
des étriers)
εc1 est la déformation au pic de contrainte,
telle qu’indiquée dans le tableau 3.1 de la
norme NF EN 1992-1-1 :
L = & DN × ε D GDN
(fcm selon tableau 3.1).
L’expression (3.14) vaut pour :
< ε D < ε DV PÜ ε DV
est la valeur nominale de la déformation
ultime.
εc1 = 0.7 fcm0,31 < 2,8
εcu1 = 2,8 + 27((98-fcm)/100)4 ‰ si fck > 50
sinon εcu1 = 3,5 ‰.
Béton confiné (à l’intérieur des étriers) :
EN 1998-2 § Annexe E.2.1
Pour le béton confiné, la méthode suivante
peut être utilisée en alternative à celle
décrite en § 3.1.9 de l’EN 1992-1-1 : 2004
(voir figure ci-dessous).
σD
GDND
=
Y =
S =
YS
S − + Y
εD
(E.1)
(E.2)
& DN
(E.3)
& TFD =
GDND
ε DD
GDND = GDN λ D
λ D = + σF
GDN
−
σ F
GDN
− ⎡
⎛G
⎞⎤
ε DD = ⎢ + ⎜ DND − ⎟⎥
⎜ G
⎟⎥
⎢⎣
⎝ DN
⎠⎦
(E.6)
(E.7)
σe est la contrainte de confinement effective
agissant dans les deux directions transversales 2 et 3 :
(σF = σF
= σF
)
S
ε DD
& DN − & TFD
Béton confiné
(à l’intérieur
des étriers)
Cette contrainte peut être évaluée sur la
base du rapport des armatures de confinement ρw, tel que défini en 6.2.1.2 ou 6.2.1.3
et à leur limite d’élasticité probable fym, de la
manière suivante :
− pour les cadres rectangulaires ou les bielles/tirants :
σ F = αρ X GZN
(E.9)
(E.4)
(E.5)
où α est le coefficient d’efficacité du confinement (voir 5.4.3.2.2 de l’EN 1998-1 :
2004).
59
Études et Recherches
Déformation ultime du béton εcu,c
Il convient que cette déformation corresponde à la première rupture la frette de
confinement. À défaut de justification, la
déformation peut être prise égale à :
ε DVD = +
ρ T GZN ε TV
(E.10)
GDND
où :
- ρs = ρw pour les spirales circulaires ou les
frettes ;
- ρs = 2ρw pour les frettes orthogonale ;
- εsu = εum est la valeur moyenne de l’allongement de l’acier d’armature à la force
maximale (voir 3.2.2.2 de l’EN 1992-1-1 :
2004).
Sections rectangulaires : ρw = Asw/(sL b)
- sL : espacement longitudinal des frettes
ou épingles ;
- b : dimension du noyau de béton au nu
extérieur de la frette ;
- Asw : section totale des armatures de confinement dans la direction considérée.
Dans le cas de la disposition de la figure
suivante, on obtient :
⎛
BT ⎜
C
⎜ +
I T ⎜
I + C ⎝
⎞
⎟
⎟
⎟
⎠
⎛
BT ⎜
I
=
⎜ +
C T ⎜
I + C ⎝
⎞
⎟
⎟
⎟
⎠
ρ X I =
ρ X C
EN 1998-1 § 5.4.3.2.2
α coefficient d’efficacité du confinement,
égal à α = α n . α s, avec :
Confinement du
noyau béton
- pour les sections transversales rectangulaires :
αO = −
∑C
J
C οI ο
(5.16a)
O
(
)(
α T = − T Cο − T I ο
)
(5.17a)
avec :
- n : nombre total de barres longitudinales
latéralement maintenues par des armatures de confinement ou des épingles ;
- bi :distance entre des barres maintenues
consécutives (voir figure suivante, également pour bo, ho, s).
Modèle acier
Modèle de l’EC2-1-1
La valeur de εud à utiliser dans un pays donné
peut être fournie par son Annexe Nationale.
La valeur recommandée est εud = 0,9 εuk.
La valeur de (f1/fy)k est donnée dans l’annexe C.
Diagramme
contraint
– déformation
simplifiée et
diagramme de
calcul pour les
aciers de béton
armé (tendus ou
comprimés)
60
Études et Recherches
Forme du produit
Classe
Barres et fils redressés
A
B
Limite caractéristique
d’élasticité fyk ou f0,2k MPa
C
A
B
C
400 à 600
5,0
Valeur minimale de k = (f1/fy)k
≥ 1,05
≥ 1,08
≥ 1,15
< 1,35
≥ 1,05
≥ 1,08
≥ 1,15
< 1,35
10,0
Valeur caractéristique de la
déformation relative sous
charge maximale εuk (%)
≥ 2,05
≥ 5,00
≥ 7,5
≥ 2,5
≥ 5,0
≥ 7,5
10,0
Aptitude au pliage
Essai de pliage/dépliage
Résistance au cisaillement
Propriétés des
armatures
Exigences
ou valeur du
fractile (%)
Treillis soudés
Tolérance
maximale
Dimension
vis-à-vis de
nominale de la
la masse
barre (mm)
nominale (barre
≤8
ou fil individuel)
>8
(%)
0,3 A fyk (A est l’aire du fil)
± 6,0
± 4,5
Minimum
5,0
La valeur moyenne de la masse volumique
peut être supposée égale à 7 850 kg/m3.
- εuk = 3,5 % ;
- εud = 3,15 %.
La valeur de calcul du module d’élasticité Es
peut être supposée égale à 200 GPa.
Longueur de rotule plastique
Préconisations issues de l’Annexe E de
l’EN1998-2
On prendra pour la classe B (dimensionnement en DCM) :
- εuk = 5 % ;
- fyk = 500 MPa ;
- ft = 540 MPa ;
soit pour le modèle :
- εuk = 5 %;
- fyk = 500 MPa;
- εud = 4,5 %;
- ftd = 536 MPa.
On prendra pour la classe C (dimensionnement en DCM ou DCH) :
- εuk = 7,5 % ;
- fyk = 500 MPa ;
- ft = 575 MPa ;
soit pour le modèle :
- εuk = 7,5 %;
- fyk = 500 MPa;
- εud = 6,75 %;
- ftd = 567 MPa.
Pour les aciers de précontrainte conformes
à la norme EN 10138-2 (fils) ou EN 10138-3
(torons) :
Pour une rotule plastique dont la formation s’effectue à la jonction supérieure ou
inférieure d’une pile avec le tablier ou la
fondation (fondation ou semelle), avec une
armature longitudinale de limite d’élasticité
caractéristique fyk (en MPa) et un diamètre
de barre dα , la longueur de la rotule plastique Lp peut être prise égale à :
- Q = - + GZL EC-
(E.19)
où L est la distance entre la section de la
rotule plastique et la section de moment
nul, sous l’effet de l’action sismique.
L’estimation ci-dessus de la capacité de
rotation plastique est valable pour les piles
avec un rapport de portée d’effort tranchant.
αT =
≥ E
(E.20)
61
Études et Recherches
Pour 1,0 ≤ αs < 3,0, il convient de multiplier
la capacité de rotation plastique par le coefficient de réduction.
( )
λ αT =
αT
Les valeurs retenues pour les longueurs de
rotules plastiques sont les suivantes :
- pour les modélisations par éléments finis
avec des éléments de Timoshenko Lp = h
hauteur totale de la section.
- pour les modélisations par intégration des
courbures avec la méthode de Simpson
la longueur de rotule plastique est donnée
par la formule E19 ci-avant.
schéma du
dispositif de
chargement sur
un poteau
62
Comparaison des modélisations avec
les résultats d’essai
Rappelons que des essais cycliques ont été
réalisés au JRC d’Ispra sur des poteaux de
hauteur 2,93 m et de section 300 x 300 mm
[6] (cf. figures 18 et 19). La figure ci-après
montre le dispositif chargement. Ces essais
ont été réalisés sur des poteaux avec différentes valeurs de l’effort réduit normal et
différents pourcentages d’armatures longitudinales.
Le chargement cyclique qui a été imposé se
compose de :
- trois cycles avec un niveau de chargement constant équivalent à 160 mm
Études et Recherches
(soit ρw = 1,05 %).
Résistance du béton fcm = 52 MPa.
(pour le déplacement du vérin de chargement ???) ;
- puis des cycles avec des niveaux de
chargement croissants (augmentation de
20 mm par cycle jusqu’à la rupture du
poteau).
Essai B1_1 – B2_1
Effort normal réduit 16 % (N = 327 kN).
Pourcentage d’armatures longitudinales
2,26 % (8 φ 18).
Armatures transversales cadres HA8/60 mm
(ρw = 1,05 %).
Résistance du béton fcm = 51 MPa.
Trois séries d’essais ont été retenues dans
le cadre de notre étude.
Essai A3 – A4
Effort normal réduit 7 % (N = 143 kN).
Pourcentage d’armatures longitudinales
1.37 % (8 φ 14).
Armatures transversales cadres HA5/45 mm
(soit ρw = 0,54 %).
Résistance du béton fcm = 53 MPa.
Modèle par intégration des courbures
avec la méthode de Simpson : reproduction de la ductilité des poteaux
Les essais précédents ont été modélisés à
l’aide d’un outil de calcul sur tableur Excel.
Les effets du 2nd ordre ne sont pas pris
en compte dans le calcul compte tenu du
mode de chargement retenu pour l’essai
(force dirigée selon la corde du poteau). Le
tableau ci-après présente les hypothèses
de calcul pour les essais A3 – A4.
Essai A1_1 – A2_1
Effort normal réduit 7 % (N = 143 kN).
Pourcentage d’armatures longitudinales
2,26 % (8 φ 18).
Armatures transversales cadres HA8/60 mm
Section poteau
h
300
b
300
Armatures longitudinales
ns
Ys (mm)
3
22
2
150
3
278
n
8
Astot =
ρl
14,0
φl
c
10,0
Loi acier (1 ou 2)
1
200 000
Es (MPa) =
fykl
530
εsudl
11,00 %
γs
1
1,170
K = ft/fyk =
εp0
0,00 %
0,00 %
εp1
Béton
45
fck
53
fcm
γc =
1,3
αcc =
1
φeff =
0
35
fcd
Ecm =
36 283
γcE =
1
fct =
0
Rtrac =
4
h0
b0
As (mm2)
462
308
462
1 232
1,37 %
Pertes
hi - bi
275
137,5
275
137,5
Armatures transversales
φw
5
500
fykw
500
fykw
575
fymw
εsuw
0,075
s
45
asw
19,6
αn
0,67
αs
0,84
ωw,d
0,156
ρw,b
0,0054
σe
1,8
100,0 %
λc
fcm,c
εc1,c
εcu,c
fcd,c
Confinement (0/1)
Précontrainte (Mpa)
1,21
64
0,41 %
0,91 %
49
1
0,0
63
Études et Recherches
Les valeurs probables des résistances
(acier, béton) sont utilisées (résultats d’essai), un coefficient de sécurité de 1,3 sur le
béton est conservé.
Les résultats force – déplacement obtenus
sont comparés à l’enveloppe des essais
cycliques sur les graphes ci-après.
Les valeurs issues des simulations sont
satisfaisantes tant sur le plan des efforts,
des rigidités et de la ductilité.
Poteau A3 A4 n = 7 % ros = 1,37 %
45
40
Effort résistant en tête (kN)
35
30
25
simulation jusqu'au pic d'effort
20
enveloppe des essais cycliques
15
enveloppe des essais cycliques
10
5
0
0
50
100
150
200
250
300
Déplacement (mm)
Calcul des résultats
de calcul avec
les résultats d’essais
Poteau A3
Poteau A1_1 A2_1 n = 7 % ros = 2,26 %
60
Effort résistant en tête (kN)
50
40
30
simulation jusqu'au pic d'effort
enveloppe des essais cycliques
20
enveloppe des essais cycliques
10
0
0
50
100
150
200
Déplacement (mm)
64
250
300
350
Calcul des résultats
de calcul avec
les résultats d’essais
Poteau A1
Études et Recherches
Poteau B1_1 B2_1 n = 16 % ros = 2,26 %
70
60
Effort résistant en tête (kN)
50
40
simulation jusqu'au pic d'effort
30
enveloppe des essais cycliques
20
enveloppe des essais cycliques
10
Calcul des résultats
de calcul avec
les résultats d’essais
Poteau B1
0
0
50
100
150
200
250
300
350
Déplacement (mm)
Modèle par éléments finis : reproduction
de l’amortissement hystérétique
La calibration qui suit a été faite à partir des
résultats de l’essai A3 décrit ci-avant.
Ainsi, par comparaison avec les résultats
issus de la modélisation par éléments finis,
nous avons pu caler le coefficient λ qui
intervient dans le calcul de l’amortissement
total. Rappelons que ce coefficient est défini
comme étant le rapport entre l’énergie dissipée simulée et l’énergie dissipée mesurée
lors de l’essai :
λ =
&% (&TTBJ)
&% ($BMDVM)
La simulation de l’énergie dissipée par cycle
de chargement a été réalisée en utilisant le
modèle à fibre de Castem. Les maillages
de la section sont donnés sur la figure ciaprès :
La section est composée de :
- 8 éléments modélisant les aciers transversaux ;
- 28 éléments modélisant le béton nonconfiné ;
- 36 éléments modélisant le béton confiné.
Le confinement est assuré par des armatures transversales de diamètre 5 mm et
espacées de 45 mm.
L’effet P - Δ a été pris en compte dans la
modélisation (calcul au second ordre). La
force horizontale a été corrigée afin de
prendre en compte l’effet de l’inclinaison
de la charge verticale.
Les résultats des simulations ainsi que ceux
de l'essai expérimental A3 sont présentés
sur la figure suivante. On constate que les
prédictions des simulations par la méthode
des éléments finis en terme de courbe
enveloppe sont proches des résultats des
essais.
La valeur de l’énergie dissipée (surface de
la boucle d’hystérésis) par cycle de chargement est donnée dans le tableau suivant.
Maillage de la
section du poteau
65
Études et Recherches
Résultats des
simulations par
éléments finis et
comparaison avec
l’essai A3
Valeur de l’énergie
dissipée par cycle
de chargement
Essai (N.m)
Calcul (N.m)
1
9 663,87
13 331,94
0,72
2
8 068,26
12 965,60
0,62
3
7 839,96
13 463,12
0,58
4
9 736,37
15 426,79
0,63
5
11 687,15
17 808,12
0,66
6
13 288,75
18 901,85
0,70
7
13 894,77
21 515,63
0,65
Ce dernier tableau montre que la valeur
moyenne du coefficient λ est de 0,65 avec
un écart type égale à 0,05. Cette valeur
moyenne a été retenue pour λ.
66
&% (&TTBJ)
Énergie dissipée
Numéro cycle
λ =
&% ($BMDVM)
Études et Recherches
Annexe II – Exemple bâtiment
industriel
Modèle élastique linéaire : calculs par la
méthode des forces latérales
Section
poteaux
a
0,5
m
Inertie
poteaux
I
0,00521
m4
Hauteur
h
6
m
Coef.
fissuration
α
0,5
Résistance
béton
fck
50
Coefficient de
comportement
1
Vérification selon la formule de Rayleig
Em
037278.E+06
N/m
Rigidité
latérale
poteau
K
1348303
N/m
2
Rayon
fondation
R
0,95
m
Masse vol.
sol
ρ
2 200
kg/m3
Vitesse
ondes sol
vs
300
m/s
Module sol
G
000198.E+06
N/m2
0,5
N/m2
g
9,81
mg
480769
N
dg
0,357
m
Tr
1,194
s
Texact
1,198
s
Tb
0,1
s
MPa
Module
élastique
Réduction
déf. max
q
Spectre de réponse
Tc
0,6
s
Td
0,5
s
S
1,6
a
1,6
β
0,2
m/s2
Actions sismiques et déplacement
horizontal
sd/a
2,004
1,868
FE(N)
157101
146490
Kφ
323352857
Nm/rad
ds(m)
0,1165
0,1250
θ
0,06
0,07
K’
8982024
N/m
νdr(m)
0,0078
0,0083
K/K’
0,15
Rigidité
latérale
résultante
Kres
1172324
Chargement
relatif
poteaux
η
5%
Masse
toiture
M
49008
kg
Période
rigidité
poteau
T
1,20
s
Période
rigidité
résultante
Tres
1,28
s
Rigidité
rotation
fondation
Rigidité
latérale
fondation
N/m
67
Études et Recherches
Prédimensionnement des poteaux pour
un coefficient de comportement égal à 4,5
Section poteau
h
500
b
500
Armatures longitudinales
ns
Ys (mm)
3
45,75
2
250
3
454,25
n
8
Astot =
ρl
φl
15,5
c
30
Loi acier (1 ou 2)
1
200000
Es (MPa) =
fykl
500
7,50 %
εsudl
1
γs
1,1
K = ft/fyk =
0,00 %
εp0
εp1
0,00 %
Béton
50
fck
58
fcm
γc =
1
αcc =
1
φeff =
0
50
fcd
Ecm =
37 278
γcE =
1
fct =
0
Rtrac =
4
hi - bi
432
216
432
216
Armatures transversales
φw
8
500
fykw
500
fydw
575
fymw
εsuw
0,075
s
175
ωsw
0,08
αn
0,67
0,64
αs
ωw,d
0,08
ρw
0,0080
σe
2,0
h0
b0
As (mm2)
566
377
566
1510
0,60 %
Pertes
100,0 %
λc
fcm,c
εc1,c
εcu,c
fcd,c
Confinement (0/1)
Précontrainte (Mpa)
1,22
71
0,42 %
1,08 %
71
1
0,0
Effort horizontal en tête (N)
6.0E+04
5.0E+04
4.0E+04
3.0E+04
flèche 1er ordre
2.0E+04
flèche 2nd ordre
flèche 2nd ordre simpl .
Série 4
1.0E+04
0.0E+00
0
50
100
Flèche (mm)
68
150
200
250
Études et Recherches
Annexe III – Essais Ecoleader –
Résultats calcul élastique pour le
poteau « équivalent »
Caractéristiques du poteau équivalent
Section
poteaux
a
Section
poteaux
b
1,8
m
Inertie
poteaux
I
0,01367
m4
Hauteur
h
5
m
Coef.
fissuration
α
0,5
Résistance
béton
fck
40
MPa
Module
élastique
Em
035220.E+06
N/m2
Rigidité
latérale
poteau
K
0,45
η
2,89 %
Masse
toiture
M
73394
Période
rigidité
poteau
T
N/m
kg
0,71
Coefficient de
comportement
sd/a
2,118
FE(N)
1097987
ds(m)
0,1901
θ
0,02
νdr(m)
0,0152
m
5777036
Chargement
relatif
poteaux
Actions sismiques et déplacement
horizontal
s
q
1
Résultats du calcul élastique pour une
valeur d’accélération de 0,72 g
Vérification selon la formule de Rayleig
g
9,81
N/m2
mg
720000
N
dg
0,125
m
Tr
0,706
s
Texact
0,708
s
Résultats du calcul élastique pour une
valeur d’accélération de 0,36 g
Vérification selon la formule de Rayleig
N/m2
g
9,81
mg
720000
N
dg
0,125
m
Tr
0,706
s
Texact
0,708
s
Spectre de réponse
Tb
0,15
s
Tc
0,5
s
Td
2
s
S
1,2
a
3,5316
β
0,2
m/s2
Actions sismiques et déplacement
horizontal
sd/a
2,118
FE(N)
548993
ds(m)
0,0950
θ
0,02
νdr(m)
0,0076
Spectre de réponse
Tb
0,15
s
Tc
0,5
s
Td
0,2
s
S
1,2
a
7,0632
β
0,2
m/s2
69
70
0.121
0.0
0.00%
5.00%
0.81
0.89
20.62
1.00
1.30
4.03
ηN
Fu / Fmax
Fu / Fy
κr/κy
Mr/Mu
Mu/My
μd2
ratio effort normal externe / section béton
ratio effort résistant ultime / effort résistant max.
ratio effort résistant ultime / effort résistant plastique
demande ductilité en courbure
rigidité sécante 2nd ordre Fy / dy
rigidité sécante 1er ordre Fy / dy
rigidité modèle élasto plastique équivalent
ductilité modèle élasto plastique équivalent
coeff de comportement max effet P Δ
coeff de comportement max
rigidité section béton sans réduction
ratio rigidité équivalente / rigidité section béton
13.81
454
514
703
6.3
5.1
4.4
2004
0.35
1.42
0.67
Ky2
Ky1
Kyéquiv
μdéquiv
q max P Δ
q max
KEI
ratio K
μdéquiv / max q
μθutille / μθmax
κr/κy utile
0.37%
ωw,d
P/Ac
ηP
ratio armatures transversalles
ratio mécanique volumique armatures transversalles
précontrainte
ratio de précontrainte / section béton
ductilité max. en courbure
moment résistant / moment ultime
moment ultime / moment plastique
ductilité en déplacement
1.01%
ρl
armatures longitudinales
ρw,b
500
500
6500
90
40
a
b
h
λ
fck
géométrie
hauteur section
largueur section
hauteur poteau
élancement poteau
résistance béton
Poteaux DCH
1.13
1.00
15.07
656
716
813
5.0
5.1
4.4
2004
0.41
15.07
0.97
1.31
4.26
5.00%
0.87
0.99
0.123
0.0
0.00%
0.38%
1.97%
500
500
6500
90
40
1.70
1.00
9.54
691
809
929
4.3
2.5
2.5
2004
0.46
9.54
1.00
1.25
3.27
10.00%
0.80
0.91
0.123
0.0
0.00%
0.38%
1.97%
500
500
6500
90
40
1.33
1.00
9.54
901
1029
1140
4.0
3.0
3.0
2548
0.45
9.54
1.00
1.25
3.30
10.00%
0.84
0.96
0.123
0.0
0.00%
0.38%
1.97%
500
500
6000
83
40
Études et Recherches
Annexe IV – Résultats de l’étude
paramétrée
500
500
7500
104
40
500
500
7000
97
40
500
500
7500
104
40
500
500
8000
111
40
500
500
8000
111
40
500
500
6500
90
40
500
500
6500
90
40
500
500
6500
90
40
500
500
7000
97
40
500
500
7500
104
40
500
500
8000
111
40
500
500
7000
97
40
500
500
7500
104
40
500
500
8000
111
40
demande ductilité en courbure
rigidité sécante 2nd ordre Fy / dy
rigidité sécante 1er ordre Fy / dy
rigidité modèle élasto plastique équivalent
ductilité modèle élasto plastique équivalent
coeff de comportement max effet P Δ
coeff de comportement max
rigidité section béton sans réduction
ratio rigidité équivalente / rigidité section béton
ductilité max. en courbure
moment résistant / moment ultime
moment ultime / moment plastique
ductilité en déplacement
ratio effort normal externe / section béton
ratio effort résistant ultime / effort résistant max.
ratio effort résistant ultime / effort résistant plastique
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
6.75
284
335
424
5.07
3.82
3.3
1304
0.33
1.54
0.45
μdéquiv / max q
μθutille / μθmax
15.1
1.0
1.3
3.36
15.1
1.0
1.3
3.74
1.26
0.48
1.60
0.75
2.07 11.33
313
357
416
412
458
508
2.40
5.29
1.91
4.38
1.908
3.3
1304 1604
0.35
0.32
4.4
1.0
1.2
1.68
1.97
0.30
2.80
401
511
684
4.32
2.19
2.19
1604
0.43
9.4
1.0
1.2
2.41
1.48
0.36
5.38
228
276
356
4.87
3.35
3.3
1075
0.33
15.1
1.0
1.3
3.04
5.0% 10.0% 5.0% 10.0% 5.0%
0.80
0.96
0.80
0.80
0.80
0.88
1.00
0.90
0.85
0.87
Ky2
Ky1
Kyéquiv
μdéquiv
q max P Δ
q max
KEI
ratio K
κr/κy utile
κr/κy
Mr/Mu
Mu/My
μd2
Fu / Fmax
Fu / Fy
ηN
P/Ac
ηP
0.08
0
0
0.08
0
0
1.69
0.94
14.22
453
512
613
5.58
5.08
3.3
2004
0.31
15.1
1.0
1.3
4.22
1.72
0.39
3.65
518
636
843
4.38
2.54
2.54
2004
0.42
9.4
1.0
1.2
2.61
1.21
1.00
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
0.08
0
0
11.7
1.0
1.3
3.58
1.27
1.00
1.85
1.00
7.41
485
595
705
4.05
2.19
2.19
1604
0.44
7.4
1.0
1.2
2.78
10.7
1.0
1.3
3.30
4.8
1.0
1.2
2.17
1.45
0.70
1.19
0.96
1.79
0.70
3.39 10.24 3.39
384
295
304
486
343
401
509
365
427
2.76
3.93
3.00
1.91
3.35
1.68
1.908
3.3
1.677
1304 1075 1075
0.39
0.34
0.40
4.8
1.0
1.2
2.18
1.44
1.00
7.42
625
743
844
3.66
2.54
2.54
2004
0.42
7.4
1.0
1.2
2.79
3.1
1.0
1.2
1.82
1.25
1.00
1.39
1.00
12.38 3.07
583
642
642
820
704
879
4.14
2.36
5.08
1.69
3.3
1.693
2004 2004
0.35
0.44
12.4
1.0
1.3
3.65
2.54
1.00
5.37
556
721
838
3.71
1.46
1.46
1604
0.52
5.4
1.0
1.2
2.28
1.68
1.00
2.74
426
579
572
2.14
1.27
1.272
1304
0.44
2.7
1.0
1.2
1.66
2.4
1.0
1.2
1.51
2.4
1.0
1.2
1.51
2.07
1.00
2.15
1.15
2.66
1.15
2.74
2.75
2.75
333
535
409
478
755
614
473
825
669
2.32
2.35
2.53
1.12
1.10
0.95
1.118 1.095 0.954
1075 1604 1304
0.44
0.51
0.51
2.7
1.0
1.2
1.66
3.38
1.11
2.67
320
512
538
2.84
0.84
0.838
1075
0.50
2.4
1.0
1.2
1.61
5.0% 10.0% 10.0% 5.0% 10.0% 10.0% 5.0% 15.0% 15.0% 15.0% 15.0% 20.0% 20.0% 20.0%
0.86
0.81
0.90
0.85
0.87
0.85
0.89
0.97
0.85
0.98
0.97
0.97
0.94
0.89
0.97
0.89
0.99
0.95
0.94
0.95
1.00
1.04
0.85
1.03
1.00
0.97
0.94
0.90
0.08
0
0
11.73 11.73
452
361
507
412
540
444
4.01
4.20
4.38
3.82
3.3
3.3
1604 1304
0.34
0.34
11.7
1.0
1.3
3.60
5.0% 10.0% 5.0%
0.80
0.80
0.89
0.91
0.86
1.01
0.08
0
0
0.08
0
0
500
500
7000
97
40
0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25% 0.25%
500
500
6500
90
40
ωw,d
500
500
6500
90
40
ratio mécanique volumique armatures transversalles
précontrainte
ratio de précontrainte / section béton
500
500
8000
111
40
1.01% 1.01% 1.01% 1.01% 1.01% 1.01% 1.01% 1.57% 1.57% 1.57% 1.57% 1.57% 1.57% 1.57% 1.57% 1.57% 2.11% 2.11% 2.11% 2.11% 2.11% 2.11%
500
500
7000
97
40
ρw,b
500
500
7000
97
40
armatures longitudinales
500
500
7500
104
40
ratio armatures transversalles
500
500
7500
104
40
a
b
h
λ
fck
ρl
géométrie
hauteur section
largueur section
hauteur poteau
élancement poteau
résistance béton
Poteaux DCM
Études et Recherches
71
72
5.00%
0.81
0.89
20.62
1.00
1.30
4.03
ηN
Fu / Fmax
Fu / Fy
κr/κy
Mr/Mu
Mu/My
μd2
ratio effort normal externe / section béton
ratio effort résistant ultime / effort résistant max.
ratio effort résistant ultime / effort résistant plastique
demande ductilité en courbure
rigidité sécante 2nd ordre Fy / dy
rigidité sécante 1er ordre Fy / dy
rigidité modèle élasto plastique équivalent
ductilité modèle élasto plastique équivalent
coeff de comportement max effet P Δ
coeff de comportement max
rigidité section béton sans réduction
ratio rigidité équivalente / rigidité section béton
13.81
454
514
703
6.3
5.1
4.4
2004
0.35
1.42
0.67
Ky2
Ky1
Kyéquiv
μdéquiv
q max P Δ
q max
KEI
ratio K
μdéquiv / max q
μθutille / μθmax
κr/κy utile
0.121
0.0
0.00%
ratio mécanique volumique armatures transversalles
précontrainte
ratio de précontrainte / section béton
ductilité max. en courbure
moment résistant / moment ultime
moment ultime / moment plastique
ductilité en déplacement
0.37%
ρw,b
ωw,d
P/Ac
ηP
1.01%
ρl
armatures longitudinales
ratio armatures transversalles
500
500
6500
90
40
a
b
h
λ
fck
géométrie
hauteur section
largueur section
hauteur poteau
élancement poteau
résistance béton
Poteaux béton précontraint
1.13
1.00
15.07
656
716
813
5.0
5.1
4.4
2004
0.41
15.07
0.97
1.31
4.26
5.00%
0.87
0.99
0.123
0.0
0.00%
0.38%
1.97%
500
500
6500
90
40
1.70
1.00
9.54
691
809
929
4.3
2.5
2.5
2004
0.46
9.54
1.00
1.25
3.27
10.00%
0.80
0.91
0.123
0.0
0.00%
0.38%
1.97%
500
500
6500
90
40
1.33
1.00
9.54
901
1029
1140
4.0
3.0
3.0
2548
0.45
9.54
1.00
1.25
3.30
10.00%
0.84
0.96
0.123
0.0
0.00%
0.38%
1.97%
500
500
6000
83
40
Études et Recherches
Études et Recherches
Poteau DCM
Sollicitation selon la diagonale
Hypothèses de calcul
Armatures longitudinales
20
φl
c
15 000
Loi acier (1 ou 2)
1
Es (MPa) =
200000
500
fykl
εsudl
4,50 %
γs
1
1,170
K = ft/fyk =
εp0
0,00 %
εp1
0,00 %
Pertes
100,0 %
Armatures transversales
φw
8
fykw
500
fydw
500
fymw
575
εsuw
0,05
s
150
asw
50,3
αυ
0,67
ασ
0,70
ωω,δ
0,080
ρω,β
0,0025
σε
0,7
Béton
fck
fcm
γc =
αcc =
φeff =
fcd
Ecm =
γcE =
fct =
Rtrac =
Section poteau
Nombre de points
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
h_section
Surface
40
48
1,3
1
0
31
35 220
1
0
4
5
Cote yb
Largeur
0
26,9
354
680,2
707,1
0
53,7
707
53,7
0
707
250000
λc
fcm,c
εc1,c
εcu,c
fcd,c
Confinement (0/1)
Précontrainte (Mpa)
Largeur
conf.
0
0
653,4
0
0
1,09
52,47
0,29 %
0,59 %
40
1
0,0
Armatures longitudinales
Astot =
Nombre
5
Répartition
ρde lits
angles
Lits
Nb armatures
ys (mm)
1
0,25
42.52691193
2
0
190.2117241
3
0,5
354
4
0
516.895057
5
0,25
664.6
6
7
8
9
n
0,75
Astot =
ρl
2513
100 %
As (mm2)
628
0
1257
0
628
2513
1,01 %
73
D
P
A
Matériau
C
Qualité
Sécurité
Environnement
Process
Produits
Systèmes
Développement
durable
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BP 30059 – Épernon Cedex – France • Tél. 02 37 18 48 00 – Fax 02 37 83 67 39
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