Musulmans chiites indiens en procession pour la fête
de l’achoura, à Barabanki, en 2009.
Islam en Inde
fr.wikipedia.org /wiki/Islam_en_Inde
Lislam est en Inde la deuxième
religion après l’hindouisme. D'après le
recensement de 2001, 13,4 % de la
population indienne est musulmane,
soit environ 138 millions de
personnes. Après l’Indonésie et le
Pakistan, l’Inde est le troisième pays
ayant la communauté musulmane la
plus importante. Depuis son
introduction en Inde au début du
VIIIe siècle, l’islam a contribué à de
nombreux apports à la culture, à la
société et à la vie politique indienne.
Mais il y eut aussi des conflits entre
musulmans et hindous tout au long de l'histoire de l’Inde, jusqu'à aujourd'hui. La
raison principale est que la cessation britannique de l’Inde en 1947 a eu pour
conséquence un déplacement de populations musulmanes dans le nouvel État du
Pakistan puis du Bangladesh, de façon que ces deux pays soient majoritairement
musulmans tandis que l’Inde restait majoritairement hindoue. L’opposition religieuse
entre l'Inde et le Pakistan est un facteur essentiel des relations entre les deux pays,
alors qu’en Inde même, des conflits parfois violents persistent entre les membres
des deux religions.
Premiers contacts
Dans la suite de l’expansion musulmane des débuts de l’islam et de la victoire des
arabes sur l’empire perse des Sassanides, les conquérants musulmans réussirent à
atteindre en 712 le fleuve Indus, qui marque la frontière du monde indien. Très tôt,
des contacts commerciaux se développèrent entre les Arabes et les Indiens, où les
ports indiens de la côte Ouest ont joué un rôle prépondérant. L'État du Kerala fut le
premier à franchir le pas de la religion musulmane. Déjà en 642, une première
mosquée avait été élevée à Kasagorod. La pénétration musulmane y a été facilité
par l'existence des chrétiens de saint Thomas qui continuaient à respecter les
interdits alimentaires du judaïsme et pour qui Jésus-Îsâ était le Messie, mais pas le
fils charnel de Dieu. Les comportements dans le haut-Indus se révélèrent moins
paisibles : les puissances musulmanes de Perse étaient en conflit permanent dans le
Sindh, sans le moindre gain territorial.
Article détaillé : .
Extraits préfigurants le futur de la France pour cause d'islam en France
En clair : déportations volontaires
Les collabos et idiots-utiles
de l'époque...
La mosquée Quwwat ul-Islam, à Delhi, construite
en 1311, et qui abrite la tombe de l’imam Zamin.
Le , chef-d’œuvre de l’, achevé en 1648 par .
Des fondateurs de la Ligue musulmane.
Il est notable que l’islam soit alors
dominant en Inde tout en étant
minoritaire, cas unique dans l’histoire. La
dispersion des musulmans parmi des contrées et des langues très différentes ne put
contribuer à réaliser un ensemble musulman cohérent. Par ailleurs, les hindous étant
polythéistes, s’ils n'avaient été majoritaires, le droit islamique aurait recommandé de
les tuer, puisqu'ils ne sont pas des gens du livre permettant le statut de dhimmi. La
nécessité a voulu que l’islam s’accommode du polythéisme exacerbé des hindous[1].
Article détaillé : .
Article détaillé : .
La contribution musulmane au mouvement indien
d'indépendance
Très tôt, des oppositions se firent
ressentir entre hindous et musulmans
au sein du mouvement pour
l’indépendance, comme ce fut le cas
pendant la rébellion malabare, qui fit
plusieurs milliers de victimes
musulmanes et hindoues dans le Kerala
en 1921. C’était un signe avant-coureur
des conflits qui allaient éclater
ouvertement en 1947. Alors que la
conduite britannique de la question
indienne se mit sur la défensive sous la pression de la popularité grandissante de
Ghandi, les musulmans indiens voyaient venir la perspective d'être en position de
minorité lors de l’indépendance future de l’Inde. Ils envisagèrent alors plus
sérieusement de vivre dans un état séparé, qui serait établi dans les régions d’Inde
où ils formaient une majorité. En raison du développement historiquement complexe
de cette idée, la frontière correspondante resta équivoque, et les plans prévus
rencontrèrent la résistance des hindous, de sorte qu’Ali Jinnah et sa Ligue
Musulmane décidèrent en 1936 de rompre la collaboration avec le CNI. La
domination du CNI se manifesta particulièrement en 1937, lorsqu’il remporta 6 des
11 provinces aux élections régionales. Devant ce résultat, Ali Jinnah propose une
Résolution du Pakistan, dans laquelle il proposa au gouvernement colonial
l’indépendance d’un état musulman au côté d’un état hindou. Il fonde la théorie des
deux nations avec deux modes de vie distincts pour les deux communautés
religieuses :
Les hindous et les musulmans ont des fonds religieux différents, une vie quotidienne
et une littérature différente. Ils ne se marient pas entre eux et ne mangent pas non
Et oui... L'islam n'est tolérant qu'en position minoritaire.
En position majoritaire, les musulmans DOIVENT massacrer
ou racketter les non-musulmans !
plus ensemble, car ils appartiennent à deux cultures différentes, qui reposent sur des
idées et des concepts contradictoires. [..] Les contraintes de cohabitation de tels
peuples dans un seul état — l'un en forte minorité, l'autre en majorité, doit mener un
tel État à des insatisfactions croissantes et finalement à une destruction des
structures de gouvernement.
Les musulmans dans l’Inde indépendante
La conduite de cette décision conduisit rapidement à une escalade de tensions au
niveau des relations entre hindous et musulmans. Cela aboutit à des massacres et à
la déportation de millions d’hindous et de musulmans : jusqu’en 1963, environ 7,5
millions de musulmans indiens fuirent vers l’Ouest du Pakistan, et 5,5 millions
d'hindous du Pakistan fuirent vers l’Inde. Pour la partie orientale du Pakistan, le
compte des réfugiés est d’un million de musulmans et de 3,3 millions d’hindous. Le
nombre de personnes ayant péri à la suite de la partition est estimé jusqu’à 750 000
personnes. Le Cachemire est jusqu'à aujourd'hui encore une pomme de discorde.
Un vote populaire échoua, et des miliciens pro-pakistanais affrontèrent les Maharaja
pro-indiens, ce qui donna lieu à la première guerre indo-pakistanaise, qui cessa en
1948 avec la médiation de l’ONU et la mise en place d’une armistice. Dans le même
temps, le gouvernement indien avança avec la force des armes contre l’État princier
des Indes d’Hyderabad, qui comme le petit État princier de Junagadh sur la
presqu’île de Gujarat, fut incorporé à l’État indien.
Dans les années 1990, les conflits entre musulmans et hindous reprirent leur
virulence. Une occasion de combats fut la mosquée de Ayodhya, une ville au bord du
Gange que les hindous considèrent comme sacrée. Le chef hindou Lal Krishna
Advani, l’un des cadres dirigeants du parti BJP, qui milite pour un retour aux
traditions hindoues, exigea dans les années 1990 la démolition de la mosquée de
Babri, construite en 1528 par Bâbur sur les restes d’un vieux temple hindou. On
devait construire à la place un nouveau temple hindou, le temple Ram-Janmabhumi.
Le 6 décembre 1992, une foule fanatisée se déchaîna et détruisit la mosquée, mais
le gouvernement central interdit la construction d’un temple hindou à cette place.
Des hostilités reprirent en 2002, quand des terroristes musulmans attaquèrent un
train de pèlerins hindous et que les fanatiques hindous répondirent à Gujarat par des
massacres de musulmans. L’opposition entre hindous et musulmans reste encore
aujourd’hui dans la société indienne aussi virulente que l’opposition entre l’Inde et le
Pakistan, qui disposent tous deux de la bombe atomique. néanmoins, en concession
à leur statut de minorité forte dans la population, les musulmans indiens ont un droit
qui leur permet de vivre le mariage islamique.
A partir du moment où ils deviennent une forte minorité, la
déportation des musulmans est la seule solution qui puisse
préserver la paix. Gandhi lui-même a été obligé de l'accepter.
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