plus ensemble, car ils appartiennent à deux cultures différentes, qui reposent sur des
idées et des concepts contradictoires. [..] Les contraintes de cohabitation de tels
peuples dans un seul état — l'un en forte minorité, l'autre en majorité, doit mener un
tel État à des insatisfactions croissantes et finalement à une destruction des
structures de gouvernement.
Les musulmans dans l’Inde indépendante
La conduite de cette décision conduisit rapidement à une escalade de tensions au
niveau des relations entre hindous et musulmans. Cela aboutit à des massacres et à
la déportation de millions d’hindous et de musulmans : jusqu’en 1963, environ 7,5
millions de musulmans indiens fuirent vers l’Ouest du Pakistan, et 5,5 millions
d'hindous du Pakistan fuirent vers l’Inde. Pour la partie orientale du Pakistan, le
compte des réfugiés est d’un million de musulmans et de 3,3 millions d’hindous. Le
nombre de personnes ayant péri à la suite de la partition est estimé jusqu’à 750 000
personnes. Le Cachemire est jusqu'à aujourd'hui encore une pomme de discorde.
Un vote populaire échoua, et des miliciens pro-pakistanais affrontèrent les Maharaja
pro-indiens, ce qui donna lieu à la première guerre indo-pakistanaise, qui cessa en
1948 avec la médiation de l’ONU et la mise en place d’une armistice. Dans le même
temps, le gouvernement indien avança avec la force des armes contre l’État princier
des Indes d’Hyderabad, qui comme le petit État princier de Junagadh sur la
presqu’île de Gujarat, fut incorporé à l’État indien.
Dans les années 1990, les conflits entre musulmans et hindous reprirent leur
virulence. Une occasion de combats fut la mosquée de Ayodhya, une ville au bord du
Gange que les hindous considèrent comme sacrée. Le chef hindou Lal Krishna
Advani, l’un des cadres dirigeants du parti BJP, qui milite pour un retour aux
traditions hindoues, exigea dans les années 1990 la démolition de la mosquée de
Babri, construite en 1528 par Bâbur sur les restes d’un vieux temple hindou. On
devait construire à la place un nouveau temple hindou, le temple Ram-Janmabhumi.
Le 6 décembre 1992, une foule fanatisée se déchaîna et détruisit la mosquée, mais
le gouvernement central interdit la construction d’un temple hindou à cette place.
Des hostilités reprirent en 2002, quand des terroristes musulmans attaquèrent un
train de pèlerins hindous et que les fanatiques hindous répondirent à Gujarat par des
massacres de musulmans. L’opposition entre hindous et musulmans reste encore
aujourd’hui dans la société indienne aussi virulente que l’opposition entre l’Inde et le
Pakistan, qui disposent tous deux de la bombe atomique. néanmoins, en concession
à leur statut de minorité forte dans la population, les musulmans indiens ont un droit
qui leur permet de vivre le mariage islamique.
préserver la paix. Gandhi lui-même a été obligé de l'accepter.