Sparte. Cela s’explique par la nécessité pour l’homme d’aménager une maison. La dote est moindre, plus basse que
celle de ce qui revient aux garçons à la mort de son père. Elle est remise par le père de la mariée à son gendre, qui la
gère pour la remettre à ses enfants. En cas de divorce, la dote est rendue à la maison du père. La femme ne la
touche jamais. La femme n’est jamais a l’initiative. Les dotes, reflets de la richesse et du prestige, peuvent atteindre
des sommes considérables (12000 dragmes). Elles peuvent être d’argents, d’esclaves, de vêtements, de vaisselles, de
terres… Le père de la marié peut exiger des garanties pour ses petits-enfants : le père prend des gages sur les biens
de son gendre (hypothèques).
La différence d’âge dans le couple, associés au mort en couche, les morts militaires, provoquent des remariages
fréquents. Les femmes ne deviennent jamais propriétaires mais elles ont une certaine autorité économique lorsque
le mari décède.
b. Le don de la femme
La jeune femme, tout au long de sa vie, est considérée comme une mineur. Elle dépend toujours d’un kurios qui
exerce une tutelle sur la femme (père, frère…). C’est lui qui l’accompagne dans es démarches administratives et
juridiques. Elle est toujours représentée, elle ne prend pas part à la vie politique. Si une femme se retrouve seule
héritière de sa frange paternelle, son mariage est réglementé par la cité. Elle est, dans un ordre prévu par la loi,
epikleros et peut être donné en mariage par un proche parent, pour que le patrimoine reste dans la branche
paternelle. La visibilité sociale est très importante, la société regarde et contrôle.
Le gamos, cérémonie du mariage, doit se réaliser devant les autres citoyens afin que tout le monde puisse constater.
Cette cérémonie dure plusieurs jours avec des rituels préparatoires. Le jour du transfert, la jeune fille quitte la
maison de son père pour aller dans celle de son époux. Elle devient la numphe, jeune mariée, très apprêtée. Un
grand soin est donné à son apparence, on le voit sur les vases. Il y a un cortège qui accompagne les deux mariés dans
lequel des enfants, qui symbolise le but du couple. Dans la maison du marié a lieu un rite de consommation. Après la
1e nuit, des cadeaux sont offerts par tout l’entourage. C’est l’arrivée du 1e enfant qui transforme la numphe en gune.
Ensuite, les repas de noces sont offerts dans la fratrie pour présenter l’épouse et tous les enfants qui vont naître de
ce couple afin de légitimisme le mariage. Le but de l’union est très clair : produire des nouveaux citoyens.
La question de la fidélité devient alors essentielle. Ces femmes sont strictement contrôlées. Il y a des lois qui
autorisent l’homicide de l’amant en cas de flagrant délit. En général, cela se compense par une sanction publique
contre le coupable ou une compensation financière. La femme adultère est considérée comme moins responsable,
des compromis sont attestés, des sanctions publiques (interdiction de porter des bijoux) puis un divorce sans retour
de dote
c. Le gynécée
Lieu symptomatique de la culture grecque, on l’emploie couramment. Il s’est formé sur gunê (femme). On a peu de
sources de l’époque classique qui permettent de l’attester si ce n’est lysias et xénophon (4e siècle) qui le détaillent :
Lysias défend Euphilétos, qui prend en flagrant délit d’adultère l’amant de sa femme et le tue. La maison
d’Euphilétos comprend une cour intérieur et un puits, schéma classique d’une maison. Un couloir donne accès à
cette cour et qui les emmène dans la 1e pièce : l’andrôn, pièce de réception des hommes, reconnaissable à des
banquettes disposées le long des murs. A côté se trouve une chambre supposée être celle de l’homme et à côté, une
cuisine avec une salle d’eau adjacente. A l’étage se trouve un schéma identique avec une salle à manger, une
chambre et une pièce adjacente. On dit que le gynécée est l’appartement du 1e étage où se trouvent la femme et les
servants. Lysias dit que dans le cas d’Euphilétos, il avait inversé les choses car elle avait un bébé. Dans cette
description, on voit qu’il y a une séparation des espaces qui n’est pas stricte au niveau des sexes mais il s’agit plutôt
d’un accommodement interne assez souple destiné à faciliter les habitudes de chacun.
Les vases montrent que les femmes ne sont pas enfermées dans les maisons. Elles sont souvent montrées à
l’extérieur dans des activités mixtes. Mais il faut se méfier des choses car on ne connait pas le statut de ces femmes.