Président :
Dr J.L. CLOUET
Vice-présidents :
Drs J.F. ALLARD, M. CHUPIN,
L. CARLIER, J. LUCAS,
G. TILLY.
Secrétaires Généraux :
Drs M. CHUPIN
G. MANSAT
Trésorier :
Dr C. PELLERAY
Membres titulaires :
Drs J. BODIN, P. BRETONNIERE,
J.M. CAZAUBIEL, J. CONTE,
P. DESPINS, J.J. FERRON,
J.R. FEVE, D. GUITTON,
P. JEGO, P. PIETRINI,
B. POULIQUEN, M.C RENOU,
P. TOSTIVINT.
LE CONSEIL
Vous cherchez une salle de réunion ?
Nous vous rappelons que le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins
dispose de 3 salles de réunion (2 pouvant accueillir une quinzaine de personnes
et l’autre une cinquantaine de personnes).
Ces salles sont gracieusement mises à la disposition des médecins
pour les réunions qu’ils organisent.
Pour les réservations :
merci de prendre contact directement avec le secrétariat tél. : 02.40.20.18.50
Namnètes
L
E
M
OT DU
P
RÉSIDENT
: 2
J.L. CLOUET
L
ES COMPTES
-
RENDUS DES
S
ÉANCES
: 4
M. LONGUESPÉ
L
E
B
ILLET DU
C
ONSEILLER
N
ATIONAL
: 5
J. LUCAS
L
ACELLULE
S
ÉCURITÉ DES MÉDECINS
(3) : 6
J.I. LE GOUPIL ET P.M. LINET
C
UMUL RETRAITE ET ACTIVITÉ LIBÉRALE
:12
G. TILLY
C
ONTRAT DE REMPLACEMENT
:14
E. PIGEON
D
OSSIER PRATIQUE PROFESSIONNEL
:18
L’HUMEUR DES DRUIDES :22
M. CHUPIN
P
ROBLÈME DE
B
RIDGE
:23
J.M. PALLIER
PETITES ANNONCES :24
MISES À JOUR DU TABLEAU :24
L.O.M.
Rédacteur en chef : Dr M. CHUPIN
Directeur de la publication : Dr J.L. CLOUET
Édition : CARDINAL - e-mail : [email protected]
Tél. 02 40 63 19 99 - Fax : 02 51 78 87 56
115
JUILLET
2007
BULLETIN DINFORMATIONS DU CONSEIL DE L’ORDRE DES MÉDECINS DE LOIRE-ATLANTIQUE
MEDICAL
loire océan
sommaire
DOMUS MEDICA
CONSEIL DE L’ORDRE DES MÉDECINS
DE LOIRE-ATLANTIQUE
8, rue du Cherche Midi
B.P. 27504 - 44275 NANTES Cedex 2
Tél. 02 40 20 18 50
Fax : 02 40 20 59 62
Site internet : www.cdm44.org
Heures d’ouverture d’été
de 9h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h00
(lundi, mardi, mercredi et jeudi)
de 9h00 à 12h30 et de 13h30 à 16h00 (vendredi)
pour tous services, y compris gardes et remplacements.
Un médecin peut-il se faire remplacer à son cabinet
lorsqu’il exerce une activité salariée ?
Que répondre à des parents qui sollicitent un certificat
d’aptitude à la vie en collectivité pour leur enfant qui entre
à l’école maternelle ?
Conditions de remboursement de l’ostéo-densitométrie
Médecin coordonnateur en EHPAD
Annuaires professionnels : attention !
DOSSIER PRATIQUE
Il n’est plus rare de constater que tel
patient adressé pour un problème
médical soit pris en charge pour un
contrôle de pathologies anciennes et
déjà connues par d’autres spécialistes
alors même qu’il avait un suivi assuré et
synthèsé par son médecin traitant et ses
correspondants habituels.
Il est peut être temps de rappeler à tous
quelques uns des articles du code de
déontologie médicale en rapport avec
cette problématique source de ten-
sion, d’agacements, de
dépenses inutiles et…
de courriers acerbes.
Article 57 (article R.4127-
57 du code de la santé
publique) :
" Le détournement ou
la tentative de détour-
nement de clientèle est
interdit. "
Article 62 (article R.4127-62 du code de
la santé publique) :
" Le consultant ne doit pas de sa propre
initiative, au cours de la maladie ayant
motivé la consultation, convoquer ou
réexaminer, sauf urgence, le malade
sans en informer le médecin traitant.
Il ne doit pas, sauf volonté contraire du
malade, poursuivre les soins exigés par
l'état de celui-ci lorsque ces soins sont
de la compétence du médecin traitant
et il doit donner à ce dernier toutes
informations nécessaires pour le suivi
du patient. "
Article 64 (article R.4127-64 du code de
la santé publique) :
" Lorsque plusieurs médecins collabo-
rent à l'examen ou au traitement d'un
malade, ils doivent se tenir mutuelle-
ment informés ; chacun des praticiens
assume ses responsa-
bilités personnelles et
veille à l'information
du malade. Chacun
des médecins peut
librement refuser de
prêter son concours,
ou le retirer, à condi-
tion de ne pas nuire au
malade et d'en avertir
ses confrères. "
Si on peut comprendre que le patient
hospitalisé peut nécessiter des soins qui
vont devoir trouver une solution rapide
au sein même de l’unité d’hospitalisa-
tion, on voit mal pourquoi tel ou tel
patient n’est pas réadressé simplement
aux médecins qui ont l’habitude de le
prendre en charge en dehors de toute
Le mot
du Président
2
>>>
CONFRATERNITÉ…
Le parcours de soins et la réunion sur un même plateau technique de
nombreuses spécialités médico-chirurgicales induisent des tensions
dans les relations confraternelles…
urgence ou pour un contrôle pré opératoire ou
un avis.
Il va sans dire que les confrères doivent adap-
ter leur secrétariat et leur disponibilité pour
permettre une prise en charge dans des délais
normaux et répondre ainsi à une prise en charge
médicalement acceptable. Cela concourt à évi-
ter la redondance des examens et participe au
suivi des pathologies.
Au moment où le droit d’information du
patient est inscrit dans la loi comme la pierre
angulaire de notre système de santé, le respect
de ces articles aura pour effet d’apaiser des rela-
tions confraternelles parfois tendues.
Entretenir des rapports de bonne confraternité !
Cela semble couler de source entre gens ayant
suivi le même parcours universitaire, ayant fré-
quenté les mêmes amphithéâtres et ayant les
mêmes passions.
Peut on penser un seul instant que les méde-
cins ne seraient pas assez humbles pour ranger
leur ego dans un coin de leur pensée ? Seraient-
ils incapables de prendre sur eux pour se contrô-
ler dans le seul intérêt des malades qui leur
confient leur bien le plus cher?
Depuis la nuit des temps, certains ont toujours
cru qu’ils étaient au dessus du lot, que leur
savoir était immense et leur connaissance ency-
clopédique. Par dessus tout, ils courraient après
une reconnaissance ayant oublié que c’était par
un travail quotidien dans la simplicité et avec
une certaine abnégation que l’on cultivait une
vraie culture médicale.
Or à quoi assistons-nous ? Des articles à conno-
tation publicitaire dans différents journaux, des
critiques parfois grossières de la pratique de tel
ou tel, des allégations visant à faire croire que
sans sa présence les malades n'auraient plus
aucune offre médicale et resteraient sans soins ?
des restrictions d'activité dans son domaine
d'excellence, de passion ou de prédilection. Si
on peut comprendre qu’au sein d'une structure
importante, l’hyperspécialisation engagée dans
le cadre d'une réflexion de partage du savoir
soit utile car décidée de façon collégiale et
confraternelle : l'imposer par choix personnel
nous semble peu déontologique.
Tous ces procédés ne grandissent pas leurs
auteurs, ils renvoient aux patients une image
corporatiste au lieu de cultiver l’esprit confra-
ternel, la convivialité, le partage du savoir, le
compagnonnage pour le seul intérêt du malade.
La profession n’a rien à gagner à afficher ses
divisions et a tout intérêt dans les mois à venir
à présenter un front uni. Les impératifs éco-
nomiques vont rappeler à tous que les finan-
ciers ont des idées pas toujours plaisantes sur
l’évolution des soins. Ceux-ci n’hésiteront pas,
bien sûr, comme à l’accoutumée à faire porter
la responsabilité de leur inconséquence, de leur
manque de courage à dire la vérité, sur les soi-
gnants toujours responsables des dépenses – Si
la santé n’a pas de prix, elle a un coût -
Restons unis dans la confraternité et avançons
des propositions sur l’organisation des soins,
cela au moins montrera à nos futurs jeunes
confrères que la médecine est encore attrayante
et aux forces politiques qu’il faudra compter
sur notre détermination à maintenir la qualité
des soins qui fait notre réputation.
DOCTEUR JEAN-LOUIS CLOUET
LOM -Le bulletin d’informations du Conseil de l’Ordre des Médecins de Loire-Atlantique
Peut on penser un seul
instant que les méde-
cins ne seraient pas
assez humbles pour
ranger leur ego dans
un coin de leur pen-
sée…
3
Au cours du mois de février 2007,
le Conseil départemental a étudié
123 contrats dont 82 contrats de
remplacement.
Le Conseil a décidé de saisir le
Conseil régional de l'Ordre des
Médecins des Pays de Loire en vertu
de l’article R 4124-3 du code de la
Santé Publique afin qu’il statue sur
la possibilité pour un confrère de
continuer à exercer la médecine.
Quatre affaires disciplinaires sont
évoquées lors de cette séance.
Le Conseil a procédé à l’enregistre-
ment de 131 qualifications de spé-
cialistes en Médecine générale.
Le Conseil départemental a donné
un avis défavorable à la demande
d’ouverture d’un deuxième site de
consultation de deux praticiens,
considérant que ces projets ne
répondaient pas à l’exigence rela-
tive à l’intérêt des patients.
Le Conseil départemental s’est pro-
noncé concernant des candidatures
en tant que médecins agréés, méde-
cins experts…
Selon le Conseil national le rem-
placement d’un praticien durant un
exercice salarié ne peut être auto-
risé que temporairement (3 mois
renouvelable une fois), le temps
pour le praticien de trouver un autre
mode d’organisation (collaboration
libérale, fermeture du cabinet…).
Le Conseil départemental a donc
décidé de ne plus autoriser les rem-
placements des praticiens durant
leur exercice en tant que salariés,
une étude au cas par cas restant
malgré tout nécessaire.
Le Docteur Gérard TILLY donne sa
démission de son poste de Secrétaire
Général du Conseil départemental
ayant été élu Secrétaire Général au
SÉANCE DU 8 MARS 2007
nouveau Conseil régional de l’Ordre
des médecins des Pays de la Loire.
Le Docteur Maurice CHUPIN est élu
Secrétaire Général en succession du
Docteur TILLY.
Au cours du mois de mars 2007, le
Conseil départemental a étudié
136 contrats dont 95 contrats de
remplacement.
Le Conseil a procédé à l’enregistre-
ment de 221 qualifications de spé-
cialistes en Médecine générale.
Suite à une procédure suivant l’ap-
plication des dispositions de l’article
R 4124-3 du code de la Santé
Publique un confrère a été autorisé
à reprendre une activité profes-
sionnelle.
Le Conseil a décidé de saisir le
Conseil régional de l'Ordre des
Médecins des Pays de Loire en vertu
de l’article R 4124-3 du code de la
Santé Publique afin qu’il statue pour
un confrère sur la possibilité de
continuer à exercer la médecine et
pour un autre confrère de reprendre
une activité médicale.
Il est évoqué le décret n° 2007-454
du 25 mars 2007 modifiant le code
de la Santé Publique. Celui-ci spéci-
fie l’obligation d’information du
public sur l’existence de liens directs
ou indirects entre les professionnels
de santé et des entreprises ou éta-
blissements, elle doit être faîte soit
de façon écrite lorsqu’il s’agit d’un
article, soit de façon orale lorsqu’il
s’agit d’une intervention publique
ou audiovisuelle.
Deux affaires disciplinaires sont évo-
quées lors de cette séance.
Une subvention a été accordée à
l’Association des médecins retraités
et des veuves de médecins des Pays
de Loire.
SÉANCE DU 5 AVRIL 2007
Au cours du mois d’avril 2007, le
Conseil départemental a étudié
143 contrats dont 93 contrats de
remplacement.
Le Conseil a procédé à l’enregistre-
ment de 56 qualifications de spé-
cialistes en Médecine générale.
Le Conseil départemental a décidé
de saisir le Préfet de Loire Atlantique
afin que soit prononcée la suspen-
sion immédiate du droit d’exercer
la médecine d’un praticien, confor-
mément aux dispositions de l’article
L 4113-14 du code de la Santé
Publique.
Un praticien a été temporairement
dispensé de garde pour une durée
de 6 mois pour raison de grossesse.
Le Conseil départemental a pro-
noncé des avis favorables concer-
nant des candidatures en tant que
médecins agréés, médecins
experts….
Le Conseil décide de renouveler son
soutien financier auprès de l’A.F.E.M.
pour l’année 2007.
Un avis défavorable a été donné à
une demande de subvention pour
un stage d’été en Guinée de la part
de 2 étudiantes.
Le Docteur CLOUET fait un compte
rendu de la réunion d’information
et d’échanges sur le thème des vac-
cinations organisée le 26 avril par
la DDASS.
Le Président de l’Ordre régional des
Pharmaciens, Monsieur Claude LE
RESTE, a été reçu lors de cette
réunion plénière pour aborder les
problèmes de prescriptions médi-
cales dirigées vers certaines officines
pharmaceutiques.
Martine LONGUESPÉ
SÉANCE DU 3 MAI 2007
RÉSUMÉS
DES
SÉANCES PLÉNIÈRES
du Conseil départemental des médecins de Loire-Atlantique
LOM -Le bulletin d’informations du Conseil de l’Ordre des Médecins de Loire-Atlantique
LE BILLET
DU CONSEILLER NATIONAL
De 1845 à 2007 : L'Ordre National des Médecins
45
C'est en 1845, sous le règne de Louis Philippe, lors
d'un Congrès médical, que l'idée de création d'un
"Conseil médical départemental" fut évoquée.
Le texte réglementaire fut même voté à la Chambre
des Pairs en 1847, mais alors qu'il devait venir devant
la Chambre des députés, la révolution de 1848 écarta
Louis Philippe du trône et le projet de son aboutis-
sement...
L'idée fut reprise en 1885 sous l'appellation de
"Société centrale de déontologie" et, en 1896, le pro-
fesseur Grasset rapporte dans la publication de ses
Consultations médicales qu' "il est regrettable qu'il
n'existe pas un Conseil de l'Ordre dans notre corpo-
ration. La médecine et les médecins ne seront hono-
rés et estimés à leur valeur que si les médecins eux-
mêmes donnent l'exemple de la considération
réciproque et suivent scrupuleusement les règles de
haute convenance que la coutume, à défaut de la
loi, impose à la conscience de chacun".
En 1898, M. Barthou, Ministre de l'Intérieur, dépose
une proposition de loi visant à créer un Conseil de
l'Ordre des médecins. Tout cela resta sans lendemain
jusqu'en 1928.
A cette date, le député socialiste du Nord, Ernest
Couteaux, reprend cette proposition, alors que l'écri-
vain Paul Bourget écrit dans Le Figaro : "une seule
mesure, parmi celle que l'Etat peut prendre, garan-
tirait la profession médicale contre tous les abus : la
reconnaissance d'un Ordre des médecins".
Les choses s'accélèrent en 1929. L'idée est exposée
au Conseil des ministres et le 5 mars M. Loucheur,
Ministre socialiste du Travail soumet un projet à la
concertation de la Confédération des syndicats médi-
caux français qui, le 2 juin 1929, lors de sa 2ème assem-
blée générale, "considérant que seule la profession
médicale, obligatoirement organisée, peut être la
fidèle gardienne de la moralité professionnelle, se
déclare partisan d'un Ordre des médecins".
Dans le même temps, l'Académie de médecine
demande au gouvernement "que soit soumise
aussi rapidement que possible au vote du
Parlement la création de l'Ordre des médecins qui
contribuerait à conserver à la pratique médicale son
caractère de profession libérale [...] et que soit donné
régulièrement un enseignement de déontologie [...] ".
Si la Confédération des syndicats médicaux français
rédige en 1930 pour ses adhérents un "règlement de
déontologie médicale", le texte de loi s'enlise dans
ses pérégrinations de 1932 à 1939 entre les
Commissions parlementaires, le Sénat et la Chambre
des députés.
La conception corporatiste de l'organisation de la
société et de l'Etat par le régime de Vichy l'amène à
promulguer en 1940 la création d'un Conseil supé-
rieur de la Médecine et des Conseils départemen-
taux. Les membres en seront nommés par le Ministre
jusqu'en 1942. De ces jours de l'histoire nationale
date le procès récurrent fait à l'Ordre d'être une sur-
vivance du régime de Vichy et de ses orientations.
En réalité, une Ordonnance du gouvernement pro-
visoire de la République établi à Alger avait annulé
formellement les dispositions de "l'autorité de fait
de Vichy, contraire à la légalité républicaine" et dis-
sout le 27 août 1944 le Conseil supérieur.
L'Ordre national des médecins, dans sa forme actuel-
le, sera fondé par l'Ordonnance du général de Gaulle
du 24 septembre 1945. Cet Ordre, "chargé de
défendre l'honneur et l'indépendance de la profes-
sion" sera composé de médecins élus, dans les ins-
tances départementales, régionales disciplinaires et
nationales.
Enfin, la loi du 4 mars 2002, à laquelle des per-
sonnalités de sensibilités aussi différentes que
J.F. Mattei, B. Kouchner et C. Evin ont apporté
leurs contributions, porte principalement sur les droits
des malades mais porte également une réforme de
l'organisation de l'Ordre. Elle établit une distinction
complète entre les instances juridictionnelles et les
organes de représentation de la profession, tant au
niveau régional que national.
Ainsi qu'on le voit dans ce rapide survol historique,
le besoin d'un Ordre professionnel a été exprimé par
les médecins eux-mêmes et soutenu par des sensi-
bilités politiques très diverses.
Le plus grand nombre des médecins aujourd'hui en
exercice, et leurs conseillers ordinaux, n'ont pas connu
les errements de la société civile et politique de 1940
à 1944. L'Ordre d'aujourd'hui est chargé, par
l'Ordonnance de 1945 et la loi du 4 mars 2002, "du
maintien des principes de moralité, de probité, de
dévouement et de compétence indispensables à
l'exercice de la médecine". Nous lui avons également
donné pour objectif de représenter le plus active-
ment possible l'ensemble des médecins devant les
pouvoirs publics et les différentes instances du monde
de la santé et comme ligne de conduite celle d'aider
les médecins au service des personnes malades et de
la santé publique.
Qu'il soit fidèle à ces promesses dans le trajet de son
histoire et de son avenir !
Docteur Jacques LUCAS
Conseiller national de la région des Pays de la Loire
Secrétaire général du Conseil national de l’Ordre
Nous sommes toutefois convaincus que, de
la mise en commun d’expériences, de tech-
niques, de connaissances pluridisciplinaires,
émergent un authentique transfert de compé-
tences, un principe de compagnonnage qui a fait
ses preuves dans les sociétés humaines depuis tou-
jours.
Merci donc d’accorder quelques minutes à lire
cette modeste synthèse de réflexions, remarques
et écrits de nos confrères, généralistes, spécialistes,
libéraux, hospitaliers ou salariés, elle peut vous
être utile.
LA NÉCESSITE DES FORMATIONS INITIALES
ET CONTINUES :
Refuser les demandes abusives, garder la bonne
distance avec son (sa) patient(e), accompagner un
patient chronique, annoncer une mauvaise nou-
velle, faire face à une erreur médicale, répondre
aux critiques…
Autant de situations " à risque " auxquelles nous
sommes régulièrement confrontés, dans le col-
loque singulier avec nos patients.
Actuellement, force est de constater que l’ensei-
gnement initial de la Médecine ne prend pas en
compte cette dimension de la communication du
médecin avec son patient, mais aussi avec " la
famille ", avec ses confrères, avec d’autres pro-
fessionnels, dans le cadre des réseaux de soin.
Faut-il y voir un symbole, un oubli, une mécon-
naissance des différents types d’exercice de la
médecine, et en particulier ceux de la consulta-
tion et de la coordination des soins ?
Dans l’attente d’une réflexion plus aboutie de la
Faculté, il nous appartient donc d’intégrer dans
nos cursus de Formation Médicale Continue ce
type de séminaire sur la communication et le
" management ".
L’INCIDENT :
Lorsqu’il survient, il prend volontiers l’aspect très
théâtral d’une tragi-comédie, le plus souvent jouée
en un seul acte et une unique scène.
Pas facile de réussir sa prestation, surtout lorsqu’il
faut donner la réplique à un vitupérant Malade
Imaginaire !
Toutefois, à la Ligue d’Improvisation, discipline
reconnue, on vous apprendra d’abord à étudier
la scène, à en tirer parti, puis à travailler sur la
manière de dire votre propre texte, en réponse à
celui de votre adversaire.
Voici, en langage médical, ce que cela donne…
AGRESSION DES MÉDECINS
(et de ceux et celles qui travaillent avec eux) :
L’art difficile et ingrat de la prévention, ou
comment prévoir l’imprévisible.
Comme nous l’avons vu dans l’analyse des
déclarations d’incidents (cf. LOM n°114, avril
2007), il existe une dispersion importante
des causes notées par les médecins, voire même
aucune explication rapportée par le déclarant.
Comment, dans ce cas, prévoir et anticiper des
actes violents ayant comme point commun essen-
tiel leur destinataire (un médecin ou son collabo-
rateur), mais des auteurs, des causes et des expres-
sions aussi multiples ?
Faut-il baisser les bras et considérer ces incidents,
plus ou moins violents, comme des fatalités contre
lesquelles il n’y a rien à faire, inhérentes à (au
choix, et selon l’humeur) notre société, notre métier
ou notre personnalité ?
Les études manquent encore, concernant un éven-
tuel rôle de bouc émissaire que pourrait jouer
" le docteur " dans notre société, sur " l’effet-éner-
vant-blouse-blanche ", comme pour l’effet " uni-
forme de pompiers ", et plus encore sur l’intérêt
préventif "scientifiquement prouvé " de telle ou
telle mesure que nous allons vous exposer dans
cet article.
CELLULE SÉCURITÉ
DES MÉDECINS
(3ÈME PARTIE)
LOM -Le bulletin d’informations du Conseil de l’Ordre des Médecins de Loire-Atlantique
76
Docteur Aurore ARMAND-PERROUX,
médecin urgentiste au CHU de Caen :
" Une prévention travaillée en équipe
pluridisciplinaire est utile à l’ensemble
du service "
" Maintenant, quand on m’annonce qu’un
patient commence à s’agiter un peu, à présen-
ter des signes prémonitoires de violence, je
préfère aller le voir rapidement, plutôt que de
me voiler la face, en me disant que quelqu’un
d’autre prendra ça en charge, ou que ça se
calmera tout seul.
L’expérience m’a largement prouvé que l’on
passe moins de temps à désamorcer une situa-
tion potentiellement violente, en prévention,
qu’à gérer les conséquences d’une crise dépas-
sée. Je me fais systématiquement accompagner
par un membre de l’équipe, et je me donne un
temps limité, généralement 10-15 mn, pour
" l’étape relationnelle ", telle que nous l’expo-
sons dans cet atelier. Si elle échoue, j’envisage
la maitrise physique ou la sédation, car j’estime,
du fait de notre travail pluridisciplinaire sur la
violence mené dans le service, avoir correcte-
ment mené cette première étape. L’objectif
premier doit rester la qualité des soins apportés
au patient.
Je n’ai porté plainte qu’une seule fois, pour un
coup de pied au genou. L‘affaire a suivi son
cours, la personne a été condamnée, et je dois
reconnaitre que cela m’a fait un bien fou
de…refuser ses excuses ! "
MAINTIEN À DOMICILE DES PERSONE EN PERTE
DAUTONOMIE
LASOCIÉTÉ ERGOLOGIS PROPOSE DE SOCCUPER DES
TRAVAUX DAMÉNAGEMENT ET DES AIDES TECHNIQUES NÉCES-
SAIRES POUR ATTEINDRE UNE AUTONOMIE OPTIMALE DES
PERSONNES HANDICAPÉES.
ELLE SOCCUPE DES AIDES FINANCIÈRES ET DES SUBVENTIONS
POSSIBLES. ELLE SOCCUPE ÉGALEMENT DES ENTREPRISES ET
DES ARTISANS ADAPTÉS À CES TRAVAUX.
CONTACT : ANNE-SOPHIE BAHUAUD
1 BD PAUL LEFERME 44600 STNAZAIRE.
TÉL : 02.40.24.51.28.
LA SCENE :
AMÉNAGEMENT DU CABINET MÉDICAL :
Selon le contexte et la réalité de terrain.
En parler avec les services de police ou de gen-
darmerie.
ARCHITECTURE : les points à aborder
- Eclairage correct des accès au cabinet.
- Fenêtres sécurisées (grilles, vitres anti-effraction…).
- Circulation des personnes (éviter un cabinet "
cul-de-sac ").
- Interphone et gâche électriques.
AMÉNAGEMENTS INTÉRIEURS :
- Salle d’attente confortable.
- Dispositifs d’alarme (téléalarme, télésurveil-
lance…).
- Dispositifs d’appel (téléphones en plusieurs
endroits, numéros de la police ou de la gendar-
merie préprogrammés, affichage du numéro de
l’appelant, à contrôler verbalement…).
- Matériel informatique (selon le contexte, ordi-
nateur portable ou carrément vissé sur le bureau,
numéros de série relevés, sauvegardes régu-
lières…).
- Prévoir plusieurs lieux où entreposer les sommes
d’argent, les ordonnances, la morphine…
LA SCENE (bis), ET NOTRE TEXTE
LA SÉCURITE LORS DES VISITES A DOMICILE
Lors d’une VAD, vous entrez seul(e) dans un lieu
privé, le domicile du patient, que vous ne connais-
sez pas forcément (le patient et/ou le domicile).
- Eviter de venir en garde fatigué ou alcoolisé…
- Faire attention au moment de sonner et d’at-
tendre que la porte s’ouvre : on ne sait jamais ce
qui nous attend derrière !
- Adopter un profil bas en cas de tension, vous
êtes au domicile du patient, pas chez vous.
- Avant d’intervenir pour conflit ou certificat
de coups et blessures, s’assurer que tout le monde
est d’accord pour que vous vous rendiez sur les
lieux ; en cas de violences ou de danger immédiat
estimé pour la personne qui appelle, prévenir la
police.
- Répartir ses papiers, argent et clefs dans dif-
férentes poches
- Ne jamais se séparer de son téléphone por-
table au cours de la visite
- Préprogrammer une touche du téléphone
portable sur " 17 police-secours "
NOTRE TEXTE…ET LA MANIÈRE DE DONNER (BRILLAM-
MENT) LA RÉPLIQUE A UN (FORCÉMENT MÉDIOCRE)
ARGAN* :
INFORMATIONS AU PATIENT ET ESPACES DE
DIALOGUE
1) RAPPEL DES CAUSES DES INCIDENTS :
Selon les statistiques nationales 2004, dans 13%
des cas, il s’agit d’un refus de donner un médica-
ment ou une prescription, dans 10% des cas, d’un
temps d’attente jugé excessif. Selon les statistiques
du CDOM de Loire-Atlantique, 14% concerne un
refus de prescription ou de visite, 22% un reproche
relatif au traitement, 7,5% un temps d’attente
jugé excessif, dont on peut rapprocher les 15% de
conflits déclenchés par le reproche du médecin à
son patient de la gestion de ses rendez-vous.
LOM -Le bulletin d’informations du Conseil de l’Ordre des Médecins de Loire-Atlantique
98
RECHERCHE DE MÉDECINS BILINGUES
(OU POLYGLOTTES !)
LECONSEIL DÉPARTEMENTAL EST RÉGULIÈREMENT
INTERROGÉ PAR DES PATIENTS OU DES ASSOCIATIONS
QUI DÉSIRENT AVOIR LES COORDONNÉS DE MÉDECINS
GÉNÉRALISTES OU SPÉCIALISTES BILINGUES (ANGLAIS,
ALLEMAND, ARABE…).
NOUS REMERCIONS LES VOLONTAIRES DE BIEN VOULOIR
SE FAIRE CONNAÎTRE AUPRÈS DU SECRÉTARIAT DU
CONSEIL (TÉL : 02.40.20.18.50).
Docteur Pierre-Marie LINET, médecin géné-
raliste à Géméné-Penfao :
" Je m’efforce d’être un citoyen inté-
gré dans sa commune, pour être un
médecin respecté dans son travail "
" Il n’y a pas de solution universelle ; la violence
tant verbale que physique faisant partie de ce
monde, tout un chacun peut y être confronté à
un moment de sa vie. Maintenant il y a peut-
être un état d’esprit, une façon d’être qui per-
met d’aider à éviter ou désamorcer des situa-
tions " tendues ". Je fais partie de cette
nouvelle génération où chacun peut et veut
être informé de tout sur tout (Ah vive les
médias et vive internet !). J’entends par là que
par rapport à nos connaissances médicales par
exemple, que l’on a mis plus de 10 ans à acqué-
rir, le premier quidam venu peut en un clic vous
argumenter son contraire ou vous exposer la
prise en charge avant vous ; cela oblige, de fait,
à beaucoup de modestie.
Et je pense que plutôt que de subir cette
modestie, il faut rebondir et donc leur faire
comprendre que nous sommes des citoyens
comme les autres avec une profession comme
les autres, que l’on n’a pas la science infuse
mais que malgré tout notre rôle est de faire de
notre mieux pour les soulager.
Une modestie qui doit se retrouver au quoti-
dien, notamment pour nos confrères qui vivent
là où ils travaillent, en s’intégrant à la vie locale
(ballades en famille, sorties sportives, musique
etc.…). Cela permet un rapprochement avec ses
patients sous un jour différent.
Cette place de simple citoyen ne sous entend
pas qu’il doit y avoir trop de " copinage " et un
manque de respect ! Bien au contraire. Nous
avons le même droit au respect que chaque
homme ou femme, mais ni plus ni moins ; et
quelque fois il est difficile de conserver ce juste
équilibre ! "
LERÉSEAU DOULEUR 44
ORGANISE UNE JOURNÉE RENCONTRE ENTRE PROFESSIONNELS
DE SANTÉ SUR LE THÈME DE LA FIBROMYALGIE
LE 13 OCTOBRE 2007 AU MOULIN DE ROCHES À NANTES
POUR INSCRIPTION CONTACTER LE RÉSEAU DOULEUR 44
TÉL : 02 40 16 57 07
MAIL : CONTACT RESEAU-DOULEUR44.FR
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