Page 1 sur 3
Il est bien sûr impossible de répondre à la question « Que faire pour éviter le cancer ? » tant
que sa cause exacte (ses causes ?) ne sera pas mieux élucidée ? Toutefois, les effets
délétères des graisses saturées et des sucres sont reconnus :
On consommera modérément des graisses saturées dont l’excès doit être qualifié de
« mauvaises graisses ». Cet excès de graisses saturées favorise le cancer, ainsi que
l’élévation du cholestérol avec ses risques cardiovasculaires. Elles sont présentes dans
les viandes grasses (entrecôte, côte de porc, agneau …), les charcuteries (saucisson,
rillettes …) ou encore dans les fromages au lait de vache et le beurre.
De même les sodas, riz, pâtes, céréales … pâtisseries, biscuits, barres chocolatées, ou
plus simplement les « sucreries » provoquent une hyperinsulinonémie qui stimule
l’activité des IGF (facteurs de croissance cellulaire) et inhibe l’apoptose (mort cellulaire
programmée). Ils augmentent le risque de cancer colo rectal, du sein et de la prostate
(American Journal of Clinical Nutrition – 2013).
En parallèle, l’utilisation de l’oxygène par les cellules provoque des produits de
dégradation, les « radicaux libres », qui détériorent le fonctionnement des cellules ; les font
vieillir ; et favorisent le cancer. Un anti oxydant qui neutralise les radicaux libres aurait
donc un effet bénéfique sur la prévention ; et peut-être le traitement des cancers ; et en
particulier :
Les légumes riches en carotène (les « couleurs » : rouge, verte, jaune, orange …) :
carottes, patates douces, courges, betteraves, et surtout les tomates (cuites de
préférences ou en sauce) possèdent Vitamine A et Lycopène (dont l’absorption est
améliorée par l’avocat) qui inhiberaient la progression des cellules cancéreuses. De
même que le gingembre et l’ensemble des légumes crucifères (choux de Bruxelles, choux
fleur, brocolis). Le soja, parfois conseillé, contenant des phyto-oestrogènes, pourrait
masquer le cancer de la prostate (comme les inhibiteurs de la 5 alpha réductase), ou
encore rendre le traitement plus délicat. Nous préférons le déconseiller.
Mais aussi les agrumes (orange, citron, pamplemousse ; et en particulier le jus de
grenade) ; et surtout peut-être les fruits rouges (framboises, fraises, cerises, myrtilles)
qui stimuleraient l’élimination des cancérigènes.
Le Sélénium et les Oméga 3 des poissons gras, riches en EPA et DHA (acides gras)
(maquereaux, harengs, sardines, saumon, thon rouge de l’Océan Indien) stimulent
PROSTATE ET ALIMENTATION – MAI 2013
Dr Maurice DECLERCQ
Avec la contribution du Professeur Pierre FOSSATI