Communiqué Première au Canada Implantation au CHUS de la plus récente génération de défibrillateur cardiaque Sherbrooke, le vendredi 20 mars 2009 – Dr Jean-François Roux, cardiologue et électrophysiologiste au Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) implante la plus récente technologie de défibrillateur, le Lumax 540 HF-T de Biotronik. Un patient de 59 ans en provenance de l’AbitibiTémiscamingue sera le premier à recevoir ce nouvel appareil au Canada. Déjà au cours de la semaine prochaine, un autre patient recevra cet appareil. Ce nouveau défibrillateur comporte plusieurs avantages concernant la resynchronisation cardiaque et la quantité d’information transmise directement au médecin via un système de télécardiologie, peu importe où son patient se trouve dans le monde. La multitude des informations transmises contribue ainsi à éviter des défaillances cardiaques qui pourraient s’avérer fatales, à éviter des hospitalisations et à assurer, il va sans dire, une meilleure qualité de vie et une sécurité au patient. Les patients qui ont besoin de cette technologie sont atteints d’insuffisance cardiaque (le cœur ne pompe pas suffisamment) et peuvent aussi faire des arythmies fatales (arrêt cardiaque). Le défibrillateur sert donc aussi à traiter l’arrêt cardiaque. La mort subite est causée par une tempête électrique dans le cœur qui réduit le débit cardiaque et cause la mort en quelques minutes. Le défibrillateur donne une thérapie instantanée et fiable pendant de tels événements en émettant une impulsion électrique de haute énergie au cœur, ce qui restaure l’activité électrique du cœur afin qu’il batte régulièrement de nouveau. Resynchronisation cardiaque adaptée selon l’état du patient Les patients avec défaillance cardiaque ont souvent une asynchronie de contraction des chambres du cœur (le côté droit et gauche ne pompent pas en même temps), ce qui résulte en une contraction inefficace et une réduction de la quantité de sang pompé. Ceci crée une congestion du sang à l’entrée du cœur et de l’eau sort des artères pour aller se loger ailleurs, notamment sur les poumons. Un appareil de resynchronisation cardiaque stimule les deux ventricules du cœur afin de rétablir la synchronie de contraction et ainsi améliorer considérablement la qualité de vie et le pronostic des patients. « Grâce aux options avancées du Lumax 540, nous pouvons programmer le traitement, par exemple, l’intensité de l’impulsion électrique que le cœur du patient doit recevoir. En adaptant le traitement à l’état du patient, nous nous assurons d’une meilleure réponse de son cœur et par le fait même, d’un plus grand taux de réussite », a expliqué le Dr Félix Alejandro Ayala Paredes, cardiologue et électrophysiologiste qui avait déjà installé la première génération de cet appareil au CHUS en février 2007, le Lumax 340. Suivi régulier à distance et alerte acheminée directement au médecin Le système de télécardiologie de la compagnie Biotronik, déjà présent dans la génération de défibrillateur, transmet, via les ondes cellulaires, le tracé cardiaque du patient qui est ensuite accessible pour le médecin via un site Internet sécurisé, peu importe où il se trouve dans le monde. La transmission quotidienne se fait de façon automatique, il n’y a donc aucune interaction à faire pour le patient. Cette vérification continuelle augmente la sécurité du patient tout en réduisant les visites non nécessaires en clinique. -2L’appareil agit donc en mode proactif plutôt que réactif. Par exemple, des signes précurseurs à un épisode cardiaque, pas nécessairement ressentis par le patient, peuvent être signalés directement au médecin via l’appareil, ce qui permet un traitement préventif, plutôt que curatif, et évite ainsi des hospitalisations. Ce nouveau défibrillateur offre un plus grand nombre d’informations transmises puisqu’il possède des fonctions plus avancées de diagnostic et de traitement, par exemple la capture de la sonde ventriculaire qui permettrait de détecter de façon précoce un déplacement de sonde. « Plusieurs nouveaux indicatifs pour déceler des événements d’insuffisance cardiaque, dont la fibrillation auriculaire, sont disponibles dans cette nouvelle génération de défibrillateur. Selon les facteurs de risque de chaque patient, le médecin programme des alertes personnalisées sur le défibrillateur afin d’être informé rapidement, en moins de trois minutes, si un événement cardiaque survient. Ce procédé permet donc une détection précoce et un suivi en prévention. Les options avancées de gestion de la thérapie assurent aux patients une thérapie appropriée, fiable et adaptée à leurs besoins individuels, tout en maintenant une sécurité optimale » a mentionné Dr Jean-François Roux, cardiologue et électrophysiologiste au CHUS. Longévité accrue de l’appareil La longévité extrême des batteries incluses dans le défibrillateur augmente la durée de vie de l’appareil (jusqu’à 5 à 7 ans pour l’appareil dédié à la défaillance cardiaque et jusqu’à 10 ans pour les appareils à une seule sonde) et par le fait même, diminue le nombre de remplacements d’appareils pour le patient et réduit ainsi les risques de complication et de ré-opération. La durée de vie de la batterie n’est pas réduite, même si une grande quantité d’information est transmise au médecin. Clientèle admissible à ce traitement Pour bénéficier de ces soins, le patient doit répondre à certains critères dont : défaillance cardiaque symptomatique (souffle court, intolérance à la marche); faiblesse cardiaque (30 % de fraction d’éjection du coté gauche – pour la normale en haut de 50 %); bloc de branche gauche (électricité qui arrive trop en retard au côté faible); tous les critères mentionnés, malgré un traitement optimal avec des médicaments pour sa condition. « En Estrie, de 3000 à 4000 patients souffrent d’insuffisance cardiaque. De ce nombre, environ 70 patients se verront implanter un défibrillateur au cours de la prochaine année au CHUS sur un total d’environ 150 patients provenant de tout le territoire RUIS. Avec son service surspécialisé en électrophysiologie et la mise en place prochaine d’une salle en électrophysiologie, le CHUS continue de remplir son rôle suprarégional en cardiologie pour la population de l’Estrie, du Centre-du-Québec et d’une partie de la Montérégie » a noté le Dr Michel Nguyen, chef médical du programme-clientèle soins cardiopulmonaires du CHUS. À propos de Biotronik Pionnier du système de télécardiologie, Biotronik propose des solutions pour le diagnostic, le soutien de traitement et de thérapie dans les domaines de l’électrophysiologie, de la gestion du rythme cardiaque et des interventions vasculaires. À ce jour, 50 pays à travers le monde profitent de cette technologie. Plus de 100 000 appareils ont été implantés et sont suivis dans quelque 3000 cliniques. En tant que deuxième plus gros manufacturier d’équipements technologiques médicaux au monde, Biotronik est présent sur tous les continents. http://www.biotronik.com/portal/home -3- À propos du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) Le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke est composé de deux établissements : le CHUS – Hôpital Fleurimont et le CHUS – Hôtel-Dieu. Sa mission comporte quatre volets : les soins, l’enseignement, la recherche et l’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé. Il est le quatrième plus grand centre hospitalier au Québec et fait partie du Réseau universitaire intégré de santé (RUIS) de l’Université de Sherbrooke. Hôpital de proximité pour la population de Sherbrooke, du Haut-Saint-François, du Val-Saint-François et de Coaticook, le CHUS offre des soins et services spécialisés et surspécialisés à toute la population de l’Estrie, en plus de desservir le Centre-du-Québec et une partie de la Montérégie pour certains soins surspécialisés dans les domaines de la chirurgie, de la cardiologie, de la pédiatrie, de l’obstétrique-gynécologie, de la néonatologie, de la traumatologie, de la psychiatrie et de la médecine spécialisée. Le CHUS se distingue dans plusieurs spécialités de pointe telles la radiochirurgie par scalpel gamma, la tomographie par émission de positrons (TEP), l’angiographie interventionnelle et la neuro-oncologie. À l’avant-plan des grandes préoccupations actuelles en santé, le Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel du CHUS se démarque par son approche intégrée en regroupant la recherche fondamentale, clinique, épidémiologique et évaluative. Ses 167 chercheurs conjuguent savoir et expertise et visent un objectif commun : développer de nouvelles connaissances pour maintenir la santé, prévenir la maladie et améliorer les soins aux patients. Près de 9 000 personnes font partie de la communauté hospitalière du CHUS : employés, médecins, chercheurs, professeurs, étudiants, stagiaires et bénévoles. http://www.chus.qc.ca - 30 - Renseignements et coordination d’entrevues Catherine Roy, agente d’information Direction des communications et des affaires publiques Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke 819 346-1110, poste 22534 819 829-0955