Coups d’œil sur… Les métiers de la beauté en Bretagne et Pays de la Loire Spécial CDISalle des profs Chercheur(se) en biologie végétale, chargé(e) de développement industriel ou encore esthéticien(ne), coiffeur(se) ou conseiller(e) en image, les métiers de la beauté offrent un large éventail d’activités et de formations. Emblème du luxe et du raffinement, les produits cosmétiques furent longtemps réservés à une élite ou considérés comme futiles voire vulgaires. Aujourd’hui leur utilisation s’est largement répandue. Avec la fabrication industrielle, la gamme des produits propose des marques plus accessibles. A une époque où le paraître est essentiel, la demande de consommation de produits et de soins est en nette progression. Les Français sont en effet les premiers au monde devant les Etats Unis et le Japon à en faire usage. VRAI/FAUX ? Pour travailler dans un laboratoire de recherche en produits cosmétiques il faut avoir de solides connaissances dans diverses disciplines scientifiques ? VRAI Qu’ils soient ingénieurs, chercheurs ou techniciens de recherche et développement, ces métiers font appel à des connaissances en chimie, chimie fine, physique, biologie, microbiologie, biotechnologie. De plus ces professionnels doivent faire preuve d’imagination mais aussi de rigueur scientifique sans oublier le sens de la communication et du travail en équipe. Pour s’installer à son compte un CAP de coiffure suffit ? FAUX ET VRAI Pour ouvrir un salon de coiffure, il faut être titulaire d’un BP coiffure ou avoir un employé titulaire d’un BP de coiffure. Le Brevet Professionnel comporte deux options styliste-visagiste et coloriste-permanentiste. Il recrute principalement des titulaires d’un CAP auxquels il apporte un approfondissement des connaissances et un complément important en gestion et comptabilité. Le BTS esthétique cosmétique est indispensable pour exercer le métier d’esthéticienne ? FAUX Le BTS esthétique cosmétique ne forme pas en priorité au métier d’esthéticienne. Ce diplôme conduit à des fonctions d’encadrement, soit dans des instituts de beauté, parfumerie, grands magasins (rayon parapharmacie ou parfumerie), soit dans des laboratoires de fabrication de produits cosmétiques. Former, encadrer des équipes, participer à la conception, conseiller ou vendre des produits : tel est l’objectif de cette formation. ECLAIRCIES N°61 DÉCEMBRE © Onisep Bretagne 2004 1 Des entreprises... A savoir... ➜ La cosmétique parfumerie au 4ème rang des exportations L’activité de la cosmétique parfumerie occupe le 4ème poste d’exportation en solde net de l’économie française. C’est l’un des rares marchés où la France est leader. Les plus gros succès émanent de marques française qui ont d’abord imposé leurs griffes dans la haute couture. La production est concentrée dans quatre régions qui regroupent 75% des effectifs. C’est en Île de France qu’est concentrée plus de la moitié de l’appareil productif. ➜ La Bretagne au 4ème rang national La Bretagne, où Yves Rocher est localisé, arrive en 4ème position. Elle s’est spécialisée dans le domaine de la cosmétique marine et des biotechnologies avec des sociétés ou des centres régionaux de recherche. Dans les pays de la Loire, Le Maine et Loire concentre plus de 3000 emplois industriels. Les compétences de ces entreprises les amènent à rayonner de plus en plus au niveau mondial. ➜ Les industries cosmétiques : des industries de formulation Secteur de pointe de la para-chimie, les industries de cosmétiques et de parfum lui assurent un tiers de son chiffre d’affaires. Ce sont des industries de formulation, c’est-à-dire de mélange de spécialités chimiques et de produits élaborés par la chimie fine. ➜ La vente, la commercialisation, les soins esthétiques : des métiers en développement La mode de l’épanouissement personnel a permis aux métiers de la beauté de se développer. La clientèle s’est élargie. On trouve désormais des lignes de produits pour les hommes. A caractère artisanal, le secteur de l’esthétique et de la coiffure, en pleine évolution, recherche des professionnels de niveau de qualification IV (brevet professionnel). © Onisep Bretagne Des métiers... EDIPAR une entreprise de production et de distribution de parfum Chargée de développement industriel chez Yves Rocher à la Gacilly Implantée en Anjou, l’entreprise EDIPAR fabrique et conditionne une dizaine de grandes marques de parfum. En tant que sous-traitant, l’entreprise ne dispose pas de laboratoire de Recherche et de Développement. « Cependant, nous travaillons constamment avec ces services pour créer de nouveaux produits » souligne Geoffrey Dashwwood, le directeur. L’entreprise réceptionne les formules, toutes les procédures et les composants. Elle réalise uniquement les activités de production en série, de conditionnement et de commercialisation des produits. Véritable chef d’orchestre, Pascale Gabillet met en musique les concepts élaborés par le marketing et le laboratoire. C’est elle qui coordonne et anime autour de chaque projet tous les métiers qui vont participer à transposer une idée en un produit industriel. « C’est enrichissant de travailler avec tous les métiers, précise Pascale Gabillet, On travaille aussi bien avec des chimistes, des logisticiens, des techniciens en mécanique et productique, des informaticiens... Il faut des compétences techniques et scientifiques et surtout bien connaître le fonctionnement de l’entreprise pour pouvoir s’adapter à la diversité des interlocuteurs. Une grande disponibilité et des qualités d’organisation sont indispensables : Je peux gérer de 50 à 90 projets à la fois. Il faut aussi un très grand sens du relationnel et de la communication. » Parapharmacie Leclerc à Rezè les Nantes : vendre mais aussi conseiller La parapharmacie Leclerc distribue plus de 6000 références issues d’une centaine de laboratoires pharmaceutiques : produits d’hygiène, bien sûr, mais aussi cosmétiques et de plus en plus de produits diététiques. Elle emploie une équipe polyvalente composée de deux pharmaciennes, d’une esthéticienne, d’une préparatrice en pharmacie et d’une hôtesse de caisse. « L’aspect commercial est aussi important que le côté scientifique explique Dominique Loget, pharmacienne et responsable du magasin, la clientèle demande des prix compétitifs bien sûr mais aussi des conseils. » Chercheuse en biologie végétale Anne Menguy, chercheuse en biologie végétale au CEVA (Centre d’Etude et de Valorisation des algues), ne porte pas la blouse blanche des laborantins. En fait, elle doit surtout rassembler les informations nécessaires et organiser les expérimentations. A la demande d’entreprises de la cosmétiques, elle met en valeur les propriétés des algues utilisables dans ce secteur. Elle prévoit l’extraction des molécules nécessaires jusqu’à la phase de production industrielle. 2 Technicienne de laboratoire en recherche et développement La monotonie dans le travail, Christelle Herbelet déclare ne pas la connaître. « C’est l’un des grands avantages d’un poste dans une PME comme celle-ci. Je ne fais jamais la même chose. Je gère le projet d’un bout à l’autre. » Christelle recherche, essaye et invente de nouvelles recettes de produits cosmétiques un peu comme en cuisine. Pour cela, elle mélange divers ingrédients. Des opérations que l’on nomme formulation et qui n’excluent pas un petit suspens. « On n’est jamais sûr de la stabilité d’une formule trouvée le soir. Il faut attendre le lendemain pour savoir si ça marche ; si par exemple, ça n’a pas changé de couleur. » Coiffeur visagiste : une question de style « Un coiffeur doit avoir son propre style, du feeling », nous explique Giovanni Alonso, patron du salon la Cabana Gio. Dans un petit salon comme la Cabana Gio, le bon coiffeur (ou coiffeuse) doit être assez polyvalent, il doit savoir faire des coupes, des permanentes, des brushing, des couleurs... mais aussi vendre des produits capillaires, prendre les rendez-vous, faire de l’accueil. Un métier qui demande une bonne résistance physique. exemple, pour recommander une crème de soins du visage, il faut savoir reconnaître un type de peau et bien connaître les produits mis en vente pour savoir lesquels proposer. « Pour les parfums, souligne Gersende, conseillère de vente en parfumerie, il faut avoir en tête leurs classifications, leurs différents composants et mémoriser leurs fragrances. » Ce qui suppose une certaine finesse olfactive. Esthéticienne en institut de beauté Dans l’institut d’Anne de Partehenay à Rennes, on pratique des soins du visage, des épilations mais aussi des massages relaxants et des soins amincissants à base d’enveloppements d’algues. « J’aime le contact avec les clients, précise Anne, et je trouve très enrichissantes ces relations intimistes. On y apprend beaucoup de choses. » L’art de ce métier réside dans la capacité de créer une ambiance sympa, calme, douce et détendue… où les clients se sentent bien. Il faut être d’humeur égale ce qui n’est pas toujours facile en fin de journée après des heures passés debout. Bienvenue sur les sites des métiers et des formations www.nadoz.org www.meformer.org www.onisep.fr www.onisep.fr/bretagne www.onisep.fr/nantes LES SITES INTERNET DE L’ONISEP Voir aussi... ➜ Des sites pour aller plus loin : - Syndicat national des fabricants de produits aromatiques www.prodarom.fr - Site d’emploi, de formation et de gestion de carrière dédié à l’industrie de la mode, des cosmétiques et de la parfumerie : www.bethe1.com - Fédération internationale de thalassothérapie : www.thalassofederation.com - Centre d’étude et de valorisation des algues : www.ceva.fr ➜ Publications nationales ONISEP : - Infosup n°194, les études de chimie - Parcours : les métiers de la mode et du luxe (avril 2004) Conseillère vendeuse en parfumerie S’exerçant dans un milieu raffiné, la vente en parfumerie demande une présentation particulièrement soignée. L’accueil y est important. Il faut savoir écouter et conseiller les clientes. Il y a un certain nombre de connaissances techniques à maîtriser. Par © Onisep Bretagne 3 Des exemples de formation en Bretagne et Pays de La Loire : - Le MASTER Développement et contrôle de produits de beauté option cosmétologie : Un diplôme qui prépare à des fonctions de cadre dans l’industrie cosmétologique ou pharmaceutique avec comme débouchés des postes de formulateurs en recherche et développement, de chefs de laboratoire de contrôle ou de qualité, de responsables de production. - La licence professionnelle Ingénierie des ingrédients pour les produits cosmétiques et de santé : Une licence pour travailler comme assistant de recherche dans un laboratoire, responsable d’une unité de production ou encore dans la commercialisation. Les formations Qu’ils soient ingénieurs, chercheurs ou techniciens de recherche et de développement, qu’ils travaillent à la conception, à la recherche ou à la production, ces professionnels ont de solides connaissances en physique, chimie et biologie. Mais les qualité humaines sont aussi importantes, ils doivent allier créativité et rigueur scientifique sans oublier le sens de la communication et du travail en équipe. La commercialisation, la vente et les services demandent aussi des compétences techniques. L’esthéticienne, le coiffeur, la vendeuse en parfumerie, la responsable de formation ont tous une formation technique de base propre à leur spécialité. L’esthéticienne aura appris à épiler, maquiller, masser… le coiffeur à manier les ciseaux, à appliquer les couleurs… la vendeuse à connaître tous les produits… le tout assorti de techniques commerciales. Mais quelle que soit la spécialité pratiquée, ils ont en commun le sens du relationnel. Ils doivent savoir accueillir, écouter et analyser la demande du client. SOMMAIRE Les métiers de la beauté - Le BTS Esthétique cosmétique : Encadrement, vente, gestion ou conception de produits, ce BTS ne vous conduira pas forcément à l’institut de beauté mais aussi dans les grands magasins, dans les entreprises de fabrication des produits… Au programme de la formation, les techniques esthétiques, de la gestion et beaucoup de matières scientifiques. - Le CAP Esthétique cosmétique : Introduction........................................ 4 Recherche, conception, production........................................ 07 � � En CAP, les élèves apprennent d’abord toutes les techniques de base Ils réalisent des soins du visage, des maquillages, mais aussi des épilations, des travaux de manucure ou des soins de beauté du pied. Au programme également, les techniques de vente : savoir donner un conseil personnalisé, assurer le réassortiment des produits de beauté et de parfumerie, mettre en place et animer des actions de promotion. - Le BP Coiffure option coloriste permanentiste : De l'idée au produit industriel ...........................8 ������������������������������������������������������ �����Yves Rocher������������� Sens du toucher et rigueur scientifique ...........10 ��������������������������������������������� �����Intercosmétiques � Edipar............................................................13 ���������������������������������������������������������� � Extraire les trésors des mers ........................14 ��������������������������������������������������� Créer de nouveaux produits cosmétiques ........16 ��������������������������������������������������������� © Onisep Bretagne DU et MASTER en cosmétologie .....................34 �������������������������������������������������� � Des formations en chimie ..............................37 ������������������������������� La commercialisation, la vente, le conseil, les services..................... 19 � L'art de convaincre .........................................20 ���������������������������������������������������������� � Un contact privilégié avec la clientèle..............22 � � Le BTS esthétique-cosmétique.......................39 Pour travailler en institut de beauté ................40 ������������������������������������������������� Les formations de la coiffure en Bretagne et en Pays de la Loire .......................................42 � BP préparateur en pharmacie .........................43 � �������������������������������������������� � Pour apporter plus de bien-être ......................24 ���������������������������������������������� Une spécialisation dans les techniques d’hygiène et de soins capillaires, de modification de la forme et de la couleur des cheveux. Les apprentis conçoivent et réalisent tous styles de coiffure en effectuant des frisures, des décollements de racine, des lissages, des colorations… Au programme également, de la gestion et de la comptabilité. Les formations ................................ 34 � � � J'ai toujours voulu être esthéticienne ..............27 Virginie Le Cozic soigne l'apparence ...............28 Pour en savoir plus .......................... 44 �������������������� � Travail d'équipe et polyvalence .......................30 ����������������� � Coiffeur visagiste ...........................................32 ��������������������� Le dossier complet «Regards sur Les métiersRegards de la beauté» est rangé © ONISEP Bretagne/Pays de la Loire - 09/2004 sur Les métiers de la beauté 3 dans le casier E10-04 / D09-01 de l’Autodoc au CDI ou au BDI. On peut aussi le consulter dans tous les CIO (Centres d’information et d’orientation). 4