
Pour la terrasse fluviatile, la vitesse verticale moyenne est donc de (0.25 + 0.50)/2 = 0.37
mm/an et l’écart-type de 0.37 – 0.25 = 0.12 mm/an (on peut aussi obtenir la vitesse moyenne
en divisant directement le décalage moyen, 4 m, par le temps moyen, 11 ka).
2c- Ces valeurs sont-elles compatibles ? Qu’en déduisez-vous sur la vitesse moyenne de
glissement sur cette faille inverse ? (1 pt)
OUI, ces valeurs sont compatibles puisque les valeurs moyennes sont incluses dans les
incertitudes des mesures pour chacun des 2 marqueurs. On en déduit que dans la limite des
incertitudes, il n’est pas possible de détecter un changement de vitesse de la faille dans les 2
périodes de temps investiguées (43 000 ans et 11 000 ans) : on peut donc considérer la vitesse
de glissement sur cette faille comme constante aux incertitudes près, et la vitesse verticale
moyenne comme égale à 0.37-0.38 mm/an environ.
3- Une étude sismique menée sur ce secteur a permis de déterminer que cette faille inverse a
un pendage moyen de 30°. En déduire la vitesse moyenne de raccourcissement horizontal
accommodé dans la zone de faille, ainsi que la vitesse moyenne de glissement sur la faille.
Qualifieriez-vous cette faille de rapide ou de lente ? Justifiez votre réponse. (2 pts)
Pour avoir le raccourcissement horizontal, il faut diviser le rejet vertical cumulé par la
tangente du pendage. En vitesse, pour le cône détritique comme pour la terrasse fluviatile, on
trouve donc :
Vitesse horizontale moyenne (en raccourcissement) = (0.375mm/an)/tg(30°) = 0.375/0.577
= 0.65 mm/an
Pour le glissement sur la faille, il faut prendre l’hypothénuse, soit le rejet vertical divisé par
sin(30°) ; donc on trouve une vitesse de glissement de :
Vglissement = 0.375/0.5 = 0.75 mm/an
On peut donc qualifier cette faille de lente car elle fonctionne à une vitesse plus de 100 fois
plus faible que celle des failles actives actuelles entre les grandes limites de plaques (qui font
fréquemment 8 à 10 cm/an).
4- Une tranchée effectuée perpendiculairement à cette même faille a permis de mesurer un
décalage cosismique sur cette faille de 1,5 m environ. La datation d’un colluvion de faille
associé à cette rupture par la méthode du 14C a donné un âge moyen de 3000 ans (par
rapport à l’année de référence 2000). On suppose négligeables les incertitudes sur cet âge et
sur ce décalage cosismique.
4a- En supposant que cette rupture est caractéristique et que la vitesse de glissement sur la
faille est constante au cours du temps, proposer un intervalle de récurrence théorique sur
cette faille en utilisant la vitesse moyenne trouvée à la question 2c. (1 pt)
Dans la partie 2c, on a trouvé une vitesse (verticale) moyenne de 0.375 mm/an, en prenant en
compte les 2 marqueurs. Donc, avec les hypothèses mentionnées, et si le décalage cosismique
indiqué est bien le décalage vertical, on peut dire que l’intervalle de récurrence théorique t
entre les séismes sur cette faille est : t = X/V avec X = 1.5 m et V = 0.375 mm/an. Donc t =
1500/0.375 = 4000 ans.
4b- Avec ces mêmes hypothèses, indiquer la date possible d’une future rupture. (1 pt)
Par rapport à la dernière rupture, puisque 3000 ans se sont écoulés depuis la dernière rupture,
alors il faut théoriquement attendre encore un temps égale à t (intervalle de récurrence