Les pays du bassin méditerranéen on une longue culture de commerce. Il a été le centre économique du
monde occidental jusqu'à la découverte de l'Amérique. En 1959 le canal de Suez a été percé. Il est
maintenant trop étroit pour le commerce international qui se fait avec de gigantesques porte-conteneurs.
Les pays du Sud manquent d'arrière pays ce qui empêche le commerce de se développer à grande échelle.
Ceci explique que l'espace méditerranéen représente seulement 30% du trafic mondial, la majorité des
transferts se font par les ports de Barcelone, Marseille et Gène.
Les échanges commerciaux s'inscrivent dans la logique Nord/Sud. Les pays du Nord vendent des
équipements de haute technologie, des produits manufacturés aux pays du Sud.
Le commerce d'armes est aussi très présent dans l'espace méditerranéen. Les pays du Sud vendent des
produits à faible valeur ajoutée, des produits agricoles ou de l'industrie textile. Ces produits rapportent peu.
L'Algérie et la Lybie exportent des hydrocarbures et ont donc des revenus supérieurs à ceux de leurs
voisins.
Les flux financiers se font essentiellement grâce au tourisme. L’Algérie cependant n’a jamais voulu
développer le tourisme pour ne pas abimer ses paysages et aussi pour ne pas devenir dépendant du monde
occidental.
Les autres flux financiers se font des communautés immigrées dans les pays du nord vers le Sud. Ce sont
des échanges financiers de masse très importants.
Les échanges culturels sont liés à la présence de communautés immigrées dans les pays du Nord, mais
aussi à l’histoire. Le passé colonial a étendu la langue des colonisateurs vers le sud méditerranéen. Cela
explique la présence du français en Algérie, Maroc et Tunisie.
En méditerranée orientale il y a la présence de l’anglais. Les communautés immigrées favorisent les
échanges Sud/Nord. Ces échanges culturels se font dans les deux sens.
Le rôle de la TV par satellite est très important. On constate que les conflits Nord/Sud ont diminué ou en tout
cas ils ont changé.
Les nouveaux types de conflits sont des conflits de population, qui ne sont pas forcément des conflits entre
pays. Ce qui provoque l’émigration des populations du Sud vers le Nord. C'est leur façon d'échapper aux
conflits. En Europe ces nouveaux flux remettent en question l'espace Schengen
Les conflits d’Etat ne sont plus des conflits de territoire mais des conflits au nom des Droits de l'homme et du
citoyen. Ce n’est plus une question de territoire mais une question de ressources (Turquie contre Syrie/Irak
pour un problème de répartition de l’eau). Mais aussi pour le pétrole comme par exemple avec Kadhafi en
Lybie.
2. DES SOCIÉTÉS ET DES TERRITOIRES DIVISÉS
2.1 La Turquie, entre Europe et Asie
La Turquie est un état eurasiatique de 780 000km2, 71 millions d'habitants et seulement 4% de son territoire
sont en Europe ont Istanbul (la capitale économique). La Turquie présent les caractères démographiques
d'un pays du Sud avec un population jeune, (25% de la population à -15ans), dynamique
démographiquement avec un taux d'accroissement naturel supérieur à 1%. Mais malgré tout, la natalité
recule à mesure que le pays accomplit sa transition démographique. Les familles turques ont environ 3
enfants. C'est un pays en voie d'urbanisation, 65% de la population turque est urbaine, et l'exode rural se
poursuit depuis le centre de l'Asie mineure (Anatolie) et la population turque est de plus en plus mobile
(migrations internes et externes). La Turquie est un pays d'émigration vers les pays européens et surtout
l'Allemagne.
La Turquie a profité de la Guerre Froide car les États-Unis en ont fait un allié privilégié, qui l'ont incluse dans
le plan Marshall en raison de sa position stratégique qui contrôle les détroits qui ferment la mer Noire. Les
États-Unis ont fait pression pour que l'Europe accepte la Turquie dans l'UE ainsi que pour la réconciliation
entre Grèce et Turquie
. La Turquie devra cependant, pour rentrer dans l'UE, respecter les minorités.
Présence de minorités arméniennes, et grecques en Turquie. Les arméniens ont été génocidés et les grecs sont
expulsés au 19e, ce qui lance le conflit Grèce/Turquie. Aujourd'hui il reste le problème du peuple Kurde qui veut son