Il n`y a que les luttes qu`on ne mène pas qui sont perdues d

BRAVO AUX SALARIES MOBILISES !!!
Il n’y a que les luttes qu’on ne mène pas qui sont perdues d’avance.
En effet nous aurons au moins eu le mérite de nous être battus et prouvé avec fierté que nous sommes capables de
nous rassembler fraternellement et massivement. Durant 3 journées, nous avons mené une lutte digne et juste
suivie par plus de 70% des salariés, pour malheureusement ne rien obtenir. Malgré nos efforts, qui offrent les bons
résultats à KME Brass, malgré notre détermination, la direction n’a rien voulue entendre.
La CGT avait appelé les salariés à se rassembler le 28 octobre en amont de la réunion du 30 octobre à Courbevoie,
afin d’apporter leur soutien aux représentants CGT pour la partie NAO. Entre 90% et 70% des salariés selon les
relais, ont débrayé et revendiqué ensemble la revalorisation de leur salaire. La pétition a récolté 205 signatures à
Boisthorel, soit 90% des personnes présentes, ce qui prouve que cette lutte est juste et partagée par la grande
majorité des salariés de toutes les catégories.
De retour de Courbevoie, les salariés apprennent que les négociations n’ont rien donné. Naît alors chez eux, un très
fort sentiment de frustration et de non reconnaissance des efforts et des sacrifices qu’ils concèdent pour la bonne
marche de leur chère entreprise. Dès lundi, d’instinct, les salariés du matin ont fait le choix de se mettre en grève et
ont sollicité les élus CGT présents pour soutenir leur action. Dans la matinée, une délégation constituée de
personnels de tous les ateliers a été reçue par la direction afin de recueillir les revendications. Sachant qu’il n’y avait
plus d’espoir d’obtenir une augmentation générale, ils se sont mis d’accord pour demander une prime de 650€ ainsi
que le paiement des jours de grèves. La direction avait alors promis une réponse aux alentours de 16H, ce n’est que
vers 18H que la direction donne une réponse négative et catégorique aux salariés grévistes qui pendant ce temps là,
attendaient sous une pluie battante. C’est dire la considération qu’ils ont pour nous ! Une seconde délégation est
alors reçue et se voit proposer par la direction de mettre la prime de performance au maximum (411€ net) au
prochain trimestre pour sortir du conflit, mais doit en référer à Mr Innocenti. Personne n’est vraiment satisfait de
cette proposition, mais à défaut de rien, nous décidons ensemble d’attendre le retour de la direction. Dans la soirée,
un simple sms nous annonce que la prime de performance max a, elle aussi, été refusée par le siège. Après
concertation avec les salariés nous rappelons la direction afin d’exprimer notre désarrois face à une situation où la
direction refuse une proposition qu’elle a faite elle-même. Etant données les conditions climatiques, nous faisons le
choix de lever le piquet de grève pendant la nuit et proposons aux salariés grévistes de rentrer chez eux afin de se
rassembler nombreux avec les 3 relais ensembles le lendemain dès 8h pour décider de l’avenir du mouvement. Une
fois les salariés rassemblés après un café convivial, nous décidons d’aller interpeller la direction tambours battants
sous ses fenêtres, pas de réponse. C’est alors sous forme de cortège bruyant mais fort sympathique que nous faisons
le tour de l’usine complètement arrêtée et vidée de son personnel. Toujours aucun signe de la direction, nous
décidons vers midi d’appeler le directeur qui nous répond qu’il n’a plus rien à nous dire, qu’on n’aurait rien du tout.
C’est autour d’un sympathique barbecue mutualisé que nous avons décidé à une courte majorité de suspendre le
mouvement et de l’envisager différemment. Un goût amer nous est resté en travers de la gorge, le sentiment
d’abandon. Quand un patron refuse de prendre en considération les justes revendications des salariés, quand on ne
voit aucun investissement dans les hommes et dans les outils ça ne fait que renforcer l’idée qu’après avoir tirer un
maximum de profit pour zéro investissement, que malgré nos bons résultats, nous avons tous le sentiment d’une
volonté certaine de nous voir crever.
Ce mouvement aura eu le mérite de rassembler les personnes de tous les ateliers, de fraterniser et de faire naître
une véritable prise de conscience de la situation. En réponse au désintérêt dont la direction fait preuve à notre égard
ainsi qu’à notre mal être, nous vous invitons à ne plus satisfaire à la flexibilité exigée. Nous reconduisons notre appel
à la grève de la modulation haute et vous invitons à ne plus être volontaire pour les heures supplémentaires.
Le 05/11/2014
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