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Alep de l’Antiquité au monde contemporain :
Langues et écritures en situation de carrefour
Journée d’études organisée par le département d’histoire de l’Ecole normale supérieure (ENS)
et le Centre de formation des journalistes (CFJ)
Jeudi 23 octobre 2014 théâtre de l’ENS
Compte rendu par des élèves du département d’histoire de l’ENS
Dans la double introduction par Marie-Bénédicte Vincent (ENS) et Julie Joly (CFJ),
il a été rappelé combien la ville d’Alep, en tant que site le plus anciennement occupé en
continu par des hommes, représente un carrefour : au croisement des routes commerciales
Nord-Sud et Est-Ouest, entre l’Orient et l’Occident, l’islam et la chrétienté, elle est un espace
d’échanges à différentes échelles, qui nous permet de penser le carrefour comme un lieu
permanent. L’usage des différentes langues à Alep, ville arabophone se sont également
côtoyés fonctionnaires ottomans turcophones, communautés chrétiennes et juives, sert de fil
conducteur à cette journée et permet de réfléchir à la position de carrefour de la ville en
fonction d’un périmètre de pouvoir politique et religieux donné.
Toutefois, Alep n’est pas un objet d’histoire figé. Elle connaît une actualité dramatique
du fait de la guerre en Syrie et des destructions dont la ville est particulièrement touchée.
L’enjeu est de se saisir en généraliste d’un objet « chaud » de l’actualité avec l’ambition de
mieux comprendre la ville aujourd’hui par la connaissance de son histoire.
Premier panel
(compte rendu par Florian Le Gallo)
Animé par Antonin Durand (ENS), le premier panel abordait l’histoire d’Alep de
l’Antiquité à l’âge moderne. L’histoire d’Alep, du fait de la position de carrefour de la ville,
est celle d’allégeances et de dominations diverses. Aux confins des royaumes amorrites et
hittites, des mondes musulmans arabophone ou turc, chrétien ou encore juif, les langues se
multiplient au gré des influences culturelles et religieuses. Il en résulte une cité synthétique,
qui accumule dans et sur ses murs différentes strates de civilisation. Alors que pour la période
antique Michel al-Maqdissi révèle l’appartenance de la ville à un vaste espace syro-hittite
gravé sur les murs, Eric Vallet nous montre à l’époque médiévale une citadelle autrefois
byzantine désormais couverte de calligraphies à la gloire de l’islam. Il s’agira enfin de
comprendre comment, dans une ville multiconfessionnelle l’impri est encore peu
présent, la communauté chrétienne a pu à l’époque moderne appréhender son lien à la langue
arabe et au livre.
Michel al-Maqdissi, archéologue et professeur aux universités de Damas et Saint-
Joseph de Beyrouth, nous présente les données archéologiques récoltées à Alep aux époques
« préclassiques » (âges du bronze et du fer)
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. Faute de textes alépins, ce sont les données
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Ses articles Notes on Syrian Ceramology, Notes on Levantine Archaeology, et Material for the Study of the City
in Syria s’inscrivent ainsi dans une longue tradition inaugurée par Jean Sauvaget (Alep. Essai sur le
développement d’une grande ville syrienne, 1941) puis Ernest Will (1913-1997).
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issues des archives du palais royal de Tell Hariri à Mari (sur la frontière avec l’Irak) et de Tell
Atchana à Alalakh (vallée d’Alexandrette) qui nous permettent de reconstituer les grandes
phases de développement de la ville.
De l’âge du bronze moyen à la première moitié du IIe millénaire, la Syrie et la
Mésopotamie du Nord sont diviseés en royaumes amorrites. Yamkhad (Alep) est alors la
capitale du royaume du Nord-Est. Les conflits sont nombreux entre ces royaumes pour le
contrôle des axes de communication entre la côte et l’intérieur. Vers 1600 avant J.-C., un
souverain hittite conquiert les royaumes amorrites jusqu’à Babylone. Cette phase
d’éclatement des royaumes amorrites est suivie, au bronze récent, par une période
d’affaiblissement des royaumes syriens qui se trouvent dépourvus d’un pouvoir fort. La partie
Nord du territoire levantin, dont Alep, est sous domination hittite, alors que le Sud est
contrôlé par les Egyptiens depuis la bataille de Kadesh (1274 avant J.-C.).
Quatre chantiers archéologiques datant de la période du bronze existent dans Alep : la
citadelle, la mosquée des Omeyyades, le quartier de bab al-faraj et la banlieue d’Ansari au
Sud-Ouest.
La citadelle a une forme magistrale et domine la ville d’Alep. Elle porte le tell (colline
artificielle) antique et présente une accumulation de plusieurs niveaux d’occupation, dont les
fortifications au sommet, qui datent de la période byzantine. La citadelle a la dimension d’un
site classique, c’est-à-dire à peu près 250 mètres par 200. Les fouilles ont lieu depuis le milieu
des années 1990. Elles ont permis la découverte d’un temple datant du bronze récent (début
du Ier millénaire). En 1930 avait déjà été mis au jour un bas-relief qui présente deux génies
dans un style syro-hittite (début du Ier millénaire avant J.-C.). Les fouilles des années 1990 ont
dégagé la structure du temple, qui possède une niche, un podium et un plan caractéristique en
U correspondant au culte de forme simple ayant cours dans le monde syro-levantin (au
contraire des cultes très sophistiqués de Mésopotamie). Les bas-reliefs en basalte du podium
ont permis de supposer que le dieu du temple était Hadad, dieu de l’orage. Le temple montre
plusieurs phases d’occupation, de l’âge du bronze récent à l’âge de fer et aux royaumes
araméens du Ier millénaire avant J.-C. La citadelle dominait la partie haute de la ville, en
surplomb de la ville basse, selon un plan classique.
Les fouilles de bab al-faraj ont révélé un hypogée datant de l’âge du bronze. Celui-ci
est composé d’une entrée avec un dromos (puits) et d’une chambre funéraire de deux pièces
avec du matériel archéologique qui révèle une tombe collective. C’est la première fois qu’on
dégage des éléments qui datent des royaumes amorrites dans la ville d’Alep. Les opérations
de restauration de la mosquée des omeyyades ont, quant à elles, mis au jour des structures de
tombes individuelles de l’âge du bronze et correspondant à une autre tradition d’enterrement.
La banlieue Sud-Ouest d’Alep, à dix kilomètres au Sud de l’ancien centre, recouvre
l’ancienne agglomération d’Ansari. Cette dernière possédait une colline artificielle au-dessus
de laquelle se trouve un hypogée avec un sceau cylindrique du IIe millénaire. Il s’agissait d’un
site satellite d’Alep, situé à une distance pouvant être parcourue par une caravane d’ânes en
une journée.
Les données archéologiques mises à jour à Alep nous montrent une cité, si ce n’est
centrale, néanmoins majeure dans le paysage antique, pour preuve son éminent tell. Les
différents éléments de décoration amorrites ou syro-levantins révèlent quant à eux
l’inscription de la ville dans un vaste ensemble régional diverses influences culturelles se
mêlent au gré des conquêtes.
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Maître de conférences à l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne en histoire médiévale
de l’islam, auteur de L’Arabie marchande. Etat et commerce sous les sultans rasûlides du
Yémen (626-858/1229-1454)
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, Eric Vallet, nous livre un panorama de la période médiévale
alépine, qui nous montre combien Alep, caractérisée par sa position de ville-frontière, se
trouve être une ville-carrefour.
A l’époque de la conquête arabe (VIIe siècle), Alep est une ville relativement
marginale tout en étant une vraie cité. Elle fait partie de ce vaste pays appelé bilad al-sham,
qui s’étend du Sinaï à l’Euphrate et elle relève de la Syrie médiévale du Nord, largement
tournée vers l’Anatolie et l’Irak. Alep est de taille réduite car c’est une ville frontière. Elle est
en effet située non loin du massif du Taurus, qui sépare les puissances musulmanes et
byzantine. Une série d’expéditions armées ritualisées expose ainsi Alep du VIIIe au IXe siècle.
Les Byzantins progressent particulièrement en terres musulmanes au Xe siècle avant de
s’emparer d’Antioche en 962. C’est ainsi à l’époque de la menace byzantine que se forme à
Alep une petite dynastie locale de chefs militaires, soumis en tant qu’émirs au calife de
Bagdad. Alep se développe sous l’émirat de la dynastie des Hamdanides, dont le fondateur
construit un grand palais et entretient une petite cour. Alep quitte son statut de ville frontière
suite à la constitution d’un nouvel Etat par les Turcs seldjoukides qui ont conquis la ville ainsi
que des terres byzantines d’Anatolie au XIe siècle. La menace persiste toutefois avec l’arrivée
des Latins au Proche-Orient suite à la première croisade. Les Croisés contrôlent bientôt le
littoral levantin et fondent les Etats latins, dont la principauté d’Antioche qui fait face à Alep
et la menace.
Il faut attendre la première moitié du XIIe siècle pour que le pouvoir se stabilise à
l’intérieur d’Alep et que s’affirme la dynastie des Zankides, originaires de Mossoul, appelés
par les habitants d’Alep pour lutter contre les Etats latins. Nur al-Din, qui gouverne de 1146 à
1174, entreprend de vastes constructions, dont la restauration de la citadelle et de l’enceinte.
Se voulant défenseur de l’islam sur le modèle califal, il crée des fondations religieuses, des
écoles (madrase) ainsi que le premier hôpital alépin. La gion est bientôt unifiée contre les
Croisés par le fils d’un émir kurde de Nur al-Din, Saladin, qui avait pris le pouvoir en Egypte.
Saladin devient le maître d’Alep en 1183 avant de laisser le pouvoir à son fils El-Zahir Ghazi.
La ville se transforme pour prendre des traits aujourd’hui encore visibles. La citadelle,
résidence du pouvoir, contient le palais, la grande mosquée et une entrée monumentale qui
mène au tell. C’est la naissance d’une forme d’organisation appelée « ville des cavaliers »,
c’est-à-dire une ville constituée autour des chefs du pouvoir qui sont des cavaliers
combattants. Alep devient à cette époque un véritable « livre de pierre ». Les bâtiments se
couvrent d’inscriptions, en particulier la citadelle, clamant la grandeur de l’islam et de ses
souverains.
L’élan des XIIe et XIIIe siècles est brisé net en 1260 lorsqu’Alep est dévastée par les
Mongols, unifiés par Gengis Khan au début du XIIIe siècle. Ces derniers sont finalement
arrêtés par des esclaves-soldats turcs, les Mamelouks, qui se font les protecteurs de la Syrie et
de l’Egypte. Alep retrouve sa position de place frontière face à la menace des Mongols de
l’autre côté de l’Euphrate. La ville est alors quasi abandonnée et lentement investie par les
Mamelouks. L’urbanisation est moins développée qu’au cours du siècle précédent.
Après la nouvelle dévastation de la ville par Tamerlan au milieu du XVe siècle advient
une « nouvelle naissance ». Les liens sont forts entre les sultans mamelouks et l’Anatolie.
Alep, ville carrefour de toutes ces gions du Proche-Orient, le devient encore plus qu’avant.
Convergent des produits de l’Anatolie, de l’Iran, de l’Irak et de l’Arabie. Outre ses richesses
propres, Alep devient le principal marché de la Syrie, détrônant Damas. Les marchands
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L’Arabie marchande. Etat et commerce sous les sultans rasûlides du Yémen (626-858/1229-1454), 2011, Paris,
Publications de la Sorbonne (Bibliothèque historique des pays d’Islam), 871 p.
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italiens et vénitiens se déplacent ainsi progressivement de Damas vers Alep. Au XVIe siècle,
les Vénitiens font l’essentiel de leur commerce avec le Levant à Alep. Ville carrefour, Alep
apparaît aussi « ville réceptacle ». S’installent des communautés juive et arménienne. De
nombreux manuscrits de toutes langues sont ainsi copiés ou recueillis tout au long du Moyen-
Âge. S’ajoute à ce support scriptural la monnaie, introduite dès la fin du VIIe siècle.
Dépourvues d’images, les pièces sont entièrement recouvertes d’inscriptions dont des
professions de foi musulmanes ou le nom des souverains.
L’intervention d’Eric Vallet dresse le portrait d’une ville dont la position
géographique centrale a de nombreuses conséquences à la fois architecturelles, culturelles et
linguistiques. On voit ici une frontière entre les mondes arabe et byzantin devenir un carrefour
civilisationnel et le centre d’intenses échanges. Les langues en sont particulièrement un signe,
s’inscrivant matériellement sur les murs de la citadelle sous la domination de Nur al-Din mais
également socialement à travers l’installation de diverses communautés.
Historien, directeur d’études à l’EHESS et auteur de nombreux ouvrages dont Les
chrétiens du Proche-Orient au temps de la Réforme catholique
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, Bernard Heyberger
consacre ses travaux aux chrétiens du monde arabe qu’il définit comme des « hommes de
l’entre-deux »
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du fait de leur fonction d’intermédiaires. Il nous décrit ici la place de l’écrit
dans les communautés chrétiennes de l’Alep ottomane.
Alep est une ville musulmane sunnite dominée architecturalement par la présence de
l’islam. Pourtant à l’époque ottomane des minorités diverses existent dont chacune a sa propre
langue et religion, ce qui frappe beaucoup les voyageurs européens qui voient en la ville une
nouvelle « Babylone » de confusion.
L’époque ottomane est, pour les chrétiens de langue arabe (qui représente jusqu’à
25 % de la population alépine), une période charnière. Alors que le clergé détenait le
monopole du livre et que le contact des fidèles avec le texte était essentiellement oral, la
lecture et le contact avec le livre deviennent des recommandations. On se situe au passage
d’une conception traditionnelle de la lecture à une nouvelle approche inspirée de
l’humanisme. Les premières impressions en langue arabe en Occident ont lieu au XVIe siècle,
au moment où les savants humanistes se tournent vers les langues orientales. Elles sont
stimulées par le concile de Trente. Un atelier de production livresque arabe est installé à
Oxford en 1637. 191 livres sont ainsi publiés en arabe en Occident aux XVIe et XVIIe siècles,
principalement à Rome et à Leyden. Le contenu de ces éditions est d’abord consacré aux
questions religieuses, puis à la langue et à son apprentissage et enfin aux sciences,
philosophie, histoire et médecine. Les livres sont destinés à un public européen et sont pour la
plupart bilingues arabe-latin, souvent vocalisés pour permettre aux occidentaux d’apprendre
l’arabe. On est face à une absence de débouchés réels dans le monde arabe en dehors de la
littérature religieuse catholique. Il y a une hostilité des musulmans à l’égard de l’imprimerie
et de la corporation du livre du fait du lien de la langue arabe avec l’islam. Si la première
imprimerie musulmane est créée en 1726 à Istanbul, elle est fondée par un renégat hongrois.
Elle édite exclusivement en turc. Les livres en langue arabe diffusés se cantonnent ainsi au
champ linguistique et religieux, au contraire des livres grecs édités à Venise ou arméniens à
Constantinople qui comptent aussi des ouvrages profanes, historiques ou littéraires. Les livres
monolingues en arabe imprimés à Rome et répandus parmi les chrétiens du monde arabe ont
avant tout pour but la formation religieuse du clergé. Ce sont des livres pédagogiques destinés
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Bernard Heyberger, Les chrétiens du Proche-Orient au temps de la Réforme catholique (Syrie, Liban,
Palestine, XVII-XVIIIe siècle), Rome, Ecole française de Rome, 1994.
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Bernard Heyberger et Chantal Verdeil (dir.), Hommes de l’entre-deux. Parcours individuels et portraits de
groupe sur la frontière de la Méditerranée, Paris, Les Indes savantes, 2009.
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à être distribués. L’effort de l’Eglise catholique pour la diffusion gratuite de livres en arabe en
Orient est important, même si le délai requis pour les traductions (notamment après le concile
de Trente) pose de nombreuses questions quant à la « bonne doctrine ».
Au XVIIIe siècle naissent des imprimeries arabes hors de Rome, notamment à
Bucarest sont imprimés des ouvrages liturgiques byzantins en arabe. L’imprimerie de
Bucarest est rapatriée à Alep et édite des textes religieux non normalisés par Rome mais avec
un caractère catholique ou bien orthodoxe assez tranché. Le développement de la production
manuscrite à Alep est d’autant plus important que l’imprimerie est limitée. Le développement
du manuscrit montre une insatisfaction face à l’ouvrage imprimé et de ce fait normalisé. Les
maronites continuaient par exemple à préférer le manuscrit liturgique plutôt que le missel
maronite imprimé à Rome pour eux.
Le XVIIIe siècle est également pour le livre à Alep l’époque d’une « invasion
dévote ». Les bestsellers catholiques (tel le Chemin de la perfection de sainte Thérèse
d’Avila) sont très vite traduits en arabe et disponibles en livres imprimés, notamment grâce à
l’installation d’une imprimerie par Abdallah Zakher (1684-1748) au monastère Saint-Jean
Baptiste de Choueïr (Liban). Un public dévot mais laïc est conquis et avide de littérature
imprimée non exclusivement canonique ou liturgique. La capacité de lecture dans le milieu
chrétien d’Alep, particulièrement les milieux aisés, est alors très développée et on peut citer
les travaux de traduction de l’archevêque d’Alep Germanos Farhat (1670-1732), qui a
beaucoup œuvré au développement de la langue arabe parmi les chrétiens. L’enseignement de
l’arabe des missionnaires et du clergé oriental reste toutefois essentiellement basé sur les
psaumes, le catéchisme ou encore l’Imitation de Jésus Christ.
L’étude de la place du livre dans la communauté chrétienne de l’Alep ottomane nous
montre que l’usage de la langue sous ses différentes formes n’est pas anodin. Ainsi la
diffusion du livre imprimé en arabe par Rome correspond à des enjeux doctrinaux, auxquels
peuvent répondre des attachements sociaux propres, comme pour les maronites attachés à leur
liturgie, ou bien des attentes autres, comme envers la littérature catholique mais profane. Bien
que langue de l’islam, l’arabe montre ainsi à Alep une extrême diversité dans ses usages et ses
appropriations.
Le premier panel de cette journée d’étude dresse un portrait multiple de la ville
d’Alep. Site le plus anciennement occupé, la cité alépine est aussi le creuset de diverses
appartenances linguistiques et religieuses. On constate toutefois à quel point ces allégeances
sont complexes : langue de l’islam, l’arabe est aussi celle du quotidien pour les communautés
chrétiennes voire juives, qui peuvent toutefois parfois l’écrire en différents alphabets. Ainsi
l’écriture peut s’avérer un instrument de puissance et de domination politique. Par le langage
imagé des gravures des temples antiques, la calligraphie médiévale des souverains Zankides
ou l’intermédiation du livre envoyé de Rome aux chrétiens orientaux, ces trois interventions
nous montrent combien l’écriture n’est pas un objet neutre, mais médiatise les rapports entre
les communautés elles-mêmes ou entre elles et leurs gouvernants. Alep s’avère ainsi
l’exemple d’un carrefour aux entrées multiples, dont la langue par ses implications diverses
révèle les nombreuses dimensions.
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