ATELIER NVEAU PGE TES / L’INSTABILITE DE LA CROISSANCE / 15h30-17h / M. SYLVAIN
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En période d’expansion économique, l‘euphorie, « l’aveuglement au désastre » (Guttentag
et Herring, 1986) de certains agents économiques les conduisent à s’endetter excessivement
ou à spéculer. Dès lors des bulles se forment sur les prix des actifs, c’est-à-dire que la valeur
de ces actifs se déconnecte des rendements qu’ils peuvent générer grâce à l’activité
économique réelle.
En fixant des taux d’intérêt trop bas en période d’expansion, les banques centrales peuvent
amplifier ces comportements tout comme les banques commerciales lorsqu’elles prêtent à
des agents économiques ayant des projets trop risqués. Une crise financière peut être la
conséquence de ces excès et plonger l’économie réelle dans la crise par la conjonction des
effets richesse négatifs sur les ménages, la destruction des capitaux propres des entreprises
et des banques et du climat de pessimisme qu’elle installe. Il en résulte en effet
l’effondrement de la demande globale, de l’offre et de la demande de crédit. Les krachs
boursiers peuvent ainsi s’accompagner de crises bancaires qui entravent le financement des
activités productives (cycle du crédit). La puissance de ce mécanisme de « déflation par la
dette » tient à son caractère cumulatif : la destruction du système bancaire rend le crédit
inaccessible aux PME, qui pour retrouver de la liquidité licencient et baissent leurs prix ; cela
accroît la baisse des prix, qui augmente le poids réel de la dette pour les firmes endettées,
multiplie les faillites, qui empirent en retour la situation des banques.
La déflation assainit cependant l’économie si elle s’accompagne à long terme du
redémarrage de cette dernière. En éliminant les producteurs les moins efficaces, la déflation
peut en effet créer les conditions de la reprise. La chute de l’investissement pendant la
déflation réduit la demande de capital et favorise la baisse des taux d’intérêt, tandis que le
chômage contribue à la diminution des salaires. A un moment, le coût unitaire de production
est si faible que l’activité des producteurs ayant survécu reprend.
AXE3 : les pouvoirs publics peuvent-ils limiter les fluctuations économiques ?
Pourquoi les pouvoirs publics devraient-ils intervenir ?
Le recul de l’activité économique dans un pays a des conséquences économiques et sociales
sur la population de ce pays : le chômage de masse et la baisse du revenu. Les jeunes
éprouvent alors beaucoup plus de difficultés que leurs prédécesseurs à entrer sur le marché
du travail. Les pouvoirs publics (Etat, administrations locales et de sécurité sociale) voient
s’accroître le déficit public avec le recul de l’activité, ce qui peut leurs poser des problèmes
de financement. Les tensions sociales et politiques augmentent dans le pays, donnant du
crédit aux mouvements qui prônent des changements radicaux dans l’organisation
économique et sociale.
Le risque d’un « piège » déflationniste et dépressif
La lenteur de l’ajustement de l’économie par la déflation appelle une intervention de l’Etat.
Keynes dit ainsi dans une émission radiophonique du 14/01/1931 : « A long terme, nous