Ce qu’il faut faire Ce qu’il ne faut pas faire Mettre la nourriture en lieu sûr, car leur désir de manger est incontrôlable. Ne pas manger devant eux. Utiliser des petites assiettes sur laquelle vous étalez la nourriture ; ne pas lésiner sur les aliments peu calorifiques. Ne pas oublier qu’ils ont la main plus rapide que votre regard. Les associer à l’organisation de leur vie ; ils aiment se sentir responsables et seront plus coopératifs si les idées viennent d’eux. Leur accorder le temps nécessaire pour respecter leur lenteur dans les activités et le quotidien. Parfois ce temps est à doubler. Leur faire mener une vie régulière. Ils en ont besoin. Annoncer à l’avance tout changement de programme. Les féliciter. Que n’obtient-on pas avec une bonne parole, un baiser ou un sourire ! Les écouter quand ils ont envie de vous parler ; cela peut éviter bien des ennuis. Adopter une attitude cohérente. Vous souvenir qu’il est inutile de les raisonner quand ils sont en crise. Informer les voisins, la famille, les enseignants, les babysitters, les camarades de classe, tous ceux à qui l’enfant à affaire. ET LES INFORMER ENCORE ! ET ENCORE ! Utiliser la nourriture pour punir ou récompenser. Le désir insatiable de nourriture – qui peut être un besoin compulsif plus qu’une faim véritable – est aggravé par le fait que les personnes atteintes du SPW doivent manger moitié moins qu’une personne normale pour ne pas grossir. Leur difficulté à raisonner de façon abstraite rend la situation d’autant plus délicate à gérer. Il n’existe pas de réponse-type aux problèmes posés par cette maladie spécifique. Les suggestions ci-contre émanent de parents, de professionnels et des intéressés eux-mêmes. Il faut faire preuve d’un mélange d’humour, de tendresse, d’affection, de détermination, de respect assaisonné de souplesse et de bon sens, Et vos efforts seront couronnés de succès ! L’alimentation doit être basée sur un régime individualisé à basses calories. Pesée hebdomadaire ou mensuel. Pas de libre accès à la nourriture. Les programmes doivent être établis à l’avance. Prévenir vaut mieux que guérir : prévoyez les problèmes. Evitez les affrontements verbaux et les discussions. Fermer les yeux sur la façon de se tenir à table. Ils sont capables de se servir de couverts, de manger plus lentement et de rester à table jusqu’à la fin du repas. Faire semblant de ne rien voir lorsqu’ils se conduisent mal. Essayer d’intervenir avant ! Croire que la partie est gagnée dès qu’ils ont perdu du poids. Les harceler. Une bonne explication… et le chapitre est clos. Se laisser entraîner dans des discussions stériles. Vous n’en sortirez jamais vainqueur ! Se mettre en colère. Plus facile à dire qu’à faire ! Mais vous n’avez rien à y gagner. Ne pas tenir ses promesses. Renoncer à votre sens de l’humour, bien qu’ils ne comprennent pas toujours la plaisanterie. Hésiter à faire appel aux professionnels. Prader-Willi France tient un annuaire des professionnels avertis du syndrome. Perdre espoir. Ce sont là des problèmes à vie, mais seulement dans l’état actuel de la science. Prise en charge multidisciplinaire du SPW Un diagnostic précoce permet une prise en charge adaptée qui va transformer le tableau de la maladie. La prise en charge du SPW doit être mise en place le plus tôt possible et doit se poursuivre tout au long de l’enfance. Un traitement orthophonique dès le premier mois permet de déclencher la succion ; puis on travaillera sur la déglutition et la mastication. Par la suite, la rééducation sera centrée sur l’articulation du langage. Une prise en charge en kinésithérapie et/ou psychomotricité est également nécessaire dès les premiers mois et devra se poursuivre car l’enfant reste hypotonique et fatigable. Il est indispensable de mettre en place un régime alimentaire dès la naissance pour éviter les carences liées aux difficultés d’alimentation. Il permet par la suite, de limiter l’apport calorique afin d’éviter l’obésité et devra être maintenu tout au long de la vie. Les enfants qui suivent un régime hypocalorique et qui ont des activités physiques quotidiennes maintiennent généralement un poids raisonnable. Le comportement alimentaire particulier des enfants est dû à un disfonctionnement de l’hypothalamus. L’enfant est en permanence en quête de nourriture. L’entourage doit donc être vigilant et l’aider, par exemple en empêchant l’accès facile à la nourriture en fermant la cuisine à clé. Un suivi en endocrinologie est également fondamental. Un traitement par hormone de croissance peut être proposé. Il permet d’accélérer la croissance, de favoriser le développement de la masse musculaire et de lutter contre la surcharge pondérale. L’enfant a plus de tonus et d’agilité, il est plus actif. A la puberté, on peut envisager, du fait d’un hypogonadisme (déficience en hormones sexuelles), un traitement hormonal de substitution. Un soutien psychologique est souhaitable, il va aider l’enfant à extérioriser ses sentiments et à verbaliser ses émotions. L’enfant est confronté à de nombreuses frustrations et peut éprouver une grande culpabilité quand il n’arrive pas à contrôler son comportement alimentaire. Les colères sont fréquentes et se produisent souvent en réaction à des incompréhensions, à une difficulté à gérer des émotions, à un manque de repères… L’équipe pluridisciplinaire (pédiatre, psychomotricien, kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute, diététicien, pédopsychiatre) sera présente tout au long de l’enfance pour aider l’enfant dans l’acquisition des apprentissages scolaires et du quotidien. Les enfants porteurs du syndrome de Prader-Willi ont besoin d’être continuellement rassurés, encouragés dans les acquis de la vie quotidienne. C’est une réussite pour nous parents quand un vrai bonheur, qu’ils savent si bien nous faire partager, se lit sur leurs visages ! Un syndrome est un ensemble de signes et de symptômes associés avec une maladie spécifique. Mais il ne faut pas oublier que chaque personne est un être unique. Les symptômes ne sont pas toujours tous présents et offrent un degré de gravité variable. LE SYNDROME de PRADER-WILLI SIEGE SOCIAL Jean-Claude Laigneau 7 chemin de Costil Morin 50740 Carolles tél : 02 33 51 37 73 E-mail : [email protected] PRESIDENT Christian Foucaux 41 rue du Champ du Paradis 03100 Monluçon tél : 04 70 05 80 45 E-mail : [email protected] VICE-PRESIDENTS Jean-Claude Laigneau (cf. ci-dessus) François Besnier 39 rue Félibien 44000 Nantes tél : 02 40 47 82 49 E-mail : [email protected] SECRETAIRE Anne-Marie Joly 31 rue Patton 54110 Dombasle tél : 03 83 45 14 46 E-mail : [email protected] SECRETAIRE ADJOINTE Arlette Petitdidier 48 rue de Vitry 51250 Sermaize les Bains tél : 03 26 41 03 76 E-mail : [email protected] TRESORIER Alain Brière 17 ter rue du Dr Bertrand 78640 Neauphle le Château tél : 01 34 89 92 43 E-mail : [email protected] MODE D’EMPLOI Vous trouverez de nombreuses informations sur le site internet de l’association : www.prader-willi.fr