LA
SERPENTINE
DU
TABOR
(DAUPHINÉ).
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Tabor qui lui étaient rapportés par
DEIEBECQUE
(3, 4,
5),
mais il
s'en
est tenu à la description pétrographique des roches et ne
s'est
pas occupé de Leurs rapports génétiques. Il a constaté que
la serpentine, de structure fibreuse ou alvéolaire, souvent riche
en magnétite, peut contenir des restes de diallage ou de horn-
blende résultant de son ouralitisation. Il a décrit également de
véritables hornblendites non serpentinisées.
P.
TERMIER
a étudié, lui aussi, le massif du Tabor. Ce savant,
auquel nous devons les contours géologiques de cette région
(feuille de Vizille au 1/80.000), a été frappé par l'hypothèse de
Ch.
LORY,
qui
suggérait
que l'intrusion du magma gabbroïque
était postliasique. Ceci était en contradiction avec la notion des
« massifs hercyniens », mais, par contre, rapprochait les gab-
bros du Tabor des
«
roches vertes
»
de la zone des schistes lus-
trés.
TERMIER
a démontré l'âge antéhercynien du massif des
gabbros et des serpentines du Tabor et a décrit les brèches tec-
toniques qui jalonnent leur contact avec les cargneules tria-
siques
(8).
En se basant sur l'association constante des gabbros
et des « gneiss basiques
»
(amphibolites), il a supposé que la
mise en place du magma gabbroïque et la gneissifîcation des
terrains de Belledonne étaient dues à une cause commune (7).
L'intrusion des gabbros et des serpentines serait par conséquent
contemporaine du métamorphisme général antéhouiller.
II.
— Les affleurements de serpentine.
1° Répartition. — Les affleurements de serpentine se pré-
sentent au Tabor sous deux formes différentes. Tout d'abord la
serpentine constitue un grand massif qui couronne la partie N.
du Tabor, à partir du Col, de
l'Ollière,
et s'étend sur 3 kilomètres
environ. Elle affleure sur tout le plateau de Sériou
(fig.
1 et
pi.
I),
déterminant
ainsi
son relief adouci et légèrement vallonné qui
contraste avec les rochers sauvages formés par le gabbro et les
somfmets
réguliers des calcaires liasiques. La crête transversale