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TOC: en contexte ou hors contexte?
Audet, Jean-Sébastien
Co-auteurs : Melha Zidani, Stella-Marie Paradisis
Directeur de recherche : Frederick Aardema
Le Trouble Obsessionnel-Compulsif (TOC) est caractérisé par la présence d’obsessions et de compulsions (APA, 2013). Plusieurs études
se sont concentrées sur les éléments déclencheurs du TOC («triggers»), particulièrement le contexte (ex : Julien, Aardema & O’Connor,
2009) et les composantes du soi (Aardema et al. 2010). Il est donc mis en hypothèse que l’apparition hors-contexte des intrusions signifie
qu’une composante interne, ici la peur face au soi (i.e. la peur de ce qu’une personne est ou pourrait devenir), serait à l’origine des
intrusions. Un échantillon de 214 étudiants universitaire a rapporté une intrusion qui a été classifié en fonction de son thème, de sa
pertinence au TOC, de son contexte d’apparition et de sa concordance aux valeurs de la personne. Les intrusions pertinentes au TOC
arrivent presque exclusivement hors-contexte et la peur face au soi est plus élevée chez les intrusions TOC de type répugnantes, ce qui
vient confirmer l’hypothèse.
@Psy pour l'assistance au traitement de la dépression et à la prévention du suicide: résultats préliminaires
Bibaud-De Serres, Antoine
Directeur de recherche : Réal Labelle
L’application pour téléphone intelligent @Psy ASSISTANCE est un outil conçu pour aider le traitement de la dépression et contribuer à la
prévention du suicide. Développée par l’équipe de Labelle et Bibaud-De Serres (UQÀM et IUSMM), cette application a récemment été
retenue dans le Top 5 des grandes innovations montréalaises alliant santé et industries créatives au Sommet de Montréal sur les
innovations. Cette conférence destinée aux cliniciens et aux chercheurs vise à présenter l’application ainsi que les travaux préliminaires
entourant sa validation. Il s’avère que l’@Psy ASSISTANCE est bien reçue dans des essais avec des échantillons 1) de professionnels
de la santé mentale (N = 145); 2) de doctorants et de professeurs en psychologie (N = 7) et 3) de patients dépressifs (N = 2). Enfin, une
discussion est amorcée sur les aspects méthodologiques, les perspectives de recherche et les fis associés à ce type de recherche
novatrice.
Exploration de jouets à caractère perceptif et intérêts chez les enfants TSA lors d'une situation de jeu standardisée
Bilodeau, Virginie
Directeur de recherche : Claudine Jacques
Contexte théorique : Les TSA présentent souvent des intérêts restreints qui les poussent à explorer un domaine au détriment des autres
et qui selon certains auteurs limitent leurs apprentissages. (Pierce et Courchesne, 2001).Dans leur domaine d’intérêt, ils arrivent pourtant
à faire des apprentissages et développent même parfois une expertise. Hypothèse : Ainsi, si les enfants TSA étaient plus exposés à ce
qui les intéresse, on peut penser qu’ils exploreraient et feraient des apprentissages dans des domaines plus variés et ce, sans que des
interventions spécifiques soient nécessaires. Méthode : Pour vérifier cette hypothèse, une situation de jeu standardisée de 10 minutes a
été conçue. 39 enfants de 2 à 6 ans, (16 enfants typiques, 13 enfants TSA et 10 enfants ayant un retard de développement) ont été
exposés à 34 jouets choisis pour leurs propriétés perceptives et considérés attrayants pour les enfants TSA. La comparaison avec le
groupe retard de développement permettait de s’assurer que l’exploration restreinte est spécifique à l’autisme. Durant les 5 premières
minutes, les enfants étaient laissés à eux-mêmes et libres de choisir le jouet (jeu libre) tandis que durant les 5 minutes suivantes,
l’expérimentateur actionnait le jouet choisi par l'enfant (jeu semi-libre). Ces situations de jeu ont été filmées, puis codées par des
codificateurs aveugles quant au groupe d'appartenance de l’enfant. Résultats : Les analyses démontrent qu’il n’y a aucune différence
significative quant au nombre de jouets explorés, et au temps moyen consacré par jouet entre chacun des groupes. Cependant, les intérêts
des TSA semblent se distinguer des autres groupes puisqu’ils ont davantage exploré les balles texturées et les jouets qu’ils peuvent
aligner tandis que les autres enfants étaient davantage attirés par les jouets qui émettent un son. Conclusion : Ces résultats portent à
croire que lorsque les enfants TSA sont exposés à des jouets qui les intéressent, leur exploration devient moins restreinte et devient même
comparable à celle des enfants typiques. Il s’agit d’une piste intéressante pour l’intervention puisque cela suggère qu’il pourrait être plus
efficace de tenter d’augmenter l’intérêt pour d’autres domaines plutôt que de diminuer l’intérêt pour ceux qui sont considérés comme
restreints et trop intenses.
An interactive guide for better management in primary care of chronic physical illnesses for persons who also have severe
mental illness: preliminary results of a user-led R&D process.
Boisvert, Christine
Directeur de recherche : Jean-François Pelletier
Introduction: Even in countries with universal healthcare systems, excess mortality rates due to physical chronic diseases in patients also
suffering from serious mental illness like schizophrenia is such that their life expectancy could be lessened by up to 20 years. The possible
explanations for this disparity include: unhealthy habits (i.e. smoking; lack of exercise); side-effects of psychotropic medication; delays in
the detection or initial presentation leading to a more advanced disease at diagnosis; and inequity of access to services. This paper reports
on the active contribution of patient research partners to the development of an interactive guide for improved access in primary care for
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patients with serious mental illness. Methods: A participatory action research design was used to engage patients with mental illness as
full research partners for a strategy for patient-oriented research in primary care for persons with schizophrenia who also have chronic
physical illnesses. This strategy was also developed in partnership with a health and social services centre responsible for the health of
the population of a territory with about 100,000 inhabitants in East-end Montreal, Canada. A new interactive guide was developed by
patient research partners and used by 146 participating patients with serious mental illness who live on this territory, for them to be better
prepared for their medical appointment with a General Practitioner by becoming more aware of their own physical condition. Results:
Patient research partners produced a series of 33 short videos depicting signs and symptoms of common chronic diseases and risk factors
for the leading causes of mortality and study participants were able to complete the corresponding 33-item questionnaire on an electronic
touch screen tablet. What proved to be most relevant in terms of interactivity was the dynamic that has developed among the study
participants during the small group learning sessions, a training technique designed for healthcare professionals that was adapted for this
project for, and with patients. Conclusion: This research has shown the feasibility and utility of participatory action research and patient-
oriented research approaches to the R&D process of a new medical tool and intervention for patients with serious mental illness, and its
acceptability for addressing inequity of this disadvantaged population in terms of access to primary care providers. This approach shows
promise in attempts to reduce the increased comorbidity of chronic physical illness and premature deaths in people with mental illness by
fostering awareness and discussion among patients.
L’impact du soutien social en phase aiguë sur le développement de l’état de stress post-traumatique chez les victimes d’actes
criminels violents : analyse différenciée selon le sexe.
Bourgeois, Catherine
Directeur de recherche : Christophe Fortin
Problématique: Le soutien social constitue à la fois un facteur de risque et de protection du veloppement de l’état de stress post-
traumatique (ESPT) chez les victimes d’actes criminels violents (VACV), particulièrement auprès des femmes. Objectif : Déterminer
l’impact du soutien social sur le diagnostic d’état de stress post-traumatique chez les VACV selon le sexe. Méthode : 82 VACV ont complété
l’Entrevue clinique dirigée pour le DSM-IV-TR, mesurant l’ESPT, 4 à 6 semaines après l’agression. Ils ont également complété le
Questionnaire de satisfaction à l’égard du soutien social lors des quatre semaines suivant l’agression. La prévalence et la satisfaction du
soutien social reçu des proches, des professionnels et des intervenants des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) ont
été mesurées. Les taux de satisfaction et de prévalence relatifs à chacun des groupes d’aidants ont écomparés à l’aide de khi carré.
Résultats : Les résultats aux tests de khi carré indiquent que les femmes ayant les taux plus élevés de prévalence et de satisfaction quant
au soutien reçu par les professionnels ont significativement plus d’ESPT clinique et sous-clinique (ps <0,05) deux mois après l’acte
criminel. Conclusion: Le soutien social reçu des professionnels est lié au diagnostic d’ESPT chez les femmes VACV. Néanmoins, ces
résultats se doivent d’être interprétés avec prudence et pourraient s’expliquer par l’effet d’une troisième variable, soit la gravité de
l’événement criminel vécu, qui peut influencer le recours aux différences instances de soutien professionnelles. Ils pourraient également
s’expliquer par le cours laps de temps entre la mesure du soutien social et celle de l’ESPT. Les prochaines études devront donc se centrer
sur l’impact à long terme du soutien social reçu par les VACV sur l’ESPT et devront tenir compte des différentes instances de soutien
professionnelles auxquelles les victimes ont recours.
Situation de stimulation de Montréal: Association entre émotions et jouets durant une session de jeu libre et semi-libre chez
les enfants ayant un trouble du spectre de l'autisme.
Cimon-Paquet, Catherine
Directeur de recherche : Claudine Jacques
Contexte théorique: Des études basées sur des vidéos personnels, sur la perception des parents, ainsi que sur des expérimentations en
laboratoire ont montré que les enfants ayant un trouble du spectre de l'autisme (TSA) démontrent moins d'affects positifs que les enfants
typiques (Sullivan & Lewis, 2003; Yirmiya et al, 1989; Caps et al, 1993). Cette différence ne serait pas présente en situation de jeu (Sullivan
& Lewis, 2003). L'expression des émotions positives chez les enfants TSA pourrait donc dépendre de leur environnement. Hypothèses:
Les enfants ayant un TSA démontreront autant d'émotions positives que les enfants suivant un développement typique lors d'une situation
de jeu libre et semi-libre. Méthode: Des chercheurs de l'Hôpital Rivière-des-Prairies ont développé une situation de jeu standardisée dans
laquelle les 34 jouets mis à la disposition de l'enfant ont été sélectionnés pour leurs propriétés perceptives par des cliniciens spécialisés
en TSA. Ainsi, 9 enfants présentant un TSA et 6 enfants suivant un développement typique âgés de 18 à 72 mois ont été filmés lors de
l’exposition à la situation de jeu. Les émotions démontrées par les enfants des deux groupes ont été cotées à l'aide du logiciel Observer
par des codificateurs aveugles quant à leur groupe d'appartenance. Résultats: Les résultats démontrent que les enfants TSA ont exprimé
significativement plus d’émotions positives que les enfants du groupe contrôle lors de la session de jeu libre et semi-libre (p < 0,01). De
plus, l'analyse des vidéos a permis de déterminer que l'expression d’émotions positives chez les enfants autistes était plus fréquente pour
certains jouets en particulier. Ainsi, les jouets qui étaient le plus fréquemment associés à l'expression d'émotions positives étaient les
lettres et chiffres, les blocs sonores et les hélicoptères. Les jouets ayant suscité des émotions positives chez les enfants ayant un
développement typique étaient la balle sons et lumières et les blocs sonores. Conclusion: Cette étude suggère que l’expression des
émotions chez les enfants TSA dépendrait en effet du contexte dans lequel ils se trouvent, mais plus particulièrement des types de stimuli
qui leur sont présentés.
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Une application mobile pour les victimes d'intimidation par les pairs: Examen des récits d'expérience et d'efficacité du point de
vue des utilisateurs.
Danel, Anaïs
Directeur de recherche : Isabelle Ouellet-Morin
Résumé : L'intimidation par les pairs (IPP) est un enjeu dont le Québec a pleinement pris conscience en 2011, suite au suicide d'une
adolescente victime d'intimidation. Cette forme de victimisation n'est pas unique. On estime à environ 20 % la prévalence d'IPP au Canada.
L'IPP est associée à de nombreuses conséquences néfastes sur l'équilibre émotionnel, psychologique et scolaire des jeunes victimes.
Afin de réduire l’incidence de l’IPP et d'en prévenir ses conséquences, le gouvernement québécois a soumis, en juin 2012, la loi visant à
prévenir et à combattre l'intimidation et la violence à l'école, obligeant tous les établissements scolaires du Québec à instaurer un plan
d'action pour lutter contre l'intimidation. Or, cette demande formulée aux écoles contraste avec le fait que la majorité des interventions
ciblant de près ou de loin l’intimidation ne sont pas évaluées empiriquement et qu’elles ne ciblent pas directement les victimes. Intervenir
auprès des victimes permettrait à ces derniers d’acquérir les habiletés personnelles pour diminuer les expériences d’IPP vécues et peut-
être même de prévenir l’émergence de problèmes émotionnels et du comportement (ou leur détérioration). C'est dans ce contexte que
l'application mobile «+Fort» a été développée. Cette application comporte trois volets: informer les utilisateurs sur l'IPP, permettre de
mieux comprendre leurs expériences d'IPP en évaluant la fréquence, les types et les contextes ils vivent de l'IPP le plus souvent et
encourager l’expérimentation de diverses stratégies pour diminuer l'IPP. L’étude a trois objectifs spécifiques: (1) Décrire l'expérience
d’utilisation de +Fort auprès des jeunes victimes; (2) Identifier l'utilité de +Fort à partir des impressions des jeunes telles que recueillies
par le biais d’entretiens; et (3) Approfondir le rôle que joue +Fort auprès des victimes d'IPP, notamment comme source de soutien selon
le témoignage de celles-ci. Nous émettons aussi l'hypothèse que +Fort remplirait le rôle d'un gardien pour les victimes d'IPP et cela, grâce
aux informations transmises sur la manière dont s'opère l'IPP et grâce au suivi qu'offrent les évaluations journalières. Notre échantillon
est constitué de 15 jeunes (12 à 16 ans) vivant de l'IPP et habitant la région de Montréal. Plusieurs questionnaires (Multidimensional Peer-
Victimization Scale, le Youth Self-Report et le Olweus Bullying Victim Questionnaire) seront complétés avant et après l'utilisation de +Fort
afin d'en évaluer les éventuels effets. La période d'utilisation sera suivie d'une entrevue individuelle. L’adoption d’une approche qualitative
permettra de recueillir des informations précises et nuancées sur l’intimidation vécue et l’utilisation de +Fort et ce, selon le point de vue
des victimes. La collecte des données est en cours, mais celles-ci sont analysées progressivement. Suite aux lectures pétées des
verbatim, une analyse thématique est actuellement élaborée. Ce type d'analyse est indiqué lorsque peu d'études suivant une thode
qualitative ont été effectuées, ce qui est notre cas. Les entretiens suivent une analyse verticale pour dégager et ajuster les thèmes
principaux et évaluer la saturation empirique. Le matériel est ensuite analysé horizontalement pour faire ressortir les différences et les
similarités des points de vue des jeunes. En conclusion, cette recherche permettra de mieux comprendre ce que vivent les victimes
d’intimidation afin de mieux intervenir auprès d’elles et d’anticiper la pertinence d’une application mobile comme outil complémentaire aux
interventions existantes.
Description du comportement non verbal chez des sujets soumis à un stress psychosocial en laboratoire
Dufour, Pierre
Directeur de recherche : Pierrich Plusquellec
Bien que populaire auprès du grand public, les sciences de la communication non verbale sont peu utilisées par les intervenants dans le
domaine psychosocial, sans doute par manque d'outils disponibles d'une qualité acceptable. Cependant certains chercheurs s'intéressent
depuis de nombreuses années aux indicateurs non verbaux qui peuvent se manifester en présence d'un trouble psychiatrique. Ainsi, il est
aujourd'hui reconnu que les patients schizophrènes ont un déficit d'expressions faciales de leurs émotions. D'autres éminents chercheurs
ont même mis en évidence une variation dans les comportements non verbaux de concert avec l'amélioration de l'état du patient. De
nombreux troubles psychiatriques ont comme facteur de risque un haut niveau de stress chronique, et fournir aux intervenants du domaine
de la santé des moyens observationnelles de détecter un stress pourrait permettre d'agir plus tôt. Les objectifs de ce projet sont de
collecter les comportements non-verbaux (mouvements du corps, et expressions faciales) de sujets soumis en laboratoire à un stress
psychosocial, puis utiliser la mesure physiologique du cortisol salivaire pour déceler des indicateurs non verbaux de stress. À long terme,
intégrer ces indicateurs objectifs de stress dans des programmes de surveillance du stress chronique ou dans des formations destinés
aux professionnels. Méthodologie : L'échantillon sera composé de 100 sujets masculins de 25 à 55 ans, issus d'une étude visant à évaluer
la réactivité au stress, et à une tâche de provocation chez des sujets à risque. Les données présentées ici concernent les sujets soumis
à un stress psychosocial validé d'une durée de 10 minutes, et une évaluation subjective du niveau de stress du sujet par des
expérimentateurs. Les sujets ont été filmés et leur comportement analysé par l'intermédiaire de la plateforme Observer XT. Les indicateurs
comportementaux ciblés sont issus d'une grille, l’Ethological Coding System for Interviews. Résultats : 25 sujets ont été codifiés pendant
un test de stress psychosocial (durée moy=702,7s). Sur une échelle de 0 à 10, les sujets ont reçu une cote moyenne de 3.04 (s.d. 2).
Une fréquence totale de 2083 comportements (tête, corps, mains) ont été codés. Plus le sujet est stressé, plus ses mains sont immobiles
quand il se tait (r=.56, p<.005) mais plus elles sont en mouvement quand il parle (r=.47, p<.02), plus il ses genoux sont en flexion (r=.41,
p<.004). Ces résultats se retrouvent quand on compare les 6 sujets les plus stressés avec les 6 sujets les moins stressés (25th vs 75th
percentile). Discussion: ces résultats préliminaires nous incitent à continuer dans cette direction, tout en sachant que des mesures
additionnelles vont enrichir notre projet: la mesure objective du niveau de stress du sujet par dosage du cortisol salivaire mais aussi le
recours à la codification automatique des expressions faciales du sujet par le logiciel FACET de iMotions, inc.
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Compassion fatigue among child protection workers: an examination of an adapted version of the Professional Quality of Life
model
Geoffrion, Steve
Directeur de recherche : Stéphane Guay
Background: Compassion fatigue is currently the dominant model in work-related stress studies that explain the consequences of caring
for others on child protection workers. Objective: The current study provides a quantitative examination of compassion fatigue among child
protection workers according to a version of the Professional Quality of Life model (ProQol) adapted for this occupation.
Methods: Conducted with a representative sample of 301 Canadian child protection workers, the effects of exposure to workplace
aggression, exposure to traumatic material and stress emanating from accountability on compassion fatigue are evaluated in a path
analysis model. The mediating effects of gender roles, perceived organizational support, adherence to professional identity, coping ability
and confidence in coping with patient aggression are tested. Results: Regarding compassion fatigue, exposure to workplace aggression,
felt accountability and avoidant coping strategies had positive direct effects while masculine attitudes, adherence to professional identity
and confidence in coping with client aggression had negative direct effects. Inconsistent mediations were found in the relation between
workplace aggression and compassion through these three factors. Finally, adherence to professional identity and avoidance were found
to partially mediate the effect between felt accountability and compassion fatigue. Conclusion: Findings strengthened the integration of a
fourth variable in the compassion fatigue model: accountability stress. Findings also revealed factors that management can target in order
to mitigate compassion fatigue: masculine traits, adherence to professional identity, positive appraisal/problem-solving and confidence in
coping with patient aggression.
Évaluation du potentiel intellectuel des enfants autistes d’âge préscolaire : une question de tests?
Girard, Dominique
Directeur de recherche : Isabelle Soulières
Contexte théorique : Le diagnostic de l’autisme devrait se faire tôt dans l’enfance et indiquer la présence ou non de déficit intellectuel
(APA, 2013). Par contre, les différents tests dépeignent les capacités des enfants autistes de façon très différente avec des écarts
importants d'un test à l’autre (Charman et al., 2011). De plus, les tests développementaux utilisés ne représentent pas le potentiel des
enfants autistes, ayant un parcours développemental très atypique. Alors, il est important de documenter la façon dont les l’intelligence
des enfants autistes est évaluée par les différents tests disponibles (Dawson & Soulières, soumis). Objectif : Comparer la performance
d’enfants autistes et typiques en utilisant le Mullen Scales of Early Learning et le Vineland Adaptive Behavior Scale à leur performance à
divers tests d’intelligence, qui sont normés pour les enfants âgés de 3 à 5 ans. Méthode : 28 enfants (12 autistes, 21 typiques) âgés entre
18 et 60 mois ont été testés à l’aide du Mullen et du Vineland. Les enfants de 3 ans et plus ont été testés à l’aide du WPPSI-IV (6 autistes,
15 typiques) et du Leiter-3 (8 autistes, 15 typiques). Le Raven’s Colored Progressive Matrices board form (RCPM) a été administré aux
enfants de 4 ans et plus (4 autistes, 13 typiques). Résultats : La performance au Leiter-3 est significativement plus élevée que la
performance au WPPSI et au Vineland chez les enfants autistes (p<.05). Les enfants typiques ont également une performance
significativement meilleure au Leiter-3 par rapport au Vineland (p<.05). Les enfants autistes ont obtenu le score moyen le plus faible au
Mullen (IQ=62, SD=19.2; 9e percentile), suivi du Vineland (IQ=77, SD=12.3; 12ème percentile), du WPPSI-IV (IQ=79, SD=19.0; 17ème
percentile), du Leiter-3 (IQ=95, SD=9.6; 39ème percentile) et du RCPM (score brute =14.00/36, SD=6.12; 61ème percentile). Les enfants
typiques ont obtenu le score moyen le plus faible au Vineland (IQ=105, SD=14.7; 59ème percentile) suivi du Mullen (IQ=111, SD=18.1;
69ème percentile), du Leiter-3 (IQ=111, SD=8.4; 74ème percentile), du WPPSI-IV (IQ =120, SD=13.3; 84ème percentile) et du RCPM
(score brute =20.25/36, SD=5.50; 92ème percentile). Conclusions : Ces résultats préliminaires indiquent que ’intelligence des jeunes
enfants autistes pourrait être jue de façon très différente en fonction du test administré. De grandes différences entre les scores obtenus
au WPPSI-IV et au Leiter-3, ainsi qu’au Vineland, suggèrent que le jugement du potentiel chez les jeunes autistes devrait être fait avec
prudence.
Troubles du sommeil des enfants en foyer d’accueil, maltraitance et environnement familial
Godbout, Roger
Chercheur
Les enfants en foyer d’accueil présentent un risque élevé de difficultés d’adaptation mais on en sait peu en ce qui concerne le sommeil.
Les mères adoptives de 25 enfants (19 garçons) âgés de 3 à 7 ans ont rempli des questionnaires sur le stress parental et sur le sommeil
de l’enfant (durée du sommeil nocturne et diurne, comportement au coucher et pendant la nuit). Le questionnaire de sommeil a aussi
généré trois indices: 1) Sommeil non réparateur : réveils nocturnes, somnolence diurne, sommeil diurne, fatigue diurne; 2) Mauvais
sommeil: trouble de l’endormissement initial, trouble de l’endormissement nocturne, anxiété nocturne/peur du noir; 3) Parasomnies:
bercement nocturne, bruxisme nocturne, énurésie nocturne (à 5 ans ou plus), mauvais rêves/cauchemars, terreurs nocturnes, respiration
nocturne irrégulière. L’histoire de maltraitance et des conditions de placement ont été obtenus des Services de protection de la jeunesse.
Les analyses de corrélations montrent que les enfants avec le sommeil le plus court étaient ceux qui ont été placés au plus jeune âge. Il
y a une corrélation positive entre le sommeil non réparateur et le nombre de placements de même qu’avec le stress parental. Les enfants
avec le plus de problèmes comportementaux liés au sommeil étaient plus à risque d’avoir vécu de l’abus sexuel et d’avoir un parent adoptif
avec plus de stress parental. Les enfants avec le plus d’indices de parasomnie étaient ceux qui ont été placés à un plus jeune âge et qui
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vivaient avec les parents adoptifs depuis plus longtemps. La qualité du sommeil des enfants n’était pas reliée à l’expérience passée d’abus
physique (sauf l’abus sexuel) ou du type de famille d’accueil. Par ailleurs nous n’avons pas trouvé de lien significatif entre le sommeil des
enfants et l’âge chronologique ni les variables socio-démographiques. Les analyses de corrélations entre les variables de sommeil elles-
mêmes montrent que les enfants avec un indice de parasomnies plus élevé sont ceux qui dorment le moins la nuit. Le fait qu’il n’y ait
aucune autre corrélations entre les variables de sommeil suggère qu’elles mesurent des construits différents.
Ces résultats offrent l’opportunité de découvrir comment l’expérience des enfants en foyer d’accueil est reliée à la qualité de leur sommeil.
L’implication du pair aidant au retour post-isolement : une pratique de pointe en développement
Goulet, Marie Hélène
Directeur de recherche : Caroline Larue
Contexte : Plus de 23% des patients sont contraints à l’isolement avec ou sans contention au cours de leur hospitalisation en raison de
leur dangerosité pour eux-mêmes ou pour autrui (Dumais et al., 2011). Les meilleures pratiques stipulent qu’un retour post-isolement
(REPI) doit être effectué avec le patient afin de réduire le traumatisme relié à l’événement, ce qui est usuellement assuré par l’infirmière.
Plusieurs études proposent que le REPI soit assupar une personne extérieure à l’évènement faisant preuve de neutralité, il semble
donc que l’implication d’un pair aidant qui a déjà vécu un isolement ne pourrait que favoriser cet échange. Toutefois, le projet d’intégrer
un pair aidant dans une équipe d’intervenants afin faciliter le REPI auprès du patient n’a jamais été documenté. Objectifs : L’étude vise à
décrire le processus d’implantation du REPI avec l’accompagnement d’un pair aidant dans une unité de soins intensifs psychiatriques et
à explorer la faisabilité et l’acceptabilité de cette nouvelle intervention. Méthodes : Ce projet pilote préconise une approche collaborative
avec le milieu clinique. Des entrevues de groupe ou individuelles sont effectuées avec les gestionnaires (n=6), les intervenants (n=9) et
le pair aidant avant et après l’implantation de l’intervention. Un questionnaire autoadministré est utilisé auprès des patients impliqués dans
cette intervention. Le cadre de référence de Champagne et al. (2009) sur l’analyse du processus d’appropriation des pratiques innovantes
est utilisé pour développer les guides d’entrevues et le questionnaire, de même que pour guider l’analyse thématique des données. La
gestion des données préalablement enregistrées et transcrites se fait à l’aide du logiciel de traitement des données qualitatives QDA
Miner. Résultats : Les résultats préliminaires sur le contexte d’implantation permettent d’en identifier les éléments cruciaux : un historique
favorisant la collaboration de la recherche et de la clinique, des valeurs institutionnelles prônant la pleine citoyenneté et un leadership
transcendant les différentes directions institutionnelles impliquées. La préparation de l’équipe clinique et du pair aidant est aussi discutée
comme un facteur décisif quant à la disposition de l’équipe à l’introduction de l’innovation. Pour ce qui est de la mise en œuvre du REPI,
les thèmes qui seront analysés sont les mécanismes de communication et les caractéristiques de l’intervention. Limites : L’étude s’effectue
dans une seule unité de soins intensifs d’un hôpital psychiatrique avec un échantillon très restreint. Toutefois, la description très
systématique de l’implantation de la nouvelle intervention pourra permettre à d’autres milieux comparables de s’en inspirer. Discussion :
Chez les participants rencontrés, le pair aidant qui possède un savoir expérientiel de l’isolement est perçu comme un modèle d’espoir
pour le patient, ce qui permettrait à ce dernier de s’exprimer librement. Par contre, un manque de connaissances du rôle du pair aidant,
tant par les patients que par l’équipe soignante est évoqué. Ce constat rejoint les recommandations émises par Provencher et al. (2011)
qui visaient à définir et clarifier le rôle du pair aidant au sein de l’équipe. Conclusion : Ce projet pilote va permettre de mettre à l’épreuve
l’acceptabiliet la faisabilité de l’introduction d’un pair aidant dans le soutien au REPI et d’ainsi justifier une étude évaluative à plus grande
échelle.
Impact du QI sur les processus de binding automatiques et contrôlés en mémoire de travail dans la schizophrénie
Grot, Stéphanie
Directeur de recherche : David Luck
Introduction : Les ficits de mémoire de travail sont une caractéristique centrale de la schizophrénie et sont liés aux déficits de
fonctionnement social et professionnel des patients. Cependant, certains aspects de la mémoire de travail sont plus ficitaires que
d’autres. Parmi les différents processus sous-tendus par la mémoire de travail, nous nous intéressons au binding. Ce processus, essentiel
dans la vie quotidienne, permet d’associer plusieurs informations en mémoire (par exemple, mémoriser l’association entre une personne
et son numéro de téléphone). Luck et coll. (2015, en préparation) ont démontré que les patients schizophrènes ne présentent pas de
déficits de binding lorsque l’association entre les informations est inconsciente (binding automatique), mais qu’ils présentent un important
déficit de binding lorsque l’association doit être fait suite à un effort conscient (binding contrôlé). Le quotient intellectuel (QI) a un effet
important sur les capacités de la mémoire de travail mais nous ignorons encore si le QI a un impact sur les processus automatiques et
contrôlés. L’objectif de cette étude est de déterminer l’impact du QI sur le binding automatique et contrôlé en mémoire de travail dans la
schizophrénie. Méthodologie : 19 patients schizophrènes et 18 sujets témoins séparés en deux sous-groupes chacun selon la médiane
des scores de QI (un sous-groupe « QI faible » et un sous-groupe « QI élevé ») ont effectué une tâche de binding en mémoire de travail.
La che consistait à mémoriser des mots et des positions spatiales dont l’association variait selon deux conditions différentes. Dans la
condition de binding contrôlé, les mots et les positions spatiales étaient séparés et les participants devaient faire l’association entre les
deux informations eux-mêmes. Dans la condition de binding automatique, les mots étaient d’emblée associés aux positions spatiales.
Résultats : Les analyses montrent un effet différentiel du QI chez les sujets témoins qui n’est pas retrouvé chez les patients schizophrènes.
Chez les sujets témoins, il y a une différence significative de la performance entre le groupe avec un QI élevé et le groupe avec un QI
faible pour le binding contrôlé, alors qu’il n’y a pas de différence significative entre les deux sous-groupes pour le binding automatique. Il
n’y a pas d’effet du QI chez les patients schizophrènes qui présentent des performances similaires entre les sous-groupes QI élevé et QI
faible pour les deux types de binding. Limite : Cette étude a été alisée avec une population de patients stables, présentant un niveau
faible de symptôme, nos résultats pourraient ne pas être représentatifs de la population, notamment chez les patients avec des symptômes
sévères. Conclusion : Chez les sujets témoins, le binding contrôlé est un processus cognitif exigeant et dépendant du QI, contrairement
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