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Post Scriptum
psychopathologie et l’ethnopsychiatrie) et dans des
proportions nettement différentes des domaines choisis par
les internes ayant réalisé un master 2. Une question se pose
alors : pourquoi les masters en sciences humaines sont-ils
peu choisis alors qu’ils intéressent particulièrement les
internes qui souhaiteraient faire un master 2 ? Un élément
de réponse peut être que, pour un quart des internes ayant
réalisé un master 2, le financement influençait le choix du
domaine de recherche.
La conclusion majeure de cette enquête est que, malgré
l’intérêt que portent les internes à la recherche, ceux-ci sont
peu informés. Le manque de choix, de subventions et la
prolongation de l’internat expliquent pour 78% la décision
des internes de ne pas s’engager pour un master 2.
Néanmoins, ces résultats sont à nuancer du fait d’une très
grande disparité entre les régions.
Sous la présidence des Prs Guillaume Vaiva (Lille) et Vincent
Dubois (Bruxelles), la session scientifique associative de la
Fédération des Associations de Psychiatrie d'Urgence
(regroupant AFERUP, GEPS, AFORCUMP-SFP et Société
Française de Psychologie Médicale et Psychiatrie de Liaison)
avait pour thème "Santé Mentale, suicides et traumas en
prison".
Le Dr Louis Jehel (Paris), Président de l'AFORCUMP-SFP a
tout d'abord évoqué le Risque suicidaire et événement de
vie traumatiques parmi les détenus.
Il s’agit d’une étude descriptive transversale portant sur un
échantillon de 1000 détenus, réalisée entre septembre
2003 et juillet 2004 dans 23 établissements pénitentiaires
français tirés au sort. Deux variables sont étudiées : score
de suicidalité et tentative de suicide (TS) dans le mois
écoulé. L’analyse multivariée de cette étude recherche des
corrélations entre ces deux variables et les facteurs
L E S E C H O S D U C P N L F. . . L E S E C H O S D U C P N L F. . .
Qui doit réaliser cet enseignement ? Qui doit superviser les
internes ? Faut-il faire appels à des instituts privés ? La
formation aux psychothérapies doit-elle rester une
démarche personnelle ?
Qu’en pensent nos ainés ?
Ces questions ont permis d’ouvrir le débat entre internes,
professeurs et praticiens sur la bonne formation. Bien que de
nombreuses difficultés soient présentes dans notre
profession (manque d’effectifs, réduction du nombre de lits,
demandes toujours plus nombreuses…), les intervenantes
ont rappelé que la richesse de notre spécialité passait par le
maniement des psychotropes mais également par la prise
en charge psychothérapeutique.
Enfin, les questions de la 5ème année d’internat et du projet
de réforme du DES de psychiatrie ont conduit l’AFFEP à
réaliser une enquête auprès des internes, sur la recherche
durant l’internat. L’objectif de cette enquête était d’évaluer
le niveau d’informations des internes sur les masters 2 de
recherche et leurs souhaits de réaliser un tel parcours. Le
taux de participation des internes, très hétérogène, selon les
régions, était de 45% (603 internes). 25% des internes de
dernière année de DES ont réalisé un master 2. Les
domaines choisis étaient pour 70% les sciences dures :
neurosciences, pharmacologie, génétique, épidémiologie,
neuropsychologie et pour 30% les sciences humaines :
psychanalyse, philosophie, ethnopsychiatrie, psycho-
pathologie. Parmi la population des masters 2, qui a
fortement participé à l’enquête, les principales difficultés
rencontrées étaient le financement, la nécessité de changer
de ville, la prolongation de l’internat d’une année.
Les internes n’ayant pas réalisé de master 2 sont à plus de
50% intéressés pour en faire un. Les domaines d’intérêt sont
divers (les neurosciences, la psychanalyse, la
Session de Fédération des Associations de Psychiatrie d'urgence
De g. à dte : les Drs Bahhar Namias, Jehel et Ducrocq