digit aurore

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• Historique
▫ Découverts par William Withering, médecin et botaniste
britannique du XVIIIème siècle
▫ Feuilles de digitales utilisées initialement en mélange pour
traiter un patient porteur d’oedèmes
▫ En 1867 Nativelle découvre et expose le principe actif
cristallisé de la digitale à l’exposition universelle
• Synthèse
▫ Substances d’origine végétale
▫ Groupe des tonicardiaques
▫ Effet inotrope positif et chronotrope négatif
▫ Module également l’activité du système nerveux autonome
▫ Faible index thérapeutique avec risque important d’effets secondaires,
d’interactions médicamenteuses et d’intoxication
▫ Nécessite une surveillance régulière
Bioch
Glycosides cardiaques
▫ Possèdent un noyau stéroïde commun substitué
par un ou plusieurs résidus glycosides en C3
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• Présentation
▫ Digoxine= Digoxine®, Hémigoxine®
 Elimination rénale, demi vie 2 à 3j
 Le seul à être commercialisé
▫ (Digitoxine= Digitaline®
 Elimination hépatique, demi vie 7j)
 Indication
▫ Ralentissement des troubles du rythme supraventriculaires
 FA, flutter à réponse ventriculaire rapide (pas d’effet
antiarythmique direct mais amélioration de la tolérance
hémodynamique par ralentissement de la fréquence
ventriculaire)
▫ Ancien traitement de l’insuffisance cardiaque (améliore les
symptômes, pas la mortalité)
• Propriétés
▫ Effet inotrope et bathmotrope positif
▫ Effet chronotrope et dromotrope négatif
▫ Effet parasympathomimétique (vagomimétique)
• Effets électrophysiologiques
▫ Puissant et très sélectif inhibiteur du transport
transmembranaire actif de Na+ et K+
▫ Liaison réversible à la pompe NA/K/ATPase qui permet de
faire sortir le Na+
▫ Donc élévation des concentrations sodiques intracellulaires
▫ Et
donc
diminution
du
gradient
sodique
transmembranaire ce qui tend à faire accumuler le
calcium, (alors qu’il continue à rentrer dans la cellule à
chaque dépolarisation)
▫ Par conséquent plus de Ca++ est recapté dans le
reticulum sarcoplasmique et donc il y a plus de calcium
disponible lors de la dépolarisation suivante, d’où
l’augmentation de la contractilité myocardique et de
l’automaticité
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•
En résumé
• Inhibition de la pompe Na/K ATPase sur la membrane plasmique
des ¢ cardiaques
• Augmentation du [Na]i et donc diminution de l’activité de
l’antipompe Na/Ca
• Entrée de calcium
▫   contractilité myocardique
▫  potentiel membranaire de repos
   taux de dépolarisation spontanée
   automatisme cardiaque
• Effet de régulation du tonus sympathique
▫ Effet direct sur la réponse baroréflexe carotidienne aux
variations de pressions (sensibilité diminuée dans
l’insuffisance cardiaque, restaurée peut-etre par inhibition de
l’ATPase des barorécepteurs)
• Réduction de l’activation neurohormonale = part importante de
l’action des digitaliques
• Posologie
▫ Traitement d’entretien: 0.25mg/j (Digoxine 1cp)
▫ Sujet âgé: 0.125 mg/j (Hemigoxine 1 cp)
▫ Traitement d’attaque par voie intraveineuse: 1 à 2 ampoules/j
(0.50 mg/j)
▫
▫
• Caractéristiques pharmacocinétiques de la digoxine
▫ Se prend en une prise quotidienne
▫ Présente sous forme libre dans le sang, non liée aux
protéines plasmatiques (80%), ce qui explique sa rapidité
d’action: début d’activité 10 à 30 min par voie IV, 1 à 2h PO
▫ Principal réservoir tissulaire= muscle squelettique avec un
large volume de distribution expliquant la mauvaise efficacité
de l’hémodialyse en cas d’intoxication
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Biodisponibilité
60 à 85 %
Délai du pic
1,5 à 6 h
Volume de distribution
Voie d’excrétion
Fixation protéique
• Interactions médicamenteuses
▫ Augmentation des taux de digoxine
 Alprazolam
 Indométacine
 Vérapamil
 Amiodarone
 Quinidine
 Spironolactone
 Macrolides
 Tétracyclines
 Itraconazole
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5 à 7,5 L/kg
Rénale
20 – 30 %
Taux thérapeutiques :
Digoxine 0,8 à 2 ng/mL
Taux toxiques :
Digoxine > 2 ng/mL
Digoxine ng/mL x 1,28 = nmol/L
• Dosage biologique
Dosage à faire au moins 6 h après injection
• En cas de surdosage aigu ou subaigu
• Diagnostic positif = dosage sérique élevé + signes de toxicité
• Attention, les dosages peuvent être très élevés juste après
l ’ingestion ou avant la distribution tissulaire (ex : injection IVD)
▫ Faux négatifs :
 Réactions croisées avec différents glycosides
 Traitement par spironolactone
▫ Faux positifs :
 Nouveaux-nés
 Grossesse
 Maladie hépatique avancée
 Maladie rénale avancée
• Urée / créatinine : surtout en cas de surdosage (élimination rénale)
• ECG
▫ Cupule digitalique
▫ Raccourcissement du QT
▫ Onde U
▫ Bradycardie
▫ Rythme jonctionnel
▫ BAV de tous degrés
▫ Troubles du rythme ventriculaires
• ECG
▫ Cupule digitalique: témoin d’une imprégnation digitalique
(mais pas forcément d’une intoxication)
• Contre-indications formelles
▫ Intoxication digitalique
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▫ Cardiomyopathies hypertrophiques, rétrécissement aortique
serré
▫ BAV haut degré non appareillé
▫ Tachycardie ventriculaire
▫ Syndrome de Wolf Parkinson White (risque d’accélération de
la conduction par la VA)
▫ Infarctus en phase aigue
▫ Calcithérapie par voie IV
▫ Hypokaliémie (augmente la toxicité myocardique des
digitaliques et favorise les troubles du rythme ventriculaires)
▫ Cardiothyréose
•
• Contre-indications relatives
▫ BAV 1: surveillance stricte (clinique+ECG) à l’instauration du
traitement
▫ Insuffisance rénale sévère: nécessité de diminuer les doses
et de vérifier la digoxinémie
▫ Age: sujets âgés, avec amaigrissement et fonction rénale
altérée= terrain propice à l’intoxication digitalique
(surveillance +++)
▫ Hypercalcémie, favorisant les troubles du rythme
ventriculaires
• Intoxication digitalique
▫ Très grave ++. Met en jeu le pronostic vital
▫ Signes cardiaques: tous les troubles du rythme et de la
conduction peuvent exister
 Bradycardie (pouvant être extrême)
 Tachycardie atriale (piège car les digitaliques sont
bradycardisants)
 ESV, tachycardie ventriculaire, fibrillation
ventriculaire+++
▫ Signes extracardiaques
 Troubles digestifs: premiers signes de surdosage
(anorexie, nausées, vomissements, diarrhée)
 Troubles visuels: troubles de la vision des couleurs
(dyschromatopsie jaune-vert avec éclairs lumineux ,
quasi pathognomonique), hallucinations visuelles
 Troubles
neurologiques:
céphalées,
confusion,
vertiges, convulsions
▫ En général toxicité pour des seuils supérieurs à 2 ng/ml mais
seuil relativement arbitraire
▫
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▫ Bigénisme ventriculaire + trigeminisme +bloc de branche
alternant = très évocateur de l’intoxication aux digitaliques
▫ Retard de conduction et majoration de l’automatisme =
intoxication aux digitaliques
▫ Facteurs pronostiques
 Age
 Sexe
 Présence d’un bloc auriculo-ventriculaire
 Kaliémie
 Cardiopathie sous jacente
▫ Traitement
▫ Hospitalisation en réanimation, arrêt de tout traitement
digitalique
▫ Décontamination digestive
 Lavage gastrique à faire en dehors d’arythmies
ventriculaires sévères et après administration
d’atropine
 Le charbon adsorbe bien les glycosides
 Mais nausées/vomissements ++
▫ L’hémodialyse et la dialyse péritonéale n’augmentent pas la
clairance de la digoxine
• Antidote: anticorps Fab
▫ Développés dans les années 1970
▫ début de l’effet en 1 heure
▫ maximum de l’effet en 4 à 6 heures
▫ réversion rapide en cas d’intoxication aigue
▫ réversion partielle et lente en cas d’intoxication chronique
▫ Se fixe à une molécule de digitalique circulante ou fixée sur
son récepteur et forme un complexe Fab-digitalique
incapable de se fixer ultérieurement sur l’ATPase
▫ Indication: arythmie ventriculaire sévère, bradycardie sévère
résistante à l’atropine, hyperkaliémie, choc cardiogénique,
infarctus mésentérique
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▫ Effets secondaires: Rares
 Réactions allergiques: oedème, érythéme ou urticaire
au point d’injection
 Hypokaliémie (espérée en général) apparaissant vers
ème
la 4
heure
 Insuffisance cardiaque
 Récurrence de signes toxiques après élimination des
Fab volontiers annoncée par des nausées et
vomissements  surveillance d’au moins trois jours en
secteur intensif
• Antiarythmiques
▫ Atropine si bradycardie: 0,5 à 1 mg en titration, jusqu’à 3 mg
IV
▫ +/- Dihydan si arythmie ventriculaire et pas d’antidote
disponible (mais inotrope négatif)
▫ Magnésium (ESV), 2 à 4g, à renouveler
▫ +/- Xylocaine IV dose de charge puis d’ entretien, si arythmie
ventriculaire
▫ +/- Cordarone
▫ Antiarythmiques à éviter sauf nécessité extrême car risque
accru de troubles du rythme ventriculaire
▫ Pas d’Isuprel
▫ Traitement de l’insuffisance rénale et de l’hyperkaliémie
• CEE si FV/TV syncopale
• Sonde d’entrainement électrosystolique externe
▫ Si troubles conductifs persistants sous Atropine
▫ Risque important de troubles du rythme ventriculaire à la
pose
• Synthèse
▫ Substances d’origine végétale
▫ Groupe des tonicardiaques
▫ Effet inotrope positif et chronotrope négatif
▫ Module également l’activité du système nerveux autonome
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▫ Faible index thérapeutique avec risque important d’effets
secondaires,
d’interactions
médicamenteuses
et
d’intoxication
▫ Nécessite une surveillance régulière
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