lar, qui ont agi à la hausse sur le niveau du cours en F
CFA. En effet, aussi bien la parité dollar/F CFA que le
cours du baril du Brent ont connu une variation positive
respective de 15% et de 59% de 1999 à 2000. De 2004 à
2011, la fluctuation du cours du baril en F CFA est gui-
dée par celle du cours en dollar, la fluctuation de la parité
dollar/F CFA restant stationnaire sur cette sous-période.
L’analyse du graphique 3 montre que les effets combinés
de la variation du taux de change et de la variation de la
parité dollar/F CFA ne sont significatifs sur la variation
du cours du baril du Brent en F CFA qu’en 1974, 1979,
1982, 1983, 1986, 1990, 2000, 2004, 2008 et 2010.
Toutes ces dates correspondent à des évènements majeurs :
1974 et 1979 : chocs pétroliers ; en 1973, les pays-mem-
bres de l’OPEP augmentent fortement les prix pétroliers
pour compenser les effets de l’effondrement du dollar qui
a suivi son détachement de toute référence à l’or et son
flottement au début des années 1970. Suite à la révolution
iranienne et à la guerre Iran-Irak, le prix du pétrole est
multiplié par 2,7 entre la mi-1978 et 1981.
1982 et 1983 : contraction de la demande sur 2 ans consé-
cutifs entrainant une baisse des prix de 19% ; la consom-
mation de pétrole, à la suite du premier choc pétrolier, est
réduite à travers des politiques d’économie d’énergie et
de diversification.
1986 : contre choc pétrolier ; la baisse de l’offre résulte
d’un accord politique entre les États-Unis et l’Arabie
Saoudite, visant à augmenter la production de pétrole, en
vue de satisfaire les besoins occidentaux en énergie. Dans
la foulée de cet accord, la plupart des pays du Moyen-
Orient et de l’OPEP ont augmenté leur production à leur
tour. Afin de compenser la baisse du prix du baril, ils ont
cherché à augmenter artificiellement les quotas de pro-
duction, et ont pour cela, augmenté les chiffres annoncés
pour leurs réserves de pétrole.
D’autres considérations géopolitiques étaient également
prises en compte : la baisse des prix du pétrole entraîne-
rait la diminution des revenus de l’Union soviétique, à
l’époque fortement exportatrice de pétrole, l’empêchant
d’entretenir les pays satellites du bloc communiste.
1990 : guerre du golfe ;
2000 : en mars 1999, l’accord de réduction de la produc-
tion des pays-membres de l’OPEP mais aussi d’Oman,
de la Fédération de Russie, de Mexico et de la Norvège
s’est traduit par l’augmentation des prix du pétrole ; la
production est réduite de 1,7 million de barils par jour
(b/j) afin de faire remonter les prix du brut. De 1999 à
2000, le cours du rail en dollar a augmenté de près de
59% en valeur relative ;
2004 : réactions spéculatives au niveau de l’offre (évè-
nements en Irak) et de la demande (faiblesse et baisse des
stocks américains). L’OPEP a décidé en février 2004 une
diminution de sa production de 2,5 millions de barils par
jour (mbj) ;
2008 : crise financière ; dans la première partie de l’an-
née 2008, on constate une envolée des prix du pétrole.
La hausse subite des prix ne fut pas le fruit de décisions
politiques mais, elle est due au fait que la production at-
teignait ses limites, sans possibilité d’ajout de capacités
supplémentaires. La crise économique de 2008-2010 en-
traînera la demande et les prix à la baisse de façon tout
aussi spectaculaire par la suite ;
2010 : perte de valeur de l’euro par rapport au dollar. La
fluctuation du cours du baril du Brent peut être perçue
comme le signe d’une conjoncture économique instable.
Lorsque l’offre de Brent excède la demande, les prix