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1.4 Induction électromagnétique − Lois de Faraday et de Lenz
Tout conducteur électrique plongé dans un champ magnétique variable est le siège de phéno-
mènes électriques dits d'induction.
− Si le conducteur est ouvert, il apparaît entre ses extrémités une force électromotrice donnée
par la relation ed
d
=± Φ où Φ est le flux du champ magnétique à travers la surface délimitée
par le conducteur ( le signe effectif de e dépend de plusieurs considérations qu'il est inutile de
développer ici ). Ceci constitue la loi de Faraday.
− Si le conducteur est fermé, il apparaît dans celui-ci des courants de sens tels que leurs effets
magnétiques s'opposent à la cause qui leur a donné naissance. Ceci constitue la loi de Lenz.
Remarque: Les mêmes phénomènes apparaissent si, à la place du champ variable, on a un ma-
tériau conducteur qui se déplace dans un champ constant. C'est en particulier le cas pour les
freins à courants de Foucauld, constitués par une roue en cuivre tournant perpendiculairement à
un champ constant créé par un bobinage auxiliaire. L'alimentation en courant continu de ce
bobinage génère au sein de la roue des courants qui, conformément à la loi de Lenz, tendent à la
ralentir, donc produisent un couple de freinage.
1.5 Auto-induction − Induction mutuelle
Vu ce qui précède, tout conducteur parcouru par un courant constitue une source de champ
magnétique. Si le courant est variable, le champ l'est également, et, conformément aux lois ci-
dessus, induit au sein du conducteur des effets électromagnétiques. Ce phénomène est appelé
auto-induction. Si, de plus, les éléments constitutifs sont linéaires, il y a proportionnalité entre
le flux créé Φ et le courant i. On définit alors le coefficient d'auto-induction ou inductance L,
égal à Φ/i. En particulier, en convention récepteur, on aura ed
d
Ldi
d
==
.
De même, si plusieurs conducteurs parcourus par des courants variables sont en présence,
chacun induit dans les autres des effets électromagnétiques, dits d'induction mutuelle. On peut
noter que celle-ci dépend entre autres des positions géométriques relatives des conducteurs.
Dans le même ordre d'idées que pour l'auto-induction, on définit, pour les systèmes linéaires,
des coefficients d'induction mutuelle ( ou inductances mutuelles ) de la forme Mij = Φj/ij, où i
est l'indice du conducteur considéré et j celui qui produit l'effet de mutuelle.
A titre d'exemple, on peut considérer le cas particulier de deux bobinages, 1
et 2, comportant respectivement N1 et N2 spires ( cf. schéma ci-contre ).
− En l'absence de courant i2, on définit pour le premier bobinage l'inductance
L1 telle que eL
di
dt
11
1
= ( à noter qu'ici, L1i1 = N1Φ1, où Φ1 désigne le flux
créé par auto-induction dans une spire du bobinage − le terme N1Φ1 est
appelé flux totalisé ).
e1
e2
2
1
gure 1