Echos de région Centre-Est/Sud-Est – mars 2015/mars 2016
De nombreux laïcs sont en lien étroit avec la famille du Prado. Certains d’entre eux font l’expérience d’une vie d’équipe. Les
membres de ces équipes se réunissent régulièrement (par exemple à Chambéry, à Annecy, Cluses, La Roche/Foron,
Sallanches, à Clermont-Ferrand, à Marseille, en Saône et Loire, et sans doute d’autres lieux encore…). Il arrive que des
équipes soient en sommeil et se retrouvent quelquefois (par exemple à Montélimar). Parfois une équipe nouvelle commence (à
Annemasse en Haute-Savoie).
« Une équipe, c’est plus fort qu’un lien habituel, plus engageant ».
Nous sommes en équipe, à la fois différents et complémentaires, « chacun selon son espèce ». Femme, homme, en couple ou
pas, on réagit différemment. Il y a de la diversité. On est différents et on arrive à s’accorder. On se sent en harmonie les uns
avec les autres. On se sent bien ensemble. Quand une personne nouvelle rejoint une équipe, cela nous oblige à faire éclater
notre bulle.
Chacun a sa place. Chacun arrive avec une certaine attitude intérieure. Il y a une cohésion, il y a de l’amour qui circule. On
fait une provision d’amour. On se redistribue de l’amour entre nous. « Quand on partage, j’ai de la joie à venir, c’est la joie de
l’Evangile », « ça me réconcilie avec tout ce qui ne va pas ; ça me donne du ressort pour le mois qui vient ; ça me relève ; ça
me fortifie ».
Les textes de l’Evangile nous conduisent à partager notre vécu, tout simplement à l’écoute les uns des autres. Nous
contemplons les belles choses, nous demandons pardon pour les mauvaises, nous regardons les appels de l’Esprit Saint. Nous
essayons de porter une grande attention au quotidien. Nos rencontres sont quelque fois pleines de nos préoccupations. Nous
parlons des situations de vie : les deuils qui nous marquent, le souvenir de nos proches, la solitude, la maladie, le pardon
difficile, le divorce des enfants. Nous parlons des jeunes en situation de handicap, du travail des jeunes, de leurs difficultés à
trouver des stages ou du travail dans leur branche. Nous parlons de la vieillesse, de l’impression d’inutilité dans le handicap ;
de la solitude de chacun devant sa propre mort, jusqu’à l’acceptation de notre mort. Nous nous aidons à accepter de vieillir, de
ne plus faire autant qu’avant, à garder confiance malgré les épreuves. Des lumières, il y en a partout. Combien de pardons sont
donnés dans nos villages, nos familles.
Etre chrétien est un lien entre nous ; mais ça n’empêche pas les dissensions. On a tous des problèmes, il faut se préparer
intérieurement. Si il y a quelque fois débat, chacun est à l’écoute de l’autre et on ressort toujours enrichi des réflexions du
groupe.
Nous prenons soin les uns des autres. Ce sont des liens qui tiennent bon dans la maladie. « L’équipe m’a aidée pour les
courses et la poste » « Je suis submergée de bienveillance ».Des membres trop fatigués s’unissent par la prière à nos réunions.
Un chemin se fait dans nos vies
Nous nous réunissons pour partager, étudier, méditer l’Evangile. On croit le connaître ; on doit en savourer chaque mot. On
trouve toujours du nouveau en lisant l’Evangile. On se communique les petites lumières reçues. Nous nous attachons à la
personne du Christ. Le père Chevrier nous permet de réfléchir sur l’Evangile, de le travailler en nous. Il nous invite à aimer
Jésus. Cela suppose une intimité, une relation personnelle. Il y a beaucoup de « l’homme ancien » en nous. Que de batailles
intérieures devons-nous faire pour être miséricordieux. « Quand je mets le nez dans le VD, je m’aperçois que mon chemin est
court et que beaucoup d’étapes sont encore à franchir ».
« Le père Chevrier m'apprend la vraie foi, sans artifice, sans entrave de quelque nature que se soit....et je me trouve bien
pauvre en étant riche de biens. Il me dit aussi qu'il faut se lancer à cœur perdu dans l'amour de Dieu, dans l'acte de vie de tous
les jours. Le père Chevrier m'a aussi appris l'amour du prochain et m’a apporté l'humilité. Son humilité fait boule neige en
nous ».
La prière est notre nourriture. Prier le matin, ça vous adoucit pour la journée, ça vous ouvre aux autres ; ça nourrit. La prière
apaise. Elle nous façonne et nous transforme ; elle nous fortifie dans nos faiblesses ; elle nous préserve contre les tentations.
Elle nous donne l’Esprit Saint et guide nos pas. Elle nous rapproche de Dieu, elle nous met à son écoute. Notre prière se fait
prière de confiance. C’est réconfortant pour nous de savoir que Dieu est Père, celui qui sait nos besoins et nos attentes ; de se
laisser baigner par l’amour du Père. Il nous donne la force de surmonter les moments difficiles. Le mal est toujours là, mais
Jésus, vainqueur du mal, ne nous laisse pas découragés. Dans nos vies, où que nous soyons, il est toujours prêt à nous
pardonner, à nous faire grandir, à nous donner confiance en lui. Etre renouvelés dans notre baptême, douceur, humilité,
patience sont de grandes choses à demander. « Je suis assoiffée des psaumes ».
Nous prions pour les malades, pour ceux qui sont en fin de vie, pour ceux qui nous ont confié des choses lourdes à porter.
« Cet homme musulman qui m’a vendu les pneus ; il m’a dit : priez pour moi ». Nous partageons aussi notre prière de merci et
de louange. « Je dis merci au Seigneur dès qu’il y a du mieux ». « J’ai loué le Seigneur pour tous les gens qui sont à l’hôpital
avec moi, ça me donne la paix ».