26eme dimanche A – Ez 18,25-28 ; Ps 24 ; Phi 2,1-11 ; Matth 21,28-32
Je suis bien souvent dérouté par la conduite du Seigneur,
Mais si j’entends Ezéchiel, je juge que la conduite du
Seigneur est étrange parce que je suis un homme
pécheur. De fait, comme Jésus le rappelle, nous sommes
partagés. Nous sommes tout à fait capable de répondre
non
à l’appel du Seigneur puis d’aller à sa vigne tout
autant que de répondre
oui
et de ne pas y aller. Nous
défendons les valeurs et la justice, comme les prêtres et
les anciens, tout en nous compromettant comme les
publicains et les prostituées ! Cette ambivalence tord
notre perception du bien et du mal. Cela se constate par
ces demandes de pardon que des explications
alambiquées amoindrissent au point de quasiment
innocenter le pécheur !
Comment sortir d’une telle ambivalence ? Certainement
pas à coup d’introspection et d’effort sur soi afin d’arriver
à être sans ambiguïté car cela ne fait qu’améliorer le
camouflage moral et éthique de notre péché. Que faire ?
Mettre nos pas dans les pas des publicains et des
prostituées qui ont cru à la parole de Jean. Cette voie,
nous l’avons tous expérimentée. Qui d’entre nous ne
s’est pas découvert meilleur qu’il ne le pensait en
répondant à l’appel d’un autre ? Ainsi la parole des autres
qui me font confiance et qui en appellent à ma confiance
me sort du péché ! Bien sûr, je risque de tomber sur un
manipulateur ! Mais ne pas prendre ce risque est bien
pire que de le prendre !