interpelle le plus.
En Wallonie, l’essentiel des responsables politiques se donne
des satisfécits au motif que les émissions de gaz à effet de
serre (GES) ont connu une diminution « modeste mais conforme
aux exigences issues du protocole de Kyoto » (-7,5% sur la
période 2008-2012 par rapport à 1990). Le bilan de l’action
politique en faveur du climat est pourtant très largement
insuffisant. La chute globale des émissions observée n’est en
fait due qu’à la chute des GES dans l’industrie (-48% pour les
émissions dues à la combustion et ‐23% pour les émissions
provenant des procédés), une chute qui est bien davantage la
conséquence de la crise économique (notamment la fermeture de
la sidérurgie), de la délocalisation et de la vente des quotas
CO2 que d’une quelconque transition écologique.
La Région Bruxelloise, sur base de la répartition entre
régions dans le cadre du protocole de Kyoto n’a pas d’objectif
de diminution de ses GES (elle ne doit pas les augmenter de
plus de 3,475%). Elle s’est cependant engagée à réduire ses
émissions de GES de 30% d’ici 2025 par rapport à 1990 (Pacte
des Maires). Sur la période 1990-2008, on ne constate
toutefois aucune diminution.
Face à ce constat, nous pouvons et devons agir ici et
maintenant pour le climat, sans nous préoccuper de ce que font
d’autres. VEGA voit en tout cas trois chantiers absolument
prioritaires pour ce faire :
– Dire stop au tout à la route. Entre 2007 et 2011 le parc de
véhicules a augmenté de 7,9% en Belgique. Si l’on regarde
entre 1977 et 2011, le chiffre est de +28,5% de véhicules dont
pas moins de 5.407.015 voitures. Au sein de ce parc et sur la
même période, le nombre de véhicules au gaz recule (-15,1%),
et celui de véhicules au diesel (les plus polluants) explose
(+116,8%). Si on regarde depuis 2000, l’augmentation du nombre
de véhicules est plus importante encore en Wallonie qu’en
Flandre. Quant aux distances parcourues, elles ont augmenté
entre 2000 et 2009 de 9.1%. La conséquence assez directe de
cette mobilité non maitrisée est qu’entre 1990 et 2009, les
émissions de GES ont augmenté de 44% pour les transports, le