A) la relation d'Harpagon avec un valet
1. Relevez les mots et les expressions qu'Harpagon emploie pour interpeller
La Flèche : que révèlent-ils sur la façon dont le maître considère le valet ?
2. Quels sont les modes verbaux et les types de phrase souvent utilisés par
Harpagon ? Que cherche-t-il à faire en s'exprimant ainsi ?
3. Par quels autres moyens physiques et psychologiques Harpagon tente-t-il
d'exercer son pouvoir sur La Flèche ? Pourquoi échoue-t-il ?
4. Par rapport aux scènes d'exposition, quel autre trait de caractère
d'Harpagon découvre-t-on dans cette confrontation avec La Flèche ?
B) l'inversion des rôles
5. Pourquoi Harpagon a-t-il peur du regard des autres ? Dans quel passage
le comprend-on ?
6. De qui ou de quoi Harpagon est-il la victime et le jouet, finalement ?
Relevez une ou deux expressions qui soulignent les faiblesses du
personnage.
7. En quoi cette scène est-elle caractéristique de la comédie ou de la farce ?
C) les sentiments du spectateur
8. De quel personnage le spectateur est-il le complice ? Pourquoi ?
9. En énumérant les traits de caractère d'Harpagon, précisez l'image que le
spectateur se fait du personnage à la fin de cette scène.
10. Relevez la phrase de La Flèche qu'Harpagon n'entend pas et qui
annonce une suite possible de l'intrigue. Que pourrait-être cette suite ?
II. S' exprimer…
... à l'oral.
Interprétez le passage, depuis « Attends. Ne m'emportes-tu rien ? »
jusqu'à « …que j'aurais de joie à le voler ! », en insistant sur les aspects du
personnage qui peuvent faire naître la pitié du spectateur.
Consignes. Pour guider votre jeu, inspirez-vous de l'image et de cette
réflexion d'un professeur de cours d'art dramatique : « Dans la salle, nous
sommes devant le spectacle du pathétique. Harpagon qui était entré en
maître, déjà esclave de lui-même et de son amour pour l'argent, l'est
devenu de son propre valet. »
Pour jouer Molière, sous la direction de J. Hébert,
LECON
L’entrée en scène d'Harpagon souligne sa difficulté à vivre avec les autres
en raison de sa méfiance maladive. Le spectateur est conduit à constater le
ridicule du personnage, enfermé dans son obsession, mais aussi dans sa
solitude.
Au théâtre, c'est la manière dont le personnage communique avec les
autres qui permet au spectateur de deviner progressivement son caractère,
ses intérêts, ses passions, mais aussi la suite possible de l'intrigue.