profil commercial du congo

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 CONGO PROFIL COMMERCIAL DU CONGO
Edition 2014 Conseil National du Commerce Extérieur Angle Avenue Annakhil et Avenue Medhi Ben Barka ème
Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 Immeuble « Les patios », Bâtiments II, 5 étage – Hay Ryad BP 1478 (RP) – Rabat -­‐ Maroc www.cnce.org.ma [email protected] Tél : +212-­‐537 57 29 83 Fax : +212-­‐537 57 29 82 1 Sommaire Sommaire ................................................................................................................................................ 2 Préambule ............................................................................................................................................... 3 Executive summary ........................................................................................................................................ 3 1. Environnement général ....................................................................................................................... 5 1.1. Caractéristiques générales du Congo Rep. ................................................................................................ 5 1.2. Environnement politique ........................................................................................................................... 6 1.2.1.Une situation politique en gestation avec des risques de tensions ........................................ 6 1.2.2.Une politique étrangère engagée plus en faveur de l’intégration régionale ......................... 7 1.2.3. Maroc et la République du Congo : Relations marquées par un soutien mutuel .................... 7 1.3. Environnement des affaires : quel constat ? ............................................................................................. 9 1.4. Environnement économique ................................................................................................................... 10 1.4.1.Une croissance soutenue principalement par le secteur pétrolier ...................................... 10 1.4.2.Des déficits socio économiques profonds handicapant la demande et l’investissement .......... 11 1.4.3.Des finances publiques sous tensions vu l’ important déficit socioéconomique ................. 12 1.4.4.Des investissements privéstirés par les secteursminiers et d’hydrocarbures ...................... 13 1.4.5.Une l’inflation relativement maîtrisée par les autorités monétaires …. .............................. 13 1.4.6.Une position extérieurelargement dépendant des cours et la production du pétrole ........ 13 1.5. Environnement sectoriel .......................................................................................................................... 15 1.6. Environnement du commerce exterieur .................................................................................................. 16 1.6.2.Un régime des importations parmi les plus complexe au monde ........................................ 17 1.6.3. Un régime général des exportations peu incitatif ............................................................... 18 1.6.4. Dominance des accords d’intégration économique conclu par le Congo sur les ALE ......... 19 2. Profilmmercial extérieur ................................................................................................................... 20 2.1. Un faible positionnement dans le commerce mondial ........................................................................... 20 2.1.1.Le Congooccupe les derniers classements dans le commerce international.. ..................... 20 2.1.2. Forte présence de l’Angola et la chine dans les échanges commerciaux du Congo ........... 20 2.1.3. Des excédentscommerciaux qui dépendent en grande partie des hydrocarbures. ............ 21 2.2. Structure et destination des exportations du Congo .................................................................................. 22 2.2.1. Structure et destination des exportations de marchandises ................................................... 23 2.2.2. Structure et destination des exportations de services du Congo ................................................. 24 2.3. Structure et origine des importations au Congo ......................................................................................... 25 2.3.1. Structure et destination des importations de marchandises du Congo ........................................ 25 2.3.2. Structure et destination des importations de services du Congo ................................................. 26 2.4 . Echanges commerciaux bilatéraux avec le Maroc ................................................................................. 26 2.4.1. Des échanges commerciaux bilatéraux avec le Maroc déséquilibrés et très limités .......... 26 2.4.2. Faibles volume des échanges et potentiel important de développement .......................... 27 2.4.3. Des exportations marocaines très faibles vers le Congo dominées par l’alimentaire ........ 28 Contacts utiles ....................................................................................................................................... 29 Contacts institutionnels .................................................................................................................................. 29 Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 2 Préambule Executive summary Les relations politico-­‐économiques du Maroc et de la République du Congo ont été renforcées à l’occasion de la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Brazzaville, en février 2006 et couronnées par la conclusion de plus accords de coopération établis entre les deux pays. Ces relations sont généralement animées par le principe de solidarité qui s’est traduit par la réalisation de nombreuses actions de coopération économiques, commerciales et sociales ainsi que par l’octroi de plusieurs aides financières et humanitaires par le Maroc en faveur du Congo. Malgré ce dynamisme affiché, la coopération commerciale reste en deçà du potentiel dont dispose les deux partenaires et la complémentarité du profil de spécialisation de chacune des parties. Pour comprendre l’état des lieux de cette coopération, il convient de présenter les caractéristiques politiques, économiques et sociales du Congo et les perspectives de sa coopération avec le Maroc. Ceci laisse apparaitre plusieurs faits marquants. Sur le plan politique, le pays a connu des périodes d’instabilité politique ayant marqué la décennie 90 avec trois guerres civiles successives (en 1994, 1997 et 1998) qui ont causé d’importantes pertes humaines et matérielles. Sur le plan économique, la production pétrolière fournit la part la plus importante de la richesse du pays et domine ses exportations (plus de 80%) suivie par les activités forestières (bois) et l'agriculture. Quant à la production alimentaire, elle est loin de répondre à la demande nationale ce qui laisse le pays très dépendant à l’étranger en ce qui concerne son approvisionnement en biens alimentaires. Sur le plan social, le pays fait face à une pauvreté endémique qui touche près de la moitié de sa population à cause d’un décalage entre la croissance du PIB et sa répartition ainsi qu’une forte vulnérabilité à la volatilité des cours du baril sur le marché international. Dans le cadre de ce rapport, il sera question de présenter les caractéristiques de l’environnement politique, économique, réglementaire et sociale du Congo. Son positionnement dans le commerce mondial et la place qu’occupe le Maroc dans ses échanges extérieurs. Les avantages comparatifs du Maroc par rapport à ses concurrents sur le marché congolais et le potentiel de développement des échanges bilatéraux entre les deux pays seront aussi abordés dans ce travail. A travers cette étude intitulée « profil commercial du Congo », le Conseil National du Commerce Extérieur se propose de mettre à la disposition des décideurs une analyse fine des caractéristiques politique, économique et sociale du Congo, ses échanges avec le Maroc et d’identifier le potentiel de croissance des exportations nationale vers cette destination. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 3 Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 4 1. Environnement général 1.1. Caractéristiques générales du Congo Rep. Nom officiel : République du Congo Superficie totale : 342,000 km2 (classé 64e) Capitale : Brazzaville (politique) et Pointe-­‐Noire (économique) Division administrative : 12 départements Principales villes (2012) : Brazzaville, Pointe-­‐
Noire, Ouesso, Nkayi, Dolisie et Owando Population : 4 492 689 d’habitants en 2013 (classé 129e). Le Pays dispose d’une faible densité avec en moyenne 13 hab/kp2 Langues officielles : le français (langue officielle). Le kituba et le lingala ont le statut de langue nationale Dette extérieure : 4,225 milliards USD (décembre 2012 est.) PIB/Habitant PPA : 4.700 USD (2012 est.) Groupes éthniques: les Kongo sont majoritaire avec 48% suivi des Sangha 20%, des M'Bochi 12%, des Teke 17%. Religions : christianisme (plus de 90%), islam, animisme Monnaie : le Franc CFA (1Euro = 655,96 XAF) Régime politique : Républicain Décalage horaire : il n y a aucun décalage horaire entre Brazzaville et Rabat Organisations internationales : le Congo est membre adhérent de l’Organisation des Nations Unies (ONU) depuis 1979 et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis 1995. Positionnement Commercial : En 2012, le Congo est classé en Afrique et par rapport au Maroc comme suit : Type de commerce et de flux Rang africain Rang dans le commerce marocain Exportations des biens 14e 76efournisseur (0.01%) Importations des biens 17e 51eclient (0.2%) Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 5 1.2. Environnement politique 1.2.1.Une situation politique qui a été marquée par une instabilité La République du Congo est un Etat indépendant depuis le 15 août 1960 avec une démocratie pluraliste. La Constitution approuvée par référendum populaire le 20 janvier 2002 est la sixième d epuis l 'indépendance d e c e p ays 1. Cette ancienne colonie française est devenue la République du Congo à partir de 1960. Depuis cette date, le Congo a connu une série de conflits entre 1958 et 1979 et trois coups d’état. Mais la Conférence nationale tenue du 25 février au 10 juin 1991 a rétabli la démocratie et a permis d e t enir d es é lections l ibres. De 1960 jusqu’au 1990, le pays s’est inspiré de l’idéologie marxiste qui a pris fin avec l’avénement du gouvernement démocratiquement élu en 1992. Au terme de la guerre civile en 1997, l'ancien président marxiste Denis Sassou -­‐Nguesso a été restauré au pouvoir en 2009 en tant q ue P résident d e l a R ébublique d u C ongo. En août 2012, le Parti congolais du travail (PCT) du président Sassou-­‐Nguesso a obtenu la majorité absolue au parlement du Congo, avec 89 des 139 sièges de l’Assemblée. Le Gouvernement a entamé la mise en œuvre du Plan d’action global pour l’amélioration du climat des affaires adopté. Ce plan d’action vise, entre autre, la création du Haut Conseil du dialogue public-­‐privé (HCDPP), placé sous l’autorité du président de la République et la mise en place d’un guichet unique pour l’enregistrement des entreprises. Une nouvelle législation visant à améliorer la transparence dans la gestion des ressources forestières a ainsi été votée en 2 011. Il convient de noter que sur les 139 députés qui siègent à l’assemblée nationale, 13 sont des femmes. Un processus de recensement administratif a été lancé en juillet 2013, pour préparer les é lections l ocales. L ’objectif e st d e m ettre à j our l e f ichier é lectoral a ncien d e 1 2 a ns. Les r epères p olitiques d u C ongo s e p résentent c omme s uit : Le président congolais, M. Denis Sassou NGUESSO, plus de 29 ans à la République du Congo, a été réélu pour un nouveau mandat de sept ans avec 78,61 pc des suffrages, à l'issue d 'un s crutin o rganisé l e 1 2 j uillet 2 009. L’adoption d ’une n ouvelle c onstitution, l e 2 0 j anvier 2 002. Election de Denis Sassou NGUESSO, Président de la République, le 10 mars 2002 avec plus de 8 0% d es s uffrages e xprimés. La signature par le gouvernement congolais de l’accord de cessation des hostilités avec les r ebelles N injas, l e 1 7 m ars 2 003. Le 10 octobre 2005, le Congo-­‐Brazzaville a été élu membre non permanent du Conseil de Sécurité d es N ations U nies p our u n m andat d e d eux a ns à c ompter d u 1 er j anvier 2 006. Le C ongo a c onnu, d ans l a d écennie 9 0, t rois g uerres c iviles ( en 1 994, 1 997 e t 1 998) q ui o nt causé d ’importantes p ertes h umaines e t m atérielles. 1
La première Constitution date du 2 mai 1961; la deuxième, du 8 décembre 1963, a été abrogée et remplacée par l'Acte fondamental du 16 août 1968; la troisième, du 31 décembre 1969, a été suspendue par l'Acte fondamental du 5 avril 1977; la quatrième date du 8 juillet 1979; la cinquième, du 15 mars 1992, a été suspendue en 1998; la sixième Constitution (encore en vigueur) date du 20 janvier 2002. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 6 1.2.2.Une politique étrangère engagée plus en faveur de l’intégration régionale Le Congo fait partie de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC)2 qui est une organisation internationale regroupant plusieurs pays d'Afrique centrale. Elle a été créée pour prendre le relais de l'Union douanière et économique de l'Afrique centrale (UDEAC). Le traité instituant la CEMAC a été signé le 16 mars 1994 à Ndjamena (Tchad) et est entré en vigueur en juin 1999. Son siège se situe à Bangui (République centrafricaine.) La CEMAC, qui regroupe l'Union monétaire de l’Afrique centrale (UMAC) et l'Union économique de l'Afrique centrale (UEAC), est présidée par Pierre Moussa depuis le 28 août 2012. Elle a pour mission : -
établir une union de plus en plus étroite entre les peuples des États membres ; raffermir la solidarité géographique et humaine de ses pays membres promouvoir les marchés nationaux par l'élimination des entraves au commerce intercommunautaire, coordonner les programmes de développement et harmoniser des projets industriels ; développer la solidarité des pays membres au profit des pays et régions défavorisés ; créer un véritable marché commun africain. Quant à la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), elle est une organisation internationale créée pour le développement économique, social et culturel de l’Afrique en vue de la création des structures régionales pouvant progressivement aboutir à un Marché commun. La CEEAC découle du Plan d’Action de Lagos d’avril 1980. Les pays membres sont Angola, Burundi, Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, République démocratique du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad, Sao Tomé-­‐et-­‐Principe 1.2.3. Maroc et la République du Congo : des relations basées sur la solidarité mutuelle Le Royaume du Maroc et la République du Congo ont établi leurs relations diplomatiques en 1979. Les relations entre le Royaume du Maroc et la République du Congo ont été renforcées à l’occasion de la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Brazzaville, en février 2006. Cette visite a été marquée par des actions de coopération dans plusieurs secteurs tels que le domaine sanitaire, avec la signature d’accords de coopération et de jumelage entre les centres hospitaliers universitaire (CHU) de Rabat et de Brazzaville et le lancement d'une action médicale initiée par le Maroc en faveur de la population de la capitale congolaise. Les autres secteurs de coopération concernent les domaines de la pêche maritime et de l'agropastoral. Cette politique de solidarité du Maroc à l’égard du Congo s’est traduite par la réalisation de nombreuses actions de coopération et l’octroi de plusieurs aides financières et humanitaires. Il en est ainsi de l'envoi, sur Hautes Instructions Royales, d'une aide médicale et humanitaire d'urgence à la République du Congo, à la suite de la série d'explosions survenues, le 04 mars 2012, dans un dépôt de munitions à Brazzaville. Coopération bilatérale : Deux sessions de la commission mixte en actif La coopération bilatérale est cadrée par les travaux de la Commission mixte maroco-­‐congolaise qui a tenu deux sessions depuis sa création. La première a été tenue à Rabat, les 08 et 09 mai 2007. La 2èmesession a eu lieu à Rabat, les 14 et 15 juin 2012.En décembre 2011, une mission d’hommes d’affaires marocains s’est rendue à Pointe Noire (capitale économique du Congo) dans le cadre de la 5èmecaravane de l’export en Afrique, organisée par le Centre Marocain de Promotion des Exportations (CMPE). 2
La CEMAC est composée de six États membres: Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 7 Cadre juridique : Plusieurs accords et conventions d’ordre commercial conclus Ce cadre qui régit les relations bilatérales entre le Maroc et le Congo comprend plusieurs accords et conventions à savoir : -­‐ Trois accords portant sur la coopération économique, technique, culturelle et scientifique, le commerce et l’artisanat. -­‐ Trois accords, signés à Brazzaville, le 8 janvier 1997, portant sur les domaines de la santé, des évacuations sanitaires et la création d’une cité Pasteur à Brazzaville. -­‐ Accord relatif aux services aériens entre le Gouvernement du Royaume du Maroc et le Gouvernement de la République du Congo ; -­‐ Protocole d’Accord en matière de Promotion et de développement des PME. -­‐ Protocole d’Accord de coopération dans le domaine de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Formation Professionnelle ; -­‐ Convention relative au financement des projets concernant la santé publique et l’adduction d’eau potable ; -­‐ Accord de coopération conclu le 26 mars 2003, à Casablanca, entre le gestionnaire des Ports du Maroc (Ex-­‐ODEP) et le Port Autonome de Pointe-­‐Noire (PAPN) de la République du Congo. Cet accord prévoit, entre autres, une assistance technique et la formation, par le Maroc, du personnel travaillant dans les ports congolais ; -­‐ Trois accords dans les domaines agro-­‐pastoraux, des pêches maritimes et de la santé ; -­‐ Convention de jumelage et de coopération entre le Centre Hospitalier IBN SINA de Rabat et le Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville ; -­‐ Accord relatif aux services aériens entre le Gouvernement du Royaume du Maroc et le Gouvernement de la République du Congo ; -­‐ Protocole d’accord en matière de Promotion et de développement des PME; Protocole d’Accord de coopération dans le domaine de la Formation Professionnelle, de l’Education et de l’Enseignement Supérieur.
Principales organisations dont le Congo et le Maroc sont membres Date d’entrée du Congo Appartenance du Maroc Organisation des Nations Unies « ONU » Oui Oui Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement Oui Oui Association Internationale de Développement « IDA » Société financière internationale « IFC » Oui Oui Banque Mondiale « BM » Oui Oui Le Fonds Monétaire International « FMI » Oui Oui Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l’Agriculture «FAO» Oui Oui Organisation Mondiale des Douanes « OMD » Oui Oui Organisation Mondiale du Commerce « OMC » Oui Oui Banque Africaine de Développement « BAD » Oui Oui Organistion a
Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 8 1.3. Environnement des affaires : quel constat ? Selon la Banque mondiale, le Congo demeure l'un des pays les moins attrayants au monde en ce qui concerne la réalisation des affaires compte tenu des nombreuses difficultés d’ordre administratif, fiscal, institutionnel et procédural en place. En témoigne l’indicateur du rapport Doing Business 2013 où l’institution mondiale classe le Congo dans la 183ème place sur 185 pays (juste devant le Tchad et la République centrafricaine classé
respectivement 184 et 185 ). ème
ème
Globalement, les principaux points faibles du pays qui ressort du rapport Doing business figurent: -­‐
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les niveaux élevés des taxes en nombre de quotité et en taux élevé notamment les tarifs douaniers appliqués à l’importation; la complexité des procédures administratives et des formalités du commerce extérieur qui rend difficile la réalisation des opérations commerciales d’importation et d’exportation ; les coûts exorbitants des facteurs de production qui affectent directement la compétitivité commerciale du pays ; la faiblesse remarquable des infrastructures et leur inexistence dans certaines régions du pays ; l’accès limité et au financement des opérations liées au commerce international Absence d’un cadre réglementaire et institutionnel favorable à la création d’entreprise, à l’investissement et à la protection de la propriété intellectuelle ; En matière de cadre juridique et institutionnel, il est à noter que le Congo figure parmi les rares pays au Monde qui ne disposent pas d’un régime national de la concurrence et d’un cadre réglementaire
national de normalisation et de gestion de la qualité. Même le cadre réglementaire de la propriété intellectuelle qui est censé garantir le droit d'auteur au Congo date de 1982 et n'est pas harmonisé avec les accords et les conventions auxquels adhère le pays (l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle et l’accord de l'OMC sur les ADPIC). Pour faire face à cette situation et afin d’améliorer l’environnement des affaires au Congo, le gouvernement de ce pays a décidé d’investir près de 5 Mds XAF (7,6 M€) pour la mise en place de la maison de l'entreprise et d’une Agence nationale pour la Promotion des Investissements. La première structure devrait permettre la facilitation de la création des entreprises et le développement des structures privées alors que la seconde vise la promotion des investissements étrangers et faciliter l’implantation des investisseurs étrangers. En synthèse… L’absence d’un cadre juridique et institutionnel adéquat rend le climat des affaires très difficile et complexe ce qui entrave l’attraction de l’investissement et le développement du secteur privé. Globalement, les questions qui préoccupent le plus au Congo sont : les difficultés pour démarrer une entreprise et traiter avec l’administration fiscale, les obstacles au commerce transfrontalier, l’efficacité et de la qualité de la réglementation de l’État (gouvernance). Cependant, Un plan de réforme est entrain de voir le jour avec le soutien de la Société Financière Internationale (SFI). Il concerne la mise en place de règles de bonne gouvernance (rationalisation des procédures administratives s’appliquant à la création d’entreprise et au commerce transfrontalier et la création d’Agence de promotion et de développement des investissements. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 9 1.4. Environnement économique 1.4.1.Une croissance soutenue principalement par le secteur pétrolier En 2013, le produit intérieur brut du Congo est passé à 14,8 milliards d’USD contre 13,4 milliards d’USD en 2012 soit une augmentation de 6,4% contre 3,8% en 2012. Cette croissance de l’économie congolaise s’explique essentiellement par les performances du secteur pétrolier qui représente la principale source de devises du pays. Les réserves pétrolières sont estimées à environ 2 milliards de barils. En 2012, la production pétrolière a atteint 100 millions de barils, soit la quatrième production la plus importante en Afrique subsaharienne et a généré près de 4,5 milliards de dollars de recettes pétrolières d’État. En outre, le Congo dispose d’importants gisements de minerai de fer et a un vaste potentiel agricole. Md $ Evoluaon du PIB congolais % 16 Milliards de $ 10 14 PIB% 8 12 6 10 4 8 2 6 0 4 2 -­‐2 0 -­‐4 Malgré que la baisse des prix du pétrole au cours de la crise mondiale ait réduit les revenus du pays d'environ 30%, la reprise enregistrée des cours de l’or noir depuis 2009 a stimulé la croissance économique du pays. S’agissant des secteurs hors pétrole, même si ces derniers ont affiché un dynamisme durant les cinq dernières années, il en demeure que l’économie congolaise reste fortement tributaire des fluctuations du secteur pétrolier qui contribue avec 65% du PIB, près de 75% des recettes de l’Etat et 80% des exportations du pays. Il est à noter que les performances du secteur pétrolier sont dues à l'augmentation de la production pétrolière, sous l'effet des performances des champs de M'boundi, Nkossa Sud, Kombi, Likalala, Loango et Zatchi, et à la mise en exploitation du champ Moho Bilondo, dans un contexte marqué par la progression favorable des prix internationaux du brut. En 2012, le pays a atteint une production record de l'ordre de 350 000 barils/jour. Malgré ces performances, le Congo devrait faire face à de nombreux défis. Le plus important est le décalage qui persiste entre la croissance du PIB et le maintien dans la pauvreté de près de la moitié des Congolais. Le pays reste vulnérable à la volatilité des cours du baril et doit faire face à une diminution graduelle de la rente pétrolière. Principaux indicateurs économiques congolais Indicateurs 2009 2010 2011 PIB (milliards USD) 12 14 ,4 PIB (croissance annuelle en %, prix 8,8 3,4 constant) 3202,9 3735,8 3442,8 PIB/habitant, prix courant (USD) -­‐0,7 0,6 0,1 Balance courante (Mds USD) -­‐7,4 5,1 0,7 Balance courante en % du PIB 57,2 23,9 22,5 Dette publique en % du PIB 4,3 5,0 1,8 Taux d’inflation Taux de chômage 2012 13,4 3,8 2013 14,8 5,8 3624,6 3621,7 0,5 0,4 3,6 2,8 21,1 25,4 5,0 4,5 Sources : FMI Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 10 1.4.2.Des déficits socio économiques profonds handicapant la demande et l’investissement
Avant 2009, la croissance de l’économie congolaise était relativement tirée par la dynamique de la consommation finale, les dépenses publiques et dans une moindre mesures les investissements. Cependant, à partir de 2009, on observe un changement de tendance suite à une détérioration de la consommation finale contre une amélioration des échanges extérieurs. Ceux-­‐ci n’ont compensée que partiellement la consommation des ménages et AP.L’amélioration de la balance commerciale est due à la bonne tenue des exportations du pétrole (effet conjugué du prix et du volume jusqu’à 2011) stimulées par la reprise de l’investissement privé des entreprises opérantes dans le secteur des hydrocarbures et des mines. 80 70 60 50 40 30 20 10 0 -­‐10 2003 2004 2005 2006 Consomma|on finale/ PIB Solde des Biens et services/PIB FBCF/PIB 2007 2008 2009 2010 2011 Inves|ssements / PIB Dépenses publiques / PIB Source: Banque mondiale Il en demeure que sur le plan structurel, la baisse de la consommation finale témoigne, elle, de la dégradation du pouvoir d’achat des ménages qui ne profitent guère des avantages de la croissance du PIB tirée essentiellement par les recettes du pétrole. Comme le montre les données récentes du FMI, le taux de pauvreté qui est passé de 50,7 % en 2005 à près de 46,5 % en 2011 n’est pas suffisant pour éradiquer la pauvreté qui reste endémique et limitant l’émergence d’une classe moyenne de consommation. Il convient de noter que le taux de pauvreté au Congo est parmi les plus élevés comparé aux pays exportateurs de pétrole similaires. Même avec des dépenses publiques d’investissement de plus en plus importantes par habitant dans la zone CFA entre 2005 et 2012, le Congo continue de faire face à de profonds déficits d’infrastructure sociale et économique. A ce titre, il convient de noter que l’état des infrastructures de transports terrestres ne permet pas au Congo de jouer pleinement son rôle de pays de transit pour ses voisins en exploitant à fond son atout qu’est le Port autonome de Pointe-­‐Noire (PAPN) qui a la statut d’une entreprise d’État et considéré comme le seul port en eau profonde de la sous-­‐région. S’agissant du commerce extérieur, la contribution des échanges commerciaux notamment des biens à la croissance était positive en 2011 mais négative en 2012. Cette régression résulte principalement d’une chute des prix du pétrole considéré comme le produit remarquable exporté par le pays et dont dépendent fortement ses ressources en devises. Cette situation s’est accompagnée d’une baisse des dépenses publiques observé depuis 2007 (voir graphique ci-­‐dessus).Ce qui n’a pas manqué d’impacter la croissance et par conséquent les équilibres macroéconomiques du pays qui accuse déjà un retard considérable en matière tant d’infrastructures routières, ferroviaires et portuaires et qu’au niveau de ses indicateurs sociaux (éducation, santé, sécurité sociale, etc.). Pour cela, le Congo a besoin d'importants investissements publics afin de construire et d'améliorer ses infrastructures en termes de réseaux de transport, surtout terrestre. L'allègement attendu de la dette pourrait rendre des ressources disponibles à cette fin, ainsi qu'à la réalisation d'autres composantes de la stratégie de réduction de la pauvreté. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 11 1.4.3.Des finances publiques sous tensions vu l’ important déficit socioéconomique Le déficit considérable constaté dans des secteurs névralgiques de l’économie congolaise comme les infrastructures de base (routières, ferroviaires et portuaires), l’éducation, la santé et les prestations sociales ont nécessité des efforts colossaux en matière de dépenses publiques et demande de formules de financement extérieurs dans le cadre de l’initiative « Aide pour le Développement » par exemple. Pour palier à ce déficit, les pouvoirs publics ont consacré, au titre de la loi des finances 2013, un budget d’investissement conséquent pour financer un ensemble de projets prioritaires dans des domaines socioéconomiques. Ce budget englobe les dépenses d’investissement dans les infrastructures qui ont nécessité un financement de 2,7 Mds EUR3, en légère baisse par rapport à 2012 soit 2,99 Mds EUR. Parmi les autres secteurs priorités dans les dépenses publiques figure le secteur de l’éducation qui a bénéficié d’une enveloppe financière de 304 Millions d’EUR (200 MDS XAF) alors que celui des énergies hydrauliques a profité d’une enveloppe de 233 Millions EUR (153 Mds XAF) et les soins de santé de 125 Millions EUR. Compte tenu de l’inadéquation entre besoin de financement des projets de grands envergure par rapport à la modestie des ressources, le Congo a bénéficie d’un soutien international à l’image de l’initiative «Pays Pauvre Très Endetté » administrée par la Banque Mondiale et le FMI. A cet effet, le Congo a profité de l’annulation d’une partie de sa dette extérieure. Aujourd’hui, la dette extérieure du Congo est de 3,3 Mds USD alors qu’elle avoisinait les 8,5 Mds USD il y a dix années (précisément en 2002). Côté recettes étatiques, celles-­‐ci a largement profité de la hausse des cours de pétrole (en valeur) et de l'augmentation de la production pétrolière (en volume), ce qui a eu pour conséquence une augmentation des recettes de l'État d’une manière relativement considérable surtout si on les compare avec leurs niveaux d’il y a une dizaine d’années. En plus des recettes pétrolières, les recettes publiques ont aussi profité de l’accroissement remarquable des recettes non-­‐pétrolières enregistré lors des cinq dernières années grâce à la dynamique enregistrée dans les secteurs minier et forestier. Selon les données du FMI, la part des recettes hors pétrole a augmenté de 22,5% à 27,4% du PIB hors pétrole de 2008 à 2011. Cela a permis de stabiliser le solde global qui est passé d'un déficit de 4,1% du PIB en 2008 à un excédent de 14,3% en 2011. Le poids de la dette est passé de 65,5% du PIB en 2008 à 23% du PIB en 2011 et les services de la dette de 5,2% en 2008 à 3,4% des exportations en 2010, confirmant ainsi les perspectives favorables au désendettement de l'État. Il convient de noter, à cet égard, que le rythme de croissance enregistré au niveau des dépenses publiques par rapport à celui des recettes a fait que le déficit budgétaire global a connu une réduction significative sur la base des engagements (hors dons). Face à la situation du pays et ses objectifs de politiques budgétaire, il a été convenu en concertation avec les bailleurs de fonds et les institutions internationales (FMI et Banque mondiale), d’établir un cadrage général fixant les orientations de la politique budgétaire. Ce cadrage a visé le rétablissement de l'équilibre des finances publiques, en mettant l'accent sur l'amélioration du recouvrement des recettes non pétrolières et la réduction du rythme de croissance des dépenses courantes. Cette politique devrait permettre à moyen terme de relever les dépenses d'investissement, tout en continuant d'épargner une large part des recettes pétrolières, à la fois pour les besoins de "stabilisation financière" et pour poursuivre l’effort d’investissement public. 3
1 EUR est égal à 655,96 XAF pour un cours fixe. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 12 1.4.4.Des investissements privéstirés par les secteurs d’hydrocarbures et mines 1.4.5.Une inflation relativement maîtrisée par les autorités monétaires …. L'évolution de l’inflation au Congo mesurée Evoluaon du taux annuel de l'inflaaon en % par l’indice des prix à la consommation (IPC) a été globalement maîtrisable par les 8 7,3 autorités monétaires du pays. Il y a lieu de 7 6,5 noter les tensions inflationnistes survenues en 2006 et 2008 dont l’IPC avait atteint 6 5,3 5,0 respectivement 6,5% et 7,3%. Elles avaient 5 4,4 pour origine la flambée des prix 4 3,9 internationaux des produits alimentaires et 3,1 3 2,7 pétroliers ainsi que la croissance soutenue 2,4 2 de la demande intérieure. Ces pressions 1,3 inflationnistes se sont stabilisées autour de 1 5% en 2009 et 2010 avant de chuter en 2011 0,1 0 pour ne pas dépasser 1,3%. En 2012, et sous 2001 2002 2003 2-­‐0,6 004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 l’effet de la hausse des composantes -­‐1 importées de l'inflation (les prix des produits -­‐2 alimentaires et pétroliers), l’IPC a atteint 3,9%, un taux qui demeure, globalement, maitrisable. Par ailleurs, la composante structurelle de l'inflation (coûts des facteurs et de transactions) a fléchi grâce aux effets combinés des réformes structurelles et du programme de renforcement des infrastructures, en particulier à travers l'amélioration des voies d'approvisionnement des centres urbains en produits alimentaires et les progrès dans la fourniture de l'énergie électrique, qui ont permis de réduire les coûts commerciaux. Enfin, la composante monétaire de l'inflation a été maîtrisée grâce à la politique monétaire communautaire et la politique budgétaire prudente menée par les autorités dans le cadre du programme économique. 1.4.6.Une position extérieure largement dépendante des cours et de la production pétrolière Le bilan des investissements directs étrangers (IDEs) montre une légère augmentation durant la période 2006-­‐2009 avant que leur voir leur part dans le PIB chute en raison de l’accroissement remarquable du PIB en cette année stimulé par la production pétrolière. Tableau : Flux nets des IDE entrants au Congo 2006 2007 2008 2009 2010 IDE, entrée nettes (%du PIB) 19,2 31,4 20,9 2,1 2,8 IDE, entrées nettes (BDP, milliards de dollars EU courants 1,5 2,6 2,4 21,7 23,4 Source : Autorités congolaises, OMC. En vue de renforcer l’attraction des flux d’investissement, le Congo a mis en place un ensemble de mesures incitatives et réglementaire pour attirer les IDE d’une manière stable dans les années à venir. Sur le plan de la coopération international, le pays a conclu des traités bilatéraux pour la promotion et la protection de l'IED avec 9 pays dont 3 seulement fait partie des PED notamment la Chine, l’Afrique du Sud et la Tunisie. Aussi, il a signé des traités bilatéraux de non double imposition avec les pays suivants : Tunisie, iles Maurice, France, Belgique, etc. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 13 Sur le plan national, une nouvelle Charte des investissements est entrée en vigueur en 2004. Elle vise à promouvoir les investissements étrangers dans les activités notamment manufacturières. De plus, une nouvelle stratégie d’attractivité des IDE a été adoptée. Elle consiste à créer quatre Zones économiques spéciales (ZES), qui offrent des incitations fiscales et une infrastructure adaptée aux capitaux étrangers. Il s’agit de zones économiques dédiées : -­‐
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aux activités liées à la pétrochimie et aux mines (à Pointe-­‐Noire), aux services de transport et autres services (finances, commerce, hôtellerie) (à Brazzaville); à l'agriculture et à l'industrie-­‐agroalimentaire (à Oyo et Ollombo); à la foresterie et à l'écotourisme (à Ouesso). Concernent la position extérieure du Congo, l’analyse montre que ce dernier jouît d'excédent de la balance des paiements (balance commerciale, balance des capitaux et balance des opérations financières). L’excédent de la balance commerciale est du essentiellement de la bonne évolution des cours mondiaux du pétrole brut et du bois. Celui de la balance des capitaux s’explique par les dons dont bénéficie le pays auprès de bailleurs de fonds internationaux, l’annulation de ses dettes ainsi que les aides au développement dont il profite. Enfin, l’excédent de la balance des opérations financières a pour origine l’excédent net des flux d’IDE entrants au pays malgré que le niveau global reste très faible et s’oriente principalement vers les infrastructures pétrolières. En synthèse… Dans la perspective de consolider son offre exportable et améliorer sa position extérieure, le Congo a lancé la mise en œuvre, à travers un Programme national de développement (PND) pour la période 2012-­‐2016, une stratégie de diversification et d'industrialisation de son économie. Cette stratégie élaborée en termes de "grappes d'activités", entend principalement s'articuler autour du développement de sept domaines d'activités principales, à savoir: l’agriculture et l’agro-­‐alimentaire, les forêts et industries du bois, le pétrole et hydrocarbures, les mines, les bâtiments et matériaux de construction, le tourisme et hôtellerie; et enfin les services financiers. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 14 1.5. Environnement sectoriel L’analyse sectorielle de l’économie congolaise fait apparaitre les quatre secteurs les plus dynamiques qui contribuent à la création de l’essentielle de la richesse du pays. Il s’agit des secteurs pétrolier, minier, du bois et agricole. Concernant le secteur pétrolier, il représente plus de 65 % du PIB et 80 % des exportations. Le Congo est le 4èmeproducteur de pétrole en Afrique Subsaharienne avec environ 300 000 barils par jour (en 2011). Le pays vit en fonction des cours du pétrole qui ont une incidence directe sur sa croissance. Même constat peut on le faire pour le secteur minier qui contribue à la diversification et la croissance de l’économie et que les autorités essayent de développer davantage pour réduire la dépendance au secteur des hydrocarbures. Les principaux projets miniers générant l’essentiel de l’activité sont gérés par huit grandes sociétés opérantes dans la potasse de Mengo, le fer de Nabemba et de Zanaga ainsi que l’uranium. Le Congo s’efforce également de développer ses infrastructures de transport et d’énergie nécessaire au développement du secteur minier. Quant au secteur du bois, il présente un potentiel de production et d’exportation important dans la mesure où celui-­‐ci contribue à la croissance de PIB. Il est aujourd’hui le 2èmesecteur d’activité en termes de recettes à l’exportation. Le potentiel du bois s’élève à 22 millions d’hectares de forêts dont seulement 20 % ont été inventoriés. Le pays s’efforce de diversifier le secteur qui tend vers le développement de la transformation du bois. Loin derrière ces secteurs vient celui de l’agriculture qui représente à peine 3,8 % du PIB. Malgré les 10 Millions d’hectares de terres fertiles, seulement 2 % sont cultivés. La principale culture du Congo est le manioc qui représente presque la totalité de la production alimentaire, suivie par la banane plantain, le maïs et le riz. Les cultures de rentes sont le sucre, le cacao et le café. Le pays importe la majorité de ses denrées agricoles : la volaille provient d’Europe, la viande du Tchad et les légumes de la République Démocratique du Congo ainsi que du Cameroun. La réhabilitation des routes, notamment celle reliant Brazzaville à Pointe Noire, permettra à l’agriculture (actuellement enclavée) de trouver de nombreux débouchés. Synthèse : Les principaux moteurs de la croissance économique du pays sont les activités de hydrocarbures, mines, forestières, qui bénéficient de programme d’investissements publics de l’État notamment en matière d’infrastructures. En 2010, un accord a été conclu entre le gouvernement congolais et la société espagnole Cementos pour la création d’une cimenterie à Pointe Noire. L’unité fabriquera du ciment gris à base de clinker pour une capacité annuelle de 500 000 tonnes. L’accord prévoit, dans un premier temps, l’installation d’un broyeur de calcaire importé pour le transformer en ciment, en attendant l’exploitation du gisement de calcaire situé dans le district de Yamba (Bouenza). Le coût de cette phase est estimé à plus de 9 milliards FCFA (environ 15 Millions €) Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 15 1.6. Environnement du commerce exterieur 1.6.1.Un cadre institutionnel disparate avec plusieurs intervenants Pour organiser et gérer ses échanges extérieurs, le Congo dispose d’un cadre institutionnel organisé autour d’institutions étatiques épaulé par des organisations privées. -­‐
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Institutions ministérielles en charge de la politique commerciale : o
le Ministère chargé du commerce : responsable, à titre principal, de la conception, de l'évaluation et de la mise en application de la politique commerciale ; o
le Ministère chargé de l'intégration économique et du NEPAD : responsable de la participation du Congo à l'intégration économique de l'Afrique centrale et à l'initiative NEPAD; o
le Ministère du développement industriel et de la promotion du secteur privé : chargé de promouvoir les zones de développement préférentiel; o
le Ministère de l'économie, des finances et du budget (MEFB) : abrite les Douanes et la Commission nationale des investissements (CNI), et gère les marchés publics; o
Comité national de suivi et de coordination des négociations commerciales et multilatérales : détermine les objectifs du Congo dans le cadre des négociations à l'OMC et sous l'Accord de Cotonou, en rapport avec les pays de la sous-­‐région, vulgariser et faciliter la gestion des accords commerciaux et étudier l'impact de tels accords sur l'économie nationale Institutions et organisations relevant du secteur privé : o Le Centre congolais du commerce extérieur (CCCE), créé en 1972, a pour missions de promouvoir les exportations, soutenir les opérateurs économiques en mettant à leur disposition des informations sur l'accès aux marchés, et en les aidant à développer des accords de partenariat. Le CCCE soutient la participation des opérateurs économiques congolais aux foires et manifestations commerciales. Le CCCE est financé essentiellement par une subvention annuelle de l'État.
o
Chambre de commerce, d'industrie, d'agriculture et des métiers (CCIAM) : représente la principale structure d'appui aux entreprises ; o
l'Union patronale et interprofessionnelle du Congo (UNICONGO) : représente l’une des principales associations patronales du pays ; o
Le Conseil congolais des chargeurs (CCC) : assure des missions de soutien aux opérateurs désirant faire transporter des marchandises à destination ou à partir du Congo, ainsi qu'aux opérations de transit. Aucun organe national n'est chargé de l'évaluation de la politique commerciale du Congo. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 16 1.6.2.Un régime des importations parmi les plus complexe au monde Le régime général des importations au Congo autorise les opérateurs économiques d’exercer librement les activités d’importation en remplissant les formalités4 qui en découlent. D’abord, l’opérateur doit être inscrit au registre du commerce et immatriculé au fichier de l'Institut national de la statistique (INS). Les formalités concernent aussi la nécessité pour chaque opérateur d’obtenir l'identification unique auprès de la Direction générale des impôts et être immatriculé à la Chambre de commerce, d'industrie, d'agriculture et des métiers. De plus, l’importateur doit également être immatriculé à la Caisse nationale de sécurité sociale. Les formalités d’importation se caractérisent par la nécessité, pour chaque opérateur, de remplir un formulaire unique auquel il doit joindre un ensemble des documents et réaliser des procédures d’importation au Congo, qui se résument à six étapes: -­‐
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la déclaration d'importation, l'établissement d'un certificat de conformité, la présentation d'un certificat d'origine, l'inspection des marchandises, l'obligation d'assurance locale des importations (Loi de finances 2013), le contrôle de pré-­‐inspection par une société privé pour les marchandises d'une valeur supérieure à 3 000 000 XAF et la domiciliation des paiements. Il est à noter que la déclaration d'importation s'applique à tous les produits admis librement et sans contingentement et son obtention implique un certain nombre de documents exigés par les autorités du commerce extérieur du pays. Il s'agit entre autres de : -­‐
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la carte professionnelle de commerçant importateur en cours de validité (supprimée), la patente d'importation en cours de validité, la facture pro forma. Ces documents serviront d'attestation de la qualité d'importateur du demandeur. Cependant, une Déclaration préalable d'importation (DPI) est exigée pour toute importation sujette à l'inspection avant expédition. Il convient de noter que depuis juin 2006, la réglementation régissant le commerce réservent les activités d’importation aux personnes morales et ne sont plus ouvertes aux personnes physiques. Le but étant de formaliser l'activité import-­‐export. Concernent la réglementation du commerce extérieur, elle s’est renforcée depuis l’entrée en vigueur, en 2008, d’une disposition obligeant tout importateur et exportateur de souscrire un Bordereau électronique et de suivi des cargaisons (BESC), délivré par le Conseil congolais des chargeurs (CCC), et ce quelque soient l'origine, la destination et le régime douanier applicable. En matière tarifaire, le Congo a démantelé les droits de douanes sur les importations en provenance des pays membres de la CEMAC et accorde aujourd’hui des exonérations de droits et taxes aux entreprises agréées et opérantes dans des secteurs stratégiques pour sa politique commerciale comme : le secteur forestier, minier et celui des hydrocarbures. Le processus de dédouanement de la marchandise est conforme aux recommandations de la Convention de Kyoto pour la simplification et l'harmonisation des régimes douaniers même si le pays n'a pas encore ratifié cette convention. Comme tous les autres pays membres de la CEMAC, le Congo applique les dispositions du Code des douanes communautaire, depuis 2001, à l'importation des 4
Cette panoplie de formalités exigibles aux opérations d’importation génère des coûts exorbitants pour les transactions commerciales qui figurent parmi les plus élevés au monde. Ces coûts concernent essentiellement les différents enregistrements qui s'élèvent à 110000 FCFA pour les personnes individuelles (frais de dossier, statistiques, frais d’adhésion à la Chambre de commerce, etc.). S’agissant des sociétés à responsabilité limitée, le montant de l’enregistrement s’élève à 310 000 FCFA et enfin pour les sociétés anonymes et GIE, les frais sont de 510 000 FCFA. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 17 marchandises. Le traitement des déclarations en douane est informatisé dans les bureaux de douanes de Pointe-­‐Noire, Brazzaville, Pokola (Sangha), Dolisie, et Nzassi (Kouilou), sur la base du Système douanier automatisé (SYDONIA++). Une redevance informatique de 2% basée sur la valeur C.A.F. à l'import et F.O.B. à l'export est applicable à toutes les transactions faisant l'objet de procédures douanières, même celles non-­‐informatisées. Un maximum de cinq jours est requis pour le dédouanement des marchandises à partir de la date de dépôt d'un dossier complet. En matière d’évaluation en douane, la société de droit privé dénommée « COTECNA » qui est mandatée par le Gouvernement congolais pour effectuer la valeur en douane des biens importés au Congo, et de l'éligibilité des marchandises à l'un des régimes douaniers. Le Congo applique en principe l'Accord sur l'évaluation en douane de l'OMC depuis le 1eraoût 2001, et ses dispositions sont reprises telles quelles dans le Code des douanes et réglementation de la CEMAC en la matière. En effet, la douane congolaise recourt de temps en temps à des valeurs de référence. Elles découlent d'une concertation entre la Direction Générale des Douanes et la société COTECNA et concernent en gros les marchandises dont la valeur est inférieure à 1 524 Euros. S’agissant des règles d’origine, le Congo applique la réglementation de la CEMAC en la matière et ce pour tout les marchandises qui entrent au niveau de l’ensemble du territoire national. En ce qui concerne les régimes de prohibition, d'autorisation et de licences d'importation, des mesures de contrôle peuvent être imposées aux importations de certains produits pour des raisons de sécurité, de protection de la santé publique et de moralité ou pour leur caractère stratégique. En substance, le Congo n'a pas notifié à l'OMC ce régime de prohibition ce qui laisse la voie libre à des contrôles fréquents. En matière d'emballage, le pays n'a pas de réglementations nationales dans ce domaine. Cependant en matière d'étiquetage, la Loi n° 03-­‐2007 du 24 janvier 2007 exige que les produits importés au Congo comportent une notice rédigée en français. Le Congo ne dispose pas de cadre réglementaire national de normalisation et de gestion de la qualité. Le pays en phase de mettre ce cadre à travers le projet de loi portant création de l'Agence congolaise de normalisation et de la qualité et le projet de loi portant création du système national de normalisation. Cependant, le gouvernement congolais a signé avec la société COTECNA un programme d'évaluation de la conformité des marchandises à destination du Congo. 1.6.3. Un régime général des exportations peu incitatif Les procédures et formalités d’exportations depuis le Congo est similaires à celles requises en matière d'importation. Il incombe à chaque exportateur de remplir les conditions d'exercice de la profession de commerçant pour pouvoir expédier une marchandise. Toute exportation doit obligatoirement donner lieu à une déclaration en douane. Un engagement de changes est également exigé pour toute opération d'exportation. Ce document, qui doit être visé par une banque domiciliataire, consiste en l'obligation de rapatriement des recettes d'exportation, des pays hors de la CEMAC, et en leur conversion en FCFA dans les 30 jours suivant l'expédition des marchandises. L’activité d’exportations de biens au Congo est soumise à une multitude de droits et taxes d’expédition. Il s’agit entre autres des frais relatifs aux prestations informatiques (2%), des Droits accessoires à la sortie (2%) et les prélèvements sur les diamants bruts (2%), sur le bois (1%). L'exportation de certains produits stratégiques pour l’économie congolaise est soumise à des autorisations et des conditions spécifiques d’agrément telles que les produits forestiers, les produits pétroliers et miniers sauf s’il s’agit d'entreprises forestières pour l’exportation des produits y afférents et les détenteurs de licence ou des titres d'exploitation miniers. En revanche, l’exportation de certains produits réputés sensibles ou faisant l'objet de restrictions, tel que le sucre est soumise à des autorisations spéciales. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 18 Le contrôle d'inspection avant exportation est confié à la société privé COTECNA qui opère pour le compte de l'État. Son contrôle concerne tous les produits expédiés sauf forestiers dont l'inspection relève du service de contrôle des produits forestiers à l'exportation rattaché au Ministère de l'économie forestière. En matières subventions et de promotion des exportations, en plus du régime du taux zéro de TVA et les divers régimes suspensifs prévus au niveau communautaire (CEMAC), le Congo n'a pas mis en place d'autres avantages en faveur des exportations. Le pays ne possède pas de zones franches opérationnelles à l’exportation. 1.6.4. Dominance des accords d’intégration économique conclu par le Congo sur les ALE Sur le plan multilatéral, le Congo a hérité le statut de partie contractante du GATT le 3 mai 1963 et il est devenu Membre de l'OMC depuis le 27 mars 1997. Le Congo est membre de groupements économiques et d’accords commerciaux. Ainsi, le pays est membre de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) et de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC)5. La première organisation vise à unifier le droit des affaires de 16 pays d’influence principalement francophone et la seconde institue une zone monétaire et de libre-­‐échange dont la monnaie commune est ancrée à l’euro. Avec un Tarif extérieur commun (TEC) en place depuis 1993, le Congo se trouve avec la Centrafrique, le Gabon, le Cameroun, la Guinée Équatoriale et le Tchad et partage avec ces pays une monnaie commune : le franc CFA (XAF). Ce dernier affiche un taux de change fixe par rapport à l’euro. La politique monétaire est conduite par la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) dont le siège se trouve à Brazzaville. Le Congo est également membre de la Communauté Economique des États d’Afrique Centrale (CEEAC), qui tend à un développement économique, social et culturel de l’Afrique en vue d’aboutir à un marché commun. A noter que le CEEAC est un espace plus large que la CEMAC. Il est également membre fondateur de l’Union Douanière et Economique des Etats de l’Afrique Centrale (UDEAC). Tableau : Principal accord signé par le Congo (CEMAC) Nom de l'accord: Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) Portée: Marchandises Statut: En vigueur Date de signature: 16-­‐mars-­‐1994 Date d'entrée en vigueur: 24-­‐juin-­‐1999 Type d'accord: Notification sous: Date de notification: Union douanière Clause d'habilitation 21-­‐juil.-­‐1999 Cameroun ; Congo ; Gabon ; Guinée équatoriale; République centrafricaine ; Tchad Signataires actuels: Signataires initiaux: Cameroun ; Congo ; Gabon ; Guinée équatoriale; République centrafricaine ; Tchad Composition de l'ACR: Plurilatéral Région: Afrique Toutes les parties sont membres de l'OMC? Non Inter-­‐régional: Non Source : Base de données sur les ACR de l’OMC Enfin, selon le dernier examen de la politique commerciale du Congo, le taux moyen simple du tarif NPF appliqué est de 18,7%, et la protection tarifaire accordée aux produits agricoles est bien plus élevée (23%). 5
La CEMAC et des pays associés (Sao-­‐Tomé-­‐et-­‐Principe, l’Angola, et la République démocratique du Congo) négocient l’Accord de partenariat économique (APE) avec l’UE. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 19 Source : Banque mondiale 2. Profilmmercial extérieur 2.1. Un faible positionnement dans le commerce mondial 2.1.1.Le Congooccupe les derniers classements dans le commerce international.. Les échanges extérieurs congolais ont totalisé une valeur de 20,66 Mds USD en 2012 contre 27,3Mds en 2011. Ces échanges ont enregistrées une baisse de 24,3% en 2012 contre une importante hausse de 65,1% en 2011.Contrairement à la période précédente, l’année 2012 a connu un dynamisme des importations plus soutenu que celui des exportations soit 6% contre 1%. M USD 16000 14000 Evoluaon des échanges congolais Exporta|ons des biens et services Importa|ons des biens et services 12000 10000 8000 6000 Les échanges des biens, qui représentent 4000 72,8% du total des échanges, se sont établis à 15 Md USD. Ils ont régressé de 29,6% 2000 contre une hausse spectaculaire de 89,3% un 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 an auparavant. Quant aux échanges des services, ils ne représentent 27,2% des échanges totaux et ils se sont établis à 5,6 Md USD. Ils ont baissé de 5,2% contre une hausse de 12,9% en 2011. 2.1.2. Forte présence de l’Angola et la chine dans les échanges commerciaux du Congo Quatre principaux fournisseurs du Congo accaparent plus de la moitié des achats du pays (52%) à savoir : l’Angola (25,5%), Gabon (12%), France (8,2) et Brésil (6,2%).Cependant, les quatre premiers clients du Congo totalisent plus de 54% des expéditions congolaises. Il s’agit de la Chine (21,7%), le Pays Bas (14%), la France (12,4%) et les Etats-­‐Unis (6,2%). L’analyse des échanges montre que l’Angola totalise près du quart des importations congolaises, tandis que la Chine est le premier marché de destination des exportations congolaises qui sont dominées principalement par les produits pétroliers. Part des Fournisseurs en % Part des Clients en % Angola 25,5 Chine 21,7 Gabon 12 Pays-­‐Bas France 8,2 France 12,4 Brésil 6,2 Etats-­‐Unis d'Amérique 6,2 14 Evolution des composantes du PIB 6
Selon les données de trademap Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 20 2.1.3. Des excédentscommerciaux qui dépendent en grande partie des hydrocarbures. En 2012, les échanges commerciaux du pays Evoluaon des soldes commerciaux du Congo se sont caractérisés par un lourd déficit de la 8000 balance commerciale de l’ordre de 4,5 Mds Millions USD USD soit 32,8 % du PIB. Les échanges 6000 commerciaux qui ont totalisé 20 Mds USD en 4000 baisse de 7 Mds USD par rapport à 2011, année exceptionnelle où le pays a enregistré 2000 un excédent commercial de 2 Mds USD. Le déficit du solde commercial de biens et 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 services peut être considéré comme -­‐2000 conjoncturelle dans la mesure où le pays a affiché des excédents durant quatre années -­‐4000 consécutives (2008, 2009, 2010et 2011). Biens Services Source : Banque Mondiale Le déficit commercial élargi (biens et services) -­‐6000 est plutôt du aux échange de services avec -­‐ 4,6 Mds USD étant donné que les échanges des biens ont enregistré un excédent de 110 M USD. Sur la période 2007-­‐2012, le taux de couverture des importations des biens et services par les exportations du Congo s’est situé à 99%. Ce taux a passé de 134% en 2008 à 116,4% en 2011 à 63% en 2012. Le taux de couverture des biens et des services a perdu 53 points uniquement entre 2012. Cette dégradation est du principalement au faible taux de couverture des importations des services par les exportations qui n’ont pas dépassé 9,5% en 2012 (11% en 2008) alors que le taux de couverture des biens a toujours été supérieur à 100% (101% en 2012). Echanges, taux de couverture et soldes commerciaux 2011 2012 Biens et services Biens Services Echanges commerciaux (Millions USD) 27305,0 21371,1 5933,9 20665,0 15039,2 5625,8 Biens et services Biens Services Soldes commerciaux (Millions USD) 2074,7 7061,8 -­‐4987,0 -­‐4538,3 110,4 -­‐4648,7 Biens et services Biens Services Taux de couverture (%) 116,4 198,7 8,7 64,0 101,5 9,5 Structure du solde commercial par principaux partenaires en 2012 Monde Angola Gabon France Brésil Belgique Chine Italie Australie Nigéria Solde (Millions USD) 110,4 -­‐1526,5 -­‐721,4 328,4 -­‐460,7 -­‐344,0 1318,4 -­‐112,4 197,3 41,2 Importations (Millions USD) 7464,4 1902,1 896,7 613,3 461,4 367,4 322,3 264,5 252,8 224,3 Part dans les importations 100,0 25,5 12,0 8,2 6,2 4,9 4,3 3,5 3,4 3,0 Source : Trade map Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 21 En 2012, le Congo a réalisé la majeure partie de son excédent commercial avec ses principaux partenaires commerciaux africains principalement l’Angola (1,5 Md USD) et Gabon (721 M USD). Par ailleurs dans ses relations bilatérales, le déficit global du Congo affiche a pour origine son déficit avec la Chine (1,3 Mds USD) et la France (328 M USD). Structure du solde commercial par principaux produits importés en 2012 Solde en Millions USD s Tous produits confondus Navigation maritime ou fluviale Machines, réacteurs nucléaires, chaudières, appareils et engins Voitures automobile, tracteurs, cycles et autres véhicules, etc. Ouvrages en fonte, fer ou acier Machines, appareils et matériels électriques, leurs parties, etc. Meubles; mobilière dico-­‐chirurgical; articles de literie, etc. Instruments et appareils d'optique, de photographie etc. Sel; soufre; terres et pierres; plâtres, chaux et ciments Viandes et abats comestibles Combustibles minéraux, huiles minérales, produits de leur distillation Fonte, fer et acier Produits pharmaceutiques Céréales Part des importations en % 110,423 -­‐3260,3 -­‐606,02 -­‐228,55 -­‐153,47 -­‐180,82 -­‐185,53 -­‐90,39 -­‐105,55 -­‐94,19 5897,27 100,0 61,1 9,1 3,2 2,7 2,6 2,6 1,6 1,4 1,3 1,1 -­‐73,91 -­‐73,76 -­‐57,22 1,0 1,0 0,8 Source : Trade map L’analyse de l’excédent commercial congolais au niveau des catégories des produits importés au titre de 2012 révèle que l’origine de cet excédent vient essentiellement d’une seule catégorie de produits à savoir les combustibles minéraux, huiles minérales, produits de leur distillation qui s’élève à 5,9 Mds USD ce qui permet au pays de couvrir la totalité de la somme es déficits enregistrés dans tous les autres catégories de produits. 2.2. Structure et destination des exportations du Congo Le total des exportations du Congo en biens et services s’est élevé à 8,06Md USD en 2012 soit une chute libre de 45% par rapport à l’année 2011. Cette chute des exportations qui est due essentiellement à la baisse des prix du pétrole contraste avec le doublement des exportations (soit une hausse de 100% en 2011 par rapport à 2010 du aussi à la hausse des prix durant cette année. On peut qualifier le pays de mono produit étant donné que les exportations sont dominés par une seule rubrique qui elle largement dépendante de la variabilité des cours du pétrole sur les marchés internationaux. Evoluaon des exportaaons congolaises M USD 16000 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Exporta|ons ds biens Exporta|ons des services Exporta|ons des biens et des services Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 22 2.2.1. Structure et destination des exportations de marchandises La structure des exportations du Congo par secteur est dominé par l’énergie et mine à hauteur de 68% suivis de du secteur manufacturier (30%) et loin derrière vient le secteur de l’Agriculture dont la part ne dépasse guère les 2% dans la structure totale. L’analyse de la structure des exportations par produit montre la forte concentration sur les hydrocarbures (Combustibles minéraux, huiles minérales, produits de leur distillation), à hauteur de 78,9 % en 2012 (voir le tableau ci-­‐
dessous). Les produits relevant de l’activité de navigation maritime ou fluviale vient en seconde position avec une part de 17,2% suivi loin derrière par les produits de machinerie, appareils et engins (1%) et le bois (0,8%). Structure des exportaaons congolaises des biens par secteur Agriculture 2% Manufacturie 30% Energie et mine 68% Structure des exportations congolaises par produit en 2012 Part (%) Croissance Croissance moyenne 2008-­‐2012 Tous produits confondus 100 -­‐47 2 Combustibles minéraux, huiles minérales, produits 78,9 -­‐46 1 de leur distillation Navigation maritime ou fluviale Machines, réacteurs nucléaires, chaudières, appareils et engins 17,2 1,0 -­‐53 -­‐39 8 29 Bois, charbon de bois et ouvrages en bois Ouvrages en fonte, fer ou acier 0,8 0,6 -­‐44 52 -­‐26 -­‐1 Source : Trade map, CCI Part des exportaaons congolaises par pays et 16 croissance en 2012 Part des pays partenaires dans les importa|ons mondiales Les premières destinations des exportations congolaises au titre de 2012 sont réparties selon les principaux produits expédiés. Elles m ontrent la part considérable que détient la Chine comme destination phare des huiles brutes de pétrole et minéraux avec 27% des expéditions totales de ces produits alors que l’Angola accapare près de 26,6%des exportations congolaises des cargos mixtes et autres. Quant au Nigeria, le pays importe du Congo 30% du total de ses plates-­‐formes d e f orage e t d 'exploitation. -­‐40 Etats-­‐Unis 14 12,8% 12 10 Chine 9,9% 8 6 4 France. 3,6% 2 -­‐20 0 Maroc 0 -­‐2 Pays bas; 2,7% 20 40 60 80 Taux de croissance des valeurs exportées entre 2008-­‐2012 La taille de la bulle renseigne sur la réparWWon des exportaWons par pays Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 23 Les principaux produits congolais exportés en 2012 par pays Part (en %) Huiles brutes de pétrole ou de minéraux bitumineux Chine 27 Pays Bas 17,9 France 15,4 Etats-­‐Unis d'Amérique 7,8 Autres cargo et cargo mixtes Angola 26,6 Gabon 19,8 Nigéria 14,7 Espagne 10,1 Cameroun 6,4 Cote d’ivoire 5,9 Plates-­‐formes de forage ou d'exploitation, flottantes ou submersibles Nigéria 30,5 Angola 26,8 Egypte 22,7 Namibie 13 Gabon 3,9 Source : Trade Map 2.2.2. Structure et destination des exportations de services du Congo Les exportations du Congo en matière des services ont atteint 463 millions de Dollars américain en 2012 ce qui représente une part 500 insignifiante des exportations mondiales de 450 services. Les services comptent pour environ
24% du PIB.
400 Globalement, parmi les catégories de services marchands qui affichent le plus de dynamisme figure le commerce et les transports routiers et fluviaux dont la contribution à la formation du PIB est la plus importante. Au contraire, les services financiers sont insuffisamment développés pour financer l'expansion du secteur privé nécessaire à la diversification de l'économie congolaise toujours dépendante des ressources pétrolières. Les faiblesses du système financier notamment bancaire découlent en bonne partie des marges de taux d'intérêt très élevées et une proportion importante de défaut de recouvrement des prêts. 350 Evoluaon des exportaaons des services en en M USD 300 250 200 150 100 50 0 Le développement du secteur des transports constitue, quant à lui, un axe central de la politique commerciale du pays. Pour cela, s’impose la nécessité d’améliorer les réseaux de transports qui reste un défi majeur dans le cadre de la diversification de l'économie du pays. À cela, s'ajoute l'amélioration de la distribution énergétique et du développement des télécommunications. La dynamisation du secteur maritime passe par le Port Autonome de Pointe-­‐Noire (PAPN), plate-­‐forme des échanges fluviaux avec l'Afrique centrale, et le Port de Brazzaville. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 24 2.3. Structure et origine des importations au Congo L'analyse de la structure des importations fait ressortir une relative diversification des produits, avec une part importante des produits manufacturés (86,6%), notamment les machines et matériels de transport, ainsi que les médicaments et produits alimentaires, le pays étant fortement dépendant de l'extérieur pour ces produits (chapitre 4.2, graphique 1). L'Union européenne occupe le premier rang des fournisseurs du Congo (31,6% du total en 2010). La part des pays africains dans les importations totales du Congo reste faible. 16000 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000 0 2007 La structure par secteur des importations du Congo est dominée par les activités de manufactures qui accaparent à eux seuls près de 86% du total des importations suivi loin derrière par les secteurs de l’agriculture et les énergies et mines. L‘analyse de la composition dudit secteur montre que les produits relevant de la navigation maritime qui s’accaparent 61,1% du total des achats congolaises à l’étranger en 2012, soit une valeur de 4,56Md USD. Les machines et équipement de transport maritime et de navigation ont dominé la structure des importations.
2009 2010 Biens 2011 2012 B/S Source : Trade map Part des pays partenaires dans les exportaaons mondiales La structure des importations congolaises par origine7 reflète la prédominance de l’Angola qui représente 25% du total des achats du pays, soit une valeur de 1,9Md USD suivi par les importations d’origine gabonaise pour une valeur de 896 M USD (12% du total) et celles en provenance de la France et du Brésil qui totalise une part de14,4% et une valeur 1 Md USD. Les importations du Congo ont atteint 51% sur les quatre pays cités ci-­‐dessus ce qui reflète un manque de diversification des importations par origine. 2008 Services 2.3.1. Structure et destination des importations de marchandises du Congo Les importations de biens du Congo représentent 7,4 Md USD en 2012, ce qui constitue une part insignifiante dans les importations mondiales de biens et place le pays au dernier rang dans le classement de la demande étrangère. Evoluaon des importaaons congolaises M USD -­‐1 140 Part des importaaons congolaises par pays et croissance en 2012 120 Brésil; 6,2% 100 80 60 Angola; 25,5% 40 Gabon; 25% 20 -­‐20 France; 8,2 0,1 0 0 Maroc 1 2 3 4 Taux de croissance des valeurs importées entre 2008-­‐2012 Source : Statcan Structure des importaaons congolaises par secteur Agriculture, 8% Energie et mine, 6% Manufacturie
, 86% Source : Trade map 7
Source : Trade Map Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 25 2.3.2. Structure et destination des importations de services du Congo Les importations des services du Congo se sont élevées à 5,4 Milliards de Dollars USD soit une valeur 11 fois plus importantes que celle des exportations. Parmi les principaux services importés figurent les services aux entreprises qui accapare la moitié du total des importations avec une valeur de 2,8 milliards de dollars USD suivie du secteurs du transport qui représente une part de 15% des importations totales de services. Il convient de noter que la valeur des importations au titre du transport a atteint près de 529 millions de Dollars USD et une croissance moyenne 2005-­‐
2011 de l’ordre de 50% soit un niveau similaire à celui enregistre en 2011 (47%). Evoluaon des importaaons des services du Congo Milliars $ 6 5 4 3 2 1 0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Source : Trade map 2.4 . Echanges commerciaux bilatéraux avec le Maroc 2.4.1. Des échanges commerciaux bilatéraux avec le Maroc déséquilibrés et très limités Les échanges commerciaux bilatéraux entre le 70 Evoluaon des échanges commerciaux en M USD Maroc et le Congo demeurent faibles et fluctuants. Le niveau maximum des 60 transactions a été enregistré en 2008 avec 45 50 Millions USD. Au titre de l’année 2012, ces échanges ont connu une forte régression de 40 l’ordre de 50% par rapport à l’année 30 précédente. Cette baisse est due, plus à la régression de nos exportations vers ce marché 20 congolais que celle des importations. 10 S’agissant de ces dernières, elles sont 0 généralement faibles et le maximum en 2007 2008 2009 2010 2011 2012 termes de valeur a été enregistré en 2008 avec -­‐10 Valeur globale en MUSD Solde 19 Millions USD (soit 170 MDH). L’évolution Exporta|ons en MUSD Importa|ons en MUSD moyenne annuelle de nos importations durant Source : Trade map la période 2007-­‐2012 est de l’ordre de 4%. Au titre de 2012, cette évolution s’élevait à 12 millions USD (soit 102 MDH). Le Congo se positionne comme 6ème fournisseur du Maroc au niveau de l’Afrique Subsaharienne en 2012. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 26 2.4.2. Faibles volume des importations et potentiel important de développement Les importations marocaines en M USD Evoluaon des importaaons marocaines en provenance du Congo restent peu et de 25 provenance du Congo faibles valeurs. Elles ont évolué en dent de scie depuis 2007. Ces fluctuations 20 démontrent la difficulté et le caractère instable des approvisionnements de ce 15 pays ainsi que de la nature des produits importés. Le Maroc importe du Congo, 10 essentiellement, de la matière végétale et 5 des déchets végétaux (sous forme de sons, remoulages et autres résidus des 0 traitements du froment) pour une valeur 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 7 M USD soit une part de 11,3% du marché -­‐5 Tous produits confondus Bois et charbon marocain satisfait par cette provenance. Il convient de noter à cet égard que les approvisionnements du marché marocain en provenance de l’Ukraine accaparent la moitié des importations de ce produit. Indicateurs comparés pour les principaux produits importés par le Maroc du Congo Valeur Unitaire (USD/unité) Valeur (M USD) Part TC 08-­‐
2012 TC 11-­‐2012 Tarif (%) 230230 Sons, remoulages et autres résidus des traitements du froment Monde 63 926 100 240 17 34 2,5 Ukraine 31528 49,3 240 10 865 2,5 247 229 11 11 -­‐36 394 2,5 0 2407 2432 2049 2366 2155 10 10 17 -­‐1 21 21 -­‐7 61 69 39 -­‐ 10 0 10 0 124 0,1 3263 440729 autres, de bois tropicaux 8692 100 969 -­‐54 14 10 -­‐24 -­‐30 Nigéria Congo Monde Indonésie Guinée Vietnam Togo Congo Monde 11243 17,6 7221 11,3 90111 Café non torréfie, non décaféine 102905 100 25021 24,3 22009 21,4 20915 20,3 9610 9,3 République Centre Afrique 3694 42,5 848 -­‐29 -­‐51 9,1 RDC 1661 19,1 1043 -­‐16 -­‐55 9,1 Coté d'ivoire 1030 11,8 1445 -­‐26 1112 9,1 Cameroun 1011 11,6 1033 -­‐37 -­‐26 9,1 91 1 805 2 262 Congo 9,1 Source : Trade Map Les importations marocaines du Congo comprennent aussi le café non torréfie et le bois mis à part leurs faibles valeurs à l’importation, leurs progressions en 2012 étaient remarquables. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 27 2.4.3. Des exportations marocaines très faibles vers le Congo dominées par l’alimentaire En 2012, le principal produit exporté vers le Congo a été les conserves de sprats pour une valeur de 63,8 MUSD et une part du marché congolais satisfaite par le Maroc de 35%. Cette part dépasse celle des Etats-­‐Unis qui détiennent 15% du marché congolais pour une valeur de 26,8 millions USD. La croissance des exportations marocaines en 2012 de ces produits était en baisse de 7% ce qui confirme l’irrégularité des importations congolaises d’origine marocaine contrairement à la bonne tenu du taux de croissance de ces mêmes importations en provenance du Reste du monde. Il a connu une progression moyenne de 5% en 2012. M USD Evoluaon des importaaons congolaise en provenance du Maroc 60 50 40 30 20 10 0 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Tous produits confondus Machines,appareils et materiels electriques,leurs par|es,etc Avec une valeur de 11,8 M USD, le Maroc est le 1er exportateur du phosphate vers le Congo et assure la moitié de ses approvisionnements en ce produit (sous la forme de Phosphates de calcium ou alumino-­‐calciques naturels et craies moulu). Source : Trade map Indicateurs comparés pour les principaux produits marocains importés par le Congo Monde Maroc Etats-­‐Unis Chine Espagne Monde Maroc Chine Espagne Monde Maroc Pérou Monde Etats-­‐Unis Maroc Monde Etats-­‐Unis Russie Maroc Valeur (M USD) Part Valeur Unitaire (USD/unité) TC 08-­‐2012 160413 Conserves de sprats et esprots entiers ou en morceaux, non haches 179 951 100 1385 4 63 821 35,5 1712 -­‐5 26 856 14,9 1584 6 25 123 14 875 3 16 336 9,1 1400 38 252922 Spath fluor contenant en poids plus de 97% de fluorure de calcium 36 354 100 467 6 11 982 33 523 30 9 679 26,6 435 -­‐7 9 516 26,2 443 30 251020 Phosphates de calcium ou alumino-­‐calciques naturels et craies moulus 21 531 100 156 32 11 845 55 146 -­‐ 9 404 43,7 171 -­‐ 310590 Autres engrais minéraux ou chimiques, n.d.c.a 40 336 100 557 -­‐8 27 123 67,2 517 -­‐1 10 454 25,9 592 -­‐ 310530 Hydrogeno-­‐ortho-­‐phosphate de di-­‐ammonium (phosphate di-­‐ammonique) 59 120 100 443 33 44 776 75,7 407 23 5 859 9,9 606 -­‐ 4 478 7,6 582 -­‐ TC 11-­‐
2012 Tarif (%) 5 -­‐7 -­‐18 0 44 0 0 0 0 -­‐14 -­‐ -­‐54 109 -­‐ 0 0 0 7376 -­‐ -­‐ 0 0 31 3 -­‐ 0 0 18 13 0 -­‐41 0 -­‐ 0 Source : Trade Map Au titre de 2012, le Maroc devance son principal concurrent sur ce marché, le Pérou, qui exporte une part de 43,7%. Les exportations de ces deux pays assurent l’essentiel des approvisionnements du Congo en phosphate. Les exportations du Maroc vers cette destination comprennent aussi certains minerais (sous forme Spath fluor) pour une valeur de 11,9 M USD soit une part de 33% du total des importations du pays. La croissance moyenne des exportations marocaines était remarquable de l’ordre de 30% durant la période 2008-­‐2012. Pour ce produit, la Chine demeure le principal concurrent du Maroc avec une valeur de 9,6 M USD soit une part de 26,6%. Les exportations marocaines des engrais minéraux et chimiques représentent, quant à eux, près de 10,4 M USD soit une le quart des importations congolaises qui sont dominées par les approvisionnements d’origine américaine à hauteur de 67% de part de marché. Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 28 , en 2012, des exportations significatives de Spath Contacts utiles Contacts institutionnels Ministère Délégué auprès du Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique Chargé du Commerce Extérieur Adresse: Avenue My Youssef, B.P 610, Rabat Chellah, Maroc Tél : +2125.37.70.63.21/50.27.85 Adresse mail : www.maroc-­‐trade.gov.ma Fax : +2125.37.72.05.53 Ambassade du Maroc au Congo BP 912, 5 Avenue de l'Ouganda Gombé Tél. +243-­‐ 81 700 70 89 Fax. +243-­‐88 011 62 Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération -­‐ Maroc Adresse: 7, rue F. Roosevelt Rabat Tél : 05 37 76 11 25/23 24 Fax : 05 37 76 55 08 Ambassade du Congo au Maroc Adresse géographique 13, bis rue Jaâfa-­‐as-­‐Sadik, Agdal-­‐Rabat C.P. 709 Maroc Téléphone : +212 (0)537 68 74 00 Télécopieur (Fax) : +212 (0)537 68 74 30 Courriel (e-­‐mail) : [email protected] Administration des Douanes et Impôt Indirects Adresse: Avenu Annakhil, Hay Riad. Rabat Tél : +212 (0)5 37 57 90 00 Fax : +212 (0)5 37 71 78 14/+212 (0)5 37 71 78 15 Email : [email protected] ASMEX -­‐ Association Marocaine des Exportateurs Adresse : 2, Rue Jbel EL Aroui, angle Bb. sidi Abderrahmane, Hay Essalam, 20203 Casablanca – Maroc Tél : +212 (0)5 22.94.93.05 / (+212) 05 22.94.93.08 Fax : (+212) 05 22.94.94.73 Courriel (e-­‐mail) : [email protected] Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 29 www.cnce.org.ma Profil commercial du Congo -­‐ Edition 2014 30 
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