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Cycle de conférences de l’ESC La Rochelle
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relative, et ne vont pas sacrifier un système qui leur convient si bien ! (à noter que les USA
disposent encore aujourd’hui d’un véritable droit de veto).
Il faudra attendre 1969 pour la mise en place des DTS (Droits de Tirage Spéciaux), monnaie
basée sur un ensemble de monnaies, mais leur usage restera extrêmement limité, et ne remettra pas
en cause la suprématie du dollar.
Août 1971 : le président Nixon ne peut que reconnaître l’inconvertibilité du dollar,
reconnaissance qui sera suivie d’un remaniement général des parités en décembre, dans le cadre du
FMI. Après une dévaluation du dollar en février 1973, celui-ci « flottera » en mars, entraînant le
flottement général des monnaies, et l’abandon du système de parités fixes, entériné par les accords
de la Jamaïque de 1976.
1.1.2 Le nouveau rôle du FMI après 1976
N’ayant plus à faire respecter les parités désormais disparues, il permettra cependant la
réunion des ministres des finances occidentales pour limiter le flottement du dollar à la hausse
(Accords du Plazza de 1985) ou à la baisse (Accordes du Louvre de 1987). En effet, de trop
grandes variations monétaires ne sont pas propices au développement des échanges.
Mais l’essentiel de son rôle va désormais être tourné vers les pays du Tiers-Monde, dont
plusieurs pays, aux prises avec le grossissement de leur dette, vont menacer de se mettre en faillite,
et de faire ainsi exploser tout le système financier international.
Le rôle du FMI est ainsi exposé sur son site web:
« Le champ d’action du FMI : l’objectif premier du FMI est de veiller à la stabilité du
système monétaire international, en d’autres termes, le système international de paiements et de
change qui permet aux pays (et à leurs citoyens) d’échanger des biens et des services. Ceci est
essentiel pour promouvoir une croissance économique durable, accroître les niveaux de vie et faire
reculer la pauvreté. À la suite de la crise, le FMI a entrepris de clarifier et de rénover son mandat
pour l’étendre à l’ensemble des politiques macroéconomiques et financières ayant une incidence
sur la stabilité mondiale.
La surveillance des économies : afin de maintenir la stabilité et de prévenir les crises du
système monétaire international, le FMI procède à des revues de l’évolution économique et
financière à l’échelle nationale, régionale et mondiale, dans le cadre formel de sa mission de
surveillance. Le FMI prodigue des conseils à ses 187 États membres, les encourage à prendre des
mesures visant à assurer leur stabilité économique, à réduire leur vulnérabilité aux crises
économiques et financières, et à accroître les niveaux de vie. Le FMI présente à intervalles
réguliers, une évaluation des perspectives économiques dans les Perspectives de l’économie
mondiale, un état des lieux des marchés financiers dans le Rapport sur la stabilité financière dans le
monde et publie une série sur les perspectives économiques régionales.
L’assistance financière : les financements du FMI donnent aux États membres l’appui qui
leur est nécessaire pour remédier à leurs problèmes de balance des paiements. Un programme
économique appuyé par le FMI est élaboré par les autorités nationales en étroite coopération avec
les services du FMI, et les concours financiers restent subordonnés à la réalisation effective du
programme. Pour épauler les pays face à la crise économique mondiale, le FMI a renforcé sa
capacité de prêt et a décidé une refonte complète des modalités d’octroi de ses financements. Il
fournit une assistance financière aux pays à faible revenu par ses guichets de financement
concessionnel. Le FMI a doublé les limites d’accès à ses financements et accroît ses prêts aux pays
les plus pauvres du monde, à des taux d’intérêt nuls jusqu’en 2012. »
« Prêteur en dernier ressort », le FMI accorde des liquidités aux pays en difficulté, leur
permettant ainsi d’avoir recours aux banques commerciales, mais en subordonnant son aide à des