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Evaluation économétrique du dommage à l’économie
On note une certaine défiance de l’Autorité de la concurrence lorsque les études
économétriques ne mettent pas en évidence de surprix
14-D-19 : « les estimations économétriques du surprix, […], ne présentent pas un degré de fiabilité suffisant
pour être prises en compte dans l’appréciation du dommage à l’économie et doivent être écartées » (§1405)
15-D-03 : « Pour autant, du fait du biais de spécification mentionné précédemment et des autres limites des
estimations présentes au dossier, il ne peut être affirmé avec certitude que la même hausse de prix aurait pu
être mise en œuvre en l’absence des pratiques » (§323)
15-D-09 : « chacune de méthodes présente des limites, si bien qu’il est impossible d’accorder plus de crédit à
l’une qu’à l’autre.Du fait de ces différentes incertitudes, la portée des estimations quantitatives du surprix
soumises à l’Autorité doit donc être fortement relativisée » (§353)
15-D-19 : « les estimations économétriques de surprix, proposées par les entreprises qui les ont produites,
doivent être écartées » (§1294)
Mais beaucoup moins de défiance lorsque les études économétriques concluent à des
surprix
11-D-17 : « Ce surprix est une illustration, mais pas la seule, des conséquences avérées de la pratique »
(§630)
15-D-03 : « confortent l’appréciation selon laquelle les pratiques mises en œuvre entre décembre 2006 et
août 2009 ont effectivement engendré un surprix » (§322)